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 Chambre du Sexta Espada.

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Nova Lindermann
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Nova Lindermann


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MessageSujet: Chambre du Sexta Espada.   Chambre du Sexta Espada. Icon_minitimeJeu 21 Mai - 10:16

[HRP: Désolé pour le poste mais ca fait pas mal de temps que je n'ai pas RP.]

Chambre du Sexta Espada. Whiteh11

The return !


Tout juste après son retour du Seireitei, où il venait de combattre une capitaine Shinigami nommée Saseko, Nova se dirigea vers sa chambre tout en repensant à cette Shinigami qu’il trouvait si arrogante mais pourtant si gracieuse dans sa façon de combattre. Une seule et unique idée l’obstinait, il ne pouvait pas la sortir de sa tète et se posait des centaines de questions à propos de la capitaine et de ce combat : et si elle avait libéré son Bankai…. Aurait-il pu la vaincre aussi facilement ? Pourquoi ne voulait-elle pas lui montrer sa véritable force ? Que cache-t-elle ? Pourquoi tant d’arrogance ? Pensait-elle vraiment pouvoir le vaincre sans même libérer son Shikai ? Toutes ces questions, Nova se les posait en boucle sans jamais y répondre de la même façon. Un drôle de sentiment se propageait en lui et pourtant il avait belle et bien écrasé son adversaire. Cependant, il se sentait coupable d’avoir employé tant de force dans un combat contre une ennemie qui n’avait même pas utilisé une technique plus puissante qu’un Shunpo…

*Pourquoi … je me sens aussi mal? Ce n’est qu’une Shinigami après tout…. Peut-être que Dante à raison… Je l’ai trop sous estimé…*

‘POURQUOI !!!!!!!’

Sa pensée tellement occupée par toutes ces questions sur ce combat, Nova passa devant la porte de sa chambre sans même s’en rendre compte sur le moment. Au bout de quelques pas il réalisa qu’il venait de rater la porte de sa chambre, il fit un demi-tour et marcha lentement jusqu'à arriver devant cette porte, qui était marquée d’un « 6 », il l’ouvra et entra dans cette pièce qu’il n’avait pas vu depuis longtemps. Nova décrocha de son dos ce zanpahkuto, avec lequel il venait tout juste de battre Saseko, et le posa sur une table basse disposée dans un des coins de cette pièce dans laquelle les murs et meubles paraissaient avoir été construit avec les même matériaux. Il saisit quelques bandages qui trainaient sur son chevet et entoura son bras, qui était entaillé par de profondes blessures que la Shinigami lui avaient infligées en début de combat. Il s’allongea dans son lit et se cacha le visage à l’aide d’un oreiller tout en ne pensant qu’a une unique personne. Il resta ainsi, allongé dans son lit, pendant environ deux heures sans même s’endormir. Puis tout à coup il se leva, son visage ne laissait apparaître que sa colère et son envie de se battre une nouvelle fois avec la ‘robe noire’…

‘SASEKOO !!! Je vais revenir, et je serais beaucoup plus fort ! Je vais m’entrainer jour et nuit sans jamais m’arrêter pour pouvoir te battre une nouvelle fois ! Mais cette fois-ci SHINIGAMI… Je vais te forcer à mon montrer s’que ta dans le ventre !!!! Tu m’entends ? Je vais te battre Saseko… Je vais te battre…’

Nova se tenait la debout, haut de ses deux mètres, essoufflé par sa fureur, sa colère, son envie de la battre. Petit à petit, il se calma et s’assit de nouveau de son lit tout en regardant le mur se situant en face de lui avec un regard rempli d’émotions. Il ne bougea plus, et regarda ce mur fixement sans même bouger d’un millimètre ses pupilles, jusqu'à que quelqu’un vienne frapper à sa porte. Il tourna son regard vers la porte qui se située à sa gauche, et se leva pour aller l’ouvrir. Lorsqu’il prit la poignée de celle-ci, il se demanda qui pouvait bien vouloir lui parler à peine quelques heures après son retour du Seireitei…
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Maboroshii Eshu
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Maboroshii Eshu


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MessageSujet: Re: Chambre du Sexta Espada.   Chambre du Sexta Espada. Icon_minitimeVen 22 Mai - 13:01

Chambre du Sexta Espada. Collab__between_fire_and_ice_by_DonBranZ
~¤~ Ice & Fire ~¤~


Tap tap tap tap ...
Encore une fois mes pas résonnaient dans les couloirs de l'immense palais blanc. Une impression de déjà vu ? Haha, plutôt oui. Si vide ... Le son était étrange, un mélange de silence interposé d'une multitude de pas cadencés en 4/4. Quand j'en avais l'occasion, je profitais de la vue qu'offrait une fenêtre pour donner à mes yeux une vision plus étendue du monde. Certes Las Noches était luxueux et grand, mais rien ne valait un horizon pour étendre l'esprit et le faire planer un instant ailleurs. Je profitais donc de cet instant à chaque fois qu'il m'était possible de le faire. Ma destination ? Le Quartier privé des Espada. Pourquoi ? Pour y retrouver un vieil ami. Christofer 'Nova' Lindermann ne pouvait plus attendre et moi non plus. Je devais lui raconter mon incursion à la bibliothèque et il devait me faire un résumé des évènements qui se sont déroulés au Seireitei après mon départ précipité. Et bien au-dessus de ça je devais lui faire prendre conscience de l'une de ses qualités cachées. Pour cela, je l'aiderai ...
Un long couloir, de faibles lumières au plafond illuminaient un peu ce qui s'avérait être le couloir le plus dangereux de la demeure. Le couloir des chambres chiffrées. Chacune des portes possédait un chiffre allant de '10' à '1', abritant chacune l'antre d'un des plus puissants énergumènes du monde. J'avançais, doucement jusqu'à la porte numéro '6'. Je jetai un bref regard vers le numéro de la porte adjacente ... '5' ...
Toc toc toc ...
La porte s'ouvrit, laissant entrevoir un être atteint d'une lassitude démesurée et d'une rage presque palpable. Néanmoins le visage de Nova s'éclaircit un peu à ma vue et sa colère s'estompa pour l'instant. Il me fit signe d'entrer, à moi et à Kini, qui me suivait comme chaque fois où nous nous retrouvions ensemble au palais. De toute façon j'avais besoin de lui, pour écarter quelques doutes de mon jugement. Depuis notre escapade dans le monde des humains pour chercher Asano, je considérais mon jugement comme moins infaillible qu'avant ... Je connaissais maintenant un doute presque absolue et une remise en question permanente. Ça ne pouvait être que bénéfique de toute façon ...
Une fois la porte fermée je me laissais aller à une embrassade avec le Sexta, comme lors de retrouvailles entre vieux amis ne s'étant pas revus depuis nombre d'années. Nous nous séparèrent puis il nous invita à prendre place. Je remarquai immédiatement plusieurs choses dans la pièce qui ne manquèrent pas de m'alarmer.


" Nova !! Tu es allé ouvrir la porte sans même prendre ton zanpakuto, en ne le laissant même pas à porter de main ! Comment peux-tu encore faire partie de l'Espada avec autant de laxisme ... ?? Tu es rentré depuis bientôt 3h, je t'ai laissé le temps d'arriver en pensant que tu te relaxerai, te laverai et mettrai un peu d'ordre dans tes affaires ... Mais bon sang qu'as-tu fais pendant ces 3h ?!? "

Questions rhétoriques ... il faisait partie de l'Espada parce qu'il n'y avait plus depuis longtemps de comploteurs à Las Noches, il était donc normal que chacun avait perdu les petites habitudes de prudence. Pour ce qui était de ce qu'il avait fait ... Il me paraissait quand même évident qu'il avait ressassé. Il avait jeté ses affaires n'importe où avant de s'étendre sur son lit pour tenter de s'empêcher de penser ou je ne sais quoi d'autre. Que s'était-il donc passé au Seireitei ... ? Il avait perdu ? Non, sinon il ne serait pas là connaissant Nova. Alors quoi ? Nova gagnait ou mourrait. Alors s'il n'était pas mort et s'il était dans cet état c'était qu'il n'avait juste pas réussi à tuer son adversaire. Pourquoi ? j'avais senti l'aura d'un Capitaine mais je pensais que Nova avait à peu près le niveau d'un Capitaine. En jouant sur l'effet de surprise et en misant sur les capacités étonnantes que Nova possède à l'égard du combat, il aurait dû au moins être content d'avoir amoché salement un shinigami. Qu'est-ce qui justifiait donc son état alors ?? N'y tenant plus, je lançai la conversation avec mon compagnon d'arme.

" Nova ... Que s'est-il passé devant la bibliothèque après que je me sois introduit à l'intérieur ... ? Sois concis et précis, nous n'avons pas le temps de nous étendre sur le passé, nous devons parler avenir ensuite. "

'Nous ne devons pas nous étendre', pfff c'était moi qui lançais le sujet de conversation et je le limitais en même temps. Pas très pratique mais bon, j'étais tiraillé entre mon désir de savoir ce qui n'était plus et celui d'établir ce qui n'était pas encore.
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Nova Lindermann
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MessageSujet: Re: Chambre du Sexta Espada.   Chambre du Sexta Espada. Icon_minitimeVen 22 Mai - 15:44


Chambre du Sexta Espada. 43022-bigthumbnail

I.C.E


L’arrivée d’Eshu accompagné par Kini étonna Nova et le sortie du monde tourmenté qu’était sa pensée. Le primera espada ne tarda pas à s’approcher du Sexta et à l’accueillir comme il se doit dans le palais de Las Noches. En effet, leur dernière rencontre remontait au début de son combat contre cette arrogante capitaine. Même si son maître venait de rentrer dans sa chambre, il ne paraissait pas du tout préoccupé par la raison de cette visite, par contre, il remarqua que la température de la chambre avait légèrement diminuée, ce qui n’était pas habituel mais malgré cela Nova ne se posa aucune question sur les intentions d’Eshu. Il n'était obsédé que par une seule chose, ce qui pouvait être facilement remarqué sur son visage, qui avait radicalement changé depuis son combat contre Saseko. Peu de temps après l’embrassade amical entre les deux amis, Eshu jeta rapidement un coup d’œil sur le zanpahkuto disposé sur une table basse à l’écart et hors de portée de son propriétaire…

" Nova !! Tu es allé ouvrir la porte sans même prendre ton zanpahkuto, en ne le laissant même pas à porter de main ! Comment peux-tu encore faire partie de l'Espada avec autant de laxisme ... ?? Tu es rentré depuis bientôt 3h, je t'ai laissé le temps d'arriver en pensant que tu te relaxerai, te laverai et mettrai un peu d'ordre dans tes affaires ... Mais bon sang qu'as-tu fais pendant ces 3h ?!? "


*Oh ! J’ai fais une gaffe. Mais… Qu’est ce qui m’arrive, ce n’est pas possible d’être autant perturbé après avoir pulvérisé son adversaire ! Nous autres Hollows nous n’avons normalement aucun sentiment pour ces Shinigami. Il faut que je m’excuse de ce manque de rigueur auprès de mon maître.*

Tout à coup Nova s’agenouilla et baissa la tête en guise de respect envers Eshu, et commença à parler…

" Ich bin traurig meister ! Excusez moi Eshu, je ne sais pas ce que je fais. Veuillez m’excuser de ce manque de rigueur. "


Le froid se faisait de plus en plus ressentir, mais d’où pouvait t’il venir ? Eshu ? Cet Arrancar, de petite taille pour Nova, était si puissant, si…. Si froid… Et pourtant à certain moment il était d’une gentillesse, et d’une générosité inégalable… Il avait tout pour être le meilleur dirigeant du Hueco Mundo. En effet, un bon tel personnage doit savoir être autoritaire sans non plus négliger la tolérance et la bienveillance envers son armée, ce que faisait Eshu à la perfection. Et pourtant ce jour là il était glacial, et même son réiatsu se diffusait sur le sol comme le froid, du haut vers le bas. Nova commença à oublier cette Shinigami pour se concentrer de nouveau sur les intentions du maître du Hueco Mundo, qui se posait aussi tout un tas de question sur ce mystérieux combat…

" Nova ... Que s'est-il passé devant la bibliothèque après que je me sois introduit à l'intérieur ... ? Sois concis et précis, nous n'avons pas le temps de nous étendre sur le passé, nous devons parler avenir ensuite. "

*Qu’est ce qui c’est passé ? Humm… Comment devrais-je le dire ?*

" Je l’ai éclaté cette capitaine! Où est le problème me direz-vous ? Le problème… C’est que cette Shinigami m'a ignorée… Elle ne s'est pas battu en utilisant son zanpahkuto, comme si je n’existais même pas… Et… Moi… J’ai tout lâché ! Où est le mérite de battre quelqu’un qui ne se bat même pas ! C’est pour cela que ma pensée était totalement ailleurs… "


Après s’être rapidement expliqué, Nova se demanda pourquoi Eshu et Kini étaient venus le voir dans sa chambre, car se n’était pas vraiment le style du primera espada de venir en personne parler à un de ses subordonnés, habituellement une légère augmentation de son réiatsu suffit à l’arrancar concerné pour comprendre qu’il veut parler avec celui-ci. Qu’avait-il dans la tête ?

"Mais... Puis-je vous poser une question ? … Pourquoi cette visite ? "
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Maboroshii Eshu
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MessageSujet: Re: Chambre du Sexta Espada.   Chambre du Sexta Espada. Icon_minitimeSam 23 Mai - 4:59

Chambre du Sexta Espada. Fire_Eye_by_MEGAN_Yrrbby
~¤~ F.I.R.E. ~¤~


Quelle sorte de shinigami pouvait ignorer un arrancar de la trempe de Nova ?! C’était difficile à avaler mais je croyais le Sexta, je ne doutais pas qu’il devait l’avoir rétamé proprement. Mais que l’autre n’ait pas ou peu répliqué sans même sortir son katana, c’était vraiment à peine croyable, ahurissant. Alors que je me laissais submerger par des informations premières, brutes, à l’état pur, je ne pu m’empêcher de les façonner. Tels de petits grains d’or, les informations doivent être dégrossies, débarrassées du granit qui les entoure avant d’être exploitables. Je commençai donc à façonner ce que me donnait Nova, pour aboutir finalement à un étrange éclair de lucidité. Dans mon esprit tout était clair mais je ne pouvais soulager l’esprit du tourmenté sans trahir mes plans ou en dévoiler beaucoup trop d’un seul coup. Je devais donc à mes grands regrets le laisser dans le doute. Mais cet état devait lui donner aussi l’espoir de remettre la main sur des shinigami pour tomber encore sur celle-ci, l’espoir le ferait tenir, la rage le maintiendrait en vie, la frénésie lui fera abattre chacun de ses adversaires jusqu’à son ultime ennemie … Elle.
Je mettais une main sur son épaule, que je pressais amicalement, en signe de compréhension. Je la retirai vivement. Elle me brûlait ! Cet homme était véhément, fiévreux, son corps était enflammé ! Était-ce sa colère qui lui donnait cette aura ardente ?? Je connaissais à peu près les capacités de Nova Lindermann, basées sur le feu, mais je n’aurai jamais imaginé son corps embrasé lui-même. Mon regard se riva un instant éphémère dans le sien, juste assez pour voir l’enfer déferler dans son esprit, le ravager pour laisser un désert de cendre. Cet incendie gagnait tout pour arriver au sabre posé innocemment loin de là. Pourtant il vibrait, imperceptiblement, si faiblement que seuls mes sens ou peut-être ceux de Dante Di Allessandro pouvaient le voir. On dit que seul le possesseur du zanpakuto pouvait entendre la voix de son sabre … Celui-ci criait au monde son envie de tout détruire. Ou peut-être juste de réaliser le rêve de son porteur. Sauf qu’il serait prêt à employer tous les moyens pour cela … Absolument tous …
J’étais tellement soufflé par cette découverte que j’imaginais à peine ce que la pauvre Capitaine avait dû subir si elle n’avait pas répliquée … Choqué, j’entendis à peine la question qui vint en retour de mon Sexta. Mon but premier me revint donc en tête par la même occasion.


« Mon intrusion à la bibliothèque a porté ses fruits, grâce à toi en partie. J’ai trouvé pas mal d’informations intéressantes et beaucoup contribueront à nos prochaines victoires. Mais un évènement que je crains risque d’arriver et je soupçonne depuis lors que certaines de tes aptitudes n’ont pas été révélées … Et qu’elles pourraient pallier à un prochain manque … »

Son visage restait impassible, il semblait juste attendre que je finisse, peu importe ce que je pouvais déclarer. Mon visage se porta sur Kini qui restait silencieux lui aussi derrière moi. Un monde mué par le silence … Je détestais le silence parce qu’il ne pouvait être transcendé en sensation par mes sens, il ne pouvait être physiquement compris ou même mentalement décrypté. Je rageais contre le silence … Alors je me reportai sur le reste, cette petite odeur … Mhmmm, une odeur de chaud, très difficile à décrire. Pourtant il semblait que tout ce qui pouvait être aperçu comme impression de chaleur dégagée par le Sexta se bloquait à l’exact milieu de la distance qui séparait nos deux corps. Je pris conscience de ma froideur et changeant abruptement le comportement de mon corps qui était bien-sûr intimement lié avec ma mentalité. Je devais avoir été tellement plongé dans mes sombres pensées et élucubrations que j’en été venu à dégager une aura glaciale.

« C’est pourquoi Kini est ici, je tiens à ce qu’il fasse parler le destin avant d’agir. »

Je reculai légèrement juste pour laisser Kini se placer entre Nova et moi. Maintenant c’était à lui qu’incombait la tâche de nous faire parler l’avenir et de nous montrer la voie à suivre. J’espérais juste être capable de déchiffrer les habituelles énigmes qui résultaient des visions du Secunda …
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Yuu Kini
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MessageSujet: Re: Chambre du Sexta Espada.   Chambre du Sexta Espada. Icon_minitimeSam 23 Mai - 15:57

Kini avait suivi l'échange silencieusement, couvrant froidement son bien aimé d'un regard alerte. Il avait comprit que le Sexta Espada était dans un état assez instable cependant il ne pouvait s'empêcher de s'inquiéter pour son amant. Il le savait sur ses gardes, anxieux et cela lui serrait le cœur.
Il savait que certains des Espadas prenaient parfois cela pour de l'admiration, du dévouement alors que ce qu'il ressentait pour son maître était loin au dessus de tout cela.
Lorsque Eshu prononça son nom, Kini sursauta et se rendit compte qu'il s'était égaré dans ses pensées.

Il détacha de sa ceinture deux pochettes en cuir attachées par des lacets. L'une d'entre elle contenait ses osselets, gravés des 24 runes celtiques, ses instruments divinatoires préférés. L'autre renfermait une petite boîte d'Omikuji japonais qu'il n'utilisait que lors de tirages officiels qu'il faisait en présence d'autres personnes que lui ou que son Maître.

Il commença par piocher 6 osselets dans son étui.

Les restes de sa colonne vertébrale s'envolèrent, créant un courant d'air dans la pièce dénuée de mouvement, avant de retomber bruyamment sur le sol carrelé de la chambre de Christopher Nova Lindermann.

L'un des osselets tomba à l'envers, et Kini le retourna, l'analysant en premier.
C'était Gebo, la rune du cadeau, qui à l'envers signifiait qu'un don allait être fait mais qu'il ne serait pas uniquement positif.
Il vit ensuite Thurisaz, l'épine indiquant un danger qui aboutit à un évènement bénéfique.
Les deux runes se rejoignaient, preuve de la véracité du tirage. Rassuré, Kini prit un troisième osselet. Il s'agissait d'Ansuz, la bouche, symbole de sagesse et d'inspiration. Il s'agissait peut-être ici de l'évènement bénéfique dont parlait la précédente?
Il prit ensuite Raidho, la roue de charette, qui évoquait des rebondissements sur le plan professionnel, et du renouveau en général.
Kini leva les yeux, observant avec attention Nova. Il savait que son tirage concernait l'avenir du Sixième...peut-être plus pour longtemps. Mais mieux valait ne pas interpréter trop vite.

Les deux runes suivantes confirmèrent ses idées. Kenaz et Isa, le feu et la glace représentaient certainement les deux acteurs de cet avenir: son ange qui avait rejoint le Secundo Espada au sol, s'accroupissant à quelques centimètres de lui, ses yeux rivés vers les mains du brun, et Nova qui, debout un peu plus loin se contentait d'observer les évènements.

Sans se laisser déconcentrer, Kini sortit la boîte d'Omikuji de sa pochette, secoua la boite et tira sur le bâtonnet qui lui pedrmettait de faire sortir le petit bout de papier qui lui en dirait plus.
Il s'agissait du numéro 37. Un Shokichi, c'est-à-dire un informateur, rien de plus. Il ne contenait ni chance ni malchance. Simplement des indications ou des avertissements.
Les seuls choses signalées étaient la perte d'un objet, concernant le corps dans la partie des Usemono, et la réalisation partagée d'un souhait dans les Negaigoto.

Il avait énoncé les choses au fur et à mesure qu'il tirait et analysait, afin que les deux spectateurs puisse comprendre à peu près de quoi il retournait. Lorsque ce fut fini, il leva à nouveau les yeux, et rencontra ceux, déterminés, d'Eshu. Kini était cependant assez inquiet, et perplexe. Il savait que son bien aimé avait de grandes idées en tête mais ne savait absolument pas ce qu'elle concernait en dehors de Nova qui semblait lui aussi un peu perdu.

*Que comptes-tu faire, Eshu?*

"L'oracle ne prévoit pas que du bon... Fais attention..." ne put s'empêcher de murmurer Kini, ses grands yeux bleu nuit luisant d'appréhension.
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Maboroshii Eshu
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MessageSujet: Re: Chambre du Sexta Espada.   Chambre du Sexta Espada. Icon_minitimeMer 27 Mai - 13:23

Chambre du Sexta Espada. Heritage_et_Destin_by_VyrL
~¤~ Héritage et Destin humanoïde ~¤~

~¤~ Flash-Back ~¤~
Citation :
Il y a des jours où rien ne va, des jours où l'on se dit que rien ne pourrait aller pire, et pourtant ...
Il y a des jours où tout va bien, des jours où l'on se dit que rien ne peut nous arriver, et il y a les autres jours …
Aujourd'hui est un jour où rien n'est allé droit ... En fait, je me dis que de toute façon, depuis six mois, rien n'a tourné très rond. Je devrais être heureux d'être debout, de pouvoir marcher, de pouvoir respirer, manger, vivre, aimer, sentir, mais pourtant ... Il me manque quelque chose, quelque chose que j'aimerais bien trouver, ou retrouver, si j'en ai jamais eu ...

Février, de nuit, une neige fine et glaciale qui traverse tout, y compris le brouillard épais, fixant tout mouvement dans une éternité de cristal.

En pensant à ces derniers mois, aux tests, aux psychanalyses, aux médecins, aux chirurgiens, aux robots et autres appareillages, un frisson intense parcours le long de ma colonne vertébrale. Ajoutant au malaise des denses brouillards de ce début de février.
Celui-ci serpente entre les ruelles, leur donnant une allure de serpent fantomatique dans les lueurs de l'éclairage public défaillant. Je resserre le col de mon manteau et mon écharpe autour de mon cou, mes chaussures claquent sur le pavé froid et humide alors que la lueur orange sanglante des réverbères au sodium diffuse sa lumière glauque. Et tout ça pulse au rythme du mouvement de l'air qui circule entre les rues et les allées.
Dans un mouvement lent et silencieux, le brouillard ondule, tel le monstre de vos cauchemars, organisme terrifiant se nourrissant des peurs les plus profondes des êtres pensants. Entité si délétère et pourtant si oppressante.
Créature d'eau et d'air qui hante la nuit, dévorant la Mégaplexe et ses habitants, dans le silence de la vie quotidienne.

Un hurlement dans la nuit, là où personne ne viendra voir, qui s'éteint. Le silence est roi. Cité aux tours d'acier et de plastiverre s'élançant vers les étoiles silencieuses. La lune, témoin grave et sévère de la nuit, elle qui guidait les pas des voyageurs, réconfortait les cœurs esseulés, inspirait les poètes et bien d'autres choses encore, n'attire maintenant plus que l'attention de quelques âmes assombries.

C'est étrange comme ce brouillard fait vagabonder mon esprit, comme une créature innommable, happant le voyageur esseulé, le perdant pour mieux le dévorer, créature multiforme et indescriptible. Tout comme mon esprit, le brouillard sourd de l'univers qui m'entoure. Mon pied gauche marche dans une flaque, le bruit se répercute le long des ruelles étroites ... Trop fort à mon goût, je n'aurais pas dû choisir ces chaussures, voilà maintenant l'eau qui s'est infiltrée dans mon pantalon et qui remonte, désagréable sensation, si vous voyez ce que je veux dire ...

Le problème avec ce genre de moments, surtout à cette heure de la nuit, c'est qu'il est propice aux pensées plutôt morbides.
Cette pensée me fait légèrement sourire. Pourquoi devrais-je penser à ça ... J'ai une vie qui est plutôt bien, enfin, pour le moment, et pour ce que je me rappelle. Je crois qu'en six mois on ne peut se faire un avis honorable, non ?

Le battement des ventilateurs géants au niveau du sol secoue l'air ambiant de manière régulière, comme un immense cœur irriguant les ruelles d'un air tiède et humide, propice à la propagation de toutes sortes d'effluves nocturnes.
Le brouillard, malgré ces amples et permanents mouvements d'air, ne se dissout pas, loin de là, il semble animé de sa propre vie, faisant jouer la lumière dans ses multiples méandres.
Le brouillard joue son rôle de mur vivant : nasse pour le voyageur imprudent, abri pour l'homme de l'ombre, compagnon du poète, ami du fuyard, funeste gardien des portes de secours cachées dans l'ombre d'un éclairage public vétuste et défaillant.
Ici, ample, sourd, haletant, profond, et puissant, le battement des ventilateurs de sortie d'air conditionné et le grésillement de l'éclairage public en plus où moins bon état.
Non loin, dans une ruelle transversale, je peux entendre deux chats faméliques se battre autours d'une poubelle dont le couvercle métallique vient de heurter le sol bruyamment.
Un petit couinement non loin ma signale qu'un rat doit être proche, je rentre la tête dans mes épaules, comme si ça pouvait me protéger d'une quelconque catastrophe. Vous avez déjà vu les rats d'aujourd'hui ? Ben nos bureaucrates là haut non plus n'ont jamais vu de ces bestioles ... Elles sont presque capable de vous bouloter un chat famélique à elle toute seule, mais tout le monde s'en fout.
Plus loin, je peux entendre la musique sourde et violente d'un club qui connut son heure de gloire, loin et longtemps avant maintenant.

C'est vrai, personne ne vient plus dans ce quartier, c'est devenu le symbole de la fin et de la déchéance, on appelle ça : Le Ground ...

Je lève les yeux vers les étoiles ... Mais celles-ci sont cachées par le brouillard et le ballet multicolore des nuages pollués en vapeurs nauséabondes de la ville.
Un bourdonnement, léger mais persistant s'entend à peine par dessus les bruits de la nuit.
De temps à autres, la sirène stridente d'un véhicule d'intervention d'urgence perce le trafic et me rappelle que nous sommes tous mortels.
Le trafic, tissu chamarré, chatoyant, obstruant la sombre clarté tombant des étoiles sur le ciment froid des petites ruelles sordides que j'ai choisi d'emprunter ce soir.
Une porte qui claque dans une ruelle non loin, un flot de musique et de rires gras. La porte qui re-claque, la musique disparaît, quelques rires et les hoquets écœurants de quelqu'un en train de rendre tripes et boyaux, alcools ou stupéfiants, ou un mélange ...
Dans tous les cas, il ne l'a pas supporté ...
Odeur de décomposition, de restes de repas, de reliefs plus où moins avouables, brassés par les immenses ventilateurs qui béent le long des ruelles. Parmi ces rues tristes et fatiguées, une histoire, une culture, une éducation, celle des rejetés et des abandonnés, avec ses petites joies quotidiennes, ces drames tout aussi quotidiens, ses combats, ses conflits, ses traités, ses peuples ... une nation dans la nation, concept étrange ? Pas pour tout le monde ...

Je me demande bien quelle mouche me pique, choisir de marcher dans ces ruelles sordides et tristes, un choix ? Un pari idiot surtout ... Je soupire, et ma voix se répercute dans l'ombre mouvante. Toujours ce genre de pensées en rentrant chez moi. Aurais-je été négociateur ?
Je souris à cette pensée. Avec ma tête de psychopathe ? Soyons sérieux une seconde ... Et pourtant, je ne me rappelle pas avoir été dans ses ruelles ... Et je m'y dirige avec une assurance toute naturelle, c'est étrange, je suis loin d'être chez moi pourtant.

C'est à ce moment que je sens mes poils dans la nuque se hérisser, une sensation que je connais bien, même très bien.
La sensation de se faire observer, comme un microbe sous un détecteur, et dans ce coin là, être l'objet des sens, ce n'est pas une très bonne idée, c'est même une très mauvaise idée.
Je tends l'oreille et tente d'étouffer les claquements de mes pas sur le bitume froid qui me paraît maintenant bien plus dur. Les murs que je considérais, quelques secondes auparavant, comme des guides vers le sommeil réparateur, semblent maintenant de menaçantes murailles fixées aux nuages.
Et personne n'interviendrait ici, pas de sauveur, la police ne s'aventure jamais dans les bas fonds, jamais ici, c'est le domaine des milices privées, des gangs, des loubards, des pauvres qui ne peuvent pas payer leurs abonnements de transports urbains, et puis il y a les fous, les gens comme moi, qui acceptent des paris stupides, juste parce qu'ils assument leurs bêtises.
Et pourtant ...
Mon pas résonne maintenant de manière très étrange sur le bitume, quelque chose rôde, tout près. Je presse imperceptiblement le pas, c'est fou comme la nuit peut devenir menaçante en quelques secondes, sur une simple impression.
Dans l'ombre d'un réverbère défaillant, quatre silhouettes émergent du brouillard, comme des créatures de cauchemar. C'est drôle, le brouillard joue avec la lumière pour en faire des choses sacrément étranges pour un esprit déjà pas mal atteint comme le mien.
En règle générale, la seule règle qui régit la vie ici-bas, c'est : pas de rencontres. Les rencontres sont mauvaises, surtout là où le rapport des forces est le plus faible. Ici, en l'occurrence, il me semble que je ne sois pas vraiment le plus fort. Il doit y avoir une dizaine de mètres, peut-être moins ... Peut-être plus, je ne crois pas que l'évaluation des distances ait été mon fort dans ma vie. Je resserre mon manteau et volte, mon mouvement n'échappe pas aux nouveaux arrivants, je peux entendre un petit rire malingre.

C'en est trop.
Ce n'est pas que je panique vite, mais je n'aime pas ces rues, en fait je déteste ça ... Je les trouve oppressantes, je les trouve malsaines. Tout niveau inférieur ne devrait même pas être accessible au public. Mhmm ... Il me semble que le décret de la métromunicipalité le prévoie ... Alors qu'est-ce que je fais là ??

Et c'est maintenant que ma conscience me fait la remarque, merci, je me posais la même question en passant la porte de secours du Gigaplexe.


" Hé, mec ! Attends !! "


Dernière édition par Maboroshii Eshu le Mer 3 Juin - 5:14, édité 1 fois
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Maboroshii Eshu
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MessageSujet: Re: Chambre du Sexta Espada.   Chambre du Sexta Espada. Icon_minitimeMer 27 Mai - 13:28

Chambre du Sexta Espada. Heritage_et_Destin_by_VyrL
~¤~ Héritage et Destin (suite) ~¤~


Citation :
" Hé, mec ! Attends !! "

La voix d'une des ‘choses’, appelons-la comme ça si vous n'y voyez pas d'inconvénients, semble anxieuse ... Mais la brume et la réverbération sont traîtres. Je m'engouffre dans la première ruelle à droite, tout en étant parfaitement conscient de m'enfoncer dans les zones les plus sombres du Ground. Derrière moi, des pas de courses se font entendre, avec un je-ne-sais-quoi d'indéfinissable en plus, quelque chose comme un cliquetis, oui, c'est ça ... Et ce bruit n'augure rien de bon, rien du tout. Ils ne vont quand même pas me tirer dessus, ce serait ridicule, ce serait foutrement idiot, pour le peu que j'ai sur moi ?
En même temps, qui irait se plaindre d'un coup de feu tiré ci-dessous ? Hein ? Pas moi, pour le moment, je n'aurais pas vraiment le temps. Je tourne à droite, puis à gauche, encore à gauche, à droite, à droite, je ne compte plus, seul compte la course, mes poursuivants semblent se rapprocher. Où est-ce que mes pas se répercutent encore en échos autour de moi ?


" Attention ! "
" Il va filer !"

Les voix sont nettement inquiètes cette fois-ci, plus question de lésiner.
Un fracas que je reconnais entre mille, un coup de feu, et le claquement sec de la balle dans le ciment. Ils ne vont tout de même pas m'abattre pour mon manteau, mon baladeur ou ma montre ?! Et pourtant ... Ici, les flics ne passent jamais et les plaintes ne sont même pas enregistrées. Vient alors l'idée la plus intelligente qu'il me soit jamais venu à l'esprit pour éclairer ces ruelles sordides. Courir, toujours, jusqu'à perdre haleine et au-delà !
Je m'engouffre dans une autre ruelle, cette fois-ci, les pas sont plus proches, plus rapides, les semelles claquent sur le pavé humide.


" Par là ! "
" Non, là ! Regardez ! "
" Abattez-le ! "
" Plus à cette distance ! "
"Taisez-vous et attrapez-le ! "
"Plus vite ! "

Je tourne, encore et toujours ... Mon cœur bat à tout rompre, les veines de mes tempes me martèlent furieusement le crâne tandis que j'ai de plus en plus de mal à penser convenablement, un espoir, il me reste un espoir, celui de les perdre autant que moi dans ces rues sordides et miteuses ... Mais je n'ose pas m'arrêter, ce serait trop idiot, ridicule ... Insensé. Ils connaissent ces rues comme leurs poches ... Et moi ?
Moi qu'est-ce que j'y connais ? Officiellement ? Pas grand chose, et pourtant ? Je crois que je me débrouille pas trop mal il me semble. Je ne distingue plus rien d'autre que cette purée de pois, un mélange rouge, orange et noir, rien d'autre, à part les murs qui semblent se mouvoir autours de moi.

Soudain, oui, je crois bien que c'en est … À ce moment là, je la vois. Ma seule chance ... Oserais-je la tenter ? Qui ne tente rien n'a rien selon le proverbe. Dans une effrayante cacophonie de bruits tous plus forts les uns que les autres, je me glisse dans cette cachette providentielle. Rien de fort ragoutant, mais pourtant, le mieux que je puisse faire il me semble. Mes poumons sont en feu, mes jambes en coton, ma respiration est sifflante et la tête me tourne. Je repousse quelques objets qui me pressent et je tends l'oreille.

Les bruits de pas se sont arrêtés ... Je retiens mon souffle en tentant de percer le silence de mort qui plane dans la ruelle, telle l'épée sur la tête de Damoclès. Efforts récompensés, j'entends un bruit de flaque et d'éclaboussures suivies d'un juron fort peu gracieux mais très silencieux.
Quelques temps plus tard, alors que le silence revient, je peux distinguer le froissement imperceptible d'une étoffe contre une étoffe ... Puis le crissement caractéristique d'une semelle souple sur le bitume, enfin, j'arrive à percevoir la respiration de mes nouveaux amis. Ces derniers sont juste derrière la paroi qui me protège d'eux. Ma respiration est semblable à une locomotive à mes oreilles, et je ne comprends pas comment ils ne peuvent pas entendre les pulsations de mon cœur qui frappe contre ma cage thoracique comme un véritable vérin industriel à haute vélocité.
Je tressaille alors qu'une voix s'élève dans le noir, une voix sifflante, légèrement essoufflée, à peine ... Mais pleine de fureur contenue :


" Sûr qu'il est par là ... "
" Ouaip' j'ai entendu du bruit ... "
" Ouh, c'est drôle, on a tous entendu du bruit. "
" Ta gueule Rolph ! "
"Je crois qu'on l'a perdu. "
" Oh putain ... "

Dans un fracas de fin du monde, un poing plus gros que ma tête ouvre une brèche dans la paroi de métal usée par le temps et les intempéries, à une vingtaine de centimètres de ma tête. Cette frappe perfore un tas d'immondices dont je n'ose pas imaginer l'origine, ni l'état. La lueur faible mais sanglante des réverbères s'engouffre dans l'ouverture laissée avec sa part de brume. Le poing se retire avec un bruit de succion infecte, de l'ouverture s'échappe des choses que je ne veux même pas envisager.

" Beurk, c'est vraiment infect, qu'est-ce que c'est que cette merde ? "
" Pourquoi tu poses la question si tu y réponds tout seul ? A l'odeur ça se devine. "
" C'est vrai ça, pousse-toi de là, tu pues. "
" Oh ça va vous, et toi, n'en rajoute pas Sad. "
" J'ai rien dit moi, mais puisque tu me demande mon avis ... "

Bruit d'impact, et bruit d'affaissement ...

" J'l'avais prévenu. "
" Pas la peine de te justifier, mais cette fois, c'est toi qui le porte. "
" Beuh ... "

Les pas s'éloignent lentement, comme à regret, chasseurs bredouilles qui rentrent d'une battue infructueuse. Pourquoi moi ? Pourquoi s'en vont-ils comme ça ?
La nuit est longue, les proies sont nombreuses, les portefeuilles sont pleins, et personne n'entend hurler dans le brouillard du Ground. Plus un bruit, la nuit est redevenue silencieuse, et les ventilateurs brassent lentement la brume nocturne.
Au bout d'un temps qui me semble une éternité, je me décide à jeter un œil dehors. Alors que je passe la tête par l'endroit d'où je viens, deux yeux jaunes se plantent devant mon nez. Je ne peux rien faire d'autre que de hurler à la mort pour finalement entendre cracher un chat malingre, avant de le voir disparaître …

C'est alors que je me rends compte qu'il me manque quelque chose, des étoiles explosent dans mon champ de vision, mes poumons sont en feu, je relâche brutalement ma respiration.
Je me force à respirer un bon coup et à me calmer les nerfs ...
C'est alors que le fumet puissant de la pourriture infecte me prends à la gorge, me cueille comme un uppercut en plein dans la trachée. Une odeur âcre, et carrément révulsive. Je sors tant bien que mal, chutant tête la première dans un flot d'horreurs olfactives en crachant et en vomissant tripes et boyaux de cet endroit immonde qui m'a servi de refuge.
Je m'éloigne rapidement en clopinant, l'estomac retourné, carrément noué et secoué de spasmes de dégoût. Et l'autre avait seulement dit "Beurk" ?!
Rien qu'à cette pensée, en imaginant que certaines personnes puissent connaître une crasse pire que ça ... Mon estomac danse de plus belle.
Je regarde ma montre pour constater qu'un je-ne-sais-quoi y est resté accroché. Sans aucun regret, je l'abandonne, ainsi que mon manteau et mon écharpe, ils feront le bonheur du prochain, je garde mon portefeuille et reprends ma route. Je me localise rapidement, après avoir tenté de m'épousseter comme je peux. J'abandonne tout espoir de prendre un taxi ou un bus. Je n'ai qu'un seul mot en tête, alors que je titube dans les ruelles ...
Dormir …

À l'horizon, les forges célestes crépitent du feu des cieux ... Bientôt l'orage s'abattra sur les bas-fonds de la ville de Karakura. Bah, au moins j'aurais pris une douche ...
~¤~ Fin du Flash-Back ~¤~

Plongé dans mes pensées, je ne sens plus le vent ni les herbes acérées qui caresseraient mes pieds. Je continue ma route et mon éloignement, muré dans le silence de mon intimité. Mes cheveux lourds et longs glissent sur mon visage, mêlant résignation, tristesse, mélancolie, colère, sanglots, griffures, traces de ma folie … Folie aux grands yeux hébétés qui méprisent les sages. Drapé dans un habit noir comme un avenir, les couteaux glacés de la bise d'hiver me blessent. Mes bras croisés protègent mon corps plein de faiblesses contre sa dure attaque, boucliers de martyr. Je lève mon esprit en même temps que mes yeux vers ce ciel uniforme, d'un blanc opaque et lourd. Je supplie à genoux l'aide de mes aïeux, de quelque force ou être qui ne serait pas sourd. Je prie pour que mon âme soit enfin apaisée et que ma vie entière je puisse, point seul, rester. Dans ma fugue intérieure, vie sans complexité. Pourquoi ne pas marcher sur ces rails qui font ma destinée ?

" Je ne sais pas comment interpréter exactement ce que tu viens de nous prédire et tout te raconter pour que l’on en discute ne nous fera que perdre un temps que nous n’avons pas. Alors je vais agir, la destinée parlera à ma place. "

Ce genre de discours devrait normalement faire réfléchir Kini, lui qui n’a pas l’habitude de me voir penser ou agir ainsi.

" Nova, je veux que tu me donne la permission de te toucher, au bras. Je veux le voir, l’examiner, puis ensuite faire une chose qui changera ta mort et ton futur. Je soupçonne même qu’il change le futur de beaucoup plus de monde que ta petite personne simplement. Par contre ce qui suivra risque de te faire souffrir … Grandement … Donc je veux ton accord. Mais toi qui a brisé ton masque, tu as vécu bien pire déjà, donc je te sais assez fort pour accepter ma requête. Qu’en penses-tu ? "
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