Fou en E-5

Seiji se trouvait encore à la quatrième division pour ses soins journaliers. La journée avait été dure, mais le commandant-capitaine devait faire avec. Il devait supporter le fardeau de son état, mais aussi celui des problèmes de la Soul Society, il méritait bien un peu de repos une fois de temps en temps, mais ce n'était pas pour cette fois-ci. Saito se rhabilla tranquillement, bandant son corps des bandes blanches. Ensuite il remit son uniforme et s'en alla sans un mot, comme il était arrivé. Il se dirigea sans se précipiter vers son bureau où plusieurs shinigamis l'attendaient des papiers en main. Le commandant les regarda puis baissa la tête soufflant afin de montrer sa flemme. Il passa à côté d'eux et se rendit à son bureau. Il enleva sa veste, qu'il ne mettait d'ailleurs que dans les couloirs puisqu'on lui avait fortement conseillé de montrer son statut. Il s'assit et commença. Il fit un signe aux hommes afin de leur montrer qu'ils avaient l'autorisation d'approcher. Les uns après les autres ils déposèrent les documents. La plupart étaient juste des papiers où il fallait apposé sa signature, d'autres des rapports ennuyant et inutiles. Seulement cette fois-ci, l'un de ces rapports étaient étranges. Il disait que des shinigamis avaient ramené du monde humain une âme qu'il supposait errante. Seulement il possédait un zanpakuto, mais ce n'était pas un shinigami et vu comment il était fringué comme un homme du monde vivant donc il doutait du fait qu'il soit un arrancar, de plus il n'avait pas de partie osseuse qui pouvait révéler une quelconque forme Hollow précédemment. Cela intriguait le commandant-capitaine qui voulut rencontrer l'homme en question.

- Vous là ... Oui vous ne me regardez pas avec cet air d'abruti. Approchez. L'homme qui est mentionné dans ce rapport est au Seireitei n'est-ce pas.
- Euh et bien ...
- Tu le sais ou tu le sais pas, accouches !
- Je pense que oui. C'est ... c'est écrit dans le rapport, il tourne les pages Oui il se trouve dans une des prisons de la cinquième division, elle était la plus approprié.
- Bien sûr. Il a été retrouvé à côté d'un arrancar, un arrancar bien amoché d'ailleurs. Bien allez me le chercher.

Le shinigami un peu effrayé se retira pour aller chercher l'homme en question. Il se rendit à la cinquième division où il informa les ordres aux différents hommes de la section. Après en avoir été informé, ils se dirigèrent vers les cellules où le dénommé Haku siégeait. Ils arrivèrent à plusieurs dans la pièce, passant par le seul escalier qui menait à l'endroit. Ils prouvèrent ainsi involontairement qu'il le craignait. Il pensait probablement que c'était lui qui avait battu l'arrancar qui semblait être fort. Les dieux de la mort n'avaient pas su déterminer exactement quelle était la force de son adversaire, mais Hayashi l'avait sérieusement bien démoli, seulement cela fut apparemment réciproque vu l'état dans lequel les hommes de la quatrième l'avaient retrouvé. Ils arrivèrent dons dans l'espace de confinement au nombre de six. Le lieu était entièrement en bois entouré de Jûfû qui rendait ses barreaux de bois aussi résistant que si ils étaient en fer. Les soldats ouvrirent donc la porte. Quatres entrèrent dans la cellule et le menottèrent.

" Le commandant-capitaine Seiji Saito souhaite vous rencontrer. Suivez-nous sans opposer de résistance je vous prie et aucun mal ne vous sera fait. "

Deux des quatre soldats sortirent, c'est alors que l'un des deux qui se trouvaient dehors prit la tête de la formation suivie des deux autres shinigamis. Les deux dieux de la mort encore présent dans la cellule prièrent leur prisonnier d'avancer. Une fois sortit de sa cellule de bois, les deux hommes l'entourèrent et scellèrent la formation à l'aide du dernier homme encore présent. Haku était alors entouré de six hommes en formation d'Hexagone. Ils le dirigèrent à travers les divisions qu'il reconnaissait peut-être ou pas ? Ils marchaient dans un rythme lent afin de prévoir n'importe quel évènement. Ils rentrèrent enfin dans les quartiers de la première division, les gardes furent alors prié de retourner dans leur division. Des shinigamis de la division de Seiji Saito, moins nombreux cette fois-ci, prirent donc le relais. Après tout ce remue ménage, Haku arriva enfin dans le bureau du commandant-capitaine qui était encore en train de signer des papiers. Lorsque les shinigamis entrèrent le capitaine se leva et se rendit auprès du Vizard. Il le fixa du regard pendant un peu moins d'une minute ensuite ordonna aux dieux de la mort de quitter la pièce, en enlevant les menottes par la même occasion. Les gardes étaient réticents à cette idée, mais le firent quand même. Une fois libéré de ses chaînes Seiji invita l'homme à s'asseoir et entama la discussion.

- Je n'aime pas faire de détour et j'attends la même chose de ta part. Es-tu un Vizard ? Je te demande cela parce que j'ai eu l'occasion d'en voir certains à l'oeuvre et puisque tu n'es pas un shinigami et que tu ne semblas pas être un Arrancar, cette solution me semble la meilleure. Si oui, nous pourrons commencer à discuter sérieusement. Sinon, j'aimerais savoir ce que tu faisais lorsque l'on t'a trouvé inconscient à côté d'un arrancar mort. En fait peu importe que ce soit oui ou non. Réponds juste à la question. Et s'il te plait n'enjôle pas ton récit je risquerais de m'endormir! Je t'écoute.

Le ton du commandant était sec. Il ne cherchait pas à en savoir plus. On voyait bien que seul ses questions l'intéressaient. Il continuait de fixer Haku du regard ne voulant pas perdre le contact. Il serait stupide de la part du Vizard de tenter de s'échapper vu le nombres d'hommes qui se trouvaient dehors, mais aussi parce qu'il n'avait aucune arme qui l'entourait.

Cela devait faire près d'une semaine que Haku s'était réveillé au Seireitei...
Il ignorait toujours durant combien de temps il avait été inconscient, et donc depuis combien de temps il était réellement là, mais il s'en fichait pas mal. La douleur des premiers jours commençait à s'estomper. Avant le moindre mouvement le faisait souffrir, aujourd'hui c'était déjà beaucoup plus supportable. Il fallait dire, il s'était plutôt ménagé, bougeant un minimum, prenant le temps de faire de longues méditations, de s'éclaircir l'esprit, de se reposer. Malgré le relatif inconfort de sa cellule, cela faisait bien longtemps qu'il n'avait plus autant dormi que ces derniers jours. Depuis son réveil, il n'avait pas dit un mot. Il avait remarqué la façon dont on le regardait quand on lui apportait sa nourriture, ou de nouveaux draps, c'était des regards méfiants, voir parfois craintifs. Le vizard s'était bien demande ce qui pouvait provoquer telle réaction chez ces shinigami, mais se doutait bien qu'il n'obtiendrait pas de réponse si il leur demandait. Ce fut donc en silence, qu'il attendit, plusieurs jours, qu'on vienne enfin le chercher pour l'interroger. Il était en pleine méditation lorsqu'un groupe de six soldats pénétrèrent dans sa cellule. Lorsqu'il réouvrit les yeux, il vit l'un d'entre eux poser des menottes de contention (l'empêchant d'utiliser son reiatsu, comme pour les Jûfû sur les barreaux de la cellule) à ses poignets, pendant que les autres avaient leurs armes prêtes à l'emploi en cas de réaction négative de sa part.

- Le commandant-capitaine Seiji Saito souhaite vous rencontrer. Suivez-nous sans opposer de résistance je vous prie et aucun mal ne vous sera fait.

Haku fronça les sourcils à l'entente du nom et du grade de la personne qui souhaitait l'interroger. Un nom inconnu, à un grade qu'il connaissait par contre très bien. Pris dans sa réflexion, il suivit les soldats, en silence. Après s'être stratégiquement placés autour de lui, les six soldats quittèrent le quartier pénitencier de la cinquième division, direction les quartiers de la première division. Une fois dehors, il quitta sa mine expressive, levant enfin la tête vers les soldats. Ceux-ci ne semblaient pas impressionnés par le prisonnier, ce qui allait peut-être faciliter le dialogue...

- Dites-moi, si votre Seiji trucchose est commandant-capitaine, qu'est devenu le vieux Yamamoto?

Aucune réponse de la part des soldats, qui restèrent fermés comme des huitres. Un peu déçu mais pas surpris, le vizard se contenta d'un léger sourire en coin de circonstance, avant d'admirer le décor qui s'offrait à lui. Tout le long du trajet, il avait une vue assez impressionnante sur une bonne partie du Seireitei. Un nouveau sourire, nostalgique cette fois, vint illuminer le visage de l'ancien shinigami...

- Il y a des choses ne changent pas... ou presque.

En effet, à part quelques "nouveaux" bâtiments ou de menus changements par rapports à l'époque où il officiait en tant que capitaine, peu de choses avaient changé. A l'exception des visages bien sûr. Il en croisa plusieurs tout le long du chemin vers la première division, et n'en reconnut strictement aucun. Pas très étonnant en presque 200 ans d'absence, mais il aurait tout de même espéré croiser quelques visages connus, même si il aurait été incapable de se souvenir d'un nom, ou si ce n'était qu'une vague impression de déjà-vu. Mais non, jusqu'à présent, aucun visage familier, dommage se disait-il...
Arrivé au quartiers de la première division, ce furent les membres de cette même division qui prirent le relais. Avec ceux-là, pas la peine de tenter une discussion se dit Haku, puisque de toute façon il allait rencontrer le commandant-capitaine d'ici quelques minutes, et qu'il pourrait sans doute avoir les informations qu'il recherche, (ou du moins une partie) auprès de lui. La salle du commandant n'avait pas trop changé par rapport au souvenir que le vizard avait de cette pièce. Toujours aussi inutilement grande, toujours aussi tristement vide. Le fameux Seiji "trucchose" s'avança vers le prisonnier. Trop habitué à l'époque où le vieux Yamamoto restait campé sur son siège, cela ne manqua pas de déconcerter l'ex-shinigami, qui masqua néanmoins sa surprise. Pendant que le commandant-capitaine se mit à détailler le prisonnier du regard, Haku fit de même avec lui. Le corps du capitaine de la première avait l'air assez frêle sous tout ces bandages, bandages qui masquaient on ne savait quel mal. Ce qui était sûr, c'était qu'Haku ne reconnut point en Saito le regard autoritaire et rempli d'expérience du vieux Yamamoto, ce qui le dérangea assez, pour il ne savait quelle raison. Nouvelle surprise lorsque Saito demanda à ses hommes d'ôter les menottes des poignets du vizard. Le commandant-capitaine était-il à ce point confiant en ses capacités, où avait-il déjà réalisé qu'Haku était encore trop faible pour tenter quoi que ce soit? La sécurité accrue autour du bâtiment expliquait aussi peut-être beaucoup de choses... Enfin bref, bien vite, Saito rejoignit son bureau, et invita l'ancien shinigami à s'assoir. Seulement il n'y avait pas de chaise, Halu allait donc devoir s'assoir par terre, ce qui sur le moment ne le tenta pas trop, il préféra donc rester debout, avec les mains dans les poches. Mais voilà, en longeant son kimono de prisonnier avec les mains...

- Arf, j'avais oublié que les kimono n'avaient pas de poches... Ca fait un bail que j'en ai plus mis...

Même à l'occasion de la fête des cerisiers chaque année sur terre, Haku ne mettait pas de kimono. Il avait laissé tomber les vêtements traditionnels lorsqu'il avait décidé de vivre sur terre, et n'en avait donc plus mis depuis très longtemps. Enfin bref, ne voulant pas rester debout les bras ballants, il décida tout de même de s'assoir par terre, les bras croisés. Là, Saito commença un monologue assez long qui contenait en fait deux questions: Haku était-il un vizard, et pourquoi s'était-il trouvé agonisant à côté du cadavre en miettes d'un arrancar non identifié, ou plutôt, était-il responsable de la mort de ce dernier. Le commandant-capitaine attendait des réponses brèves, mais apparemment, Haku n'était pas pressé. Tout en regardant distraitement le décor, il posa lui-même une question...

- Il est mort hein... Yama-jii... (nouveau sourire nostalgique)... Moi qui pensais que rien ne pourrait l'arrêter, même pas le temps...

Toujours en faisant voguer son regard autour de lui, l'ex-shinigami laissa planer un blanc, qui ne devait pas être au goût du capitaine. Mais finalement, après quelques longues secondes, Haku ramena son regard azur vers Saito, pour répondre à ses deux questions...

- Juuichi Ban Tai Taicho... Ce fut le grade que je portais lorsque j'officiais ici, il y a un peu moins de 200 ans. Je me nomme Hayashi Haku. Vous ne m'avez pas demandé mon nom, mais je préfère faire les choses correctement... Lors de ma dernière mission en tant que Shinigami, j'ai perdu mon vice-capitaine, et pas mal d'hommes. J'ai poursuivi leur assassin jusqu'au Hueco Mondo, où j'y ai perdu mon humanité, si on peut appeler ça ainsi... Je ne sais plus combien de temps j'ai passé la-bas. Ce que je sais, C'est que j'en suis revenu avec un souvenir. Le genre de souvenir qui m'a définitivement éloigné du statut de Shinigami... Bref, oui, je suis un Vizard.

A nouveau, Haku se mit à observer autour de lui. Il semblait chercher quelque chose, sans le trouver, et commença à afficher une mine légèrement agacée.

- Vous auriez pas une cigarette? Pas que je sois dépendant mais je me suis habitué à l'effet dans la bouche, et ça fait plus de six jours que j'ai pu cette sensation, ça m'irrite... Un kiseru fera l'affaire sinon...

Haku voyait bien qu'il commençait à jouer sur les nerfs de Saito. Malgré tout, il restait très décontracté, ignorant presque le fait que pour l'instant, il n'était qu'un prisonnier et n'était donc pas en position de demander quoi que ce soit, ou même de divaguer ou détourner le sujet de la discussion. Histoire d'apaiser les tensions, il se résigna tout de même à répondre à la deuxième question.

- L'arrancar se nommait Enio Archilles. Il s'est présenté à moi en tant que Sexta Espada. Il y avait bien longtemps que je n'avais plus fait face à pareil adversaire. J'ai été surpris par sa puissance, lorsque il a activé sa Resureccion, mais il m'a laissé l'occasion de sortir mon masque. Ce fut sa plus grosse erreur. J'avais rapidement repris le dessus, malheureusement j'ai fini par baisser ma garde. Il était parvenu à me blesser grièvement, mais n'était plus en état de contrer mon ultime carte... Je ne me souviens pas de la fin du combat. Si vous l'avez retrouvé en charpie, c'est que mon dernier coup a fonctionné...

Rapidement après cette explication, Haku posa une ultime question...

- C'est Unohana qui m'a soigné, ou elle est morte, elle aussi?

Vizard, ces êtres aux capacités hors norme et à l'origine ténébreuse. Beaucoup ont cherché à savoir en quoi consistait cette transformation. Seiji Saito lui-même se demandait de quoi il retournait. Mi-shinigami, mi-Hollow ils sont différents des arrancars, pourtant avec un peu de réflexion on peut faire quelques rapprochements. Les Vizard ont la capacité d'utiliser mes pouvoirs des arrancars et ils possèdent ce masque si similaire au Hollow. Bien sûr la différence est la base de ces créatures. Le premier était un shinigami avant de trouver son Hollow tandis que le second est un Hollow avant de devenir un arrancar. La transformation dans un sens ou dans l'autre permet d'acquérir une puissance phénoménale, mais les conséquences sont différentes. Les Vizard son renier par leur ancien compagnon shinigami, alors que les arrancars sont adulés par les Hollow. Si leurs conditions sont différentes, c'est bien parce qu'ils sont différents. Néanmoins, les vizard représentent ce qu'il se rapproche le plus des seigneurs du Hueco Mundo. On ne peut pas en vouloir aux shinigami de les détester. Seulement après l'incident dans le monde des vivants, le commandant-capitaine découvrit une nouvelle force. Une puissance qu'il voulait posséder pour la guerre qui fait rage. Il a compris qu'il est temps d'accueillir les vizard. Même si les raisons de Saito ne sont pas forcément les plus juste.



L'ancien shinigami venait à peine d'entrer dans le bureau du commandant que ce dernier ordonna la libération du prisonnier. Seulement, le vizard ne montrait aucun étonnement, bien que certaines réactions pouvaient être lues sur son visage. De l'inquiétude, de l'incompréhension ? Il était difficile de déterminer réellement les émotions du combattant. IL observa quelques instants la pièce et afficha un sourire qui en disait long. Une fois assis Seiji convient son invité à s'asseoir. Seulement il n'avait pas de siège. Le capitaine ne semblait pas gêner d'avoir proposé cela, même s'il savait pertinemment qu'il n'y avait aucune chaise. Après un court moment il fit une remarque désobligeante. Il semblait avoir d'une poche qui puisse accueillir ses mains. Une habitude qu'il devait s'être approprié lorsqu'il s'était installé sur terre. Saito débita alors son discours d'un trais, sans arrêt et d'une manière plutôt sévère. Il ne quitta pas son invité du regard cherchant à déceler une quelconque émotion. Seulement au lieu de répondre, l'homme posa à son tour une question. Le sujet de celle-ci n'était autre que l'ancien commandant-capitaine. Il afficha à nouveau ce sourire et reprit en se présentant.

- Juuichi Ban Tai Taicho... Ce fut le grade que je portais lorsque j'officiais ici, il y a un peu moins de 200 ans. Je me nomme Hayashi Haku. Vous ne m'avez pas demandé mon nom, mais je préfère faire les choses correctement... Lors de ma dernière mission en tant que Shinigami, j'ai perdu mon vice-capitaine, et pas mal d'hommes. J'ai poursuivi leur assassin jusqu'au Hueco Mondo, où j'y ai perdu mon humanité, si on peut appeler ça ainsi... Je ne sais plus combien de temps j'ai passé la-bas. Ce que je sais, C'est que j'en suis revenu avec un souvenir. Le genre de souvenir qui m'a définitivement éloigné du statut de Shinigami... Bref, oui, je suis un Vizard.

Seiji ne laissa pas s'échapper son étonnement. Préférant garder son visage sérieux il ne voulait pas faiblir devant Haku. Néanmoins, des interrogations lui venaient à l'esprit. Si même un capitaine peut être prit par une telle chose, il n'imaginait même pas ce que le résultat donnerait avec les plus puissants des shinigami. Ainsi 200 ans le séparaient du Seireitei, mais sa venue n'était pas volontaire ce qui pouvait signifier qu'une seule chose. Il ne se considère plus comme un shinigami. Cela allait rendre la situation compliquée. La proposition du commandant-capitaine ne plairait peut-être pas à l'ancien capitaine. Seulement Seiji Saito ne pouvait pas se permettre d'échouer. Il avait besoin de la puissance de ces combattants. Le shingami fut alors interrompu par les paroles de son interlocuteur.

- L'arrancar se nommait Enio Archilles. Il s'est présenté à moi en tant que Sexta Espada. Il y avait bien longtemps que je n'avais plus fait face à pareil adversaire. J'ai été surpris par sa puissance, lorsque il a activé sa Resureccion, mais il m'a laissé l'occasion de sortir mon masque. Ce fut sa plus grosse erreur. J'avais rapidement repris le dessus, malheureusement j'ai fini par baisser ma garde. Il était parvenu à me blesser grièvement, mais n'était plus en état de contrer mon ultime carte... Je ne me souviens pas de la fin du combat. Si vous l'avez retrouvé en charpie, c'est que mon dernier coup a fonctionné...

Le commandant ouvrit alors l'un de ses tiroirs. Il en retira un objet en bout surmonté d'une tige de métal couleur or. Il s'approcha du Vizard et le lui tendit. Cela ne pouvait être qu'un Kiseru, l'un des nombreux que le capitaine possédait. Il en avait placé un peu partout. Dans son bureau, dans sa chambre. Amateur de ces objets, le tabac n'était pas ce qu'il préférait. C'était les kiseru en eux-même qu'il appréciait. Cela ne l'empêchait pas de fumer quelques fois, afin de profiter des avantages d'être mort.

- Si vous voulez du tabac il y en a dans la boite en bois sur mon bureau. J'espère qu'il est à votre gout !

Seiji reprit ses réflexions tout en se dirigeant vers les immenses fenêtre de ce bureau. Bien que le mot soit mal choisi. Ce n'était rien d'autre que des ouvertures dans le bois afin de laisser la lumière et l'air passer. Il regardait au loin continuant à se noyer dans ses pensées. Tellement qu'il ne pensa pas à la dernière question d'Haku. Il tentait de se convaincre. Il n'était pas sûr que faire sa proposition à cet homme était une bonne idée. Il ne semblait pas particulièrement apprécié la Soul Society. Dans un sourire, le capitaine se retourna et entama la discussion.

- Vous répondez à mes attentes. Abattre un espada n'est pas donné à tout le monde, même pour un capitaine. Je m'étais laissé dire que vous dépassez le rang de capitaines et vos paroles ne font que me donner raison. Bien passons à la véritable raison de votre venue. Je vous veux. Vous et vos camarades dans la quatorzièmes divisions. Cette dernière sera placée sur terre et vous en serez les principaux membres. Une guerre se prépare, les hommes se rendent compte de l'existence des deux mondes, en plus de cela Eshu le primero Espada actuel semble s'être lancé dans une guerre avec nous. Il n'a rien à envier à Aizen et franchement je préfère vous avoir avec moi que contre moi. Même si dans le cas contraire je suis près à me défendre.

Comme l'avait annoncé Seiji Saito il fut franc. Sans réel détour il se dirigea vers le fond du problème. Sa proposition pouvait paraître flatteur ou bien tout simplement stupide. Même s'il mettait en avant les compétences des Vizard il était évident que le commandant-capitaine désirait avant tout étoffé ses rangs bien vide depuis la fin de la guerre. Bien que plusieurs personnes se soient présentés pour devenir capitaine, ils ne seraient prêts que dans plusieurs années. Seulement la bataille qu'avait lancé Eshu venait de débuter. Le capitaine avait donc besoin de valeureux combattants comme ce Hayashi Haku. Il était essentiel pour les shinigamis d'avoir le soutien des Vizard. Voilà, la véritable raison de cette proposition.

[Je me suis permis quelques libertés pour ce post, j'espère que ça ne posera pas de problèmes :p]


Quel étrange personnage, qu'était ce Seiji Saito...
Voilà maintenant cinq bonnes minutes que Haku était en discussion avec lui, et il n'était toujours pas parvenu à cerner le personnage qu'il avait en face de lui. Alors que la requête de la cigarette n'était pas vraiment sérieuse, le commandant-capitaine avait tout de même accédé à sa requête, comme si il s'agissait de quelque chose de tout à fait normal. C'était comme si Saito se foutait complètement du fait que Haku était un prisonnier, et aussi du fait que cet entretien était un interrogatoire. Surpris mais pas décontenancé, Haku se leva pour prendre le kiseru, et la boîte à tabac. Pendant ce temps, Saito s'était levé, pour s'approcher des espaces creusés dans le mur, servant de fenêtres à la large pièce qu'était le bureau du commandant-capitaine. Sans doute la vue extérieure l'aidait-elle à se concentrer pour réfléchir, ou au contraire l'aidait-elle à se détendre. Quoi qu'il en soit, le vizard ne quitta pas vraiment le shinigami des yeux, même en préparant son kiseru, assis les jambes en tailleur à même le sol. Haku avait bien évidemment remarqué que Saito avait esquivé sa question concernant Unohana, mais il n'allait pas s'attarder là-dessus, il aurait sans doute sa réponse plus tard. Il était en train d'allumer son kiseru lorsque le commandant-capitaine reprit la parole...

- ... Bien passons à la véritable raison de votre venue. Je vous veux. Vous et vos camarades dans la quatorzième division...

Cette fois, le vizard avala la fumée de son kiseru de travers, manquant presque de s'étouffer de surprise. Une quatorzième division? Ca c'était nouveau. Et c'était pas tout, elle officierait sur terre, et ne serait composée que de vizards, tout comme Haku. Bien sûr, tout était encore à l'état de projet, puisque Haku était apparemment le premier vizard avec qui Saito s'était entretenu jusqu'à lors. Toute cette idée, de réunir les vizards présents sur terre au sein d'une même division, sous l'autorité du Seireitei, tout ça confirmait la première impression de Haku envers le commandant-capitaine. Cet homme était bel et bien fou...
Le reste du speech de Saito n'avait pas grande importance. A part peut-être le fait que le Primera Espada se nommait Eshu, ce que Haku ignorait. Cet arrancar fut comparé à Aizen en terme de puissance, ce qui n'évoqua pas grand chose au vizard, puisqu'il n'avait jamais rencontré cet ancien capitaine de la cinquième division, responsable de la précédente grande guerre. Il fallut plusieurs longues secondes à Haku pour se remettre de son étonnement face aux déclarations du commandant-capitaine. La fumée qu'il avait mal avalée lui piquait encore la gorge, et l'empêchait de reprendre normalement son souffle. Mais après avoir massé un peu sa gorge et prit de grandes inspirations, il se calma rapidement et reprit un souffle normal. Le visage baissé, un léger sourire se dessina sur le bord de ses lèvres. Sourire qui fut suivit d'un petit rire, limite moqueur...

- Une quatorzième division, composée de Vizards... Vous n'avez pas la moindre idée de ce dont vous êtes en train de parler, n'est-ce pas? (il amena à nouveau le kiseru à ses lèvres, pour le fumer correctement cette fois) En devenant un Vizard, nous anciens shinigami perdons le droit d'être qualifiés de dieux de la mort. En acceptant le fait que notre âme cache en elle un hollow, en acceptant de cohabiter avec ce qui était autrefois la représentation de ce que nous étions censé chasser et purifier... Nous acceptons de fait que nous n'avons plus rien à voir avec le Seireitei. C'est mon avis, et c'est sans doute celui des autres comme moi... (Il expira un peu de fumée, avant de reprendre) De plus, il doit sans doute y en avoir, parmi mes semblables, qui auraient des raisons de vous haïr, vous les shinigami. Après tout, vous nous avez plus ou moins abandonnés à notre sort, je me trompe? Si ça se trouve, vous avez déjà essayé d'en éliminer par le passé... Rallier des vizards à votre cause, et sous votre autorité, ça relève de l'utopie...

Haku referma la boîte de tabac devant lui. Ensuite, il posa précautionneusement le kiseru sur le boîte, qu'il poussa légèrement sur le côté. Calmement, il se releva, fixant Saito, qui avait depuis regagné son bureau, écoutant sans doute avec plus ou moins d'attention le discours du vizard. Ce dernier en profita d'ailleurs pour reprendre.

- Et puis il y a un autre soucis. Regardez-bien...

Tout en ne décollant pas son regard azur de celui du commandant-capitaine, Haku amena sa main à son visage. Avec force, il enfonça ses ongles dans sa chair et lacéra lentement son visage, provoquant de profondes plaies en diagonale, du coin supérieur gauche de son front, jusqu'au coin inférieur droit de son menton. De ses plaies jaillit rapidement une substance blanchâtre, qui envahit tout son faciès et se solidifia pour former un terrifiant masque, doté de cornes et de traces rougeâtres. A peine le masque posé, une effroyable quantité de reiatsu d'une noirceur et d'une lourdeur peu commune envahirent les lieux. La salle toute entière était désormais saturée d'une sinistre aura, manquant presque de faire trembler les lieux. Ce sombre reiatsu se fit évidemment ressentir jusqu'à l'extérieur, ce qui rameuta rapidement les shinigami en poste non-loin de là. Trois d'entre-eux pénétrèrent dans la pièce avec hâte, pensant légitimement que leur commandant-capitaine se trouvait peut-être en danger. A peine avaient-ils posé pied dans l'immense bureau, qu'ils ressentirent de plein fouet la pression de cet imposant reiatsu, qui semblait vouloir les écraser de par sa simple présence. Si ils ne manquaient pas de courage, ce fut malgré tout de la peur qu'on put lire dans leurs prunelles, lorsque Haku, doté de son masque, se tourna lentement vers eux. Son puissant regard azur, visible à travers son masque, semblait transpercer les trois shinigami jusqu'au plus profond de leur âme, les empêchant presque de bouger. Lorsque le vizard leva sa main dans leur direction, ils se crispèrent d'avantage. Lentement, ceui-ci dessina un petit cercle avec son index, avant de frapper subtilement dedans, blessant instantanément l'un des trois shinigami à l'épaule, pourtant positionné à plusieurs mètres de là. Le pauvre était déjà inconscient au sol, alors que ses deux camarades se demandaient ce qui venait de se passer. Haku avait en fait lancé un bala, technique généralement utilisée par les arrancars, mais que les vizards étaient capables de reproduire, au même titre que le cero. Sans temps mort, le vizard apparut en shunpo dans le dos du shinigami le plus à gauche, lui infligeant un douloureux coup de coude au bas de sa colonne vertébrale, le faisant légèrement décoller du sol dans un cri de douleur. Il se saisit ensuite du poignet droit du dieu de la mort, l'envoyant valser vers le mur le plus proche, tout en le désarmant de son zanpakuto. Le dernier shinigami encore debout, faisait de son mieux pour ne pas trembler face à cet individu au reiatsu si intimidant. Il fut d'ailleurs pris d'un sursaut de courage, et se lança à l'assaut du vizard, lame vers l'avant. Haku, désormais armé du zanpakuto du shinigami précédent, dévia sans mal la lame de son opposant, l'envoyant même se planter dans le plafond de la salle, pourtant bien haut. D'un nouveau shunpo, il passa derrière son adversaire désarmé, et l'assomma, d'un coup de manche de zanpakuto dans la nuque...
En tout et pour tout, il n'avait fallut pas plus d'une dizaine de secondes au vizard pour s'être débarrassé des trois shinigami. Un dernier shunpo l'amena debout sur le bureau du commandant-capitaine, prêt à frapper d'un dernier coup de lame. Mais au lieu de porter un coup avec le zanpakuto, il planta la lame dans le bois du bureau sur lequel il était. Il posa ensuite un genou sur ce même bureau, histoire de se retrouver à hauteur du regard de Saito, avant de finalement amener sa main à son masque. Masque qu'il arracha vigoureusement, pour finalement le faire disparaître dans de discrètes bribes lumineuses. Son visage n'affichait désormais plus la moindre émotion, laissant planer le silence quelques instants...

- Vous l'avez vu n'est-ce pas... L'effroi, et l'incompréhension sur leur visage... Comprenez bien, une fois que les Vizards revêtissent leur masque, aux yeux des autres, ils ne sont plus que des monstres, dénués de toute humanité... Et même si ce n'est pas totalement vrai, on ne peut leur donner tort. Le reiatsu que nous dégageons lorsque nous portons le masque est si sombre, qu'il est facile pour un esprit faible de se sentir écrasé, oppressé... De plus, vous avez pu constater par vous-même, que même sans mon zanpakuto, et encore convalescent, je suis capable de m'en sortir sans dégâts face à des shinigami de puissance moyenne...

Haku descendit enfin du bureau. Il regagna la boîte de tabac posée par terre, et s'assit à ses côtés. Il reprit le kiseru qu'il avait posé dessus, et commença à le rallumer, tout en reprenant la parole.

- Alors posez-vous la question, Taisho... Qui dans le Seireitei à part vous, serait assez fou pour accepter d'avoir pour collègues, des semi-monstres, sans doute presque tous plus forts que la plupart des capitaines du Gotei 13 et qui en plus de ça, sont sans doute en majorité indignes de confiance... Qui? Dites-moi, je vous en prie...

Comme si rien de tout ça ne s'était passé, Haku se mit à reprendre sa petite séance de fumette, en silence. Ce fut alors qu'arrivèrent d'autres shinigami, toutes lames dehors, prêts à en découdre après avoir vu leurs camarades, inconscients sur le sol...

Après l'annonce du commandant, Haku manqua presque de s'étouffer avalant de travers la fumée du kiseru que lui avait tendu Seiji. L'étonnement l'avait poussé à faire un faux mouvement. Il était vrai que le projet de cette quatorzième division pouvait paraître stupide jusqu'à utopique. Ce que ne manqua pas de faire remarquer le Vizard. Il partit dans une longue tirade où il expliqua ce qu'était selon lui un Vizard. Un shinigami abandonné par les siens, un homme qui ne méritait plus le titre de dieu de la mort à cause du parasite qui habitait son âme. Ensuite il fit sa petite remarque sur cette division qui ne tiendrait pas à cause de la rancune que certains des siens pouvaient ressentir envers le Seireitei. Saito écoutait son discours que d'une oreille. Il ne semblait pas vraiment porter de l'importance à ce que lui rapportait celui qu'il voulait pour capitaine. Seulement le reste l'intéressa un peu plus. La discussion tourna court pour que l'ancien capitaine montre sa puissance au commandant. Hayashi amena sa main à son visage et le déchira lentement réveillant une puissance peu à peu. Il sortit alors des plaies récemment faites une substance blanche qui rappela à Seiji son combat avec Seyl. Car ce " liquide " si l'on peut le nommer ainsi, ressemblait fort à celui qu'avait utilisé l'espada pour créer son arme. Enfin il observa attentivement ce qui allait suivre. Un masque se forma sur le visage du vizard déployant une énergie meurtrière phénoménal. Le masque était composé de deux cornes imposantes présentant des taches rougeâtre un peu partout. Le visage était semblable à celui des Hollow ce qui paraissait logique aux yeux du capitaine.

La puissance du reiatsu de Haku ameuta trois shinigamis postés non loin. Ils entrèrent le zanpakuto à la main. Ils pensaient très logiquement que leur dirigeant était en danger, si seulement ils avaient su la vérité ils ne seraient pas entrés dans ce bureau. Ils étaient marqués par la peur, Seiji quant à lui regarda la scène sans bouger. Le Vizard commença à se tourner lentement vers les soldats, les transperçant du regard puis il lança une attaque. Etrange d'ailleurs, mais qui n'était pas vraiment inconnu du commandant. Un bala, d'après ce que lui avait dit le Tercera Espada Seyl Luchador. Haku traça un rond de son index et le frappa blessant instantanément l'un des trois shinigamis. Les deux autres ne comprenaient rien et leur crainte grandissaient. Seulement Hayashi ne s'arrêta pas là. Il continua et d'un parfait shunpo il apparut derrière le dieu de la mort le plus à gauche. Il le maîtrisa sans difficulté, lui assénant un coup à la colonne vertébrale puis en l'envoyant valsé contre un mur tout en prenant soin de lui prendre son arme. Le dernier était encore plus apeuré, mais prit son courage à deux mains et se lança tout de même vers le vizard. Ce dernier dévia la lame du shinigami et l'envoya se planter au plafond du bureau. Enfin à l'aide d'un autre shunpo il disparut pour réapparaître derrière son adversaire et terminer le combat en le frappant à la nuque à l'aide du manche du sabre qu'il avait dérobé. Ensuite il s'approcha du commandant pour atterrir sur son bureau le regardant de haut, peut-être pre^t à lancer un dernier assaut, mais Saito ne bougea pas il resta là, à le fixer du regard. L'ancien capitaine planta alors la lame du zanpakuto dans le bois et se mit à hauteur du regard du capitaine pour retirer son masque et reprendre la parole. Il lança une nouvelle tirade pour finir par descendre du bureau. Enfin il ouvrit encore la bouche pour terminer sur ces mots :

- Alors posez-vous la question, Taisho... Qui dans le Seireitei à part vous, serait assez fou pour accepter d'avoir pour collègues, des semi-monstres, sans doute presque tous plus forts que la plupart des capitaines du Gotei 13 et qui en plus de ça, sont sans doute en majorité indignes de confiance... Qui? Dites-moi, je vous en prie...

Peu de temps après une troupe de shinigami entrèrent et s'aperçurent du désastre. Ils sortirent rapidement leur lame et s'apprêtèrent à attaquer le vizard, mais ils furent interrompu par le rire de leur supérieur. Un petit rire saccadé qui gravissait les octaves. Sa voix devenait de plus en plus fort et son sourire illuminait de plus en plus son visage. Ensuite il approcha ce dernier d'Haku et lui dit discrètement.

- S'il n'y a que moi ce n'est pas un problème, c'est même mieux !

Il se leva tranquillement puis prit le manche du zanpakuto planter dans le bois de son bureau. D'un seul et même geste il le retira et l'envoya valser vers ses hommes. La lame du sabre tournoya à travers le bureau jusqu'à s'introduire dans les planches se trouvant juste devant les nouveaux arrivants. Toujours en souriant il ordonna à ses hommes de récupérer les dieux de la mort et de les emmener à la quatrième division. Ils devaient prendre hommes et armes et quitter la pièce surle-champ, mais les soldats semblaient réticents et un, ne manquant pas de courage, s'adressa au commandant en ces termes :

- Commandant, comment pouvez-vous croire que nous pourrions vous laisser avec ce monstre. Nous devons l'exterminer avant qu'il ne le fasse !
- SILENCE ! Si tu n'es pas capable de respecter tes semblables tu n'as rien à faire dans cette division. Sortez, je ne pense pas vous avoir autorisé à rentrer à un quelconque moment. Osez mettre un pied à nouveau dans ce lieu alors que je suis en discussion et c'est en cendre que vous atteindrez la division d'Unohana !

La peur s'afficha sur le visage du soldat qui s'inclina et dit timidement Hi. Ses hommes et lui-même prirent les blesser, les sabres et s'en allèrent en vitesse du bureau. Les yeux du commandant avaient de quoi faire peur et intimidaient beaucoup de ses hommes. On lisait assez facilement ses sentiments à travers ses yeux, c'est pourquoi il tentait parfois de les dissimuler. Il regarda donc Haku et se dirigea vers une commode. IL en sortit une veste et un brassard qu'il déposa très rapidement sur son bureau.

- Vous venez d'affirmer le fond de ma pensée. Votre puissance est encore plus grande que je ne l'imaginais. Lorsque je vous ai vu vous battre cela m'a rappelé mon combat contre le Tercera Espada. Dommage que je n'ai pas utilisé mon Bankai, mais il fallait bien que j'évite de détruire le Seireitei. Il est incroyablement puissant lui aussi. Le vaincre avec la première forme d'Hatsu ne fut pas chose facile, mais seul le résultat compte, n'est-ce pas ? Pourquoi est-ce que je vous dis cela ? J'en viens. Vous savez ce qu'est devenu cet Espada ? Bien sûr que non, eh bien il est le capitaine de la sixième division. Dit le commandant-capitaine en gardant le sourire aux lèvres. Alors, réglons les choses, malgré quelques réticences je suis devenu le dirigeant de la Soul Society et l'on me connait comme tel. Si je décide de prendre des Vizard comme hommes, ma décision est irrévocable. Les capitaines peuvent jacasser comme ils le veulent, je n'en ai rien à faire. Seiji s'approcha d'Haku et lui dit à voix basse. Maintenant si vos amis refusent, amenez-les moi je saurais me montrer convainquant. Bien, faites-moi le plaisir de prendre cette veste et d'aller chercher vos compagnons d'armes. Bienvenue dans la quatorzième division Hayashi Kaku.

Ce sourire ne semblait pas vouloir se décrocher du visage du taisho. Il observait le vizard dans les yeux lui imposant sa vision des choses et lui faisant comprendre que le Seireitei avait changé et que cela allait continuer.

- S'il n'y a que moi ce n'est pas un problème, c'est même mieux !

Le sourire carnassier du commandant capitaine ne manqua pas de froncer les sourcils du vizard, voir même de fermer complètement son visage. Haku commençait à comprendre pourquoi il n'arrivait pas à cerner ce personnage. C'était parce qu'il cherchait du compliqué là où c'était en fait très simple. Seiji Saito était tout sauf une personnalité ambigue. C'était juste un fou, un espèce d'allumé qui agissait par instinct, plus que par raison. Il avait des idées farfelues, qui pouvaient paraître irréalisables, mais qui n'étaient pour lui que des objectifs simples, qu'il suffisait d'imposer par la force. Et de la force, il était certain qu'il en avait. Haku ne l'avait pas vu à l'oeuvre, mais il était désormais sûr que l'être en face de lui était un monstre de puissance. Seule la puissance aurait pu lui permettre d'arriver où il en était. Ca n'avait pas l'air d'être le genre à manipuler ses semblables pour obtenir ce qu'il voulait. Ce qu'il voulait, il le prenait, et quiconque contestait, subissait son courroux. Oui, il avait beau réfléchir, c'était comme ça et pas autrement qu'il imaginait cet individu. Et la réaction du commandant-capitaine face aux hommes entrés dans la salle confirmèrent cette pensée. Haku n'avait pas besoin de se retourner pour deviner la peur sur les visages de ces shinigami, une peur différente de celle qu'Haku lui-même avait dû inspirer aux hommes qu'il avait mis hors d'état de nuire quelques instants plus tôt, mais une peur tout aussi grande, si pas plus encore...
La Soul Society était donc dirigée par un fou, qui imposait ses décisions par la force et inspirait la peur. Mais la peur, contrairement à ce qu'on pouvait penser, n'inspirait pas le respect. La peur inspirait l'oppression. Et si Saito ne voyait pas ça, il allait sûrement finir par s'en mordre les doigts.
Une fois les hommes du commandant-capitaine ayant quitté la pièce avec les blessés, Saito revint à son invité. Après un bref échange de regards, le chef de la Soul Society se dirigea vers une commode. Il fouilla le meuble quelques secondes, pour en sortir un manteau blanc, et un brassard. Il les posa tous les deux sur son bureau, à l'intention de Haku. Ce dernier éteignit son kiseru, et prit la boîte de tabac qui l'accompagnait. Il se releva, et posa le tout sur le bureau. Il en profita bien évidemment pour jeter un coup d'oeil au manteau blanc, et au brassard. Tous deux portaient le kanji Juuyon, quatorze. La brassard était également accompagné d'un logo floral, à l'image des autres divisions. Celui-ci représentait un lotus. Ainsi donc la quatorzième division était bien plus qu'un projet. Pour Saito, c'était déjà une réalité. Et ce fou avait donc désigné Haku pour en être le capitaine. Sans doute aurait-il désigné n'importe quel autre vizard s'étant présenté à lui en premier, la personnalité qui serait présente sous le manteau n'ayant pas l'air d'être un critère d'importance pour le commandant-capitaine. Les yeux du vizard ne se détachèrent pas du kanji désignant la division, jusqu'à ce qu'il entende ceci...

- ... Vous savez ce qu'est devenu cet Espada ? Bien sûr que non, eh bien il est le capitaine de la sixième division...

Cette fois, Haku fut plus amusé que surpris. Après avoir vu comment agissait Saito, cette nouvelle ne l'étonna qu'à moitié. Si il était prêt à engager des vizards, pourquoi pas des arrancars? Haku ne doutait pas que des arrancars pouvaient avoir un bon fond. Il en avait déjà rencontré d'ailleurs, en la personne de Reka. Cette jeune arrancarette, qui vouait soi-disant une haine sans nom au vizard, qui avait tué son frère. Même si elle nourrissait un esprit de vengeance, qui lui servait de moteur à sa progression, Haku savait qu'en elle résidait un bon fond. De là à dire qu'il y avait un arrancar assez digne de confiance pour diriger une division au sein du Gotei 13, là Haku était déjà beaucoup plus sceptique. Bref, vu la manière dont Saito avait annoncé la chose, c'était sans doute déjà une réalité, et cela signifiait donc que ça ne devait sans doute pas plaire à beaucoup de monde. L'arrivée de cette quatorzième division n'allait alors surement pas arranger les choses. Mais le commandant-capitaine semblait n'en avoir que faire...

- ... Maintenant si vos amis refusent, amenez-les moi je saurais me montrer convainquant. Bien, faites-moi le plaisir de prendre cette veste et d'aller chercher vos compagnons d'armes. Bienvenue dans la quatorzième division Hayashi Haku.

L'ancien shinigami fixa à nouveau le kanji sur le manteau blanc de capitaine. Il resta ainsi, silencieux, durant plusieurs longues secondes, plongé en pleine réflexion. Cela faisait si longtemps qu'il s'était volontairement éloigné de la Soul Society. Tant d'années passées au près des humains, tant d'années à apprécier la vie au près d'eux, même si il n'avait que rarement noué des contacts. Et voilà que tout d'un coup, des siècles plus tard, on lui proposait de regagner les rangs du Gotei 13, ou plutôt 14 désormais, comme si de rien n'était, comme si tout ce temps passé dans l'anonymat n'avait aucune espèce d'importance. Beaucoup de choses avaient changé, trop sans doute, et son esprit s'en trouvait maintenant tiraillé, entre volonté et raison. Entre son coeur, qui voulait qu'il conserve sa petite vie tranquille au près des humains; et son sens du devoir, qui sonnait une sirène d'alarme dans sa tête, lui faisait comprendre que c'était le moment ou jamais de cesser d'ignorer ce qui se passait vraiment autour de lui. Qui lui disait que le temps de l'inaction était fini, qu'il était temps de rempiler, et de faire ce qui était juste. Mais était-ce vraiment faire ce qui était juste, que de suivre Seiji Saito, ce fou-furieux, qui semblait vouloir changer la face de la Soul Society par la force? Si il ne le faisait pas, Haku ne le saurait peut-être jamais...
Au bout de près d'une minute de silence, un fin sourire se dessina sur son visage.

- Bon, très bien, je vous suis. Juste histoire de voir de quelle façon ils vous renverseront, et combien de temps ça prendra. Parce qu'ils le feront, c'est certain... Je suis convaincu que vous changerez à jamais la Soul Society... Reste à savoir si ce sera de votre "vivant", ou par votre mort... (Il commença à retirer son kimono au niveau du bras droit) Une dernière chose cependant...

Lentement, Haku dégagea son bras droit de son kimono. Celui-ci maintenant à l'air libre, il dirigea sa main vers la veste de capitaine... Avant de finalement la poser sur le brassard de vice-capitaine à sa droite. Il ramassa l'objet, et le glissa le long de son bras nu, refusant ainsi clairement d'occuper le plus haut rang de la quatorzième division.

- Capitaine j'ai déjà donné, je laisse volontiers le poste à quelqu'un d'autre... Vous devez savoir que parmi tous les vizards qui existent, je suis sans doute un des seuls qui n'a pas noué de contact avec mes semblables. Je n'en connais aucun personnellement. Juste quelques uns de vue, sans plus. Mais ça ne veut pas dire que je ne les ramènerai pas. Je les trouverai, même si ça me prendra du temps. Je sais déjà par où commencer, et à qui je vais confier cette veste (dit-il en la prenant en main). Pour la suite, on verra le moment venu. Sur ce... Je m'en vais bosser, patron...

Cette fois ça y était. Il l'avait fait, il avait accepté de regagner les rangs du Gotei 13, ou 14, peu importe. Sur l'instant il n'était toujours pas sûr que c'était la bonne chose à faire, mais curieusement, quelque chose à l'intérieur de lui ne pouvait l'empêcher de ressentir une espèce d'excitation, d'euphorie. Il faisait de son mieux pour retenir un énorme sourire sur son visage, malgré le fait que plus personne ne le regardait, puisqu'il avait déjà tourné les talons et se dirigeait vers la sortie. Et il se contint suffisamment bien, puisque lorsqu'il franchit la porte vers l'extérieur, son visage était à nouveau complètement fermé et vide de toute émotion apparente. A son arrivée dehors, les quelques gardes présents (au nombre de trois) se mirent immédiatement sur la défensive. Le fait que Saito ne les ai pas appelé pour escorter le prisonnier les inquiétait, et ne faisait qu'attiser leur méfiance. Cependant, lorsqu'ils virent que Haku portait désormais un brassard de vice-capitaine, et qu'il tenait une veste de capitaine dans sa main gauche, la méfiance fit place à la stupéfaction. L'un d'eux s'approcha du vizard, arme vers l'avant, et se mit à lire les informations sur le brassard du désormais Fukutaisho...

- Ju... Juuyon!? Qu'est-ce que?

Sur l'instant, des papillons de l'enfer sortirent par dizaines du bureau du commandant-capitaine, annonçant à tout le Seireitei la formation officielle de la quatorzième division, provisoirement dirigée par le vizard Hayashi Haku, jusqu'à désignation d'un capitaine. A l'entente de cette annonce, les gardes ne purent s'empêcher de se sentir énormément frustrés, ce qui était plutôt compréhensible. Haku quant à lui, resta impassible, demandant directement aux trois pauvres larrons:

- Est-ce que l'un d'entre-vous aurait l'amabilité de me conduire à mes affaires?

Tous trois lancèrent un regard noir au nouveau Fukutaisho, mais bien vite l'un d'entre-eux se résigna, ravalant sa fierté.

- Suivez-moi...

Le garde en question prit les devants, suivit de près par le vizard, qui se cala sur son rythme. Il fut talonné de près par les deux autres gardes, qui n'étaient pas prêts à laisser leur camarade seul avec celui qui était encore il y a quelques temps leur prisonnier...