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 Chronique d'une mort annoncée.

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Dante
Tercero Espada | Vasto Lorde
Dante


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MessageSujet: Chronique d'une mort annoncée.   Chronique d'une mort annoncée. Icon_minitimeMar 9 Juin - 23:54

Lorsqu’il posa un pied sur le sol bétonné du monde humain Dante ne put s’empêcher de frissonner. Ce monde l’avait détruit, trahi et plongé dans les ténèbres il y a de cela bien longtemps. Bien qu’il ne se souvienne pas précisément comment ni pourquoi. Tout juste pouvait-il capter dans les tréfonds de sa mémoire l’éclat de deux émeraude verdâtre qu’était les iris scintillante d’une femme au long cheveux noir. Rien de plus…Et s’il sentait que cette réalité qui devait être douloureuse, le rattrapait lentement, à la fois pour son plus grand bien, son plus grand bonheur et pour son plus grand malheur, il en avait l’intime conviction. Toutefois l’heure n’était pas à ce soucier de ces étranges émotions et souvenirs qui remontaient peu à peu, lentement, comme les restes d’une épave, à la surface. Emergeant au frontière de sa conscience. Le temps, la terre et tout les mondes tournaient pour Dante autour de sa jeune protégée pour l’instant, chaque chose semblait se rapporter à cette humaine. Cette âme fragile, qui semblait à chaque instant n’être qu’une créature de plus que le destin faisait danser comme une marionnette de sa main habile. Et pourtant il n’en était rien, elle avait silencieusement, dans une atmosphère qu’elle avait sans s’en rendre compte rendue cérémonieuse et solennel, délibérément choisi de mourir. Pour rejoindre une univers désert, fait de paradoxes, dans lequel aucune joie ne se matérialisait d’elle même et où tout découlait d’une lutte incessante et du sang versé à la terre. Elle avait choisi de mourir…La simple idée du choix de sa mort méritait d’être retourné, analysé et envisagé sous tout les sens possible et imaginable.

Et lui…Aurait-il été capable, à l’heure ou son humanité fût complète et ou il était si désespérément faible, choisir de mourir pour un monde aussi ingrat que le Hueco Mundo ? Probablement pas, cette jeune fille renfermait en elle plus de courage que tout les Shinigamis et Arrancar réuni. Tous tremblait face à la mort, même eux, qui vivait de la vie et de l’humanité grouillante de la terre. Quel ironie…Et elle avait souris à sa vieille amie, sa vieille sœur la mort que même lui n’osait regarder en face et s’était jeté dans ses bras. Innocence ? Naïveté ? Désespoir ? Aucun moyen d’en être sûre dans l’immédiat, mais d’une certaine façon, son apparente assurance et son évidente sérénité, par rapport à cette décision si grave, si importante, forçait l’admiration de Dante. Il ne savait pas exactement ce qu’elle ressentait, incapable de se mettre à sa place et incapable de saisir au vol les émotions qu’il captait, tourbillonnante et bouillonnante dans son esprit. La seule qu’il connaissait était la peur et de celle-là il pouvait dire qu’elle était bien peu présente dans le chef de cette humaine. Elle ne doutait pas et semblait avancer, certes pleine d’interrogation et d’appréhension mais avec une conviction sidérante vers son destin. Marchant main dans la main avec la mort. La guidant seul vers sa vie qu’elle allait bientôt prendre et l’autre main, serrant l’allégorie de cette mort qu’il représentait ce soir. Le bourreau…Un bourreau dont le cœur de glace ne tremblerait pas, mais dont la raison ne pouvait s’empêcher de butter face à un mur d’incompréhension en cet instant.

Il suivait sa future Fraccion, vers l’endroit ou était resté son corps inerte. Ses yeux était clos, il se contentait de se diriger en suivant les ondes régulières qu’émettait l’énergie spirituel male contenue de Yumeko. Restant à ses côté, sa longue cape rouge recouvrant entièrement son uniforme d’Espada pendante presque inerte, qu’agitait seulement quelques brises. Il ne put s’empêcher de sourire un instant, lorsqu’il comprit que cette humaine était la chose la plus fascinante qu’il ait rencontré depuis Eshu et Kini. Mais que contrairement à eux, il aurait peut-être un jour le loisir de la comprendre. Il sentit qu’Asano allait s’arrêter avant même que son corps ne s’immobilise et s’arrêta exactement en même temps qu’elle. Ses iris de sang s’ouvrirent sur une cour poussiéreuse au fond de laquelle était planté un petit établissement en bois. En apparence une maisonnette tout à fais inoffensive, mais l’aura qui s’en dégageait laissa Dante un instant surpris et quelques peu désorienté. De très fortes émanations d’énergie spirituelle d’une finesse et d’une nature qu’il n’arrivait parfois pas à identifier sortait de cette endroit. C’était infime en fait, pour toute autre créature spirituelle à part lui, pour lui c’était un véritable boulevard, un condensé d’énergie spirituelle de natures aussi diverses que variées. Mais étrangement, il ne pouvait les sentir qu’une fois à l’intérieur de cette cour, comme si leur périmètre d’émission était limité à cette endroit précis. Dans un coin de son esprit et de sa mémoire, Dante rangea ces précieuses informations, se promettant de revenir bientôt pour découvrir de quoi il retournait.

Tout le chemin depuis la clairière où il avait ouvert un Garganta sur le monde des hommes jusqu’ici s’était passé dans le plus grand silence. Au début simplement car l’un et l’autre (surtout Dante) se remettait progressivement de l’épreuve émotive qu’il venait de traverser et qui avait été d’une intensité peu commune. Chacun tentant de tirer ses propres conclusions (ou tout du moins pour Dante) et de reprendre ses esprits. Puis ensuite, surtout parce que le silence semblait être devenu un mot d’ordre, une vertu indispensable en cet instant d’une importance capital. On ne pouvait se permettre de briser l’ordre des pensées de celui qu’on menait au pilori. Le chemin de la cellule à la potence lui appartenait, ce silence était sien. Et même si Asano ne sortait pas d’une cellule et n’allait pas vraiment vers la potence, ce silence était le sien, le moment des adieux, le moment où elle renonçait librement et sereinement à tout ce qui avait été sien et acceptait de tout remettre en question. La potence n’était pas une potence parce qu’elle l’avait choisi, on ne choisi pas la potence, elle avait choisi la mort et donc une forme de liberté dans ce cas-ci. Mais personne ne pouvait lui enlever cet instant de silence qui était le sien…C’était maintenant que la force et l’importance de son choix devait lui apparaître et qu’elle devait le confirmer. Dès lors Dante gardait un silence absolu, totale, imperturbable.

Mais maintenant le chemin était fait et le silence n’avait plus de raison d’être. Dante tourna lentement la tête vers la jeune fille et laissa retentir sa voix dans son esprit :

« Je n’arrive pas à sonder cet endroit et à savoir si il y a quelqu’un à l’intérieur, quelques chose obstrue mes sens. Et ce n’est pas un Kekkaï de Shinigami ou de Nécromancien. Donc je ne peux pas te dire si la maison est vide. Je ne pénètrerai donc pas à l’intérieur, nous n’avons pas de temps à perdre. Ve chercher ton corps et reviens ici, après cela nous nous éloignerons d’ici pour trouver un endroit plus adéquat afin de procéder à l’exécution. Je t’attends… »

Dante ne put s’empêcher de penser qu’il faudrait se rappeler de l’interroger sur cet endroit en premier lieu avant même de penser à y revenir. Et peut-être même en toucher un mot à Eshu, afin de savoir ce qu’il en pensait. Mais pour l’heure il fallait faire vite, Dante était pressé, comme si quelque chose d’anormal s’insinuait dans l’atmosphère et le pressait à agir vite. Il regarda Asano dans les yeux puis la suivi du regard lorsqu’elle s’avança vers la sombre maisonnette.
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Asano Yumeko
Fraccion #3



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MessageSujet: Re: Chronique d'une mort annoncée.   Chronique d'une mort annoncée. Icon_minitimeJeu 11 Juin - 19:16

Elle avançait lentement mais sûrement, elle se dirigeait calmement silencieusement vers le point de non retour, vers la scène choquante de son propre film, vers le moment fatidique de son roman d’aventure. Et c’est ainsi qu’elle réalisait curieusement ce qu’avait été sa vie.

Elle avait oublié environ une quinzaine d’année de sa vie, peut-être plus, à cause d’une amnésie. En réalité, elle n’avait en sa mémoire que deux ans et demi de souvenirs. Quelle ironie ! Elle mourrait avec autant de mémoire qu’un nourrisson !
Oh certes, la mort est toujours plus longue que la vie, pour tout le monde ! Mais ce contraste lui sembla soudain beaucoup plus flagrant. Deux ans de vie et une éternité de mort. De morts même, car elle sentait que cette mort ne serait pas sa seule mort. Elle voyagerait certainement longtemps aux côtés de la Faucheuse…

Elle était contente. Elle avait enfin l’impression que son ambition allait être satisfaite. Deux ans de vie, deux ans seulement d’attente, et une carrière miraculeuse lui ouvrait ses portes et l’accueillait dans un monde renversant de folies et de curiosités.
Ou plutôt de satisfactions à sa propre curiosité.

Elle était pleine de question, elle était pleine d’excitation, pleine de peur, pleine d’amour, pleine de sourires, et pleine de vie….Paradoxal pour quelqu’un qu’on mène à la mort. Etait-ce cela l’adrénaline ? Comme cette bouffée de vie qui nous traverse avant de nous jeter dans le vide ou de conduire une moto pour la première fois ? Etait-ce ce qu’elle ressentait en cet instant et qui semblait remplir chaque parcelle de son esprit à tel point qu’elle ne pouvait plus penser à rien ni faire le moindre mouvement ?

Elle était à la fois vide et trop pleine d’émotions contradictoires et de ce sentiment de puissance relié à l’idée de faiblesse qu’elle était obligée de ressentir aux côtés de Dante.

Dante brisa sa quiétude frôlant les frontières de l’hystérie en laissant sa voix raisonner dans l’esprit de la jeune fille aux cheveux vermeilles.
Il évoqua d’abord une atmosphère ou une aura qu’il ressentait et qu’il était le seul à ressentir dans la maison-boutique d’Urahara.
Puis il lui demanda d’aller chercher son corps toute seule.
Elle eut soudain envie de hurler. De lui crier de rester avec elle, de ne pas la quitter d’une semelle. Soudain elle eut peur. Elle eut peur d’elle-même de ce qu’elle devenait. C’était la première fois qu’elle avait aussi peur que quelqu’un s’éloigne d’elle. Etait-ce simplement la peur de perdre à nouveau un être qui était devenu central après trop peu de temps ? Ou bien était-ce la peur qu’il emmène à nouveau avec lui tous ses souvenirs. La peur du néant, du vide.

Car oui, l’amnésie c’était le vide.

Citation :
~*°Flashback°*~

*Je suis nue. Nue comme un ver. Je suis éblouie. Est-ce la lumière ? La lumière du jour ? Quel jour ? Qu’est-ce que le jour ? J’ouvre les yeux. J’ai mal. J’ai mal partout en fait…Surtout entre mes jambes…. Je me sens déchirée.

Qu’est-ce qui a bien pu se passer ?
Où suis-je d’ailleurs ? C’est le matin ? Le midi ?

Une rue. Une rue toute aussi vide que mon esprit. Je suis morte de fatigue… Qu’ai-je fait ? Ai-je veillé ? Ai-je dormi ? Pourquoi étais-je allongée sur ce trottoir…nue….

Pourquoi est-ce que je n’aime pas être nue ? Les gens sont ils habillés ? Oui je crois mais comment puis-je le savoir ? Ai-je déjà vu d’autres gens ?

Mais qui suis-je d’ailleurs ? Suis-je vivante ? Suis-je matérielle ? Est-ce que je rêve ? Qu’est-ce qu’un rêve je ne me souviens plus…

Me souvenir ? Pourquoi me souvenir… j’aurais du dire que je ne sais pas… Ai-je déjà été vivante avant ?

Oui sûrement je suis trop grande pour être un nouveau né…Mais qu’est-ce qu’un nouveau né….Je ne sais plus… Je suis perdue…Perdue dans mon propre esprit, emprisonné dans un vide terrifiant….

J’ai froid…

Mes jambes sont endolories…J’ai l’impression qu’on m’a frappée. Mais qui ça « on » ?

J’ai mal à l’entre-jambe. Et je suis nue, toujours aussi nue…Qu’est-ce que cela peut bien vouloir dire ?

Quel âge est-ce que j’ai ? Je ne sais pas….

C’est étrange…Quoique…Comment pourrais-je savoir ce qui est étrange, je ne sais plus rien, je ne me souviens de rien…

Je ne peux rien savoir sans avoir vu de gens…Je ne peux rien savoir toute seule…Je ne peux pas être quelqu’un sans connaître d’autres êtres humains…Humains…Suis-je humaine ? Qu’est-ce qu’une humaine…Un être vivant…

Vivant….Et toujours cette question…Suis-je vivante ? Suis-je tout simplement ? J’ai cette impression d’illusion qui me tord, cette impression que je me convainc de choses simplement pour ne pas voir la réalité…cette impression que je refuse de m’avouer ce qui se passe réellement…

J’ai le sentiment d’avoir été trahie…Trahie par qui ? Je ne connais personne ici. Personne nulle part d’ailleurs. Je suis juste une fille perdue….

Pourquoi une fille ? Qu’est-ce qu’une fille ? Le contraire d’un garçon je crois…je me souviens de ça mais je n’arrive plus à me souvenir de ce qui les différencie réellement…Pourquoi donc ai-je la certitude d’être une fille ?

J’ai besoin de quelqu’un, j’ai besoin d’un bras, j’ai besoin surtout d’un esprit pour soulager le mien, j’ai besoin de connaissances, de nouvelles choses, de pensées pour remplir ma tête désespérément vide. Ma tête vide et pourtant si pleine, si pleine de souvenirs qui ne veulent plus sortir… Non je ne veux pas les voir sortir.

Des souvenirs trop durs peut-être ?

La peur…La peur et la faim… la faim ? Oui j’ai faim ! Depuis quand n’ai-je pas mangé ? Je n’arrive plus à me souvenir…Ai-je déjà mangé un jour ?

Qu’est-ce qu’un jour… ?

Et toujours cette question qui revient…Est-ce que j’existe ?

J’ai tant d’interrogations à l’esprit, et tant d’impatience à savoir… Que quelqu’un m’aide à y répondre…*

~*°End of Flashback°*~


Et c’était là qu’il était arrivé, le premier à l’avoir sauvée. Sauvée du vide, sauvé du néant. Elle savait à présent pourquoi Dante se superposait à l’image de celui qui l’avait secourue il y avait plus de deux ans de cela. Il l’avait lui aussi tirée hors d’un vide morose. Il l’avait fait sortir du tournant monotone et noirâtre que sa vie prenait.

A l’inverse qu’à présent il l’attirait vers une éternité à ses côtés. Alors pourquoi voulait-il la laisser seule ?

La réponse s’imposa alors avec fracas à sa raison.

Il lui laissait un dernier instant de solitude, avant la condamnation à perpétuité, ou la peine de mort… Mais là il semblait bien que ce soit les deux en même temps…tant mieux, elle n’avait jamais réussi à décider si elle était plutôt pour l’un ou pour l’autre.

Sans répondre elle s’avança. Elle marcha jusqu’à la pièce de la boutique qu’elle connaissait si bien et qu’elle avait quitté la veille…. Et pourtant… Il lui semblait à cet instant que cela faisait des années qu’elle n’avait pas mis les pieds dans cette salle.

Les étagères lui semblèrent soudain plus petites, la pièce en elle-même semblait avoir rétréci.
Yumeko marcha jusqu’à l’endroit où elle se souvenait avoir tendu la main à Maboroshii Eshu, le Maître de Las Noches.
Il n’y avait aucun corps autour.

Elle avança donc jusqu’à la petite porte qui séparait la boutique de la maison d’Urahara. Elle parcourut silencieusement les différentes pièces. Salon, cuisine, salle à manger…Jusqu’à atteindre une petite chambre qui semblait l’attendre.
La porte était fermée, mais étant sous la forme d’une âme, elle put la traverser sans encombres.
Son corps était allongé sur le lit, serein, comme en pleine méditation. Il n’était pas encore abîmé, pas encore assez mort pour en montrer les caractères physiques.

Elle vit alors soudain sa vérité humaine. Sa propre qualité de poussière, sa propre qualité de déesse.

Alors elle sourit, et sut qu’en reconnaissant ici sa propre réalité, elle faisait déjà partie de l’élite des mondes, quels qu’ils soient.

Elle leva alors la tête et laissa sa masse irréelle et immatérielle réintégrer son corps de mammifère humain.

Elle ne savait pas encore qu’elle était encore loin de réellement savoir ce que lui réservait son avenir proche.

Oui elle était encore loin de connaître toutes les surprises qui l’attendaient.
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