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 Map of the Problematique

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Ishikawa Yukio
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MessageSujet: Map of the Problematique   Map of the Problematique Icon_minitimeJeu 16 Avr - 11:51

Un soupir lui échappa. Comme chaque jour, tout recommençait, mêmes actions aux mêmes heures, mêmes paroles aux mêmes endroits ... Depuis quand n'avait-il pas sourit ? Réellement, de vrais sourires heureux, pas comme ceux adressés aux êtres répugnants qui l'entouraient afin de les rassurer ?

Comme à chaque fin d'heure, la sonnerie retentit, libération pour certains, condamnation pour d'autres, habitude pour lui. Elle annonçait le cours suivant, elle annonçait une autre matière, la venue d'un autre professeur, tout aussi humain, ainsi que, l'heure suivante, une nouvelle sonnerie, encore et toujours, comme d'habitude ...

Il se leva, fatigué de cette vie, fatigué de tout entendre, fatigué de tout voir ... Car là où les autres élèves voyaient un professeur assit derrière son bureau, lui voyait un homme aux faiblesses et aux désirs humains.
Il n'avait pas encore trouvé de mot pour qualifier tous ces gens. Tous ceux qui, derrière leur visage banal, cachaient des vices, des habitudes d'une monstruosité étonnante pour une simple personne. Alors, ne trouvant pas ce mot, il les appelait ainsi. Ils étaient humains, tout simplement. Au même titre que lui-même.

Rangeant son cahier, il coula un regard vers la fenêtre. Depuis combien de temps n'avait-il pas fait un tour dans le parc ? Intérieurement, il eut un sourire amer en se rappelant les directives de son père.

"Garde bien à l'esprit que tu es mon fils °et que tu me rapportes de l'argent°. Si on te voit faire n'importe quoi, c'est sur moi que ça retombera !"

Il détestait son père, mais il ne pouvait qu'acquiescer et monter dans sa chambre, prétextant un devoir à finir.

Il détestait tous ceux qu'il croisait, dans la rue, dans les magasins ... Pire encore, il haïssait ceux qu'il connaissait plus personnellement, ses camarades de classe, ses professeurs, ses voisins ... Il secoua la tête pour chasser ses idées. Non, ce n'étaient pas eux qu'il détestait. C'était lui-même. Avait-on eut l'idée de ne pas être "normal" ? Avait-on eut l'idée de pouvoir lire littéralement dans les pensées des gens, dans leur esprit, sans même le vouloir ? Cette capacité lui rongeait la vie. Oui, il se détestait vraiment.

Enfin, la toute dernière sonnerie retentit. Il rangea ses affaires, intérieurement satisfait. Non, il n'était pas heureux de quitter le lycée. Il y avait longtemps qu'il n'avait pas été vraiment heureux ... Il adressa un sourire au groupe de filles qui lui faisait des signes de mains.

- Ishikawa-kun ! Mayuri-chan fait une fête ce soir, tu veux venir ? °Il parait que les intello' sont bons au lit ...°

Il retint un soupire.

- Je ne peux pas, désolé, fit-il seulement avant de quitter la pièce.

Il sortit de l'établissement, se retenant d'insulter le garçon à sa droite pour ses pensées malsaines - et trop précises ! - et s'arrêta un instant dans la grande coure. Le lycée se vidait vite, d'autant plus que le vendredi, les grandes chaînes de karaoke ouvraient leurs portes aux mineurs jusqu'à deux heures du matin, et que ceux-ci se dépêchaient toujours pour obtenir les meilleures salles.

°Elles sont toutes pareilles, de toutes façons,° pensa Yukio.

Ne cessant de pester contre les autres jeunes de son âge qui passaient leur temps à s'amuser vulgairement alors que lui détestait ce genre d'endroits, l'adolescant aux cheveux bleuâtres s'assit sur un des bancs, sous l'immense arbre ombrageant la coure. Les plantes, au moins, ne pensaient pas. Il n'avait pas à subir les habituelles plaintes et autres commentaires. C'était pour cette raison qu'il adorait aller au parc. La nuit, aux alentours de onze heures, les lieux étaient déserts, et c'était en paix que Yukio passait ses nuits assit ainsi, près d'un arbre ...

Il se laissa aller contre le dossier du banc en bois, rejettant la tête en arrière.

°Il s'en fiche que je rentre maintenant, du moment que je ne lui pose pas de problèmes ... Tu parles d'un père. Tu parles d'une vie ...°

Un nouveau soupir lui échappa. Il était aux alentours de cinq heures et demi, et la nuit tombait progressivement. Il y avait encore quelques élèves dans le lycée, enfermés dans les salles de classe, prenant des cours de ratrappage ...

Il ferma les yeux, la tête toujours balançant dans le vide, rejetée en arrière. Ses mèches blanches teintées de bleu s'orientaient vers le sol, semblant tomber ...

Il se rappelait encore cette créature qu'il avait été le seul à voir, ainsi que la personne qui l'avait abattue. Il s'en souvenait, il comprenait qu'il avait quelque chose de différent, mais rien en cette différence n'était intéressant. Rien ne le poussait à sortir le tête de l'eau et à respirer, vraiment, comme le font les ignorants ...

°Si seulement il se passait quelque chose, si seulement une seule chose rendait ma vie intéressante ...°

Il pensa très fort, répétant cette phrase comme une prière, lui qui n'était pas croyant ...
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Maboroshii Eshu
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MessageSujet: Re: Map of the Problematique   Map of the Problematique Icon_minitimeVen 24 Avr - 15:02

Map of the Problematique Peur_du_noir_by_mimiss_dessin
~¤~ Map of the Problematique ~¤~


Le monde humain, j’aime ce monde, quand je suis seul, ce lieu devient mon refuge, l’accueil de mon esprit. J’aime me tenir, sur un lambeau de ciel, déchiré, partagé, sur la frontière de ce qu’on appel communément le monde des morts ou des esprits. Moi mon monde des esprits, c’est celui dans lequel j’aime venir quand la solitude me presse le cœur et la mélancolie me noue les tripes. Je me réveille aux vents qui soufflent sur mon âme, je me lève devant mon fleuve d’azur. Devant moi coulent les délices de la tranquillité majestueuse et je fais revivre les dryades amoureuses. C’est dans l’apaisement nouveau que le typhon furieux naît. Je vois la guerre venir et je vais la combattre au cœur courageux et hargneux. Protéger mon fragile trésor doré. La tornade passe et trépasse sur les forêts en paix. Montagnes d’avalanche au soleil meurtri, vagues succombant dans la mer enragée, moi ma Nature est touchée et Elle en est affligée. Je maintiens ma peur, j’oublie mes doutes ! Tout est contre moi … La destruction, s’élève l’annihilation persiste ! Ô mon fleuve d’azur je te rassure, je me tiens devant toi et je ne te laisserai pas aux mains des démons abyssaux. Je vois déjà l’avenir qu’ils nous réservent, le futur malsain et décomposé qu’ils bâtiront sur tes cendres. Ils feront de toi les marécages corrompus, toute ta richesse pure déjà ruinée
Je me lève je m’offre au sacrifice aujourd’hui, je me désintègre sous tes yeux et fais le serment que tu vivras à l’éternité. Pour ce qui est de moi … Je t’attends dans l’oublie …

Je descends vers la Terre, le vent me fouette le visage et fait verser quelques larmes à mes yeux pourtant arides. Mes cheveux volettent autours de moi comme dans un étrange ballet de marionnettes, comme si chacun de ses fils était agité, animé de sa propre volonté. Mes vêtements claquent sous la pression, et je descends encore. Toujours cette même ville, ce même paysage, cette vue magnifique, ces habitants idiots mais attachants. J’atterri près du lycée, un endroit fréquenté que j’aime observer. Un étau : une masse observée par deux marginaux. L’un, moi est réellement invisible et possède un pouvoir inimaginable, l’autre, un jeune garçon me ressemblant étrangement, mystérieux, mèches blanchâtres, teint pâle. Il affiche une expression familière sur son visage, en permanence. Ce jeune humain me ressemblant vraiment, s’en est troublant, et tellement inattendu. Je m’approche tout en restant dans l’ombre, invisible. Mes pensées se déversent en moi sans que je puisse endiguer le flot envahissant de perversités et de vilenies.


~¤~ Je regarde ce qui semble être ma victime, assoiffée. Celle que je veux briser. Celle que je compte bien détruire. Celle que je ne peux que ternir.
Je regarde ses yeux pales, ses yeux vides et fatals. Qui auraient pu m’observer d’une froide colère, mais je reste masqué dans les profondeurs de l’enfer.
Persistant dans ma folie funèbre, je n’aperçois pas ce gouffre de ténèbres s’ouvrant dans l’antre de mon âme, prêt à briser mon habituelle morale infâme.

Je me ferais payer le prix de mes actes, déchirant mon esprit à chaque entractes,
Cherchant mon amer faille et mes blessures ouvertes. Je me maudis ! En invoquant l’illusion de ma perte.
Ignorant mes envies meurtrières, je reste aveugle face à ce véritable cimetière.
Je continus mon jeu obscur, étouffant mes victimes et leur futur.

Et toi ! Oui toi cher humain inquisiteur mais néanmoins spectateur ! Vas-y, joue ! Ris-toi d’eux ! Tu animeras mon sabre de feu …
Vas-y, joue face au bourreau, que j’agrandisse ton tombeau. ~¤~


Mes mains me prennent la tête et l’oppresse à l’en faire presque craquer mais je ne cède pas, je regagne ma quiétude, je reprends le contrôle de mon être, difficilement mais je le reconquiers malgré tout. Ces réactions, que j’ai, sont immondes, elles sont hors de toute maîtrise, c’est ce que j’appel le naturel. On ne peut combattre sa véritable nature …

Au fur et à mesure que la journée passe, j’observe le jeune homme et ses semblables. Je me rends finalement comptes qu’on ne peut les nommer ainsi, cet être est coupé d’eux comme moi de lui. Une différence peut-être nous départage, il est encore jeune et possède le caractère vivace qui va avec. Moi, avec mon siècle et quelques d’existence, je suis devenu beaucoup plus tempéré et je ne peux, non plus, aller contre cette curiosité qui me ronge. Alors qu’il est seul, assit sur un banc du parc, je ne peux me limiter à l’observer, je m’approche, pour enfin me révéler à lui. Pourtant il n’a pas de réaction, quelle qu’elle soit. S’il ressent la moindre émotion, c’est que je suis face au plus grand acteur de tous les temps. a moins qu’il se soit attendu à cette situation, même si cela me paraît aussi absurde que son manque de réactivité, contre toutes mes attentes à moi. Décidément cet humain est très intéressant, je ne peux plus retourner en arrière maintenant. Avant de prendre la parole je me concentre une dernière fois sur son expression, et me rend compte pour la première fois qu’elle exprime une infinie lassitude, bien au-delà de ce que tout être humain spirituellement bien constitué pourrait supporter. Décontenancé mais pour le moins perdu, je l’accoste naturellement, comme si nous nous étions toujours connus … Ce qui ne semblait pas sans être totalement faux …

« Bonsoir. Je m’appel Maboroshii Eshu et je t’ai observé toute la journée. Au lycée, dans les rues et jusqu’à ce parc. Tu m’as tellement intéressé, que ce soit dans tes attitudes ou dans tes propos, que j’ai décidé de profiter d’un peu de toi et de prendre un peu de ton temps, et de ta solitude, pour étancher ma curiosité à ton égard. »

Franc, sincère, peut-être un peu brusque, mais après tout pour quoi faire dans la subtilité avec quelqu’un qu’on connaît à la fois depuis tellement de temps et qu’on désire connaître mieux depuis le premier regard ? Pourquoi s’embarrasser avec un ancien camarade ? Pourquoi ne pas dire ce qui nous amène directement à celui avec qui on veut sceller une amitié ? Au début peut-être, mais j’aime imposer des tests à ceux qui m’intéressent, peut-être qu’avoir été au pouvoir aussi longtemps procure des habitudes et une routine même quand on se paie du bon temps. Le jeune garçon aux cheveux semblables aux miens mais en plus courts, ne passe pas pour un bavard et n’a pas l’aspect de celui qui veut répliquer. Donc je continus en croisant les jambes et en figeant mes mains l’une sur l’autre sur mon genoux.

« N’importe qui aurait au moins sursauté en voyant apparaître un être fantomatique devant lui, au couché du soleil, dans un parc désert, tu sais ? C’est étrange que tu n’ais pas eu cette réaction pour le moins humaine, non ? Mais je pense que tu es loin d’être humain. Enfin, non. Que tu es loin d’être un humain normal, déjà. Bref, en voyant cela je repensais à la peur, au fait que les gens ont peur. Ils ne savent pas pourquoi, mais ils ont peur. Ça leur bouffe les entrailles depuis toujours. La peur ... Celle qui fait mal, celle qui paralyse et qui rend fou. Celle-là même qui tue, celle qui fait enrager de ne pas pouvoir continuer un petit bout de chemin de vie. La peur les rend complètement aveugles. C’est peut-être pour ça qu’ils ont peur. Peur de ne plus avoir d’avenir ?
Mais toi ça non plus ça ne te fait pas peur, n’est-ce pas ? De ne pas être reconnu. En tout cas, ces gens là, ceux qui sont différents de nous, en ont peur.
Regarde-le, lui là-bas,
je claque des doigts, ce qui a pour effet de faire appraître une âme tourmentée, torturée, écorché sur le sol, Tu le vois ? Celui qui s’enfonce les mains dans sa bouillasse d’intestins. Lui il n’a pas compris que même si c’est là que ça le brûle, elle n’est pas cachée là. Mais pourtant l’imbécile, il continue à s’enfoncer les mains dans son propre corps pour s’arracher la douleur. Mais cette peur là, elle ne s’en va pas, ni comme ça, ni autrement. C’est une tenace ! Quand on est pris avec cette peur là, on ne peut pas juste se dire : tiens, je vais la confronter et tout ira bien ! Non, elle, on meure avec, tu vois ce que je veux dire. En fait c’est elle qui nous tue, mais ça tu l’avais déjà compris. »

L’âme s’effondre et se désagrège en petites lumières bleues argentées qui finissent elles-mêmes par disparaître dans l’atmosphère obscure de la lumière tombante.

« Tiens, je te l’avais dit qu’elle tuait. Il est mort sans l’avoir trouvée. De toute façon elle ne serait jamais sortie de là. Bien trop au chaud dans les boyaux. C’est qu'elle était plutôt bien ancrée, comme toujours !
Et voilà, comme d’habitude ! Elle s’est enfuie de son corps ... Elle est en chasse, elle va se trouver un autre imbécile à traumatiser. Je me demande de quoi elle était faite. Une chose est sûre, celle-là elle n’est pas pour les fragiles ... C’est une peur de grand.
J’aime bien voir les gens courir partout comme ça en espérant être sauvé. C’est ce qui m’amène dans ce monde la plupart du temps. Ici les gens se sont laissé emporter par leurs peurs. Ils sont manipulés et c’est pour ça qu’ils sont perdus, seuls. Ils courent, se cognent, bavent, pleurent et crient. Ils hurlent et se laissent aller à la démence. On les abandonne en les gavant de petites bouchées de toute sorte de couleurs. Et eux, ils trouvent ça beau, des couleurs, alors ils les mangent. Ils ne sont pas futés. Mais ce n’est pas de leur faute après tout, c’est la peur qui les grignote de l’intérieur. Et ils y passent tous. Un par un. Ils trépassent en se saignant, convaincu qu’ils vont pouvoir mieux vivre après. Mais à la dernière seconde, la peur les reprend. Alors elle arrive, Elle. Et Elle n’épargne personne. C’est la Reine de toutes les peurs et là les gens réalisent pourquoi ils ont peur d’elle. C’est seulement à ce moment là qu’ils réalisent que leur les a conduit devant …
La mort.

C’est la peur de la mort qui les achève. Elle leur met un bon coup dans l’instinct et la conscience pour qu’ils perdent leurs moyens. Qu’est-ce qu’elle est sadique celle-là, elle les regarde tomber en leurs laissant tous leurs regrets.
Regarde ! En voilà un autre qui s’est défoncé le crâne. Ah ce qu’elle est sadique la peur malgré tout ! Le pauvre garçon, lui il était un peu plus intelligent que les autres … Parce qu’il avait trouvé d’où elle venait la peur ! De son crâne ! Mais ça l’a plus fâchée qu’impressionnée. Néanmoins vexée, il fallait qu’elle le laisse agoniser un bout de temps. Je me demande comment il se sent d’avoir entendu ses propres os craquer sous le choc et s’enfoncer dans son cerveau …

Et toi ? N’y a-t-il vraiment rien qui te terrifie ? »


Un discours merveilleux, tellement de sous-entendu, tellement de buts recherchés, tellement d’objectifs à atteindre. Oui, avec ce discours j’aurai mes réponses, il ne me reste plus qu’à attendre et à observer sa réaction, analyser sa réponse. Ah, une soirée philosophie peut-être en perspective … ?
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Ishikawa Yukio
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MessageSujet: Assassin   Map of the Problematique Icon_minitimeSam 9 Mai - 6:37

Un bruit, un seul. Comme un courant d'air, comme une simple brise. Il doutait que quelqu'un d'autre que il l'ai entendu, s'il avait été assit sur ce même banc. Il releva la tête et ouvrit les yeux. Un homme se tenait là, à quelques mètres de lui, seul dans la coure ... Yukio cligna des yeux. Non, ce n'était pas un homme. Ce n'était pas un homme, mais ce n'était pas non plus un de ces monstres qu'il voyait de temps en temps ... Ses yeux étaient fixés sur lui, et le jeune homme entendit bientôt ses pensées. Il retint un frisson. La mort. C'était tout ce qu'il voyait dans l'esprit de cet "homme". Des âmes torturées, déchirées à n'en plus les reconnaître ...

Ainsi il était venu le tuer, lui aussi ? Ainsi, quelqu'un avait donc entendu sa prière ... Ce quelqu'un avait dû en avoir assez de l'entendre, s'il lui avait envoyé un tueur plutôt qu'un sauveur ... Mais peu lui importait. Il ne manquerait à personne, il ne gâcherait pas le reste de sa vie, puisqu'il n'en avait de toutes façon pas. Alors quand l'autre s'approcha, un sourire presque imperceptible aux coins des lèvres, Yukio ne recula pas, n'eut pas peur. °Je verrais bien à quoi cela me conduira ...°

L'"homme" se présenta, lui parla simplement, lui expliqua pourquoi il lui adressait la parole. Mais quelque chose troubla Yukio, jusqu'à lui faire relever les yeux sur le visage de ce Maboroshii Eshu. °Ses paroles sont en accord avec ses pensées ...° Il s'assit à ses côtés, ne semblant pas réellement attendre de réponse à cela. Alors il parle de nouveau, et Yukio ne peut que l'écouter. Dès les premiers mots, il sait qu'il avait raison. °Il n'est pas humain.° Mais cela ne lui disait pas ce qu'il était vraiment. Une âme solitaire ? Non, il dégageait une aura trop puissante, et ces images dans son esprit étaient trop sanglantes pour qu'il soit une simple âme.

Il retint un rire à la suite des paroles de Eshu. "Je pense que tu es loin d’être humain." Décidément, cet homme était particulier ! Yukio se força à garder un visage impassible. Il en était certain désormais, la personne là-haut avait bien entendu sa demande, et l'avait exhaussé. Quelque chose d'intéressant arrivait, et les paroles de Eshu captivèrent le jeune homme qui en oublia presque la nature de cet être assit à ses côtés.

Ses mots parlaient de la peur, de cette peur que Yukio connaissait si bien. Oh oui ! Il la connaissait ! Combien de fois l'avait-il vu dans les yeux des humains qui l'entouraient, combien de fois l'avait-il lu dans leur esprit ?! Cette peur maladive qui les paralisait. Cette peur qui semblait fixée à leurs entrailles et qui ... Mais l'autre claqua des doigts, le coupant dans ses pensées. Une âme agonisait dans une marre de sang, dans une marre de terreur, et Eshu s'en amusait. Non, ce n'était pas ça. Ce n'était pas de l'amusement. Juste de l'indiférence. °Oui ... C'est la peur qui les tue, la peur de la mort.°

Puis l'âme mouru, se désagrègeant en brins de poussière bleutée ... Yukio se souvint alors. Il avait déjà vu cela quelque part, il avait vu la même poussière lorsque le monstre l'avait attaqué, lorsque ce guerrier l'avait tué. °Alors c'est ainsi qu'elles meurent, les âmes ? Elles se désagrègent simplement, pour ne rien laisser d'autre qu'un vague souvenir dans la mémoire de leurs proches ... ?° Eshu reprend son discours, calmement, comme si rien ne s'était passé, comme si la mort de cette âme avait epu d'importance. Et c'était vrai, elle était insignifiante, personne ne s'en souviendrait d'ici dix ans, les humains continueraient à "vivre" comme ils le pourraient, sans se soucier de tout ce qui se passera autour d'eux. °Les humains sont d'un pitoyable ...°

Une fois de plus, le dégoût de soi l'envahit, et il se concentra sur les paroles de l'être à ses côtés. La peur de nouveau revenait, encore et encore, la peur, puis la mort, puis de nouveau la peur, et ainsi de suite. Encore une, encore une âme torturée. Elle aussi finit par disparaître, après une agonie de quelques seconde, de quelques minutes ...

Yukio soupira en détournant le regard.

- Et toi ? N’y a-t-il vraiment rien qui te terrifie ?

Il n'aimait pas parler. Non, en réalité il n'avait pas parler pour ne rien dire, il ne voyait pas l'intérêt d'adresser la parole aux gens inintéressants. Pourtant cet homme était intéressant, alors pourquoi ne répondait-il pas ? Il n'avait rien à dire. S'assurant une fois encore que l'autre n'avait aucune arrière pensées, il ne trouva qu'une envie de parler, de discuter simplement sans barrières. Très bien, il parlerait. Pour lui, il oublierait ce silence dans lequel il vivait chaque jour, il axposerait le fond de sa pensée, car Eshu ne pouvait rien contre lui. Ou plutôt, il pouvait bien tout lui faire, Yukio n'avait rien à perdre, et rien à craindre.

Un courant d'air souffla sur sa nuque, qu'il balança en arrière, regardant au travers des multiples feuilles les étoiles de ce ciel noir.

- Rien ne me terrifie.

S'il avait été pressé, il aurait simplement dit cela, et il serait partit. Mais personne ne s'inquiétait d'où il pouvait être, alors il continua :

- Les humains ont peur de la mort, peur de ce que cela engendre, car ils pensent avoir quelque chose à perdre. Ils pensent que dans cette vie qui est la leur, ils ont un certain nombre de choses à accomplir, un certain nombre d'expériences à vivre, à connaître. Les plus idiots pensent que l'immortalité leur est dû, qu'ils auront droit à quelque chose s'ils ont été "bons" toute leur vie. Ce sont juste des imbéciles.

Il leva les yeux vers le visage de l'autre.

- Vous, vous n'êtes pas humain, vous ne vivez sûrement pas au milieu de cette montagne de mensonges, de tromperies, d'actes aussi répugnants que les pensées le sont. Tout est fait pour se persuader que tout va bien, que le monde est en paix, que les humains sont soi-disant "bénis". Tout est fait pour se persuader que la mort n'est rien, puisque le bonheur aura été là toute cette satanée vie.

Son regard marron-vert se reporta sur le sol, comme s'ils répugnaient à observer le monde de ces créatures que l'on disait intelligentes.

- Ils savent qu'en fait, ils ont tout à perdre. Moi je n'ai rien à perdre, alors je ne crains rien, puisque ni la mort si la douleur n'a d'importance pour moi, puisque rien ne me retient ici. Mais je vous retourne la question. Vous n'êtes pas humain, mais vous n'êtes pas un de ces monstres, de ces ... Hollows, rectifia-t-il en se souvenant du terme qu'avait employé le guerrier, des semaines plus tôt. Avez-vous peur de quelque chose, si inhumain soyez-vous ?

Yukio se surprenait lui-même. Il n'engageait jamais la conversation. Eshu était venu à lui, lui avait parlé comme s'ils se connaissaient depuis longtemps. Alors, pensa-t-il, cela devait être cette franchise qui l'avait poussé à lui répondre et, plus encore, à vouloir en savoir plus sur lui.
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Maboroshii Eshu
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MessageSujet: Re: Map of the Problematique   Map of the Problematique Icon_minitimeLun 18 Mai - 14:17

Map of the Problematique Ville_by_nell_fallcard
~¤~ Mateliarism ~¤~


Évidé, délavé, un monde qui se prend pour un mieux.
Une sagesse, une tendresse, une lueur d'espoir en vos yeux.

Une poignée de personnes qui jugent le bien de notre sort.
Une confiance diminuée pour les générations devant.

Qui veut continuer ? Entreprendre le manège, devenir un auteur de malheurs, de mensonges. Jouer la carte du jeu qui résonne en mes tempes telle la saveur des mots qui façonnent nos yeux.
Qui veut continuer ? À se servir de nous, à manger les petits pour en faire des images que l'on pleure en nuages, pour édifier un monstre qui ravage nos cultures. Pour parfaire notre tombe qui crie tôt à la mort : que nous sommes invités à voter en grand nombre, que nous sommes délégués à sauver notre monde, que nous sommes si légers sur la balance du sort, que nous sommes si heureux dans notre océan pluvieux.
Et qui sont les héros ? Les sauveurs du réel ? Qui seront les plus beaux, qui seront sans pitié ? Pour prouver à nous tous que peu importe le temps, les concepts comme la haine, l'amour et l'opinion, nous ne sommes que des êtres baignant dans une prison.
Nous sommes dans cette caverne que l'on appelle le vent.
Nous sommes comme ces veines que l'on obstrue de sang.

Et voilà la beauté de notre monde dédicacé à la lune, à nos vers, à nos faciles pirouettes, à nos vagues solutions aux gens mal culturés, à ma fragile angoisse qui s'éteint sur nos terres.
Et à ta douce présence qui m'engourdie la tête, à ta perfection brute qui devient la raison pour laquelle je me lève sachant que je ne suis pas proche de toi comme je veux au milieu de ce jeu. Proche de toi comme je veux au milieu de la terre, proche de toi comme je veux au milieu des adieux, proche de toi comme je veux au milieu de ce jeu, près de toi comme le veulent
ma conscience et mon être, près de toi comme je cherche un repos pour mon âme.
Le banc était une réalité peu attachante à cette réalité et même cette personne intéressante ne pouvait empêcher mon esprit de flotter dans les bas-fonds de mon passé, mes pensées nageant avec les sirènes de mes souvenirs, à la recherche d’un trésor perdu. Ce banc, cette personne, cet environnement, tout cela est-il réel ? Est-ce que je ne suis pas finalement comme les Hommes. Depuis le commencement, l’Homme s’attache à son environnement et à ce qu’il croit réellement posséder. Le désir Humain est absolument abstrait et ne pourra jamais être réellement atteint car quoiqu’il en soit, l’Homme désir toujours plus. Il est doté d’un sentiment dont il ne pourra jamais se séparer : la jalousie. Celle-ci engendre le désir qui à son tour engendre l’acte.
Les Hommes les plus riches croient posséder plus d’entité que les Hommes pauvres mais c’est paradoxal car en fait, le désir n’entretient pas le désir puisqu’il est refoulé avec le temps. Les Hommes pauvres se croient malheureux de ne rien posséder mais ils possèdent déjà ce qui leur est nécessaire : le non-désir ou le désir refoulé et un Homme avec un esprit qui a appris à refouler ses désirs les plus inaccessibles est un Homme heureux et en harmonie avec lui-même.
Combien d’entre nous savent réellement ce qu’ils veulent ? Pourquoi toujours vouloir plus alors que le bonheur est déjà en nous ? L’Homme croit alors combler ce désir en matérialisant et en accessoirisant son environnement. Il serait judicieux que l’Homme pense à chercher d’abord à se trouver plutôt qu’à trouver son environnement. Se connaître est la base du bonheur. C’est savoir vivre avec son corps, son âme ainsi que les éléments environnants.

L’Homme se matérialise quand il cherche son Ombre ou l’Amour. L’Homme devient alors une chose qui se marchande et se comporte comme une entité autre que lui-même. Quand l’Homme pense avoir trouvé la paix en lui, il cherche donc à la partager avec celui qui croit être son Ombre. Mais seulement, l’Homme n’est pas fait pour avoir une Ombre car l’amour est un sentiment issu de la répercussion de la jalousie sur son âme.
L’amour est un sentiment spontané qui naît d’abord par notre désir de matérialisme. L’Homme alors se créé des situations pour exprimer ce matérialisme par le biais de pièges en tout genre. Son Ombre, sa proie, met alors les deux pieds dans le filet suite au succès de sa plus grande faiblesse : le rêve.
Encore, lui aussi un désir. Je pense que lorsque l’Homme ne rêve plus, il a réellement fait le tri au fond de lui-même et qu’il a pris conscience de sa raison de vivre. Il a alors trouvé son Ombre et il le sait.
Une fois l’Ombre dans sa poche, l’Homme ne pourra s’empêcher de jouer avec pendant un certain temps puis rapidement, son désir le fera de nouveau agir. Ainsi est défini le cercle perpétuel de l’Homme qui se matérialise.
L’Homme n’est rien d’autre qu’un animal ayant la capacité de modéliser son environnement et ses semblables. Ce qui nous entoure n’a strictement aucune utilité. L’amour n’est pas un vecteur de vie qu’il faut emprunter pour rester heureux. L’amour n’est qu’un désir de matérialisation de plus parmi tant d’autres.
Du moins j’ai toujours été déçu par mes « matérialisations » brutales, pourtant sincères … Mais alors, ne suis-je pas victime moi-même de tout ceci malgré ma pensée construite et juste ? L’homme m’avait finalement retourné ma question.

Avez-vous peur de quelque chose, si inhumain soyez-vous ?
« Oui j’ai peur … De mon Ombre … »
Je ne savais pas s’il comprendrait, mais peu importe, il m’avait demandé alors je lui répondais. J’étais même persuadé qu’il avait très bien compris grâce à certaines capacités spéciales dont il disposait.
« Mais tu ne t’es pas présenté, c’est plutôt malpoli sachant que j’ai commencé par cela. Je suis le maître du royaume des morts. Enfin pas entièrement, je suis le maître de ce que vous pourriez qualifier d’Enfer, même si cette idée est plutôt trop fausse et bornée à mon goût. Mais c’est ce comme quoi on nous voit alors … Enfin bref, que sais-tu de notre monde, celui des morts justement ? Tu as parlé de Hollow, que sais-tu de plus ou que soupçonne-tu bien-sûr ? »
La soirée était belle, bien qu’un peu fraîche. Les étoiles commençaient à briller haut dans le ciel, pas de lune pour ce soir, à mon grand désespoir. Bizarrement la ville était calme aussi, alors que l’effervescence régnait d’habitude. Mais rien ne pourrait m’empêcher de profiter de cette nuit ni de cette plaisante compagnie.
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Ishikawa Yukio
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MessageSujet: Re: Map of the Problematique   Map of the Problematique Icon_minitimeMar 2 Juin - 5:55

[HS : Désolé pour le retard >.<"]

Décidément, cet homme était bien étrange ! °Si on peut dire de lui qu'il en est un ...°Tout d'abord sa réponse l'avait surprise. Quel être dénigrant la mort et la souffrance aurait peur de sa propre ombre ? Mais alors qu'il y réfléchissait, une foule d'images envahit son esprit, traduisant les paroles prononcées plus tôt, donnant comme une explication aussi peu claire que la réponse elle-même. Mais en se concentrant, Yukio réussit à saisir le sens des images.

C'était bien la première fois qu'il avait du mal à déchiffrer l'esprit de quelqu'un ... Ou plutôt non, il le déchiffrait sans mal, mais il ne le comprenait pas. L'autre parla de nouveau, et le jeune homme eut un pâle sourire. °Évidemment.° Bien que de nouveau, les paroles de la personne à ses côtés soient aussi étranges que douteuses dans leur véracité, un simple regard vers Eshu persuada Yukio. Peu importait si cela paraissait fou. Après tout, qui ne l'était pas dans cette ville ? Il le croyait, car ses paroles étaient en harmonie avec ses pensées, car sans explication ni preuve, Yukio savait qu'il disait vrai.

Un frisson parcourut le jeune homme. Tout cela était assez incroyable. Il était là, en pleine nuit, à discuter avec quelqu'un qu'il ne connaissait absolument pas, et qui était le maître du royaume des morts. S'il n'avait pas vu ces monstres, s'il n'était pas capable de percevoir les pensées des autres, Yukio l'aurait immédiatement pensé fou. Mais il ne pouvait pas l'être. Parmi tous ceux qu'il avait croisé dans sa courte vie, cet homme devait être le moins fou de tous ! Alors il releva son visage vers celui de l'autre et sourit.

- Veuillez m'excuser, je me suis en effet montré très impoli. Je suis Ishikawa Yukio.

Il marqua une pause, rassemblant toutes les informations qu'il avait sur tous ces faits "surnaturels", et se rendit alors compte qu'il ne savait presque rien de ce monde ... Néanmoins il répondit.

- Je dois avouer que je ne connais rien là-dessus, de même que je ne peux rien imaginer. J'ai rencontré plusieurs créatures de ce genre, ces Hollows, mais je n'ai appris leur nom que par un guerrier qui, apparemment, était invisible des autres humains, dit-il.

Il resserra sa veste autour de son cou, envoyant son père au fond de son esprit, se moquant éperdument de la réaction qu'il aurait en le voyant rentrer si tard. Enfin, s'il rentrait chez lui, car plus le temps passait plus l'envie de rester auprès du "Maître des Enfers" se faisait plus forte. S'il abandonnait ce monde et cette ville, s'il laissait ces dix-sept première années derrière lui pour partir loin ... ? Mais Eshu voudrait-il seulement l'amener, et que ferait-il une fois partit ?

°Je me pose trop de questions. Laisse tomber, Yuki', cette Terre ne te laissera pas partir.° Alors en compensation, il voulu savoir. Il hésita une seconde puis se lança.

- Mais peut-être pourriez-vous m'en dire plus ?

Étrangement il se sentait attiré par l'histoire de Eshu, plus qu'il ne l'aurait cru. Après tout c'était l'Esprit qui était venu vers lui, qui l'avait abordé, qui lui avait parlé de la mort ... Et lui l'avait écouté et avait répondu. Et il se sentait bien, il se sentait en sécurité, contrairement à ce qu'il ressentait en présence des autres humains.
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