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Seijaku Shuyin Vizard indépendant
Nombre de messages : 66 Age : 35 Humeur : Peace 'n' Love Date d'inscription : 11/12/2008
| Sujet: Rest... Jeu 18 Déc - 5:30 | |
| - Cela vous fait 630 yens, monsieur. - Je vous en prie… - Merci, au revoir ! - Passez une bonne journée. Dans un mouvement lent, la porte d’un pittoresque petit restaurant s’ouvrit, laissant sortir un jeune homme portant un sac dans une main, et une espèce de petit paquet dans l’autre. Celui-ci, prenant le soin de refermer la porte derrière lui, enclenchant les titillements de plusieurs petits bâtonnets au dessus de la porte, se tourna vers l’avant du bâtiment où se trouvait un banal carrefour peu fréquenté. Expirant calmement, il laissa une femme d’un certain âge passer devant lui, avant de se mettre à marcher vers l’un des passages piétons à sa gauche, le pas lent mais de bonne allure. L’étape précédente passée, il s’aventura dans un coin de rue qui semblait bien vide de bruit, les voitures étant passées et ne laissant qu’une route où un sachet voletait. Dans un jeu de regard rapide, l’homme observa les environ comme voulant s’assurer que personne ne le voyait. Puis, il prit quelque chose dans sa poche qu’il avala aussitôt : une sorte de petite pilule semblable à un petit bonbon. Aussitôt, son corps sembla se dissocier en deux jumeaux dont l’un portait les affaires et l’autre tenait ce qui semblait être une lame dans son fourreau. Le premier, le visage tourné vers son clone, entendit alors la voix calme de celui-ci, lui tournant le dos : - Comme prévu, retourne à la maison pour y déposer les courses, s’il te plait. Applique ce qui est convenu, je ne serai pas fort long cette fois-ci… Sans dire mot, le double aux courses s’exécuta, continuant la route qu’avait entamée le premier sans se retourner. Celui-ci, quant à lui, prit le sens inverse en prenant un visage serein et reposé. Dorénavant, il n’était plus visible pour le commun des mortels, et cela l’arrangeait. Depuis qu’il s’était établit, il n’avait jamais perdu le gout de se balader tranquillement sous sa forme spirituelle…il trouvait cela plus reposant, d’autant que c’était la seule condition pour lui d’être avec son éternel compagnon… …Après tous ces efforts, ce n’est que récompense méritée… Ce n’est pas bien prudent, je sais. Mais c’est reposant. Plusieurs mètres plus loin, l’homme tourna à nouveau à sa gauche, prenant la deuxième rue qui se jetait dans celle où il était auparavant. Celle-ci était toujours aussi peu fréquentée, mais les cris de jeu d’enfants suffisaient à animer la voie. Passant entre eux en évitant de les percuter, le promeneur leur adressa un simple sourire alors que ceux-ci n’étaient pas capables de le voir. Il continua tranquillement son chemin, tenant toujours cette arme en main en faisant doucement titiller les deux clochettes au bout de chaque cordelette torsadée. Son avancée était parfois entrecoupées d’arrêt, où il scrutait l’une ou l’autre chose avant de reprendre comme si de rien était. Quelque fois même, il s’agenouillait et posait sa main au sol, voir effleurait une faible plante. Tout ça est si loin à présent, bien trop loin pour s’y pencher après tant d’années d’éloignement. Puis il y a certains souvenirs qui nous emprisonnent… Puis, aujourd’hui j’ai entamé un nouveau chemin.
C’est de la sublimation.
Je pense aussi… Une douce brise vint soulever les cheveux devant l’œil gauche du promeneur, celui-ci pencha la tête en arrière avant de fermer lentement les yeux. Le temps était légèrement maussade, un ciel couvert accompagné d’une atmosphère un peu lourde. Alors que beaucoup s’étaient habillés d’une veste légère, le penseur n’avait sur luit qu’un ensemble composé d’un gilet, d’une chemise, d’un pantalon et chaussé de simples chaussures noires le tout dans un style classique. A le voir, on pourrait croire à un jeune cadre d’entreprise aux mœurs moins formelles…mais il n’en était rien. L’homme à l’habit de bon gout n’était d’autre qu’un galeriste travaillant pour un musée non loin de là. Il était seul au sein d’une ruelle qu’il venait de rejoindre, pourtant cela ne l’empêcha pas de prendre la parole d’une voix normale, comme s’il s’adressait à quelque de proche : - Tu peux te montrer…ne t’inquiètes pas. Ne tournant que légèrement la tête, il posa son regard sur ce qui se révélait être une jambe d’enfant…d’une fille pour être plus précis. Celle-ci dépassait de peu un coin de mur, avant que l’entièreté de la jeune fille ne finisse par s’y dégagée, honteuse d’avoir été repérée. Se dévoilant lui aussi, l’homme lui présenta un regard bienveillant, ce qui eut pour effet de la faire reculer d’un pas, à son étonnement. Il afficha ensuite un sourire : - Mon nom est Seijaku Shuyin… (Fit-il en posant sa main à sa poitrine, le regard honnête) Quel est le tien ? - Ue….Ueto Azumi (Fit la concernée en restant méfiant, bien qu’elle s’ouvrait peu à peu) Qui êtes-vous pour me voir… ? Vous êtes un shinigami ? Vous venez me prendre… ? A cette question, Shuyin se contenta d’écarter ses bras comme pour présenter son corps. Il resta ainsi quelques secondes, prenant la parole dans cette position tout en conservant ce visage paisible : - Je n’ai ni l’uniforme de shinigami, ni leur obligation et devoir. Je ne te veux aucun mal, j’en serai incapable d’ailleurs. (Il laissa la phrase en suspens, avant de continuer en reprenant une posture normale et en présentant son arme dans son fourreau) Ce que tu vois là n’est que mon cher compagnon, Kannon. S’étant implicitement introduit comme Vizard, Shuyin remarqua le regard perplexe de la jeune fille avant de se mettre à rire calmement. Pendant ce temps, la fille osa s’approcher d’un pas sans s’en rendre compte, avant de sursauté en voyant Shuyin en faire de même. - C’est vrai que dit comme ça, on peut me prendre pour un fou. Quoique, cela peut être ton cas aussi… (Il pointa la poitrine de la jeune fille) cette chaîne se consomme depuis bien longtemps,, tu sais que bientôt des choses innommables te poursuivront en plus des shinigamis… ? Cela suffit à monter la crainte de la jeune fille d’un cran, l’effet se lisant sur son visage un peu déformé par cette peur renaissante. De son côté, Shuyin affichait tout à fait le contraire. Le contraste était tel qu’il semblait même affecter le décor l’entourant, ce qui, doucement, rassurait la jeune fille. Voyant quand même l’ignorance de la fille au sujet de l’après-vie, Shuyin débuta un petit cours en résumé sur ce qui peuplait cette après-vie, relatant brièvement chaque point jusqu’à achever sur le rôle des shinigamis. Cela fait, il reçu en retour le récit de la jeune fille. Apprenant qu’elle était décédée lors d’un accident de car durant le retour d’un voyage scolaire, le mois dernier. Par la suite, elle avait prit peur en voyant certaines de ses amies disparaître à la suite de l’arrivée d’homme en noir....mais les cris de certains autres… S’étant tous les deux assis l’un en face de l’autre durant l’explication, tout deux finirent par se regarder dans les yeux. Etrangement, bien que les faciès étaient contraires, l’un exprimant la quiétude et l’autre l’angoisse, il était possible de voir une lueur commune dans leur iris. Tout les deux « vivaient » dans le souvenir d’avoir perdu quelqu’un à qui ils tenaient… - Tu as eu de la chance d’avoir pu échapper aux Hollows, tu sais. (Shuyin se releva) Mais nulle crainte à présent, nous veillerons à ce qu’aucun d’eux ne te fasse de mal : nous te protégerons… - Me protéger ? (Elle le regarda, comme ayant mal entendu ses propos) …comment ça… ? - Je crois savoir que tu ne comptes pas rejoindre la Soul Society dont je t’ai parlé, maintenant. (Le galeriste tendit sa main vers elle) Il est important d’entreprendre un voyage en étant bien prêt. Quitte à me promener, pourquoi ne pas faire une partie de chemin ensemble ? D’abord écarlate, la jeune fille finit par poser sa main délicate dans celle du Vizard qui l’aide à se lever. Elle devait avoir dans les 10 ans, mais déjà elle démontrait une certaine grandeur qui, si elle avait continué à vivre, aurait pu faire d’elle une grande dame d’élégance. La considérant comme tel, l’ex-shinigami se mit à marcher en la laissant prendre son bras tel deux époux. Ils se dirigèrent alors tranquillement vers les rues, se préparant à entamer une ballade à la quête des souvenirs de la jeune fille avant qu’elle ne gagne sa dernière demeure… Les pas sur le sol avaient fait place à ceux dans les airs, après une heure et plusieurs minutes de discussions et promenades, Shuyin et Azumi étaient ensembles, immobiles dans les airs. Ils se retrouvaient assez hauts dans les airs, légèrement au dessus et en face d’un bâtiment qui semblait être une école. Les visages tournés dans la même direction, ils observaient le ciel ainsi que le soleil qui amorçait sa descente en se teintant de rouge. Ensembles, ils avaient passé du temps ensembles à travers les différents lieux où se rendait la jeune fille de son vivant, allant même au cimetière où elle y avait vu sa tombe non sans émotion. Mais à présent, un nouveau visage s’était dessiné sur l’ancien, se rapprochant plus de celui qu’abordait son accompagnateur d’un jour dont le regard bleu reflétait les rayons du soleil. Le vent était toujours présent, mais encore moins prononcé qu’avant. D’ailleurs, le temps s’était même dégagé, offrant un décor calme et relaxant, avant d’être accompagné de la sonnerie de fin de classe qui ne dérangea pas véritablement la quiétude du moment. Mais à la suite du bruit familier, les yeux d’Azumi se baissèrent avant qu’elle ne tourne son regard vers Shuyin qui continuait de regarder l’horizon. A ses yeux, on pouvait voir qu’elle avait passé un bon moment mais regrettait celui qui allait probablement venir…même si le plaisir de revoir ses amis était là. Aussi, et ce lentement, elle s’approcha de Shuyin qu’elle enlaça, provoquant chez lui un sourire simple. Tel un père, il posa sa main libre au sommet de la tête de la jeune fille, avant de lui adresser un regard fort sympathique. - Vous êtes un shinigami…pas vrai… ? Le regard toujours tournée vers la jeune fille qui enfouissait sa tête contre lui, le visé prit un visage mélancolique à travers lequel on pouvait sentir de tristes rappels. Sa main toujours posée sur la tête de la jeune fille, il ferma les yeux et laissa le silence répondre à cette jeune fille qui n’attendait pas réellement qu’on lui réponde. Intérieurement, elle avait comprit la nature de l’homme avec qui elle avait passé quelques temps…mais ne semblait n’y mettre que peu d’importance. Pour elle, il était devenu celui qui lui avait permit d’ouvrir les yeux, de voir que malgré sa disparition, la vie continuait et encore. Et que même si le souvenir de ses parents pleurant sa mort allait lui revenir en tête, elle se devait de garder la tête haute. La mort, pensait-elle, est comme un couché de soleil : il signifie la vie d’une autre vie, avant le retour à la première… - Non… Je ne suis qu’un simple galeriste… Sans s’en rendre compte, Shuyin remarqua que la jeune Ueto s’était furtivement assoupie, respirant très légèrement avec une innocence propre aux enfants. Sans la réveiller, le Vizard parvint à la prendre dans ses bras en plaçant Kannon à sa taille. Dès lors, il jeta un dernier regard au soleil couchant, avant de se mettre à descendre un escalier invisible tout en se dirigeant dans une ruelle. Il est temps de rejoindre quelques-uns des tiens, Azumi-chan… Ayant prit soin de ne pas la déposer par terre, mais l’ayant placé délicatement dans ses bras, Shuyin prit son zanpakuto qu’il retourna afin d’approcher délicatement le pommeau vers le front de la jeune fille. Mais alors qu’il allait lui permettre de regagner le « paradis », la main de celle-ci agrippa la cravate du jeune homme qui s’arrêta. Mais elle ne se réveilla pas, ayant sans doute bougé durant son sommeil. Le constat fait, le Vizard acheva son errance en apposant son zanpakuto sur le front de la jeune fille qui se dissipa aussitôt pour ne laisser d’elle qu’une sphère de lumière douce. Lentement, elle s’éleva dans le ciel, accompagné du regard de Shuyin qui se redressa. Il la regarda partir au loin, lui souriant encore tout en tenant Kannon. - Ueto Azumi, 11 ans dans un mois…
Puisse-t-elle conserver sa jeunesse au delà de ce monde.
Elle la gardera…
[HJ : Veuillez laisser la place à Hayashu Haku de poster, merci] | |
| | | Hayashi Haku Vizard indépendant
Nombre de messages : 32 Age : 39 Date d'inscription : 11/12/2008
| Sujet: Re: Rest... Sam 20 Déc - 0:13 | |
| Cela allait faire une semaine que Haku avait décroché ce poste de professeur de musique au lycée de Karakura. La raison de ce nouveau boulot était simple: Il avait entendu parler de l'histoire d'Ichigo Kurosaki, cet étudiant qui se retrouva un jour en tant que "shinigami remplaçant" et qui finit par avoir un rôle d'une importance capitale dans la grande guerre d'il y a trois ans. Depuis "l'éveil spirituel" de ce garçon aux cheveux étrangement roux, la zone de Karakura était devenue l'épicentre des évènements paranormaux les plus importants du Japon. Le lycée que fréquentait Ichigo était tout particulièrement touché, amenant certains étudiants à développer des pouvoirs, et provoquant l'arrivée de Hollows de plus en plus puissants et assoiffés d'âmes spirituellement fortes. Ce fut donc en toute logique que Haku choisit de se rapprocher de ce lycée, qu'il estimait être le lieux le plus "spirituellement sensible". Il lui fallut tout de même du temps pour décrocher ce poste de professeur. Il lui fallait d'abord un diplôme (pas bien compliqué à trouver via des moyens détournés), et bien-sûr, une matière qu'il puisse enseigner. Aimant gratter de cette vieille guitare qu'il traînait avec lui depuis plusieurs années déjà, il prit le temps de se perfectionner, d'apprendre le solfège, et de parfaire sa culture musicale. Cela lui avait prit presque trois ans. A côté de son éveil au bankai, où la domestication de ses pouvoirs de Vizard, tout ça lui avait paru assez facile, malgré le temps consacré à l'apprentissage. Bref, il était aujourd'hui un joueur de guitare sèche émérite, un musicien à la culture assez large, et surtout un homme prêt à enseigner de manière rudimentaire cet art qu'était la musique... Le plus curieux fut sans doute son premier jour... Lorsqu'il se présenta au secrétariat, ils avaient d'abord cru que Haku était un homme égaré, ou quelque chose dans ce style. En tout cas, il n'avaient pas du tout imaginé qu'il était le nouveau professeur de musique, et ce malgré l'étui à guitare siégeant dans son dos. Il fallait dire, le look de notre cher Vizard était assez en marge de la "norme sociétaire", avec ses cheveux longs, son teint basané, ses boucles d'oreilles et ses vêtements usés, il avait plus l'air d'un touriste sans le sou que d'un professeur. Après les membres du secrétariat, ce fut au tour du directeur de l'école de tirer de grands yeux, en découvrant son nouvel employé. En effet, le directeur avait embauché Haku sans le voir, se contentant de son CV plus que bien fourni (et faux), ainsi que de la copie de son diplôme (faux lui aussi bien sûr) provenant d'une des plus prestigieuses écoles de musique du pays. La surprise fut donc totale pour le pauvre directeur, lorsqu'il vit ce professeur au parcours "honorable" en chair et en os. Mais ce qui était fait ne pouvait être défait pour une simple question de look. Le directeur souhaita la bienvenue à Haku d'un sourire crispé et totalement surfait, que l'ex-shinigami avait fait mine d'ignorer. Après les présentations d'usage et diverse paerasse à signer, Haku était prêt pour donner cours dès son premier jour. On lui donna donc une première classe en début d'après-midi, une classe aux élèves réputés "turbulents". On était bien sûr loin de la classe à problèmes, mais les élèves étaient tout de même réputés pour leur bêtise et leur indiscipline. En arpentant le couloir le menant à la fameuse salle de classe, le Vizard pouvait entendre les cris et autres sons dignes de la réputation de cette classe. Avant d'ouvrir la porte, il poussa un soupir. ce n'était pas un soupir d'anxiété, mais bien un soupir blasé, comme si il en avait déjà marre, alors qu'il n'avait pas encore commencé. Mais à sa grande surprise, lorsqu'il poussa la porte coulissante de la salle de classe, et qu'il fit un pas à l'intérieur, tout le monde se tut, et fixèrent le nouveau professeur avec un regard qu'il commençait à connaître, le même que celui du directeur, et des membres du secrétariat. Nouveau soupir... Ignorant une nouvelle fois ces regards qui commençaient à devenir agaçants, Haku se présenta donc à sa classe. Au fur et à mesure qu'il parlait, les expressions changeaient. certains semblaient captivés par l'allure singulière de ce nouveau professeur, d'autres (essentiellement de la gente féminine) ne lâchaient pas du regard ses étranges yeux azurs, tandis que d'autres s'en fichaient pas mal et voulaient reprendre leur comportement turbulent habituel (mais étrangement, ils se firent rappeler à l'ordre par d'autres). Haku ignorait qu'il pouvait faire tant d'effet aux gens, mais c'était tant mieux. Le reste du cours se déroula dans le silence quasi total, tous les élèves ou presque pendus à ses lèvres. Sa journée terminée, Haku était plutôt content de lui. Le lendemain, une autre surprise l'attendait. Les ragots entre élèves avaient vite circulé, et tout le monde connaissait déjà le fameux "professeur cool aux regard azur". Dès ses premiers pas et durant tout son parcours à travers les couloirs jusqu'à sa classe, tous les élèves fixèrent le pauvre Haku comme si il était une bête curieuse. Et chaque fois qu'il marqua un arrêt et jeta un regard derrière lui, il vit des élèves (toujours les mêmes) se cachant derrière tout et n'importe quoi, ou faisant mine de faire autre chose, de façon très surjouée. De quoi presque faire regretter d'avoir choisit ce poste de professeur mais bon, ce n'était que le deuxième jour, il fallait voir comment les choses allaient évoluer... L'effet "bête curieuse" passa rapidement les jours suivants, par contre, un noyau d'élèves digne d'un véritable "fanclub" semblait s'être formé, au plus grand désarroi du Vizard. Des élèves qui ne le lâchaient pas d'une semelle, lui posant tout un tas de questions, et qui suivaient ses cours de manière assidue (voir acharnée). Haku ne faisait pourtant rien pour se rendre sociable, ou agréable (il restait lui-même) mais rien y faisait, ils le collaient en permanence, lui vouant presque un culte. Et ce en seulement quelques jours! Avec tout ça, l'ancien Shinigamin n'avait pas eu le temps de faire ce pourquoi il avait prit ce poste en premier, à savoir observer les évènements étranges et repérer les élèves sensibles de développer un reiatsu au dessus de la normale... Ce fut donc un Haku presque exténué qui rentra chez lui ce jour-là, qui marqua la fin de sa première semaine de cours. Marchant tête baissée avec son étui à guitare sur le dos, il ne croisa aucun regard, esquivant le moindre obstacle sur sa route, personnes ou objets en tout genre. Lorsque soudain il stoppa net. Un sentiment de déjà vu l'envahit, et lorsqu'il tourna la tête, il revit la scène qu'il vivait dans les couloirs de l'école depuis quelques jours, à savoir son groupe d'irréductibles, qui avaient décidés de le suivre, même en dehors de l'école maintenant. Ils tentaient à nouveau de se cacher, bien maladroitement, allant même jusqu'à se disputer pour une cachette. Gros soupir...
- Bon sang... C'est pas vrai... Bon, vous l'aurez voulu...
Faisant comme si il ne les avait pas remarqué, il regarda à nouveau droit devant lui. Il se remit à marcher tête baissée, accélérant lentement ses pas. Sentant qu'ils accéléraient eux aussi, il accéléra d'avantage, jusqu'au moment où il serra sa main sur la bretelle de son étui, et se mit à piquer un sprint! Tenant bon, les membres son fanclub tentèrent de ne pas se faire distancer, courant comme des dératés. Apparemment, ils s'étaient donnés pour mission de savoir où leur professeur chéri habitait, et n'allaient pas abandonner sans parvenir à leur fin. Plus qu'agacé par ce groupe de furies, Haku décida de mettre un terme à cette poursuite. Directement après avoir tourné dans une rue sur la gauche, il utilisa un shunpo, se réfugiant sur un toit non loin de là, à l'abri des regards, et surtout de son fanclub. Les pauvres eurent d'ailleurs l'air désemparés, lorsqu'il arrivèrent à leur tour dans la rue qu'avait emprunté le Vizard avant de "disparaître". Ils tentèrent bien de fouiller les buissons et autres jardins alentours, mais ils durent vite se rendre à l'évidence: Il les avait semés. Déçus d'avoir échoué, les étudiants se séparèrent, rentrant chacun chez eux. Content que son stratagème ait fonctionné, Haku poussa un soupir, soulagé cette fois. Il resta sur son toit quelques minutes, histoire de souffler un peu. Lorsqu'il finit par redescendre, il jeta quelques regards autour de lui, histoire de voir si personne ne l'avait vu. Il décida ensuite d'arpenter une ruelle, qui normalement allait lui faire gagner du temps pour rentrer chez lui. Malheureusement, il fut témoin d'une scène qui allait sans doute le retenir là quelques instants. Un homme, à l'allure jeune, et habillé de manière assez chic, était en train de poser le pommeau d'un katana, ou plutôt d'un ninjato sur le front d'une petite fille, qui s'évapora ensuite en une fine lumière bienfaisante. Le ninjato en question était bien sûr un zanpakuto, et l'homme n'était sans doute pas juste un homme. Voyant qu'il ne portait pas l'uniforme des Shinigami, Haku comprit bien vite qu'il s'agissait là d'un Vizard, tout comme lui. N'ayant pas envie de faire ce genre de rencontre en ce moment, l'ancien Shinigami décida d'abord de faire demi-tour, pour contourner la ruelle. Mais n'ayant pas non plus envie de risquer de repasser par les quartiers fréquentés par son fanclub, il finit par se raviser. Il emprunta donc la ruelle, faisant mine de ne pas remarquer l'homme au ninjato, qui après tout, n'était pas censé être visible, puisque sous sa forme spirituelle. Il passa donc à côté de lui comme si il n'était pas là, et continua son chemin.
*T'arrêtes pas Haku... t'arrêtes pas... il sait pas qui t'es d'façon, c'est pas grave...*
Mais après quelques pas, Haku ne put s'empêcher de s'arrêter.
*Oh et merde...*
Finalement, il fit demi-tour, et revint sur ses pas, à la hauteur de l'homme, ou plutôt de "l'esprit". Il posa son étui à guitare par terre, dos contre le mur, et s'installa sur un tas de parpaings qui traînaient là. L'homme au ninjato le regarda, se demandant si c'était un hasard, où si cet homme aux regard azur l'avait remarqué. Haku fouilla les poches de sa veste, et finit par en sortir un paquet de cigarettes. Il amena l'une d'elles à sa bouche, et l'alluma, laissant peser un gros silence. Se convaincant que Haku ne l'avait en fait pas vu (ce qui semblait logique), L'homme au ninjato décida de s'en aller. mais après seulement un pas, et une expiration de fumée...
- Tu devrais laisser ce boulot aux Shinigami... (Haku leva la tête et fixa cette fois l'homme droit dans les yeux)... Car tu n'en es plus, je me trompe?
L'homme au ninjato resta sans voix. Il semblait pris au dépourvu, ne sachant pas si il devait se méfier ou pas. la seule certitude qu'il avait, c'était que Haku le voyait bel et bien, et qu'il semblait connaître sa nature de Vizard. Le regard du professeur était vide de toute animosité, et il ne semblait pas dégager de reiatsu. Voyant que le jeune Vizard ne savait pas trop comment réagir, Haku enchaina sur ces mots:
- Je ne sais pas quels sont les progrès de la section scientifique depuis le temps, mais je ne serais pas étonné qu'ils puissent repérer quels zanpakuto envoient les âmes au Rukongai. Si par malheur ils repèrent la signature ton zanpakuto, ils risquent d'envoyer des hommes à ta recherche. Tu ne voudrais pas avoir des anciens collègues qui te traquent, je me trompe? On a déjà bien assez de soucis comme ça pour mener une vie anonyme... Je ne sais pas depuis combien de temps tu es... Ce que tu es, mais je te conseille juste ceci... Sois plus prudent. Nos pouvoirs peuvent nous trahir...
Ensuite, comme si de rien était, Haku détourna son regard, et continua de fumer sa cigarette, en fixant le mur droit devant lui. Restait à savoir comment l'homme au ninjato allait réagir, suite aux remarques du Vizard au regard azur... | |
| | | Seijaku Shuyin Vizard indépendant
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| Sujet: Re: Rest... Mar 23 Déc - 21:24 | |
| - Tu devrais laisser ce boulot aux Shinigami...
Au son de cette voix qui vint de derrière lui, Shuyin se contenta de se redresser lentement sans montrer aucun signe de panique extérieure. Il était surpris, c’est vrai, et son visage ne cachait pas sa surprise : les sourcils relevés dans un premier temps, il avait reprit un visage moins expressif mais conservait l’étonnement dans ses yeux. N’ayant toujours pas dit mot, l’ancien shinigami aux vêtements chics observa son interlocuteur : son analogue en matière d’apparence… Tout d’abord, cette différence de taille : Haku était plus grand, visiblement plus costaud et même peut-être beaucoup plus âgé. Sa voix confirmait le dernier point, une voix calme portant une certaine sagesse obtenue par le temps, mais loin encore de celle obtenue par le troisième âge. Ses cheveux, foncés alors que ceux de Shuyin étaient clairs, allaient avec les couleurs sombres de ses habits…contrastant bel et bien avec les couleurs plus clairs du galeriste qui vit son interlocuteur reprendre la parole :
- ... Car tu n'en es plus, je me trompe?
Le regard du nouvel arrivant s’introduisit dans celui de Shuyin, traversant sa sérénité en y dénichant la vraie nature du galeriste. Celui-ci fut d’ailleurs agréablement surprit de voir un tel jugement perçant et précis, mais savait qu’il n’était pas fait par n’importe qui. D’ailleurs, regardant lui aussi dans les iris bleu du professeur, Shuyin remarqua que ce dernier ne dégageait aucune animosité, tout comme lui. Seulement, si le porteur de Kannon dégageait sans-cesse une aura pacifiste, il savait que même les plus grands criminels pouvaient en faire autant s’ils sont fort doués. Néanmoins, l’heure n’était pas encore à la panique, ni même à la montée d’adrénaline. Calme, mais toujours surprit, Shuyin laissa au guitariste continuer sur sa lancée… :
- Je ne sais pas quels sont les progrès de la section scientifique depuis le temps, mais je ne serais pas étonné qu'ils puissent repérer quels zanpakuto envoient les âmes au Rukongai. Si par malheur ils repèrent la signature ton zanpakuto, ils risquent d'envoyer des hommes à ta recherche. Tu ne voudrais pas avoir des anciens collègues qui te traquent, je me trompe? On a déjà bien assez de soucis comme ça pour mener une vie anonyme...
La section scientifique…le mot se réverbéra plusieurs fois dans l’esprit de Shuyin, sans que cela ne produise de réaction extérieure. En attendant, il écouta quand même le reste des dires de son interlocuteur.
- Je ne sais pas depuis combien de temps tu es... Ce que tu es, mais je te conseille juste ceci... Sois plus prudent. Nos pouvoirs peuvent nous trahir...
Ainsi s’achevèrent les paroles d’Haku qui détourna son regard, reprit sa consommation de tabac pendant que Shuyin restait encore silencieux. Malgré le fait que la douzième escouade, porteuse de tant de souvenirs dans l’esprit du Vizard aux cheveux clairs, fut prononcée, le jeune homme avait finalement revêtit son regard calme muni de son début de sourire. Lentement, il ramena Kannon vers lui sans faire de gestes trop brusques afin de ne pas donner de fausses idées à Haku, puis leva la tête vers l’endroit où l’âme d’Ueto s’était totalement envolée. Regardant l’endroit avec un léger soulagement, il entrouvrit finalement les lèvres pour répondre au professeur de musique d’une voix posée :
- Tout comme vous, je ne serai pas étonné qu’ils me repèrent grâce à mon zanpakuto… (Il ferma les yeux) C’est ce que je me suis toujours dis…et peut-être que cela se fera, à force… Peut-être sont-ils entrain de nous surveiller en ce moment même…
Le fumeur put remarquer qu’aucune crainte ne se trouvait dans le discours du Vizard…comme si ce dernier ne se souciait pas du pouvoir d’enquête que possédait la Soul Society. Toutefois il y avait quelque chose dans le peu de mots qu’ils avaient prononcés qui soulignait son aisance avec le risque encouru. Ayant assez fait patienter le guitariste en laissant d’autres minutes supplémentaires s’écouler, le porteur de Kannon se tourna vers le premier. Il se remémora sa dernière phrase, tant lourde de significations autant pour lui-même que pour Shuyin. Ainsi, l’homme qui se trouvait devant lui était lui aussi un Vizard et semblait vouloir ne pas l’exposer au grand public. Tout comme Seijaku, Haku semblait avoir trouvé un métier lui permettant de se mêler aux humains, et tous les deux s’étaient étrangement tourné vers l’art. Ce dernier point intéressa aussi le galeriste qui venait de jeter un coup d’œil rapide à l’étui de guitare non loin de lui.
- Au sujet de ma nature… (Il marqua une courte pause durant laquelle il fixa la cigarette du chevelu) …je l’ai vécu assez longtemps pour en pas la recommander à d’autres personnes, surtout celles dans le besoin. (Il posa finalement son regard sur Haku) Si nous ne sommes pas capables d’éviter notre sort à d’autres, alors nous ne sommes pas capables de surmonter notre propre sort….
Ainsi était l’une des opinions de Shuyin sur l’état de Vizard ainsi que l’ « Holomorphose ». Même s’il s’agissait d’une malédiction dont il avait honte, il savait qu’il valait mieux y faire face et cela dans n’importe quel contexte. Bien sur des difficultés plus grandes se dresseront sur le chemin lors d’un tel choix, mais telle était son ambition et sa volonté : décidé, mais pas acharné. Reprenant aussitôt une expression plus joyeuse sans pour autant être extravagant, l’ancien shinigami fit quelques pas en direction de cet homme qu’il ne connaissait ni d’Eve ni d’Adam. Plus il s’approchait, plus il s’étonnait de ne ressentir aucune animosité ni même reiatsu. Bien sûr Shuyin en faisait de même, mais cela ne l’empêchait pas de reconnaître que la personne en face de lui faisait preuve d’une grande maitrise de soi. Ce fut sur ce point là qu’il entra à nouveau en jeu :
- A vous voir, on comprend bien vite que vous êtes de ceux qui prennent le temps d’appréhender l’environnement avant de s’y lancer. Malgré ce calme qui vous habite, j’ose dire que vos yeux reflètent des brins d’excès passés : vous êtes doué…
Après quelques pas, le spécialiste d’art fut à trois pas du Vizard à la barbichette, pouvant ainsi bien voir qu’ils étaient si différents mais cachait le même genre de passé en eux. Ainsi disposé, le pacifiste put notamment remarquer la clarté des yeux de l’être en face de lui : de tels yeux contrastants si fortement avec le reste de l’ensemble témoignaient souvent d’une pureté d’âme dont la métaphore du coquillage et de la perle était un bon exemple illustratif. Pourtant, Shuyin doutait qu’Haku l’ai abordé pour discuter de leur yeux...Aussi il entra finalement dans le gros de leur rencontre… :
- Vous auriez pu continuer votre chemin, mais vous ne l’avez pas fait Je ne pense pas que votre bonté suffit à expliquer cela : mais je peux bien sûr me tromper….j’ai vécu longtemps ici bas pour faire autant d’erreurs que les humains. (C’est alors qu’il fit un mince sourire de respect envers Haku) Je me nomme Seijaku Shuyin.
Voilà, le tout était en marche et de la curiosité était visible dans le regard calme de Shuyin. Ce dernier se posait déjà quelques questions sur la personne en face de lui, des questions qui trouverons surement des réponses dans les minutes, heures...voir jours suivants. Mais alors que son interlocuteur semblait vouloir prendre la parole, quelque chose attira le regard des deux Vizards.
- LE VOILA !!
Ceux-ci, les yeux braqués vers la gauche, ne mirent que peu de temps avant de voir plusieurs étudiants courir comme des damnés vers eux. D'abord surpris, Shuyin recula de quelques pas pour les laisser passer, avant de soupirer calmement. Mais lorsqu'il se retourna, Haku avait disparu... Le galeriste resta ainsi immobile, le regard hébété vers cette masse de fumée au loin qui courait encore derrière celui qu'ils pensaient être leur professeur...mais qui n'était d'autre qu'un très bon utilisateur de shumpo...
- Terrible....
Shuyin, ne pouvant être vu du fait qu'il était sus sa forme spirituelle, esquissa un sourire amusé avant de passer sa main dans ses cheveux. Il se retourna finalement pour reprendre son chemin, croisant les doigts pour recroiser cet homme si diffèrent mais tout aussi semblable que lui...
- Continuons notre promenade.... | |
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