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 Lullaby

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Asano Yumeko
Fraccion #3



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MessageSujet: Lullaby   Lullaby Icon_minitimeDim 15 Mar - 14:58


Lullaby Neverl10
*Searching for Neverland*


Elle était épuisée... Elle avait passé toute la nuit dernière allongée sur son lit, les yeux grands ouverts, pleins de milliers de questions aux réponses cachées dans des lieux qui leur étaient encore inconnus. Elle avait navigué pendant des heures entre l'onirisme et une réalité aux couleurs de rêves, puisque transfigurée par de trop nombreux évènements dont les caractéristiques différaient totalement de la norme.

Et Yumeko Asano était incapable d'analyser ces évènement froidement. Elle n'avait jamais su le faire: prendre du recul, juger avec objectivité, observer rigoureusement avant de prendre une décision. Non, elle ne pouvait pas faire ça.

Elle n'avait jamais regardé le monde qu'à travers son coeur. L'hémisphère gauche de son esprit était une des parties de son corps que Yumeko utilisait le moins. La rigueur, la logique, le cartésianisme, ce n'était pas des parties d'elle-même qu'elle avait réussi à développer. Elle était impulsive, c'était une comète brûlant de sentiments et qui à force de chauffer frôlait parfois l'explosion...

Malgré les cernes d'un bleu grisâtre qui se faisaient clairement visible sur son visage du blanc nacré habituel, on pouvait discerner sur celui-ci des traces d'une joie qui ne s'y reflétait pas souvent. Une joie aux allures mélancoliques, certes... Elle n'avait jamais été capable non plus de vivre un bonheur neutre, sans nuances de tristesse qui s'y mêle... Elle était ce qu'on aurait pu appeler une Dépressive Chronique. Elle était toujours triste, même dans ses moments les plus heureux, car ils étaient toujours teintés de nostalgie ou de mélancolie. Mais elle s'y complaisait, après tout. Himi, le seul homme qui avait vraiment compté pour elle depuis le moment où elle se souvenait s'être réveillée en ce monde lui avait dit un jour: "les belles choses sont toujours tristes"...

Souriant faiblement, elle se dit qu'elle devait sûrement être magnifique vu le tôt de tristesse qu'elle accumulait...

Peu importait, pour le moment, elle fouillait péniblement dans les étagères de la Boutique Urahara, profitant qu'il soit absent pour essayer de trouver ce qui lui permettrait de tourner la page, de passer de l'autre côté, dans le Pays Imaginaire qu'elle se dessinait mentalement depuis la veille...

Elle en avait déjà entendu parler, elle ne savait plus par qui vraiment... Elle se souvenait vaguement de Urahara, parlant avec un homme...

Citation :
"Je te donne cette pillule, fais y attention. Elle contient une âme qui prendra ta place dans ton corps si tu l'ingère. Et fera sortir ta propre âme de ton corps. Tu devras faire attention à bien donner des indication à l'âme de la pillule pour ne pas que les gens remarquent la différence." avait dit le patron.


Elle cherchait donc une pillule, sans réellement savoir à quoi celle-ci devait ressembler... Elle cherchait avec véhémence, heureuse que les clients ne soient pas nombreux. Elle déplaça chacune des étagère, souleva chaque vêtement,chaque épée, chaque instrument étrange...

Tout cela en vain... Elle était encore plus épuisée... Si bien qu'elle se laissa tomber sur le sol, essoufflée, et ne s'en rendit même pas compte lorsque sa tête vint se loger sur l'une des étagères en bois qu'elle avait mise sens dessus dessous et sombra dans un sommeil peuplé de rêves plus fous les uns que les autres...
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Maboroshii Eshu
Primero Espada | Zanmato | Dirigeant du Hueco Mundo
Maboroshii Eshu


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MessageSujet: Re: Lullaby   Lullaby Icon_minitimeMer 8 Avr - 13:32

Lullaby Moon_by_sakimichan
~¤~ Âmes esseulées ~¤~


Virevoltant dans les airs au gré du vent nous avons mille couleurs, mille prénoms, et mille visages. Heureux et libres comme l'air, le cœur toujours battant, nous butinons la vie dans notre long et doux voyage. Tu es un animal d'une grande fragilité, avec toi j'ai compris qu'un éclat de beauté, de l’aisance, et puis beaucoup de grâce, suffisent à repousser les nuages qui passent ... J'aime à te regarder flirter avec le ciel, jouer avec les dieux, les rayons de soleil. Puis venir te poser sur cette fleur offerte ... Mais tu as peur de te retrouver dans le noir, de tomber au plus profond du désespoir, peur de ne plus jamais me voir et de ne plus arriver à dormir le soir. Oui tu as peur de t’éveiller en plein jour et de t’apercevoir que tout est encore plongé dans le noir, peur de ne plus savoir qui croire et de ne plus te souvenir de notre propre histoire. Tu as peur d’oublier mon nom et de commencer à trouver le temps long. Tu as peur de ne pas pouvoir agir à ma façon et de finir par en perdre la raison. Si peur de te faire envoyer au front, de devoir combattre contre une légion pour une simple histoire de religion mais tu as surtout peur de mourir avant d’avoir eu la réponse à tes questions. Mais le temps a passé, et les choses ont changées. Par contre tu n’as pas oublié le passé et tu veux retrouver ceux que tu as aimés. Tu as décidé de te révolter, en mon nom et de tout ceux dont le sang a coulé. Ainsi qu`en l`honneur et la Liberté ? L’heure de la vengeance a sonnée et rien ni personne ne pourra nous arrêter.
Et tu n’as plus peur de moi. Maintenant tu n`écoute que ma voix. Tu ne te bats qu’en mon propre nom. Tu ne réponds qu’à ma loi.

La descente vers le monde réel s’était passée comme d’habitude, lente, tranquille. Nos deux âmes volant de manière habile et gracieuse dans les courants d’airs. Nous jouions ensemble, nous taquinant en rigolant l’un de l’autre. Les lumières de la ville défilaient en dessous de nous à une vitesse hallucinante, comment croire que chacune de ces vies dépendaient de nous ? Chacune de ses vies représentées par les minuscules lueurs lancées à grande allure. Ma main attrapa celle de Kini et non sans un sourire je plongeai mon regard dans le sien. Rien, sinon l’envie de fuir ... Une douleur lancinante, lacérante et obsédante, le couloir était sombre, il n’y avait rien. Que ton image. Pas de souffle, aucune vigueur, rien. Tout était sombre, tout était noir. Le mal de mes entrailles ne me quittait plus ... Une rose, oui une rose noire qui m’arrache un sourire ... Puis un soupire … Une rose dont même l’apparente beauté était un sombre présage, mais les épines étaient là ... Des épines tranchantes ravissant le moindre de mes souffles. Je n’existai plus en ces moments de folie volée, je n’étais plus rien, sinon l’ombre de moi même. L’ombre de ces pétales d’ébènes. Tout extraire de moi, comme on extrairait le pu de mes plaies ouvertes, voilà ce qu’il faudrait, mais je n’y arrivais pas, je ne pouvais pas, cette douleur accablante était plus vitale que la vie elle-même. Comme le pu ... Les mièvreries, la pensée, les contradictions, rien, plus rien n’existait, plus rien n’avait de peine d’exister, tout était sans intérêt. Tout était d’un vide profond, d’un néant amer. Un vide qui se remplissait, qui se remplissait d’images vaines. Ces images sombres, là, pour me sortir sournoisement de ma douce quiétude. La réalité n’avait plus goût. Tout était banal, rien ne m’atteignait. Le regard des gens m’indifférait, mon propre jugement sur eux m’indifférait. Il était soudain puis s’estompait comme les effluves de cette rose noire que je n’arrivais pas à saisir, sinon ses infâmes épines. Seul vestige de sa pensée pour moi. Moi. Moi. Toujours moi. Encore moi. Et moi ? Dans tout ça ? Même ce lyrisme dégoûtant me désolait, il m’écœurait. Mais voilà, je ressentais tout ça, je voyais tout ça, mais tout était une douleur interne et rien ne paraissait. Je n’avais pas le mérite de manier les mots comme j’aurai aimé les manier, mais je n’avais pas non plus le simple mérite de base de savoir pourquoi ni comment cette obsession prenait possession de moi, de tout. Plus rien ne m’amusait, j’avais peut-être mal. Mais ce n’était pas un appel à l’aide, c’était la vaine et énième tentative de transposition de mon mal muet dans le monde extérieur. Un mal qui me submergeait, comme ce couloir noir. Mais qu’y avait-il au bout de ce couloir ? Ce génocide de mes pensées me mènera t'il quelque part ?
L’alchimie n’est pas finie ... Tout ce que j’espère ... C’est que c’est de l’Amour ... La prison d’or vaut-elle mieux que le couloir ? Et quelle autre alternative de toute façon ? Je ne sais pas ... Je ne sais plus ...


" Nous sommes arrivés mon amour. "

La maison où j’avais séjourné quelques instants il y a à peine quelques jours pour moi, mois pour elle, se tenait là, devant nous. Comment réagirait l’humaine, Asano Yumeko en me voyant ? Puis en voyant Kini ? J’entrai dans la maison par une fenêtre, mon amoureux me suivant de prêt comme toujours. Nous marchions sans un bruit mais il n’y avait personne pour nous découvrir. Nous errâmes dans les rues alors que nous réfléchissions chacun en silence de notre côté. Puis Kini émit une hypothèse qui me ravit.

" Si le Quinta lui a demandé de trouver un moyen pour séparer son âme de son corps, elle devrait chercher chez son employeur, Urahara. Non ? "

Bien-sûr ! Kini, tu avais raison ! Mais je ne le lui dit pas, je préférai prendre le chemin du magasin. Je m’étais préparé à la rencontrer de nouveau, je devais représenter quelque chose pour elle, sur cette rencontre pourrait se jouer un allié de plus ou de moins. J’intégrai donc mon rôle de primera Espada et prenais la tête du couple. Le magasin était vide en cette fin de journée. Dans la pénombre nous nous glissâmes dans l’ancienne résidence du Shinigami déchu. Dans l’obscurité se découpait une silhouette, une silhouette de femme. Je faisais un signe de la main à Kini et nous libérâmes nos forces spirituelles en même temps. L’air se chargea en quelques instants d’une puissance démentielle. L’atmosphère s’électrifia. Mon second s’avança pour faire face à l’unique humaine qui pouvait faire flancher un Espada … Et pas n’importe lequel, le quinta Espada … Dante Di Allessandro … J’affichai mon masque, prêt.
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Asano Yumeko
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MessageSujet: Re: Lullaby   Lullaby Icon_minitimeMer 8 Avr - 17:14

Lullaby Down10
*Down*


Yumeko ouvrit de grands yeux. Elle avait senti comme une énorme décharge électrique. Elle mit un moment à se souvenir du lieu ou elle se trouvait.
Oui, elle s’était endormie sur une étagère de la boutique Urahara, en cherchant quelque chose… Elle n’arrivait plus à se souvenir quoi. Son esprit était embrumé par l’atmosphère qui régnait dans la pièce. Etait-ce elle ou y avait-il réellement une tension presque palpable dans l’air qui l’entourait, qui l’étouffait, presque ?

Secouant sa chevelure vermeille, la jeune fille dont les grands yeux aux lueurs purpurines avaient d’abord semblés perdus et endormis était à présent sur ses gardes, alors qu’elle se relevait calmement.

Elle perçut d’abord, en contre-jour deux silhouettes d’hommes, imposants, sans parvenir à les distinguer puisque la lumière du crépuscule érubescent l’éblouissait, et assombrissait les traits des deux personnages qui la surplombaient de toute leur hauteur.
En plissant les yeux, elle parvint cependant à distinguer les traits principaux de celui qui se tenait le plus près d’elle, cachant partiellement le second, un peu en retrait.

Elle crut vaguement sentir son cœur battre deux fois plus rapidement que d’habitude.

Elle comprit d’une pierre de coup pourquoi elle sentait cette pression tangible et ce qu’elle faisait là, endormie sur les étagères. Tout se mélangea dans un brouhaha confus, un fouillis indistinct dans son esprit, qui pourtant se soulagea d’avoir enfin mis le doigt sur le détail embêtant. Dante Di Allessandro, les Hollows, Maboroshii Eshu, la pilule pour séparer son corps esseulé de son âme brisée, ses cheveux argentés, ses yeux violacés, ceux, amarantes mais plus tendres de son subordonné qui avait tant souhaité l’aider.

L’avait-il trahi finalement ? Etait-il parti, lui laissant ainsi la vie avec un permis de survie de peu de temps, pour qu’ensuite il ne se sente pas décevant et ne la sente pas détruite. Car ils étaient venus la tuer oui. Cela ne faisait aucun doute. L’homme qui se disait monstre et qui l’avait laissée derrière lui la dernière fois avec une promesse de retour avait préféré livrer son secret à son supérieur, et le laisser décider. La boîte à musique qu’il lui avait donnée traversa l’esprit de la jeune fille, qui se souvint l’avoir rangée dans son sac.

" Attendez ! " s’exclama Yumeko avec un sentiment d’urgence, et un ton plein d’amertume, en sortant de son sac la petite boîte à musique, splendidement vieille. " Vous pourrez rendre ça à votre ami quand vous rentrerez chez vous après avoir fait votre travail ! Vous lui direz que je n’en n’ai plus besoin ! Et puis tant qu’à faire dites-lui aussi que je pensais qu’il n’était pas comme ça, que j’avais essayé de voir plus loin que ce qu’il disait, de ne pas croire en ces idées de monstres, de remonter vers des souvenirs qu’il avait lui-même oubliés ! Il faut croire qu’il n’était finalement pas… "

Elle fut cependant coupée dans sa tirade par un éclat de rire de la part de celui qui se tenait en retrait. Elle ne le connaissait pas, cependant, il était tout aussi beau que les deux autres personnages de la même espèce qu’elle avait rencontrés. Des soi-disant monstres. Des monstres forts attirants alors, des roses épineuses, des lumières brûlantes.

" Tu pourras le lui dire toi-même tu sais, même si je ne suis pas sûre que tu le fasses vraiment une fois que tu le reverras ! Haha ! " s’amusa l’être ténébreux aux yeux bleu sombre et aux cheveux noir de jais.

Un élan de haine puissant explosa dans le cœur de Yumeko, et son pouvoir sortit. Cela faisait un moment que ça ne lui était pas arrivé. Les fils d’argents et de cristal se tordirent élégamment, sortant du bijou qu’elle portait toujours autour du cou, se dirigeant avec ressentiment vers l’être qu’elle ne connaissait pas et qui pourtant éveillait en elle plus d’animosité que personne en cet instant. Une vague de puissance la fit se sentir presque confiante.

" Parce que vous comptez ramener mon cadavre dans votre monde en plus ? Bah vite alors ! Je n’attends que ça ! De toutes façon je n’ai plus rien à perdre, si vous êtes là ça veut certainement dire que mes espoirs n’ont plus de sens, alors autant en finir ! Allez ! "

Les cordons d’argents grandissaient, s’éparpillant jusqu’à enlacer l’être pâle et charismatique qui la dominait et qui, contrairement à toute attente souriait. Il semblait s’amuser comme un enfant dans un parc d’attraction avec son meilleur ami.

D’ailleurs le Maître de l’autre monde semblait, au contraire de son subordonné, assez ennuyé, agacé par ce que la jeune Yumeko faisait. Cruellement, elle était bien plus satisfaite par cette réaction, qui aurait dû être celle du brun également. Mais tant pis, elle en avait déjà surpris l’un d’eux, elle l’avait embêté et cela suffisait à sa satisfaction pour le moment.

Yumeko se savait plus faible que l’homme à la crinière argentée, et encore plus face à eux deux. Mais elle s’en fichait comme d’une guigne : si sa folie téméraire devait accélérer sa mort alors tant mieux. Plus tôt elle serait morte, plus tôt elle serait libérée de l’affreuse platitude du monde humain.

*Qui vivra verra* pensa-t-elle avec une ironie déplacée qui la fit sourire malgré l’absurdité de la situation.
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Yuu Kini
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MessageSujet: Re: Lullaby   Lullaby Icon_minitimeJeu 9 Avr - 10:14

*Mon regard est perdu, mon amour, quand le tiens n’est pas là… Le sais-tu ?


Une vie tombe sous mes doigts chaque fois que j’y touche, elle s’effrite, sans un mot, attendant que j’écoute. Mais je ne vois que Toi, Toi qui ne sens que moi, et mes mots qui te blessent… Suis-je devenu ton Maître ? N’étais-tu pas le mien ?

Te souviens-tu de nos âmes jeunes se serrant dans le noir, de peur d’avoir trop froid, de peur d’avoir trop peur, le soir ? Cette crainte est partie, et à présent, j’ai peur du noir, qui ne m’effrayait pas pourtant, avant. Mais tu m’as montré une lumière, lunaire, spectaculaire, et j’ai peur qu’elle s’éteigne.

Le destin, pour cela reste bien indistinct, la fortune semble obscure sur ce qu’elle nous assure.
Elle ne veut rien montrer, je ne vois rien, rien d’autre que nous deux, seuls dans notre incertitude, et j’ai envie de croire, de laisser mes études à plus tard, de laisser tes paroles m’enlacer, m’embraser, m’aimer, et peut-être bien un soir, me tuer…

Tu es ma victime favorite, mon roi noir préféré, celui que je détruis en quelques coups de pions, en quelques mots espions, mais qui sait me briser comme un chasseur de loups.

Et pourtant aujourd’hui je ne veux pas jouer, je ne veux pas blesser tes yeux terrorisés, tes traits d’ange esseulé. Aujourd’hui je veux t’aimer sans rien voir au dehors, je veux tes yeux dans mon regard, ton cœur dans ma passion, je veux tes doigts dans mes caresses et ta voix dans mes mots. Est-ce trop demander ?

Mon rire est amer, mon chéri, lorsque le tiens ne sonne pas… Le sais-tu ?


Alors ris avec moi, ou je ne rirai plus. J’ai mal de te sentir si mal, tes blessures m’entaillent comme une lame traîtresse. Traitresse, car je ne peux même pas t’en vouloir pour cela. Je ne suis que douleur, la tienne créant la mienne et moi créant la tienne par des phrases aiguisées, des mots trop bien taillés.

Qui est cette jeune fille ? Tu n’as pas voulu m’expliquer ce qui te liait à cet être si faible qui me fait face follement et tente de me tuer pour que je réplique au plus vite, par simple impulsion suicidaire…
L’as-tu aimée ? La désires-tu ? Est-ce sa chevelure et ses yeux écarlates qui t’ont fait l’épargner, et qui t’ont détourné d’un devoir que jamais je n’ai pu aveugler à tes yeux ? Est-ce son innocence et sa jeunesse d’humaine qui t’attirent et t’adoucissent, te rendant la tendresse que je n’ai jamais pu te rendre, car j’en manquais moi-même… ?

Mon cœur est en ruine, mon ange, quand le tiens ne bat plus pour moi... Le sais-tu ?*


La jeune fille à la crinière rougeâtre se tenait en face de Kini, l’enlaçant de fils qu’il savait dangereux. Il sentait leur puissance. Sauf qu’ils étaient dangereux pour des humains, ou pour des Hollows de bas niveau. Ils ne l’étaient en rien contre des Vasto lorde, des Arrancar, et encore moins contre le Secundo Espada.

Gardant son sourire aux lèvres, chassant de son esprit ses pensées moroses qu’il mettrait au clair plus tard, lorsqu’il serait à nouveau seul avec Eshu, Kini poussa encore un peu son reiatsu, afin d’immobiliser la demoiselle.

Il avait questionné le destin avant de partir. La jeune fille n’était pas dangereuse. Les cartes lui avaient cependant conseillé d’être rapide dans leur mission.

« Fillette, tu as raison de nous craindre. Nous pourrions tout à fait te tuer. Cependant, tu te trompe car ce n’est pas vraiment notre but. Nous sommes venus te chercher simplement. Dante a eu…un empêchement. Cependant, je vais prendre le petit objet qu’il t’avait laissé, je le lui rendrai moi-même. »

En vérité, il ne comptait pas le rendre directement à son subordonné. Il voulait d’abord l’examiner. Le regarder, comprendre. Dante était moins humain mentalement que lui ou que le Primo Espada. C’était sûrement normal, à vrai dire, plus haut ils étaient dans les grades, plus ils avaient un aspect humain, et malgré leur nature Vasto Lorde, le Primo et le Secundo espada avaient beaucoup de caractéristiques humaines, et étaient les deux seuls Espadas à avoir réussi à ressentir l’amour à nouveau depuis leur arrivée au Hueco Mundo.
Dante, lui, avait toujours tellement semblé machinal. Tellement…En vérité, il semblait n’avoir aucune vie en dehors de ses missions et de sa soumission au Maître de Las Noches. Et pourtant, cette jeune fille avait réussi à toucher son cœur.

Et à présent qu’il voyait cet objet, Kini comprenait mieux le Quinta Espada. A vrai dire, il lui suffirait de peu, il lui suffirait de replonger dans son passé pour retrouver une part d’humanité.
Kini se surprit même à penser qu’après cela, Dante pourrait bien passer quatrième.

Il faudrait qu’ils en parlent avec Eshu.

Kini s’empara de la petite boîte à musique que tenait la main blanche de la fillette tétanisée. L’observant de plus près, il comprit qu’elle devait contenir des dizaines de souvenirs important aux yeux de Dante pour qu’il ne la leur ait jamais montrée. S’il l’avait laissée à la jeune fille et qu’elle avait dit qu’elle aurait du en avoir « besoin », alors cela voulait dire qu’il avait des particularités spéciales. Appeler Dante ?

Il verrait cela plus tard.

L’important à présent était d’emmener cette jeune faiblarde dans leur monde et en apprendre plus sur elle. Jetant un coup d’œil à son amoureux, Kini recula à nouveau, laissant Eshu terminer d’expliquer à la femelle humaine qu’elle allait bientôt quitter pour toujours sa Terre.

* Mon cœur est en ruine, mon ange, quand le tiens ne bat plus pour moi... Le sais-tu ?*
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Maboroshii Eshu
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MessageSujet: Re: Lullaby   Lullaby Icon_minitimeJeu 16 Avr - 14:35

~¤~ Stockholm Syndrom ~¤~


La petite déversa toute sa frustration au travers de mots tournant autour du champ lexical de la mort et de la trahison. De sa mort à cause de notre trahison pour être plus précis. Je ne comprends pas pourquoi les humains sont toujours beaucoup moins lucides et réfléchis quand ils sont soumis à une pression en relation avec la mort. Mais au fond je n’ai jamais été soumis à une telle pression donc je ne peux juger. De mon vivant, mon « enfance » était bercée d’illusions qui faisaient de ma vie une fausse vie. Puis vint ma véritable libération, le pouvoir et le vampirisme. Toutes deux m’apportèrent un soulagement vis-à-vis de tous ces tracas bien humains. Cette petite humaine, je l’avais rencontré dans une toute autre circonstance, elle n’a pas vraiment changée, juste qu’elle me paraît plus … Humaine dorénavant. Je ressens presque un désintérêt et une déception mais Kini intervient avant que je le puisse. Je me retiens, je le laisse et l’admire. Accompagné de gracieux mouvements, son discours paraît si … Excitant, la jeune fille semble déboussolée, enivrée et confuse à la fois. C’est tout bonnement magnifique. Même grâce à mes dons pour la manipulation et la logorrhée j’aurai pu difficilement faire mieux. Magistral. Peut-être devrai-je lui parler maintenant, maintenant qu’il mérite vraiment de connaître mon projet. Maintenant qu’il m’est si proche et si semblable. Pourtant dès le début je savais que j’entreprenais ceci pour moi et moi seul car j’avais tout le temps été seul … Mais cette situation avait changée, maintenant moi est lui et lui est moi, nous sommes un et je suis deux … C’est troublant, j’hésite, dans mon esprit je me perds encore au milieu d’un conflit sans fin. Deux parties de moi s’affrontent, l’amour et l’égoïsme … Cruel conflit … Mais je coupe la poire en deux … J’y pense alors, à ce que je voudrais lui dire, en espérant qu’il perçoive ma dentelle de pensées. Kini si tu entends ou si tu perçois ce qui va suivre … Ne me juge pas sévèrement, comprends-moi et allie-toi à moi … Tu seras toujours le seul …

~¤~
Citation :
Leurs petits visages inanimés me toisent de derrière la vitrine. Je me sens si petit et pourtant depuis longtemps déjà j’ai abandonné le ballon et le faux pistolet pour leurs corps immobiles, figés, se pliant à ma volonté et au moindre de mes désirs. De derrière leur prison de verre, elles me regardent, inaccessibles, pour le moment …
La vie est dure et la nuit je les vole. Je les ramène « chez moi » pour les rassembler autour de moi, comme ça je me sens bien mieux, et elles aussi. . Je les serre contre ma poitrine une à une puis toutes à la fois puis toutes ensemble. Leurs joues rosâtres, leurs lèvres fines vermeilles, ce teint uniformément pâle et ce regard indéfiniment vide … Mes poupées ne sont pas comme celles des autres. J’aime leur compagnie, si silencieuses et si timides. J’aime leurs cheveux d’or, légèrement bouclés qui sont tellement doux, cette peau lisse et sans imperfection, leurs jambes longues et fines. J’aime savoir qu’elles sont ainsi et le resteront. J’aime savoir que quand je mourrai, elles seront encore ainsi, belles et jeunes, sans avoir subi l’impact du temps. Mes journées comme mes nuits étaient embellies par leurs stupéfactions temporelles. Mais un soir mon habituelle alliée, l’astre nocturne, me révéla « au grand jour », et mon habituel vol discret fut repéré. Ma silhouette sombre entourée d’un halo nacré parti dans une fuite effrénée. Une fois de retour dans ma cache, je ne pouvais que me résigner à tourner en rond dans mon « chez moi », sous la dizaine de regards glacés accusateurs de mes petites chéries. J’avais peur, incroyablement peur. J’avais été découvert et bientôt, moi, le voleur de poupées, serait retrouvé pour être enfermé. Oui on m’enfermera, loin d’elles, loin de toutes ces lumières de ma vie. Loin de mon existence qui deviendra alors minable, moins que rien. Ma main empoigne alors le pistolet, pas un faux cette fois-ci et enserre la crosse jusqu’à ce que mes phalanges blanchissent. Mon index tout tremblant appuie sur la gâchette et demain on retrouvera les otages du voleur de poupées avec au milieu leur ravisseur. Victime du syndrome de Stockholm. Si seulement …

Depuis longtemps je ressasse cette histoire, le voleur de poupée. Je partage ce sentiment qu’il a ressenti. Je compatis pour sa passion et sa douleur, pour son manque et l’absolution qu’il a trouvée en trépassant. Je me sens comme lui, si semblable, si proche. J’ai toujours été collectionneur. Un collectionneur cherchant une collection à entreprendre. Un être sachant ce que c’est que de ressentir l’aboutissement et la joie de compléter, comprenant ces sentiments reliant le trésor à l’explorateur, l’objet au collectionneur. Mais moi je n’ai jamais trouvé objet à la mesure de ma passion. Et puis un jour cette histoire, je l’ai entendue, je l’ai écoutée et j’ai compris. J’ai compris que moi aussi je cherchais des poupées, un entourage aimant et dévoué, figé dans le temps. J’avais toujours cherché à m’entourer et je tisse cette toile depuis longtemps, bien avant que j’entende ce récit. Ah l’inconscient … Bref je veux entamer ma collection et cette poupée, Asano Yumeko, sera la première pièce de cet indescriptible puzzle. Ma décision est prise, je compte poupéfier le monde pour finir par en faire ma collection. Dès aujourd’hui j’ai un but … Collectionner le monde ! ~¤~


Je m’avance, laissant un rayon de lune fugace éclairer de façon éphémère une partie de mon visage. Je repasse devant Kini, déposant une main sur son épaule et portant l’autre à hauteur de mon torse, paume ouverte vers le haut, hâlant légèrement d’une lueur verte.

« Comme l’a dit mon second, Yuu Kini, Dante Di Allessandro qui est aussi le Quinta Espada devait remplir ces engagements. Engagement qu’il a envers Las Noches et envers Moi. Engagement que tu devras tenir si tu décide de partir ici et maintenant avec nous. Car c’est ce pourquoi nous sommes venus. Oui … Las Noches qui envoie ses deux meilleurs agents pour venir chercher une petite humaine, déroutant et peu compréhensible n’est-ce pas ? Mais Je suis Las Noches et je considère que cette humaine, aussi petite soit-elle, a de l’importance pour moi, mes intérêt et ceux qu’a le monde dans sa globalité. Cette humaine c’est toi Asano Yumeko, je veux bien accéder à ta requête qui est de venir dans notre monde, je me charge de remplir la promesse que t’a faite un homme avant d’être un monstre, je remplirai la promesse que Dante ne peux pas tenir. Il t’a aussi dit que tu devais trouver un moyen de séparer âme et corps. Je suis ce moyen et ma main rayonne de ce pouvoir, accepte-tu de recevoir de ma main la véritable libération ? »

L’éloquence est une qualité que j’apprécie, et j’aime la mienne particulièrement.

Asano acceptera-t-elle mon offre ? Sera-t-elle toujours aussi déterminée ? Je me contente de sourire sincèrement à ce beau visage et de presser l’épaule de mon amoureux. Au milieu de cette scène, ma main brille intensément de cette couleur faisant trop penser au royaume des morts … Mais je ne soupçonne même pas qu'en cet instant ce n'est pas Kini qui a reçu mes pensées, pour peu qu'elles aient été recevables, mais une autre personne, qui a déjà par le passé reçu indirectement des messages mentaux que je lui adressais. Mais comment puis-je le deviner ?
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Asano Yumeko
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MessageSujet: Re: Lullaby   Lullaby Icon_minitimeMer 22 Avr - 6:47

La fureur de Yumeko s’évanouit avec la même rapidité que celle qui l’avait faite apparaître.
Elle était confuse. Elle n’avait pas tout de suite compris que les mots qu’elle entendait n’étaient pas vraiment prononcés. Elle avait eu du mal à se souvenir du détail qui faisait qu’elle arrivait à percevoir les pensées des personnes qui la fixaient dans les yeux lorsque son pouvoir était libéré.
Les filament d’argent et de cristal se rétractèrent sous l’hébétude qui l’envahissait.

Ahurie, elle écouta attentivement la fable du Voleur de poupées, contée par l’être splendide aux yeux couleur d’améthyste.

Certaines phrases l’horrifièrent. Par exemple lorsqu’il pensa ‘Leurs joues rosâtres, leurs lèvres fines vermeilles, ce teint uniformément pâle et ce regard indéfiniment vide …’ ou encore ‘Mes journées comme mes nuits étaient embellies par leurs stupéfactions temporelles.’ Elle frémit de terreur en entendant ces mots.
Et pourtant, d’autres phrases l’emplirent d’affection pour le voleur de poupées. ‘Sous la dizaine de regards glacés accusateurs de mes petites chéries’ avait-il dit.

Et Yumeko eut soudain incroyablement envie de devenir l’une de ses « chéries », l’une de ces poupées, libérées de toute émotion et de toute liberté de décision. Libérées de toute responsabilité, entièrement sous la direction affectueuse de leur voleur, leur protecteur, leur mentor.
Le cœur de Yumeko rata un battement. Ces êtres étaient définitivement doués dans l’art de toucher ses sentiments.

Le suicide du voleur de poupée lui fit mal au cœur. Mais elle savait qu’Eshu, le maître de son monde, n’avait à répondre à aucune loi, à part les siennes. Il n’aurait nul besoin de fuir, nul besoin de mourir. Il serait éternellement aux côtés de ses poupées, qu’il cajolerait.

Yumeko laissa à nouveau un frisson l’envahir. Mais c’était cette fois ci un frisson de désir, d’anticipation. Ses yeux andrinoples s’enflammèrent, et ses cheveux incarnats scintillèrent soudain, rubiconds, alors qu’elle s’avança pour serrer la main proprement lumineuse de cet être ensorcelant à la crinière d’argent.

Alors que sa main frôla la peau parfaitement douce et poudrée de son voleur, elle formula sa réponse mentale, espérant que lui aussi pourrait l’entendre.

*Je serai ta première poupée, ô maître ensorceleur…
J’accepte avec amour la promesse que tu m’offre de vivre chaque jour d’une longue éternité à tes côtés, Toi, qui as tant besoin d’une occupation, d’une collection.
Je serai ta première pièce, je serai ta chérie, te couvant de regards couperosés, et vidés. Je vivrai sans plus vivre, je n’aurai d’émotion pour rien d’autre que toi. Tu seras mon voleur et ma seul importance, car je t’appartiendrai.
Je t’appartiens déjà je crois, le sens-tu ? Moi je le sens. Tu tiens les fils de mon existence, devenant tantôt voleur, tantôt marionnettiste, tantôt collectionneur.
Je suis une faible créature, ô maître de mon corps, de mon âme et de mon cœur. Tu es un enchanteur et je suis ton objet, ta perle de collection, prisonnière de tes moindres désirs et de toutes tes folies.
Vois-tu j’ai oublié la raison première de mon puissant désir de rejoindre ton monde. Elle a été obstruée par celle qui m’apparaît à présent comme évidente : m’offrir à toi...
Car être ton cadeau me ravit. Non, il serait plus vrai de dire que cela me renverse de bonheur. Je n’aspire plus qu’à être ton jouet, ta chose, ton otage, ta marionnette, ton esclave, ta statue.
Je serai glacée et morte à l’extérieur, tout en brûlant intensément d’un amour ravageur pour toi, dedans. Je suis déjà poupée… ne le sens-tu toujours pas ? Moi je le sens.
Je suis ta première poupée, ô maître enjôleur…*
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