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 Le chemin des paradoxes...

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Dante
Tercero Espada | Vasto Lorde
Dante


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MessageSujet: Le chemin des paradoxes...   Le chemin des paradoxes... Icon_minitimeLun 25 Mai - 0:53

Combien de temps déjà ? Pas plus d’une poignée d’heure, non pas plus. Pourtant il ne les avait pas vu s’estomper lentement, comme elle s’amusait à le faire d’ordinaire sous ses yeux. Signe que sa « vie » venait de prendre un tournant aussi brusque que radicale… ? Peut-être, le…temps seul pourrait le dire et le temps n’était pas l’une de ses sœurs capricieuses. C’était son plus vieille ennemi, il le haïssait cordialement car il le torturait chaque jours et il se battait depuis si longtemps contre la chape de morosité qu’il laissait s’appesantir sur ses épaules. Mais pas aujourd’hui, aujourd’hui il n’avait qu’une emprise embryonnaire sur son esprit pourtant fragilisé par les derniers évènements. Il regarda le désert autour de lui, et le trou noirâtre qui jurait dans le paysage blanc à quelques pas de là. Un long frisson secoua son corps, ses yeux se plissèrent un instant comme pour appréhender l’endroit ou ils les guidaient. Une moue de dégoût déforma ses lèvres sous le col de sa cape rouge. Et l’aura de puissance qui se dégageait de lui sembla s’atténuer un instant. Soupirant il attendit un instant que la jeune humaine le rejoigne, elle le suivait péniblement à travers le désert depuis plus d’un heure. Il sourit en pensant à l’enchainement naturel qu’avait sembler être la suite de décision et d’initiative qu’il avait pris. D’ordinaire il lui fallait penser et réfléchir la moindre de ses actions pendant des heures…Mais là il avait instinctivement choisi la marche à suivre, tout avait semblé si claire en lui.

Ils avaient quitté la salle après que l’incident de « la boite à musique » ait été réglé. Il l’avait emmené au travers des couloirs de Las Noches sans un mot. Au début elle s’était tue, puis certaine questions avaient effleurés son esprit, elle avait pris sur elle et les avaient retenues. Puis avait éclaté et le flot de parole avait déferlé sur son être harassé. Il n’avait rien dis, rien répondu, sa première leçon se nommerait patience. Même s’il comprenait son état d’excitation toute de crainte mêlé. Il était fatigué et le temps des questions et des inévitables réponse n’était pas encore venu. Il lui expliquerait, tout, mais en temps voulu. Ils avaient continué ainsi, lui refusant toute communication, rompant même le lien spirituel qui lui permettait de répondre et elle au bout d’un certain temps, s'était murée dans un mutisme nouveau qui exprimait surtout son état de frustration et d’énervement. Arrivé dans ses appartements, ils avaient traversés le hall ou il avait pendu machinalement sa cape rouge élimé et son bandeau. Dévoilant pour la première son uniforme d’Espada, d’un blanc pure, le col légèrement relevé et la veste entrouverte. Ils avaient traversé une petite salle qui s’apparentait à une sorte de salon, elle servait de pièce de réception pour les Espada et leur Fraccion ou les discussions éventuelles entre Espada, à l’abri d’oreille indiscrète. Puis sa chambre, sobre, au mur blanc, une fenêtre qui donnait sur le désert, une autre porte qui donnait sur un petit balcon. Pas de décoration…Un petite commode sur laquelle il appuya son Zanpakutôh. Et un lit bien sûr, ou il s’allongea lentement, sentant son corps soupiré d’aise lorsqu’il finit de s’y coucher.
Il ferma les yeux, et brièvement rouvrit son esprit et lia contact avec sa désormais Fraccion.

« Fais ce que tu veux, va ou bon te semble, mais surtout ne me dérange pas. Même les Espada on besoin de repos et c’est mon cas pour l’instant. Je répondrai à toute tes questions et commencerais…ta « formation » dès que je serai reposé, dans environ deux heures. »

Il faudra lui trouver ses propres appartement, pensa-t-il avant de sombrer dans le sommeille.

En l’absence de son bandeau ses cheveux éparpillés sur son coussin et tombant sur les deux côté de son visage, dévoilaient les restes blanchâtres, qui se confondaient presque avec sa peau si pâle, de son masque d’Arrancar. Il fût un temps ou se masque était rouge et entier, aussi rouge que les cheveux d’Asano, aussi rouge que les yeux de Dante. Aujourd’hui il ne restait que de ridicule vestige, d’un temps que sa mémoire avait enfouie au fond de son être et dont la seul évocation signifiait en lui une terrible souffrance. Il avait dormi deux heures comme il l’avait annoncé, ni plus ni moins. Comme toujours avec lui, à son réveille Asano était toujours là, avait-elle bougée ? Au fond il s’en fichait, tant qu’il ne devait pas arpenter le palais pour la retrouver ça lui convenait. Il lui apprendrait bientôt à s’y retrouver, dans ces blancs couloirs, un peu déstabilisant. Mais pas tout de suite, pour l’heure il fallait s’atteler à une tâche plus importante. Ses yeux se posèrent sur l’humaine, elle semblait si fragile, une bouffée d’un sentiment qu’il ne connaissait et méprisa instinctivement avait envahit son être. Il l’avait froidement réprimé…Détaillant la jeune fille tout aussi froidement, sans bouger, fixant son regard droit dans ses yeux fier (qui ne cillèrent pas un instant même s’il senti qu’elle en réprimait férocement l’envie ce qui lui tira un sourire discret), il se leva et lui fît signe de le suivre. Prenant au passage son Zanpakutôh et sa cape ainsi que son bandeau dans l’entrée.

Aussi facilement qu’il ne les avaient guidés dans le dédale jusqu’à son appartement, il les avait amené à l’entrée principale. La ils s’étaient arrêté un instant, lui se laissant imprégné par la beauté paradoxale de ce désert, à l’aspect si froid. Puis il s’était lancé à travers la mère de sable, ses pieds frôlait sa surface avec une douceur infinie. Comme les main d’une femme caressant le corps de son amant…Il avait parfois sourit sans raison, inspiré une large bouffée de cet air à la fois frais et lourd. Il évoluait dans ce terrain sablonneux avec autant de facilité que dans les couloirs de Las Noches. Et sentait avec amusement Asano pesté sans arrêt contre se sable ridicule dans lequel ses pieds ne cessait de s’enfoncer de quelques centimètre à chaque fois. C’était finalement la première étape de son apprentissage, comprendre et appréhender ce désert…Car le désert, était Las Noches, à travers lui transpirait sa nature profonde et ses innombrables paradoxes. Elle apprendrait à l’aimer, ou alors le désert lui imposerait son amour. Comme l’illustrait les pieds de la jeune humaine qui s’enfonçaient dans le sable. Au bout de plus d'une demi heures ou Dante n’avait toujours pas daigner ni s’arrêter ni adresser la parole à sa Fraccion, elle avait finit par oublier cette réalité irritante et à se concentrer sur les menus certes, mais bien réelle efforts que sa progression exigeait. Un silence emprunt d’une certain concentration pour elle décontraction pour lui s’était installé. Il avait progressivement distancé sans même s’en rendre compte la jeune fille.

Jusqu’à cet instant, cet instant ou les pas de Dante s’était enfin arrêté face à cette immense tâche noirâtre qui était enfaîte un trou béant, que des flammes semblait avoir lécher en son contour il y a bien longtemps et pendant des heures entière, peut-être même des jours. Dante était crispé, mais il fallait, il n’y avait pas de meilleur endroit pour commencer à lui apprendre. Plus encore que le désert, il exprimait la noirceur et les ténèbres qui habitaient parfois Las Noches…Mais aussi, était imprégné de la présence de ce que Las Noches faisait de mieux. Lorsqu’elle l’eût rejoint, il se lia à son esprit pour pouvoir lui parler.

« Nous allons descendre ici, mais comme tu ne sais pas encore voler, je vais te demander de t’accrocher à moi. Et je vais t’expliquer ou nous allons, du moins en partie. Tout autour de toi, tu peux observer ce que nous appelons le désert blanc, inutile de t’expliquer pourquoi. Et en dessous, se trouve ce que nous appelons la forêt des Menos (je t’expliquerai en temps voulu ce que sont des Menos). Il y fait éternellement noir, un noir que tu ne trouveras jamais sur terre. Car il est absolu, les seules sources lumineuses viennent d’anfractuosités dans le plafond que constitue le désert, comme celle-ci. Et comme tu peux le voir elle n’est pas d’un grand secoure tant, même ici, la lumière est blafarde. Je t’emmène dans ce qui est désormais un clairière…Sache que ce genre de chose n’est jamais naturel ici… »

Il avait déballer ça d’un ton presque dure, plus direct qu’il ne l’aurait voulu et dû à cette émotion étrange qui enserrait son esprit. C’était autant une épreuve pour lui que pour elle en fin de compte et c’est parce qu’il savait pouvoir progressé lui-même à travers ce qu’il allait lui donner qu’il avait accepter si docilement ce qu’il avait toujours dédaigné. En ouvrant sa cape il avait tendu son bras, dont la main blanche s’était ouverte invitant la jeune fille à la prendre et à s’accrocher à lui. Il ne la regardait même pas, un autre aurait surement pris soin de posé sur elle un regard mystérieux, pressant, interrogateur ou quoi que ce soit d’autre. Mais il n’avait pas l’habitude de se préoccuper de ce genre de chose et restait d’un naturel assez froid et distant…un paradoxe encore pour quelqu’un qui pouvait manifester comme il l’avait fais quelques heures auparavant de si puissante émotion. Un paradoxe pour un être de feu…Mais un paradoxe qu’il saisissait encore mal, les émotions lui étant encore si étrangère. Un paradoxe qui trouvait une partie de son fondement au bas de cette bouche aux lèvres noirâtre.

« Le Hueco Mundo est un monde à part, qui vit, qui respire, qui est capricieux et qui attend de ses ôtes (car n’oublie jamais que nous sommes seulement toléré ici) un amour inconditionnel. Je vais t’en montrer et t’expliquer certain secret, tu vas devoir apprendre à le comprendre, à l’apprécier, à t’y mouvoir. Ce n’est pas une simple jungle, je te donnerai les connaissances mais je ne peux rien faire de plus. C’est ton envie de faire partie de ce monde, c’est ta capacité à l’accepter qui fera le reste. Et ne perd jamais de vue que tout ce que je vais t’apprendre, nous l’avons appris seul, par déduction, observation ou instinct. Ce sont des compétences aussi importante et indispensable que la puissance en elle-même. L’instinct surtout détermine avant toutes autres choses le véritable potentiel d’un Hollow. Ne l’oublie pas, car tout le monde n’est pas capable d’évoluer ici… »

Une dernière phrase lourde de sens, une illustration parfaite, une mise en garde, mais surtout la flamme qui attise la curiosité et fait naître l’envie de découvrir et d’avancer. Sans attendre qu’elle se décide après sa tirade, il attrapa son bras et la tira vers lui, contre lui. Enserrant de son bras droit ses épaules si fragile. Il était un peu brusque c’est vrai mais il n’avait guère l’habitude…Il faudrait qu’il lui apprenne très vite à voler. Il sauta, soudainement dans la fosse noirâtre, d’un bond prodigieux, elle était à une vingtaine de mètre, avec une assurance et une maîtrise que seul les être comme lui et les Shinigamis semblaient posséder. Ses pieds se posèrent après une chute aussi vertigineuse que rapide sur le sol de la « clairière », avec une douceur surprenante. Un frisson qu’il ne pût masquer parcouru à nouveau son corps. Il lâcha la jeune humaine, s’avança au centre de la clairière…Et les premières images apparurent. Sa mémoire se remis en marche et tels une volée de flèche, les souvenirs fusèrent. Le plafond de la forêt au dessus de lui, semblait lui renvoyer ses cris de douleurs, des cris long, profond, éraillé bientôt. Ses mains frottaient son visage avec énergie, tentant d’extirper de son corps perclus, brisé, la source du mal qui le ravageait, qui irradiait chaque recoin de son être. Il se lacérait se mutilait laissant son sang noir au reflet violet s’écouler sur le sol. Il hurlait et se débattait tandis que la mort sa sœur tentait de l’enlacer pour lui donner le baiser fatale. La peur…la peur de la souffrance, l’envie de s’abandonner à l’oubli, l’instinct, qui tonnait à ses oreille comme un père face à son fils, qui lui sommait de survivre. La peur qui lui étreignait le cœur face à cette souffrance indicible qui remontait son corps dans un sens puis redescendait, fulgurante.

Des flammes léchait la scènes, ses flammes, qui transpirait à travers lui, protestait, tentait pitoyablement d’éloigner la mort, d’attraper Destinée, de réduire en cendre souffrance qui jouait avec son corps. Des cris encore, une explosion…Un vague lueur, le désert semble prendre peur lui-même. Lui il ne sait plus, les flamme ravage tout, il se bat, contre la torpeur, la mort, la douleur, la tristesse…La peur ! Lui qui pensait jusque là être son incarnation, voilà qu’elle n’est qu’une sœur de plus, une de ces capricieuses vieille fille qui le tourmente.

Puis, la mémoire s’éteint lentement, ne laissant en lui qu’une incompréhensible peur de l’oubli, une haine profonde de cet endroit. Mais aussi le soulagement d’avoir pour la première fois revu aussi clairement sans s’effondrer, sans se perdre cette scène d’horreur. Il était devenu plus fort ces derniers temps et sa détermination, à vouloir commencer ici l’apprentissage de l’humaine et enfin à retrouver et affronter des plus noir démon l’avait poussé à ne même pas broncher. Malgré ses mâchoires crispé sous son col et la tension perceptible qui émanait de lui, malgré la couleur rouge sang de son Reiatsu qui semblait bouillonnant (même s’il était le seul à pouvoir interpréter cela ici), malgré ses yeux écarquillés. Il n’avait pas perdu pieds, il était debout, face à cette clairière maudite et maintenant lui souriait. Il s’attarda un instant sur les traces noirâtre qui persistait encore ci et là. Puis se retourna vers Asano.

« Que sais-tu des mondes spirituels Asano ? »

Il s’assit par terre, se laissant doucement pénétrer en même temps qu’il la maîtrisait et la tournait de sa présence ridicule, par l’atmosphère qui pesait en cet endroit. Faite d’angoisse, d’écho d’une souffrance passée mais toujours présente, de tristesse et de sauvagerie. Il sentait à travers le lien qui les unissait destiné au départ à communiquer, qu’elle le ressentait aussi, même s’il ne pouvait distinguer comment. Il était curieux de savoir comment elle interpréterait leur venue ici…

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Asano Yumeko
Fraccion #3



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MessageSujet: Re: Le chemin des paradoxes...   Le chemin des paradoxes... Icon_minitimeMar 26 Mai - 15:23

C'était une des journées les plus étranges qu'on puisse vivre. Il s'était passé tellement de chose inhabituelles qu'Asano fut contrainte de se faire la remarque qu'en ce jour l'ennui était inexistant. Cette monotonie, c'est platitude effroyable et morose qu'elle avait toujours tenté de fuir... Elle avait disparu, depuis son réveil.

Après avoir quitté la salle dans laquelle Dante avait explosé de haine avant de devenir son maître, elle avait du marcher longtemps dans les pas de son nouveau supérieur...Marcher encore et encore, traversant des dizaines de couloirs, de hall et de pièces étrange d'un blanc d'hôpital, le temps semblant suspendu dans les airs silencieux. Dante et sa fraccion avait enfin atteint une petite chambre dans les tons blanc cassés, ressemblant plus à une chambre d'hôtel qu'à la pièce intime d'un être doté de sentiment. Ce dont elle doutait à présent. Car elle avait eu beau questionner l'homme au long cheveux noirs, lui parler, il n'avait rien fait pour lui répondre. Elle bouillonnait de curiosité, d'agacement et d'incertitudes mais ne pouvait rien faire, tout simplement car elle n'avait aucun pouvoir sur cet homme, du moins pas à sa connaissance. Il l'avait toisée, silencieusement, tout au long du trajet, et avait attendu de poser ses affaires à divers endroit et de s'allonger sur ce qui semblait être son lit pour prononcer enfin ses premières paroles à sa fraccion.

Il lui demanda de le laisser dormir tranquille, de ne pas le déranger. Il avait expliqué qu'il se réveillerait dans environ deux heures. Ses paroles avaient créé comme un coup de fouet mesquin et douloureux sur les paroi silencieuses de l'immense bâtisse. Elle semblèrent raisonner à la fois dans la pièce et dans l'esprit à présent dénué de toute agitation et de tout amusement de la jeune humaine aux cheveux écarlates. Seule la promesse de réponses à ses interrogations la retint de laisser libre court à sa colère.

L'homme, ou du moins cet être qui ressemblait à un homme sans en être un, s'endormit très peu de temps après que Yumeko se soit assise dans le fauteuil qui occupait la place près du balcon, juste à côté du lit. Droite comme un i et la tête haute, Yumeko observa d'abord le vaste espace qui entourait le palais dans lequel elle se trouvait. C'était un désert... immense, d'un blanc immaculé, terrifiant dans son infinité. Saurait-elle l'apprécier? Elle ne sut répondre à sa propre question, et finit par se lasser de ne rien percevoir d'autre qu'un blanc éblouissant légèrement nuancé. Elle se laissa donc aller à la contemplation de cet être qui avait pris très rapidement une place importante dans sa vie alors qu'elle ne savait presque rien de lui et que lui savait presque tout d'elle. Cela lui procura à la fois un sentiment d'injustice profond, et une satisfaction qui lui semblait n'avoir pas lieu d'être.

Elle observa silencieusement les traits de Dante se détendre, et ses grands yeux rouges se fermer pour ne laisser derrière le masque impassible qu'il affichait toujours qu'un visage de grand enfant, à la peau lisse et douce et aux lèvres rosées. Ses cheveux d'un noir scintillant tombaient avec douceur sur ce qui semblaient être les restes d'un masque réel cette fois ci, d'un blanc presque similaire à la couleur nacrée de la peau de l'ange qui sommeillait profondément. Remarquant le trajets que ses pensées avaient pris, Yumeko ressentit une vague de chaleur l'envahir et préféra se détourner de la scène pour fixer le mur surplombant l'objet de ses pensées fiévreuses.

Elle se mit à imaginer comment pourrait se terminer cette journée, se demandant ce que Dante pourrait bien lui faire faire, lui enseigner, ravivant ainsi les questions qu'elle avait enfin réussi à faire taire.
Lorsque Dante se réveilla, Yumeko était encore ainsi, le regard plongé dans le blanc irréel des murs, ce blanc qui avalait tout dans ce monde blanc, rempli d'un désert blanc, ce blanc oppressant, rageant, stressant et pourtant un blanc dont la beauté immatérielle ne pouvait certainement pas être remise en question.

Lors de son réveil, son supérieur la fixa, lui donnant pendant un moment l’impression d’être plongée dans une eau glaciale. Seule sa fierté implacable permit à Yumeko de ne pas ciller. Elle garda son regard insolent plongé dans les pupilles brûlante de l’homme qui avait désormais tous les pouvoirs sur elle et qui pourtant ne semblait pas vouloir s’en servir outre mesure.

Il se leva ensuite, et entama une nouvelle longue marche hors des murs cette fois ci du gigantesque bâtiment.
Plus d’une heure durant ils traversèrent un désert vide, trop vide en dehors du sable qui n’apportait rien de bon, et même que du mal puisqu’il remplissait à chaque pas les chaussures de la pauvre humaine qui ne put s’empêcher de marmonner des paroles incisives sur ce monde et son étrangeté.

Elle avait fini par se taire et avait préféré se concentrer sur sa marche lorsque Dante qui la devançait depuis un moment s’arrêta brusquement. Il se retourna et débita une tirade dont elle ne comprit pas tout le contenu. Elle comprit qu’il comptait l’amener dans ce qu’il avait appelé la forêt des Menos. Elle n’avait aucune idée de ce que signifiait ceci. Il parla de vol, ce qui eut le don de la rendre plus enthousiaste.

*Apprendre à voler…* Elle avait encore du mal à croire en cette idée mais cela la fit sourire.

La dureté du ton de Dante en revanche l’avaient quelque peu refroidie. Elle savait qu’il cachait de nombreuses choses, qu’il avait perdu une parti de lui même en rejoignant ce monde….Ou avant peut-être. Elle espérait simplement qu’il arriverait un jour à briser cette barrière qu’il dressait entre eux pour s’ouvrir à elle. Cette pensée déclencha une nouvelle vague de chaleur qu’elle réprima avec un agacement profond envers elle même.

Il fit ensuite une nouvelle tirade lui expliquant que ce monde, le Hueco Mundo était lui même vivant et que lui comme elle n’étaient que des invités accepté par….sympathie….dans cette univers dépeuplé.

« Ne l’oublie pas, car tout le monde n’est pas capable d’évoluer ici… »

Il avait terminé sur cette phrase qui avait procuré un certain sentiment de fierté à Yumeko dont le regard rougeoyant s’était illuminé, se reflétant dans le minuscule sourire moqueur de Dante.
C’était une notion qu’elle aurait du mal à appréhender, mais elle sentait qu’elle finirait par apprécier comme lui de vivre dans ce décor surréaliste.
Il tendit sa main, elle n’eut pas le temps de la prendre car il lui attrapa le bras et la serra violemment contre lui, provocant sans s'en rendre compte une déferlante de frisson sur son corps menu et les battements irréguliers de son cœur.

Ils arrivèrent, trop tôt au goût de Yumeko dans ce qu’il avait appelé une clairière et qui était d’un noir irréel lui aussi. Seule subsistait la lumière qui semblait émaner de leurs propres corps.
Dante parut un moment flancher sous le coup d’une émotion que Yumeko ne parvint pas à identifier. La crainte ? La folie ? La haine ? La peine ?
Elle ressentit elle-même tout cela alors que les émotion de son maître se projetaient inévitablement contre ses propres pensées. La peur dominait peut-être. Car c’est elle qui ne s’effaça pas lorsque les yeux écarquillés de Dante et sa mâchoire crispée se détendirent et laissèrent apparaître un sourire et un regard à nouveau impassible.

Puis vint une question à laquelle elle ne s’attendait pas.

« Que sais-tu des mondes spirituels Asano ? »

Elle eut envie de répondre « rien » mais ne céda pas à la tentation.

« Essayez-vous de m’expliquer que celui-ci en est un ? »
préféra-t-elle répliquer avec une touche d’insolence voulue dans la voix. Sa propre folie lui tira un sourire intérieur.

« Dites le clairement dans ce cas là, je n’aime pas les questions réponses. Vous n’avez qu’à vous imaginer que je suis stupide et tout me détailler puisque je ne sais rien de votre univers…bien que je ne le sois pas…stupide… » Sentant qu’elle avait trop parlé, elle s’arrêta, laissant le sourire de Dante s’agrandir.
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Dante
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MessageSujet: Re: Le chemin des paradoxes...   Le chemin des paradoxes... Icon_minitimeMer 27 Mai - 1:55

HRP: La suite et je ne pense pas la fin, il est possible que certain passage te semble...incohérent ou déroutant. En principe non, mais on ne sait jamais. Il se peut que je m'exprime mal à certain endroit et que je sois le seul à me comprendre, aussi n'hésite pas à poser des questions et à me faire une remarque.

Le sourire de Dante s’élargit en écoutant la réponse à la limite de l’insolence de la jeune Fraccion. Rien…Si elle ne l’avait déduit de sa question elle n’aurait peut-être jamais devinée que ce monde était un monde spirituel. Tant mieux, se dit-il, parce qu’elle partait ainsi sans a priori aucun. Il allait devoir commencer depuis le début, mais il n’y a rien de mieux pour un professeur que d’enseigner lui-même les bases du savoir qu’il s’apprête à répandre. Dante souriait, parce que pour la première fois il commençait à comprendre vraiment en quoi la compagnie de cette petite humaine, qu’il avait instinctivement accepté sans même s’en rendre compte, qu’il appréciait sans même le savoir, avant même de la connaître, allait lui être bénéfique. Elle chassait par sa simple présence l’agacent manège que lui jouait le temps qui s’écoule. Il lui fît signe de s’asseoir, car il allait partir dans un discoure qui risquait de durer quelques heures. Mais avant il serrait nécessaire de fixer certaine règles.

« Oui c’est un monde spirituel, encore faut-il que je t’explique exactement ce que cela signifie pour que tu ne tombes pas dans les amalgames idiot que la culture du monde humain aurait pu t’insuffler inconsciemment. Mais avant que je ne commence à t’expliquer, je voudrais mettre au point dès le début quelques règles inhérente à mon exposé. Car c’est bien d’un exposé qu’il s’agit…Contrairement au apparence le dialogue est une chose que j’apprécie, mais pas avec n’importe qui et surement pas pour ne rien dire. Et il y a une chose que je ne supporte pas, les interruption systématique et inutile en plein milieu d’un exposé orale. Aussi, je te préviens, tu peux intervenir, tu dois même, mais pas n’importe comment. Si tu as une question, fais moi signe et je me tairai aussitôt ma phrase finie sans enchainer sur autre chose. Ça va peut-être te paraître idiot, draconien ou puérile même…Sache que je m’en fiche complètement ! C’est une règle sur laquelle je ne reviendrai pas…Et se serra je crois une des seules choses contraignante que je suis près à t’imposer de force. »

Comme depuis le début de leur échappée comme à chaque fois qu’il lui avait adressé la parole, il avait déblatérer son blabla sur un ton plus sec et plus cassant qu’il ne l’aurait lui-même voulu. Il devrait prendre garde de ne pas trop se laisser absorber par son rôle au risque qu’il ne sape lui-même son autorité en faisant preuve d’excès…Si on pouvait ici parler d’autorité bien sûr. Il n’attendit pas vraiment son approbation, elle n’avait pas vraiment le choix. Et sans crier gare il commença, il commença par lui expliquer quel était la nature du lien qui les unissait désormais en temps normal. Mais insista sur le faite que au delà de l’aspect strictement hiérarchique et fonctionnel, la plupart du temps c’est la relation que tissait un Fraccion et son Espada en terme plus personnel qui la définissait vraiment. Aussi ce qu’il allait réussir à construire entre eux au delà de la relation purement « officiel » ne dépendrait que d’eux. Mais aussi de la distinction qu’elle saurait elle-même faire entre les situations qui nécessiteraient un obéissance totale (… « Et crois moi il y en aura »…) et celle ou il pourrait se permettre d’être moins formel. Il conclut en précisant qu’elle n’était tenue à aucun qualificatif hiérarchique.

Il fît un instant un pause, rassemblant ses idées pour commencer à lui transmettre ce qu’elle devait impérativement savoir. Et comme elle ne savait visiblement pas grand chose il y avait beaucoup d’informations et de matière qu’il lui faudrait connaître. D’une certaine façon Dante s’amusait de se rôle de formateur qu’il s’était lui-même assigné. Mais en son for intérieur il savait qu’il n’aurait pas la patience nécessaire pour tout lui apprendre lui-même. Ce qui était peut-être pour le mieux…Elle devrait aussi à certain moment comprendre la nécéssité d’avancer seul sans aide extérieur.

Il commença, non sans avoir écouter l’une ou l’autre remarque qu’elle avait tenue à faire, avec l’effronterie qui semblait la caractériser, sur l’autorité pure et dure qu’elle avait du male à accepter et sur le respect qu’elle attendait de sa part si elle espérait le sien . Ce à quoi il sourit sans un mot, y ajoutant simplement un regard moqueur. Elle comprendrait bientôt que Las Noches ne fonctionnait guère comme une de ces ridicules démocraties humaine et tout lui était acquis. Et elle l’accepterait il le savait, elle devait simplement perdre certaine illusion et ça…Ça prendrait peut-être un peu de temps. Mais qu’importe son respect au fond, elle l’avait déjà trouvé, le jour ou elle avait osé lui tenir tête et ou elle s’était dressé aussi fier qu’une vrai guerrière devant lui. Il commença donc, par lui expliquer les fondations et les principes des trois mondes, le monde humaines, les mondes spirituel qui accueillaient les âmes humaines. Le cycle de résurrection d’une âme qui prenait parfois des siècles ou qui pouvait s’interompre dans l’un des monde. Le rôle que chacun jouait, l’équilibre qui perdurait chez les hommes grâce à la présence des Hollows comme des Shinigamis. La propension de ces derniers à me voire qu’eux dans ce système de préservation. Le caractère cruel du rôle des Hollows dans cette chaîne naturel puissance dix. Avant de revenir sur l’âme humaine et son processus de transfert dans l’un ou l’autre monde sur la demande d’Asano. Et de lui expliquer, comment une âme humaine pouvait se transformer en Hollow ce que cela impliquait réellement (la perte de toute humanité et le retour à un étant…animale). Avant de lui détailler l’évolution que pouvait espérer un Hollow une fois que l’âme d’un homme c’était transformé. Jusqu’à la forme ultime, parfaite, l’Arrancar…

« Je reviendrai plus tard sur les Arrancar et donc ce qu’Eshu, Kini, Seyl (que tu n’as pas encore rencontré), Nova et moi sommes. Car c’est un peu compliqué, avant il faut que tu connaisse le shéma évolutif de nos ennemis héréditaire…Beaucoup moins passionnant de moins point de vue. »

Sur ce il entreprit de lui expliquer le peu d’alternative que possédait en vérité une âme humaine promise à ce « paradis » illusoire qu’était la Soul Society. Au fur et à mesure qu’il lui exposait ce qu’était sa réalité, il se prenait au jeux, perdait ce ton distant qu’il adoptait naturellement et goûtais la satisfaction de voir grandir dans les yeux d’Asano, à la fois, la peur, le dégoût par moment, mais aussi la curiosité, l’intérêt et le respect, pour ce monde, ces mondes nouveaux qu’elle découvrait et qui lui était inconnu il y a encore quelques instant. Ce n’était pas grand chose en substance, les révélations de Dante n’avait rien d’exceptionnel pour lui, mais pour elle se devait être quelques chose d’étonnant que d’imaginer toutes cette vie, cette organisation et cette guerre éternel qui se déroulait au dessus d’elle, sans qu’elle en ait jamais eu conscience. Lorsqu’il eu fini de lui expliquer ce qui était finalement les bases de l’univers dans lequel ils vivaient tous, il s’arrêta un instant pris un inspiration et ne pu s’empêcher de sourire devant l’enthousiasme qui l’avait saisi au fur et à mesure. Elle n’avait pas dis grand chose, tout au plus demander quelques précision et sans se l’avouer, il espérait qu’elle n’avait pas trouvé ce long discours ennuyeux.

Mais il fallait qu’elle sache, qu’elle connaisse. Qu’elle comprenne que le Hueco Mundo n’était en ses fondements qu’une lutte pour la survie, une jungle bestial qui avait pour cadre un désert infini. Mais aussi que tout ceci avait un sens, que chaque Hollow était différent et sans être humain aspirait sans cesse a retrouvé cette humanité et une liberté dont on l’avait privé. Celle de l’esprit…Il fallait qu’elle comprenne qu’ils étaient à la fois chasseur et proie, et que ce monde si ingrat recelait en lui une beauté insoupçonné et difficile à réellement saisir. Celle-là même qui rendait la nature sur terre si terrifiante, cruelle mais aussi et surtout d’une infinie beauté et incroyablement majestueuse. La nature était naïve, cruelle, injuste, mais tout s’imbriquait toujours l’un dans l’autre et se perpétuait. Un Hollow dévoré par un autre était une chose affreuse, mais son âme ne disparaissait pas en vain, elle se fondait dans celle de l’autre, formait avec lui un tout, nouveau, redéfini sur la voix d’une évolution nouvelle. Tout ça il espérait qu’elle l’avait compris, en vérité il était beaucoup plus simple de faire miroité la beauté si prévisible de la Soul society qui n’était jamais qu’une reproduction arriéré de la société humaine que celle autrement plus complexe et à la fois tellement simple du Hueco Mundo.

« Cependant, il existe en ce monde une injustice immense, dont nous seul en sommes la représentation. Nous Arrancar…en effet, nous sommes la forme ultime de l’évolution des Hollow, nous avons retrouvé au prix d’effort souvent surhumain notre humanité, souffert des siècles durant pour recouvrer enfin un liberté totale. Et pourtant, nous ne sommes au yeux du monde que des bêtes, nous ne méritons que la traque, la chasse et la mort. Alors même que nous semblons aussi sensible que nos éternelle adversaire Shinigamis ! Peut-être notre existence même a-t-elle brisée l’équilibre…Mais est-ce une raison pour ne pas en revoir les termes ? Las Noches et le Hueco Mundo son les reflets du monde, les sociétés humaine ou Shinigamis, sont de simples imitations complexifiés de ce que tu vois ici. Aussi cruelles, aussi dégoutantes, peut-être même plus. Mais aucun d’eux ne détient la beauté pure d’une vérité nue, absolue que contient en son sein la simplicité, le Hueco Mundo… »

Il se tu un instant, il venait de s’emporter, ses propos ses pensées il les avait ruminé et il ne les appréciait que modérément sans vraiment savoir pourquoi, pourtant il les pensait…Le sentiment de rejet et d’injustice était criant, lui qui se contentait pourtant si souvent de regarder les choses avec pragmatisme et dédain. Probablement au regard de cette exposé avait-il saisi les base d’une réflexion parallèle qui s’était développée en lui…Peut-être oui. Il regarda, détaillant son visage et cherchant son regard. Pour la première fois ce n’était pas d’acier qu’il était fais, mais de doute et de trouble, juste un instant une fraction de seconde. Puis d’un enfer infini de flamme cachant difficilement sa nature flamboyante, à la fois dangereuse et douce, comme la chaleur d’un feu en hiver. Il soupira, fermant doucement les yeux et se massant les tempe tandis qu’un nouveau frisson le parcouru et qu’une image s’imposa à lui, la première depuis la crise de tout à l’heure, il était la haletant à bout de souffle presque inconscient, au bord du gouffre de la mort.

Brise tes chaînes…

Il secoua presque imperceptiblement la tête pour chasser cette pensée funeste de son esprit, l’heure d’une autre rencontre avec ses plus vieux cauchemar viendrait plus tard. Pour l’heure il lui restait encore quelques chose à expliquer à la jeune humaine. Elle connaissait les base, ce qui devait désormais appartenir chez elle à l’élémentaire et l’acquis. Il fallait maintenant qu’il lui explique clairement ce qu’était un Arrancar. Pour le reste, elle devrait apprendre elle même et les aspects plus pratique et les choses plus spécifique arriverait au fur et à mesure, avec le temps. Pas besoin de brusquer.

« Maintenant je vais t’expliquer ce qu’est un Arrancar…Comme je l’ai déjà dis, nous sommes des Arrancars et nous représentons la forme la plus évolué de vie au Hueco Mundo. Certain te diront des trois mondes, mais ceux-là on perdu depuis longtemps l’idée même de recul et de pragmatisme. Les Arrancar naissent lorsque le masque d’un Hollow quelques soit son statut est brisé, pour une raison ou une autre. C’est une événement extrêmement rare puisque ces fameux masque son très solide et que qui plus est…Les briser est extrêmement douloureux pour nous. Si bien que même lorsque le masque est brisé, nous ne sommes pas sûre de sortir vivant de la transformation… »

En évoquant simplement ce procéder pour Asano l’esprit de Dante s’assombrit et ses yeux se voilèrent. Tout à coup son discoure devint mécanique et tout expression disparu de son visage. Ce visage blanc qui pourtant avait rayonné tout au long de cette discussion…Pour la première fois depuis bien longtemps. Mais tout semblait avoir disparu en un instant. Les images envahirent à nouveaux son esprit, celle de son corps à terre, dans cette même clairière, le visage maculé de sang. Des yeux exorbité et un douleur insuportable irradiant son être, son Reiatsu monstrueux se projetant en tout sens, se transformant en flamme, les délires les hallucinations, l’impression d’entendre chaque seconde tout les os de son corps se briser et de sentir sa vie absorber dans un maelstrom de souffrance. Les larmes qui coule et se mêle à la terre brûler et au sang. Le masque rouge qui recouvrait son visage, biser, comme son esprit et son âme qui se replie au fond de son être tentant d’échapper à leurs invisible bourreaux. La mort qui tourne autour de lui et se moque de ses pénible tentative pour l’éloigner, la mort qui lui vole un baiser et laisse sur ses lèvres et bientôt dans son corps son froid terrible. Sa flammes qui vacille encore et encore, la peur toujours, la haine contre le destin et le temps qui semble ralentir, pour le simple plaisir de faire durer le supplice. Tous l’observent dans son malheur et il les maudit entre deux hoquet ensanglanté. Il se lacère lui-même en tentant vainement de se saisir de son ennemi invisible qui lui inflige de si long tourment.


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MessageSujet: Re: Le chemin des paradoxes...   Le chemin des paradoxes... Icon_minitimeMer 27 Mai - 1:56

Dante ferme les yeux, il ne peut pas continuer à parler, pas tout de suite, il faut reprendre sa respiration, la peur le prend à la gorge mais elle n’est rien, c’était il y a si longtemps…Et pourtant chaque moment semble graver dans sa chaire, chaque minutes chaque seconde d’éternité. Il a connu la véritable souffrance, la vraie et même si aujourd’hui elle le hante au travers de ses souvenirs, elle n’est plus vraiment, il l’a dépassé, il l’a vaincue. Il faut qu’il continue, qu’il reprenne le contrôle, qu’il se calme, qu’il écarte avec autorité ces souvenirs, qui le visite toujours avec tant d’intensité en cette endroit. Lorsqu’il ouvre à nouveaux les yeux, qu’il ne se rappelle même pas avoir fermé, des frissons à peine visible secoue sans arrêt son corps, et ses pupilles rouge on reprit vie, le brasier qui les habites, ce condensé de paradoxe et de contraire qui reflète son être entier ronfle plus fort que jamais, mais comme pour illustrer l’état de faite qu’il représente, ils sont baigné de larme. Qui coule lentement le long de ses joues, qu’il ne cache pas car personne ne doit avoir honte de ces larmes la. Des larmes de douleurs, de rage, de haine, mais aussi des larmes de soulagement et de tristesse, une profonde tristesse face à ce qu’il a vécu, à ce qu’il revit chaque jour au travers de sa mémoire. Face au images de son corps meurtri et de son esprit qui semble a jamais avoir été brisé. Son regard humide, mais pourtant féroce, presque animale, se plante dans les yeux d’Asano…

« Les Arrancar dont le masque est brisé « naturellement » et qui y survive son appelé Arrancar naturel. Il retrouve leur humanité perdue à travers se procéder barbare, mais souffre le martyr, comme jamais tu n’imagines pouvoir souffrir. Beaucoup meurt, se laisse emporter, leur instinct de survie dérisoire incapable de résister face à…Quel pourrais-je employé, il n’y en a pas. C’est une épreuve tellement éprouvante, que même ceux qui la passe en ressorte brisé, incapable de recouvrer entièrement leur véritable identité. Ils sont instable impulsif et torturé par ces souvenirs que n’importe quel être fuirait. Il existe beaucoup de qualité qui font d’un Hollow, un être capable de s’adapter et de survivre en toute circonstance. Je te les détaillerai un jour et m’efforcerait de te montrer comment avancé sur la voie que tu as choisie au mieux. Mais la plus importante de toute, c’est la volonté, l’envie de vivre et de survivre. L’envie de surmonté toute chose et tout épreuve et d’avancer toujours plus loin, toujours plus haut. À cette seule condition un Hollow naturel peut franchir l’épreuve du masque brisé, à cette seule condition il peut recouvrer l’humanité. Mais aujourd’hui il existe un moyen d’Arrancarisé sans briser un masque…Un objet qui permet d’éviter ces tourments… »

Sa main se tendit brusquement, son geste était vif, presque brutale, comme les paroles qu’il venait de prononcer, mais emprunt d’une sincérité et d’un naturel déroutant. Surtout pour quelqu’un qui semblait tant vouloir maîtriser chacun de ses mouvement et chacune de ses pensées. Une sincérité touchante, presque enfantine, craintive, au moment d’atteindre son but, se faisant hésitante. Sa main se posa sur la joue de sa Fraccion et se yeux qui laissaient toujours s’écouler quelques larmes semblèrent plongé pour l’éternité dans ceux de la jeune fille, il n’existait autour d’eux plus que deux regard qui se croisait.

« Tu ne connaitras pas cette épreuve, tu ne souffriras jamais comme j’ai souffert, jamais…C’est un promesse qui t’est faite et celle-là sera tenue. Quel que soit celui qui s’y opposera. »

Pourquoi de telle paroles ?Pourquoi elle ? Il la connaissait si peu…Mais sa fierté, sa naïveté, sa curiosité et aussi cette immense tristesse, ce profond désarrois, qu’il lisait au fond de ses yeux le touchait plus que tout. Réveillait en lui une nature qu’il croyait perdue et ravivait un feu, qu’il croyait ne plus voire jamais briller dans la nuit. Il allait l’aider, il allait la faire avancer, arpenter avec elle le chemin qu’elle avait choisie ou du moins un temps, peut-être un jour serait il séparé, mais désormais il resterait lié, à jamais, qu’elle le veuille ou non. Car elle aussi allait marcher sur son chemin, elle aussi lui offrait une aide dont il avait besoin, une aide qui prenait une forme qu’il ne soupçonnait pas encore vraiment et qu’il serait pour l’instant incapable de comprendre. Elle venait, de voir à travers le lien qui liait leurs esprit, toute les scènes qui avaient traversés le gouffre de sa mémoire pour revenir à lui, elle savait désormais en substance ce qu’était l’un des noirs tableaux du passé de Dante. Elle ne comprenait peut-être pas encore, ne distinguait peut-être pas encore, mais elle avait vu…Elle avait senti et dans les yeux de cette si jeune humaine, les larmes de Dante se reflétait désormais…Pour toujours.

« Sais-tu pourquoi désormais, c’est ici que je t’ai amené ? »



Pour toujours ? Promet-le, promet-le et si tu mens meure le cœur percé, le cœur brisé et l’âme dévoré par les cent milles démons qui peuple l’enfer.

Quelques part une jeune fille pleure, dans les bras d’un homme, ses long cheveux noir et ses yeux d’émeraude ternisse. Tandis que des larmes humidifie ses joues et que le rouge prend le pas sur le blanc…le blanc d’un robe…Un noir tableau dans une vie de néant, un de plus…


NB: Je dois encore repasser pour corriger certaine faute d'expression et pas mal d'autre d'orthographe. Je ne le ferai que demain si j'ai le temps.
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Asano Yumeko
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MessageSujet: Re: Le chemin des paradoxes...   Le chemin des paradoxes... Icon_minitimeMer 27 Mai - 8:06

Ce ne fut qu’un torrent de mots et d’émotions. Ce ne fut qu’une douce blessure sur les mains, ce fut une caresse sur des lèvres perdues, ou un regard de braise sur des yeux pleins de brume.


Dante parla. Son ton était le même que celui qu’elle lui connaissait. Il parlait durement, sèchement, froidement, de cette voix aiguisée qui écorchait l’écorce de la pauvre humaine troublée. Et pourtant au fur et à mesure que les mots lui venait, Dante se détendait, apaisant l’atmosphère et l’insolence qui perçait au début dans la voix de Yumeko finit par s’estomper pour laisser surtout place à une grande curiosité, et un émerveillement qui se reflétait dans le sourire de son nouveau professeur.

Au fur et à mesure qu’il parlait, Yumeko sentait son instinct se réveiller dans cette noirceur d’encre, elle était tendue, attentive aux moindres son à chaque mouvement à chaque courant d’air.
Il parla plus d’une heure durant, s’attardant sur ce qu’elle ne comprenait pas. Elle l’interrompit peu, comprenant qu’il ne l’apprécierait pas et acceptant cela. Elle aimait que Dante n’abuse pas de son autorité et la rejette presque. Elle appréciait qu’il la considère comme suffisamment mature pour comprendre les règles du jeu et ne pas dépasser les limites.
Elle se demanda un instant s’il faisait cela en sachant que cela ne la pousserait que plus à obéir lorsqu’il le lui demanderait ou s’il n’y avait pas pensé. Elle savait néanmoins qu’elle observerait chaque ordre qu’il lui donnerait car elle avait comprit qu’il ne faisait rien sans avoir de bonne raison, qu’il ne parlait pas sans réflexion, qu’il ne poussait pas sa puissance à son extrémité.
Dante était un homme sage, et pourtant un homme complexe qui n’était au fond qu’émotion. Oui, il semblait être un être à réactions rapides, intrépides, incisives. Elle le savait puisqu’elle partageait chaque fois ses sentiments qui parcourait leurs deux esprits comme des ruisseaux de lave. Cet homme était un véritable centre nucléaire si elle se permettait la comparaison. Elle sourit à quelques reprises à ses propres réflexions, s’empêchant cependant de se distraire des discours de l’Arrancar.
C’était certainement la première fois de sa vie qu’elle était aussi intéressée par un exposé, un cours qu’on lui faisait. Restant silencieuse et attentive elle se demanda vaguement si son apparence ne ressemblait pas plus à du désintérêt mais ne souhaitant pas interrompre inutilement son professeur elle continua sur sa lancée.

Elle était à la fois dépaysée et follement ravie. Elle qui n’avait toujours fait que rêver dans son monde humains de connaître du neuf, de vivre des folies, de se battre, de pleurer de hurler et de rire d’une nouveauté abondante, elle était heureuse de savoir qu’un tel avenir était possible et de le voir s’esquisser doucement dans les pupilles brillantes de son nouveau tuteur.

Ce fut plus tard, alors qu’il tentait de lui expliquer ce qu’étaient les Arrancars que son attitude changea et que Yumeko eut à la fois la chance et l’horrifiante douleur d’apprendre à mieux le connaître. Elle sentit son visage perdre de sa douceur alors que dans son esprit déferlait un tourbillon d’horreur. Ces affreuses, interminables, répugnantes scène de violence sans limite, de souffrance inexprimable que l’être à la magnifique chevelure noire de jais avait vécues.

Yumeko crut sentir son cœur exploser alors qu’elle voyait son maître –elle ne réussit pas à s’empêcher de penser *un ange*– souffrir le martyr et tenter de se battre contre des chimères, invisibles et pourtant si cruelle dans le lieu même où ils se trouvaient en cet instant.
Elle sentit la peur, celle qu’elle n’avait encore jamais connue, une peur glaçante, une peur paralysante, vicieuse. Une peur qui déchire les entrailles de ceux qui la défient, une peur qui détruit les esprits de ceux qui s’y laissent prendre. Cette effroi pervers qui fait paraître la mort comme une délivrance, comme le soulagement suprême à cette océan de terreur.
Aurait-elle à vivre les mêmes tourments ?

Elle trembla, en même temps que son maître cette fois, les images gravées sur la façade de son esprit amenant des frissons irrépressibles. Les larmes de Dante étaient les siennes, leur peine était la même, la douleur de son maître l’avait apprivoisée en quelques secondes… Ou peut-être n'était-ce simplement qu'un court instant d’éternité durant lequel le rubicond et l’émeraude de leurs prunelles s’étaient mêlés et et les avaient liés à jamais dans l’univers mordant que constituait l’âme esseulée et brisée de Dante.

Le cœur de Yumeko, si souvent rempli de désinvolture, de révolte et d’une répartie nonchalante s’était effrité, et n’était plus que tornade de cendres. C’étaient à présent des ruines de poussières certainement semblables à celles qui habitaient le cœur de Dante et qu’elle allait devoir transformer en poussière d’étoiles.
Elle se promit d’illuminer aussi l’obscurité qui avait englouti depuis des siècles son maître. Il en avait besoin. Et elle avait besoin de le voir sourire sans savoir pourquoi.

Lorsqu’elle sentit une main brusque se poser avec une douceur infinie sur sa joue, ce geste lui parut naturel et elle dut s’empêcher vivement de bouger, de réagir à cet appel, instinctivement.
Il avait parlé au tout début, se rappela-t-elle brièvement, du fait que leur relation en dehors de son apprentissage et de la hiérarchie ne dépendrait que d’eux. Elle se fit vaguement la remarque que cette relation serait certainement l’une des plus fortes qu’elle avait jamais vécues avant. Elle n’avait pas beaucoup de mémoire certes, puisque l’amnésie l’avait touchée un peu plus de deux ans auparavant. Elle ne savait même pas l’âge qu’elle avait, mais cela n’avait plus d’importance. Elle avait un but. Ou plutôt deux qui se rejoignaient toutefois. Elle souhaitait plus que tout rendre à son maître le sourire qu’elle avait vu sur son visage avant que son passé ne lui enfonce encore un peu plus le poignard qu’on lui avait planté dans le dos. Oui elle souhaitait voir son sourire à nouveau et qu’il ne s’efface plus, et elle désirait se rendre utile dans tous les combats qu’il mènerait.

Elle avait apprécié son point de vue sur les trois mondes. Elle partageait son mépris pour le monde des humains et celui des Shinigamis. Elle eut une pensée pour Himi qui faisait justement partie des Shinigamis. Peut-être était-il autre part à présent. Mais même s’il ne l’était pas, l’être qui l’avait autrefois recueillie et élevée l’avait abandonnée pour ne plus jamais revenir. Celui qui était devant elle à présent ne l’abandonnerait pas, elle le savait, et elle lisait dans son regard une promesse d’éternelle complicité et de respect.
Une promesse qu’il se pressa de formuler sous forme de mots. Des mots qu’elle n’oublierait jamais, des mots dont la sincérité était évidente, brûlante, délicieuse.
Des mots qui eurent le don de faire taire la terreur qui s'était emparée d'elle un peu plus tôt.

« Tu ne connaîtras pas cette épreuve, tu ne souffriras jamais comme j’ai souffert, jamais…C’est un promesse qui t’est faite et celle-là sera tenue. Quel que soit celui qui s’y opposera. »

Une larme coula à nouveau des yeux de la frêle humaine, ruisseau de pureté surgissant d’un lac de sang pour glisser jusqu’aux doigts pâles et glacés de l’Arrancar. Il avait tut ses craintes, il avait réchauffé son âme, et il avait déjà rallumé quelques cierges sur l’autel abîmé de son cœur en détresse.

Elle ne réussit pas à esquisser vraiment le sourire qu’elle voulut, mais elle savait qu’il saurait lire inévitablement l’infinie reconnaissance qu’elle lui offrait en retour, ainsi que la promesse d’obéissance qu’elle s’était refusée à formuler plus tôt, par simple dédain.

« Sais-tu pourquoi désormais, c’est ici que je t’ai amené ? »

La question de Dante résonna lorsqu’il la posa. L’écho se perdit quelques secondes durant dans la clairière remplie de vide au milieu de laquelle ils étaient tous les deux. C’est à ce moment là seulement qu’elle se rendit compte que Dante avait tendrement refermé ses bras sur elle, et qu’elle même l’avait enlacé, au milieu des arbres morts, leurs larmes courantes emmêlées dans une marrée de désarroi et de compréhension.
Une voix lui soufflait doucement qu’elle aurait du reculer, qu’elle l’aurait fait si elle avait été lucide. Qu’elle aurait du afficher une expression distante et ironique, ou désintéressée et confiante. Qu’elle aurait du se dégager de ses bras protecteurs, ne serait-ce que pour prouver qu’elle n’avait pas peur.
Mais cette fois ci elle n’avait plus envie. Elle s’abandonna, (*juste pour cette fois*) dans une douceur qu’elle ne connaissait pas encore.

Lorsque ses larmes se tarirent enfin, Dante n’ayant pas rompit le silence à nouveau, respectant son chagrin, elle s’écarta quelque peu et répondit en murmurant, afin de ne pas briser l’atmosphère silencieuse qui s’était installée.

« Je suppose que c’est pour me montrer ce que je vais devenir…car je deviendrai très certainement un Hollow… n’est-ce pas ?

...Peut-être aussi pour tester mes capacités de défenses et mes forces? »


Elle ne souhaitait pas s’écarter plus. Non elle voulait rester proche de lui, bien qu’elle se refusait à le lui avouer. Elle le suivrait dans chacune de ses quêtes le protègerait dans chaque combat. Elle prétendrait avec une mauvaise foi évidente qu’elle ne faisait ça que pour son propre honneur. Et tant mieux s’il ne la croyait pas.

*Pour toujours…*

Et les larmes chantaient et les souvenirs luisaient dans cette sombre esquisse de paysage macabre.

Ce ne fut que beauté sur un obscure été, ce ne fut que douceur dans un orage d’horreurs, ce ne fut que fumée sur un triste brasier, ce fut un éboulis de cris en chuchotis, ce fut une drôle d’histoire sur un horizon noir.
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MessageSujet: Re: Le chemin des paradoxes...   Le chemin des paradoxes... Icon_minitimeVen 29 Mai - 16:07

Dante l’avait enlacé et pressé contre son cœur disparu, alors qu’il s’en voulait déjà. N’avait-il pas été trop brusque, trop rapide, en lui dévoilant ce qui constituait l’une de ses blessures les plus profondes et un des visages les plus noirs de ce monde. Peut-être, mais au delà de ce débat stérile, ce qui était fais étai fais, c’est les larmes de cette fille qu’il ne supportait pas. Il aimait son attitude, son sourire, ces airs farouches qu’elle se donnait parfois, d’une certaine façon il aimait aussi ces larmes, des torrents d’émotions pure. Mais il ne pouvait se résoudre à les observer sans essayer d’en tarir le flot. C’était trop dure, presque insupportable dans ces conditions. En d’autre circonstance il n’aurait lui-même pas versé une larme, se serrait contenter de regarder les choses avec distance et pragmatisme. Mais ici il s‘agissait de lui, d’une expérience unique et terrible qu’il partageait enfin, les larmes n’avait rien de honteuse et celle d’Asano prouvait qu’elle avait compris. Pour autant il était responsable des peurs nouvelles qu’il avait distillé en elle et se devait d’y mettre fin.

Il l’attira doucement vers lui, refermant sur elle l’étreinte de ses bras, la recouvrant comme d’un châle avec sa cape. Il cessait de pleurer pour qu’elle cesse, pour qu’elle sourit à nouveaux. De sa capacité à surmonter les tourments et à reprendre le dessus, dépendrait aussi la réussite de sa formation. Pour autant elle ne connaitrait probablement plus jamais ce genre d’image. Il attendit que les larmes d’Asano sèche, que les siennes s’étiole, la question restait en suspend, mais elle pouvait attendre. Ici où tout avait commencé pour Dante, tout commencerait pour Dante di Alessandro et Asano Yumeko. Dans la douleur et la tristesse, dans les ténèbres, mais vers le lumière…enfin. Il la gardait contre lui, le temps que le silence les enveloppe les apaise et que le cauchemar disparaisse pour lui comme pour elle puisqu’il l’avait vécu ensemble. Au bout de ce qui sembla être un trop court instant (cette impression de trop peu laissa perplexe Dante, qui ne parvenait pas à identifier cette réaction psychologique), Asano se dégagea, doucement, avec une douceur qu’il pensait ne jamais pouvoir manifester. Elle répondit à sa question, dans un murmure, par peur peut-être de brisé ce silence à la fois apaisant et oppressant qui les entourait. Sa réponse le fit sourire, s’il avait pu il aurait même peut-être laissé s’échapper un léger gloussement.

« Oui, en ce qui concerne le fait de te montrer ce que tu vas devenir, non pour ce qui est de tes forces et autres, ça viendra plus tard. J’ai choisi cette endroit parce qu’il n’y en pas de meilleur à mes yeux pour exprimer les combats incessant auquel sont confronté les Hollow. Ici à eu lieu l’apogée du sacrifice et du don de soi à l’évolution. Hors l’évolution est le mot d’ordre du Hueco Mundo, si tu n’évolue pas tu meures, c’est en ça plus qu’en tout autre chose que ce monde n’est jamais qu’une représentation plus crue, mais plus véridique et bien moins hypocrite de tout les autres. Il n’y a pas de faux semblant, c’est un monde de paradoxe, le don d’esprit et d’humanité demande un sacrifice physique, corporel, qui permet de déchirer l’âme et ‘den faire sortir le meilleur. Mais qui ne laisse pas indemne. Heureusement aujourd’hui nous connaissons un moyen de nous permettre de franchir ce palier grâce à un simple objet, qui écarte souffrance et sacrifice de soi, mais à mon sens demande une formation préalable et un savoir tout autre. Car se doit rester un privilège, une récompense, n’oublions pas, jamais d’où nous venons. Cette endroit exprime ce que la nature exige, ce qu’il y a de plus terrible, mais aussi ce qu’elle peu faire de plus généreux. Sans cette nuit de souffrance, je n’aurai pas pu être ce que je suis aujourd’hui. Sans ça…Je ne t’aurai pas rencontrer, ni Eshu, c’est là le paradoxe !!! Alors donc, la voie qui t’es proposé est celle des paradoxes et la véritable force ici, c’est savoir, d’apprendre, à les distinguer et les comprendre. J’ai nommé cette clairière que mes flammes a creusée le chemin du paradoxes, parce qu’il est un symbole, de ce monde mais aussi la représentation de ce que je suis devenu moi même. »

Il prit une inspiration et observa attentivement sa jeune Fraccion, ses yeux était encore humide, elle était un peu perdue, elle ne savait plus trop quoi penser, il le sentait mais n’en comprenait pas les raisons, il voyait un conflit intérieur se dessiner, quelques chose la bouleverser, mais il ne parvenait pas è en déterminer la nature…Parce qu’il en était incapable et ne comprenait pas de quoi il s’agissait. Ce qui venait de se passer avait été intense, surtout pour lui qui n’y était certainement pas habitué, mais il n’en saisissait pas vraiment la nature concrète, il ne connaissait pas simplement…Et donc en lui ne naissait pas ces troubles et ces questions, pas aussi fort tout du moins. Ce qui voulait dire que progressivement il redevenait déjà lui-même, celui qu’on connaissait, un peu détaché et distant. Il passait à autre chose…Parce que Dante se cherchait encore parce qu’il n’était pas complet, il ne pouvait accéder pleinement encore à ce d’autre ressentait avec tant de force. Aussi puisqu’il ne saisissait pas bien ce qui se déroulait encore sous les yeux de la jeune fille alors que lui-même passait progressivement au chapitre suivant. Il continua simplement…Asano avait encore beaucoup de chose à apprendre et le temps était compté. Et puis des choses plus importante encore, pour elle surtout, ce profilait désormais à l’horizon.

« J’ai essayé de t’expliquer du mieux que je le pouvais ce que nous sommes, en quoi nous sommes différents (car nous le sommes encore) et ce que cela impliquait réellement. Mais pour vraiment le comprendre tu dois en faire l’expérience et puisque tu veux rejoindre Las Noches, tu vas en effet pouvoir le vivre pleinement. Je vais faire de toi un Hollow ce ne sera pas difficile. Mais ce sera peut-être pénible, l’expérience de la mort n’est jamais aisée. Car je vais devoir te tuer, au sens physique du terme. Je détruirai ton corps pour libérer ton corps de la chaine qui l’y relie. Cet acte simple fera de toi un Hollow, car je laisserai ton âme tranquille la ou la nature voudrait que je la dévore et même si tu en doute maintenant, tu vas vivres à travers cela un véritable traumatisme, la sensation ne sera pas agréable, mais ce ne sera pas une souffrance physique. Je ne peux pas t’en dire plus, juste supposé. Ensuite je vais devoir détruire ce qu’il restera de ta chaîne de vie. Pour accélérer le processus d’Hollowmorphose. Cependant conformément à ce que je t’ai promis, tu n’auras pas à vivre ce que j’ai vécu. Ensuite je te ramènerai au Hueco mundo, ou tu seras Arrancarisé… »

Elle avait les connaissances, elle avait les bases et elle ne perdrait pas la mémoire lors de sa transformation, les Hollows perdait leur souvenir et leu identité peu à peu. Jamais d’un coup, car avant de devenir des menos il était constitué de regret, de souvenir, de haine ou de passion quelconque, contrairement à ce qu’on pouvait penser, les Hollow était parfois des être constitué sur base d’un amour pure et passionnel qui les amenait droit sur le chemin de l’aveuglement, de la tristesse et de la nostalgie et qui les transformait en Hollow pour les sublimé tout au long d’un chemin nouveau et finalement…les libérer. À moins que dans une impasse la nature les fasses disparaître de la main sur, comme toujours lorsqu’il s’agit de verser du sang, d’un Shinigamis, ou les machoirs puissante d’un Hollow affamé. Ce n’était jamais une fin en soi, toujours une renaissance. Pour elle le processus découlait, découlerait d’un choix propre et serait donc cent fois plus rapide. C’est toujours moins douloureux lorsque cela est voulu, que lorsqu’on y est contraint. Mais encore fallait-elle qu’elle dise oui, c’était un moment d’appréhension terrible, un peu similaire au doute du marié qui attend la réponse de la marié sur l’autel, ça ne dure que quelques seconde avant d’être délivré, mais c’est une anxiété terrible. Car il y avait toujours cette infime mais réel possibilité que tout s’effondre et Dante détestait voire ses efforts réduits à néant…

« Je te préviens également, garde mon image en tête accroché à toi, car une fois Hollow tu ne résonneras plus vraiment librement. Quelques chose de bestial occulteras ta raison et c’est la puissance de tes souvenirs qui dominera. Si tu ne veux pas que j’emploie la peur et la force qui pourrait laisser des séquelles postérieur, même si ce n’est pas prouvé, pour te ramener. Garde moi en tête, avec plus de force et de conviction que tu ne l’as jamais fais, pour atteindre le but que tu t’es choisi. »

Il prit sa main dans la sienne révélant à la lumière blafarde le dos de celle-ci plus blanc que jamais. Ses yeux accrochèrent à nouveau, encore, un énième fois les siens.

« Car je te rappelle que c’est un choix, ton choix et qu’il doit le rester ! Eshu ne serait probablement que très modérément satisfait, mais si maintenant tu changes d’avis. J’ouvrirai pour toi un passage sur ton monde (c’est encore le tien) t’y cacherait et m’assurerai que tu ne seras plus jamais dérangé par le Hueco Mundo. Veux-tu oui ou non franchir ce pas décisif et rejoindre mon monde… ? »

Le silence, son visage se raidis, celui de Dante aussi, lui qui retrouve en cette instant cette expression glacial qui est la sienne, son visage pâle laissant luire comme deux rubis ses yeux de sang qui flambe intérieurement et brûle de cette éternelle qui est la sienne. Un feu sacré prisonnier à nouveaux du bloc de glace qui a pour habitude de la contenir et de la maîtriser. Mais aussi silencieux et froid soit-il Dante brûle plus que jamais et n’attend qu’une seule réponse, la seule qui signifierait pour lui une libération, immédiate comme future.
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Asano Yumeko
Fraccion #3



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MessageSujet: Re: Le chemin des paradoxes...   Le chemin des paradoxes... Icon_minitimeLun 1 Juin - 14:03

C’était la Mort qui lui parlait. La Mort qui lui donnait des choix.


Ou plutôt son bourreau qui la prenait dans ses bras. Son bourreau qui souhaitait qu’elle pense à lui, qui voulait exaucer son vœu. Son bourreau à qui elle dirait oui. Son bourreau qu’elle suivrait, et qu’elle enlacerait à son tour lorsqu’il transpercerait son corps. Cet assassin qui tuerait pour la première fois par affection, par altruisme, ou par une autre émotion, plus forte peut-être qu’elle se refusait d’espérer.

Son futur Faucheur la berça tendrement, et lui expliqua le paradoxe de l’avenir qu’elle, Yumeko, jeune humaine encore dans la force de l’âge avait la folie de désirer. Il prit sa main dans la sienne et fixa ses yeux dans les siens. Ce geste commençait à devenir habituel. Ils se fixaient l’un l’autres, leurs regards, de plus en plus semblables, immenses et enflammés s’entrelaçant dans un rougeoiement passionné pour ne plus vouloir rien d’autre que de rester ainsi pour l’Eternité.

Cette éternité qu’elle ne tarderait pas à mordre de toutes ses dents d’ailleurs lorsqu’elle lui donnerait sa réponse. Celle-ci perlait au bord de ses lèvres comme une goutte au bout d’un tuyau, hésitant à se laisser partir dans une chute irréversible et assassine. Elle vit soudain sa vie défiler. C’est ce qu’on raconte se souvint-elle, lorsque l’on meurt.

Elle comprit à cet instant que cela arrivait lorsque l’on s’apprêtait à accepter la Mort en vérité. Elle saisit aussi à ce moment que celle-ci, cette Mort, allait devenir son alliée pour toujours, une amie invisible, une sœur qui la suivrait comme son ombre, un modèle, une force. Une force qu’elle accepterait.

Son « oui » se coinça dans sa gorge, et elle eut l’impression de se sentir déjà plonger dans l’infini de son futur encore vide de sens. Ou presque puisqu’elle savait que tant qu’elle garderait l’image de Dante à l’esprit, elle supporterait ce qui lui arriverait. Elle le comprenait sans doute mieux que ce qu’il s’imaginait.

Elle se demanda vaguement si il allait vraiment attendre que des Hollows viennent et reporter sa mort, sachant que de toutes façons elle en avait déjà vu de nombreux, ou s’il allait prendre sa réponse comme un signal de départ et l’emmener pour la tuer de suite.
Elle comprit ensuite qu’il n’avait peut-être jamais pensé à lui montrer des Hollow, se doutant qu’elle en avait déjà vus, peut-être avait-il simplement vu en cette clairière vivante obscure, silencieuse et stressante une bonne comparaison avec ce qu’elle deviendrait plus tard. Un puits de noirceur rempli de souvenirs sanglants et horrifiants, torturé par les regrets et les peines, un monstre vide de raison et trop plein de passions.

Elle espéra silencieusement qu’elle avait bien comprit. Elle avait hâte de partir.
Elle n’avait jamais été particulièrement suicidaire, mais cette fois-ci elle avait vraiment hâte de mourir, sachant que sa véritable existence se jouerait au delà de ce gouffre inévitable.

Elle sentait que ce moment de solitude calme et plein de sentiments forts touchait à sa fin. Elle allait devoir se battre contre des illusions, contre des idées, contre des dragons cracheurs de remords et de haine.

Elle esquissa un sourire amusé, se sentant comme une nouvelle mariée. Elle avait épousé sa Fin. Elle n’avait plus peur des dragons. Son image les vaincrait.

Elle serra elle aussi les mains blanches nacrées de son maître Faucheur et sourit à nouveau, le regardant vraiment cette fois.

Le départ était prévu pour quelques minutes certainement.


*C’est une belle journée, je vais me coucher, une si belle journée qui s’achève et donne l’envie d’aimer, mais je vais me coucher mordre l’Eternité à dents pleines…*


La chanson raisonnait dans l’esprit presque déjà vide de toute idée raisonnable, prenant tout son sens pour la première fois.
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