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 Le Temps accélère-t-il ?

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Maboroshii Eshu
Primero Espada | Zanmato | Dirigeant du Hueco Mundo
Maboroshii Eshu


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Humeur : ... Viens donc constater ...
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MessageSujet: Le Temps accélère-t-il ?   Le Temps accélère-t-il ? Icon_minitimeMer 22 Avr - 14:50

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Le Temps accélère-t-il ? Hollow_by_liiga
~¤~ Time Hollow ~¤~


Il nous rend fiers, stupides, insolents et mortels. C'est l'assassin qui fait de nous des meurtriers. Il fait de nous des veaux dévots, il court sans se laisser freiner, emportant avec lui les lambeaux de vie que nous sommes, il nous plonge dans le noir, la solitude, nous emmène à la mort ... Car chaque fœtus ensanglanté de ses chairs, chaque minute, chaque seconde nous mène six pieds sous terre. Le temps est une grande montagne qui n'a pas de sommet et nous en sommes les alpinistes, des alpinistes trop bien harnachés pour pouvoir tomber, retourner en arrière. Le flanc de cette montagne est abrupt, il nous cause maints tourments, mais c'est en même temps comme s'il nous courait encore après. Le pied de la montagne devient alors un précipice, un abîme qui nous fait courir nous aussi, et on se presse, on se presse. On en oublie le pan présent ...
Voila à quoi se résument nos vies ... De simples pions avec des cordes bien solides, nous ne sommes rien, rien, demain nous serons oubliés et hier nous n'étions qu'à un état de néant. Une succession de petites molécules venant d'ici, de là ,mais rien de plus. Ah ... Le Temps ...
Quel imbécile ne demande pas l'heure ?
Quel crétin n'a jamais loupé un rendez-vous ?
Quel abruti n'a pas scandé "Je suis en retard !!!" ...
Et vous savez pourquoi ? ... Le Temps. Ce n'est pas la vie, ni la mort qui sont les biens les plus chers ... Oh que non, bien sûr que non ! C'est le Temps ! Car tout est régit par le temps, car sans lui les choses n'existent pas, ne sont pas. La preuve, les recherches tentées pour définir l'âge de l'univers, où la grande pièce maîtresse de cette longue est l'impétueuse horloge ...
Moi ? Dépressif ? Suicidaire ? Voyons ... Bien-sûr que non ... C'est parce que j'aime la vie, ou la mort, que je déplore le temps ...
Le temps s'est écoulé, emmenant avec lui mille et une scènes rêvées, le temps est passé, me privant de délicieuses pensées, un temps calculé, parce que nous sommes pressés ... Le Temps fait son chemin, et nous ne le vivons point ...
Prenez le temps de rester, de penser, de ressusciter, de temps en temps. Prenez le temps pour des vacances, pour avoir un peu de chance. Pour rêver. Et quand tu te laisse emporter pour ton rêve, te lever et laisser le monde tomber.
Car après le Temps, de rester, de penser, de rêver, traine le temps pour le recommencement. Et encore, lourd est le monde entre mes mains.

Années après années, le temps est si traître, écoulant nos vies, un grain de sable à la fois, dérobant nos souvenirs, tel brûle la soie. De nos vies éperdues, tant d’heures vont paître. En société, nous ne sommes point maîtres, de toutes réalités échappant la foi, ces injustices que commanditent nos lois, tant de merveilles qui n’auront temps de naître. Générations dans le froid de la journée, elles perdent leur temps à chanter et à jouer, et deviennent écrivains, tous ces petits enfants.

Lorsque sera terminé ce sonnet, enfin,
Vous aurez payé, sous l’action de ma main,
Un terrible prix, nul autre que votre temps …

Oui le Temps, nul autre moi ne le maîtrise vraiment, c'est si subtil ... Regardez il est 22h15, ici à Las Noches et pourtant il y a 10 minutes il était 21h ! Étrange comme l'écoulement du Temps est si peu régulier, comme s'il prenait forme autour de nous, épousant les formes de nos corps. C'est plausible non ? La distance étire l'espace séparant deux personnes et fait passer le Temps beaucoup plus lentement, régulier, monotone, funeste, pénible, cruel. Je compare les quelques mois précédents à aujourd'hui, c'est absurde comme il s'écoule entre mes doigts, je ne peux plus l'arrêter, le retenir, le Temps s'accélèrerait-il sans que je puisse exercer aucun contrôle sur lui ? La jeune femme me parle mais ses paroles sont bien trop lentes par rapport au Temps qui défile autour de moi, je ne comprends pas un traître mot. Tout semble si flou ... Puis elle s'approche ... Je sens son contact, que puis-je faire ? Je ne sais plus. Je ne sais plus ce que je voulais faire, ce que je veux faire. La lumière acerbe presque acide qui s'échappe d'entre nos mains serrées illumine la pièce en s'intensifiant de seconde en seconde. Le monde se soulève et vole autours de moi, non de nous. Oui je sens que Kini est encore là. Mieux encore, c'est lui qui nous guide, moi j'en suis incapable. Je touche plus rien sauf l'ultime main. Est-ce moi qui la tiens ou elle ? Je serre l'étreinte comme pour écraser la lueur maintenant aussi importante qu'un phare. La lueur verte ... La couleur du royaume des morts ... Je divague ! Je suis déjà mort ! Qu'ai-je à craindre de ceux que je contrôle déjà ?! Mon esprit s'éclaircit à cette pensée, les couleurs se replacent autours de moi pour faire apparaître progressivement la salle de réunion des Espadas. Cette immuable Salle, incontournable, glacée. Mes pieds se posent sur le sol marbré, je brise mon contact avec l'humaine presque précipitamment. Je m'effondre sur la chaise la plus proche sans me soucier que je serai peut-être mieux dans mon fauteuil personnel.Je lève un sourcil pour apercevoir le trône si éloigné, ça me donne la nausée. Je passe ma main sous mes yeux comme si je l'examinais minutieusement. Mais je ne sais pas vraiment pourquoi en réalité. Peut-être suis-je tout simplement stupéfié par ce que je viens d'accomplir ... Je sens Kini anxieux, il ne le montre pas bien-sûr, jamais au grand jamais il ne se le permettrait mais pour moi c'est si perceptible, visible même je dirai. Si froid, distant, hésitant, des gestes tremblants, une respiration incontrôlée, un cœur battant la chamade. Même dans mon état je suis capable de reconnaître mon Kini et ses états. Puis me vient à l'esprit que Dante et Nova auraient dû être là, mais mon regard ne rencontre aucune autre personne. Déçu, je rabaisse la tête, exaspéré, je soupire. D'une certaine façon j'en suis heureux, personne à l'exception de mon amoureux et de cette humaine insignifiante, pour l'instant, ne m'a vu dans cet état. Je combat ma nausée, je déplie mes jambes fines et élancées et les mets en marche vers mon trône d'argent et d'émeraude. Mais je ne m'assois pas, je reste debout à côté, je veux montrer que je n'ai que faire de ces troubles, quels qu'ils soient. Je Suis le maître de ces lieux et en tant qu'hôte je me dois d'attendre ceux que j'attends dans une position de puissance et d'assurance. La colère me fait tenir mais je préfère faire signe à Kini d'un battement de cil pour que celui-ci se place derrière moi, au cas où l'un de ces troubles me prenne par surprise.
Dante, Nova, où êtes-vous ?! J'espère qu'il ne vous est rien arrivé ... Je ne me le pardonnerai pas. Toi Nova je t'ai abandonné. Toi Dante je t'aurai enlevé ce que tu désirais le plus au monde avant que tu ne disparaisse. Mais je vous fais confiance, encore. Je vous attends, j'ai besoin de vous.



"Avec le Temps, va, tout s'en va ... Avec le Temps, va, tout va bien ..."
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Yuu Kini
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MessageSujet: Re: Le Temps accélère-t-il ?   Le Temps accélère-t-il ? Icon_minitimeVen 24 Avr - 13:05

Un frisson.

Un abominable frisson parcourut l'échine de Kini. Il était mal à l'aise. Affreusement dérangé... comme s'il avait atterri dans un endroit tout autre que celui auquel il s'attendait.
Quelque chose n'allait pas. Quelque chose n'était pas comme cela aurait dû être.

Non à vrai dire, ce n'était pas quelque chose, mais plusieurs détails qui, accumulés rendaient la situation horriblement décalée par rapport à la réalité. Le destin ne lui avait pas prédit cela. Non, ni les cartes ni les osselets ne lui avait parlé de ce malaise, de cette étrangeté.

Que diable se passait-il?!
Kini rit intérieurement à cette réflexion, sachant parfaitement que s'il existait un diable dans l'un des trois monde qu'il connaissait alors il s'appellerait Maboroshii Eshu.

Kini sentit ses mains trembler lorsque celui-ci s'affaissa sur un siège quelconque dans la salle de l'Espada. Il commençait à être vraiment inquiet. Et pourtant ce n'était pas cela qui l'avait le plus rendu anxieux.

Le pire c’était Elle. Cette fille à la rougeur irréelle. Cette fille enflammée d’une lueur qu’il percevait comme malsaine. Elle l’avait fait rire au début. Mais une choses s’était passée lorsque l’amant de Kini l’avait dépassé pour parler à l’humaine. Une chose à laquelle il n’avait pas eu droit d’assister, une chose qu’il n’avait pas pu entendre…
D’horribles doutes gargouillèrent dans son estomac, réveillant en lui un esprit de défensive puissant. Après qu’il ait raté ce moment donc, la jeune fille était devenue autre.

Oui, le pire, c’était ses prunelles, passant de la détermination suicidaire à la peur, puis à l’horreur, et enfin, de voir un éclat d’amour les traverser avant qu’elle ne deviennent vides.
Vides d’une façon affreuse, horrifiante. Des pupilles rouge sang sans regard, vides de profondeur, tournées vers la main auréolée de cette lueur verdâtre et elle aussi malsaine d’Eshu.

Cette tension insupportable, épouvantable toucha son comble lorsque le Maître de Las Nochès se leva à nouveau de son siège pour se diriger, jambes tremblantes vers son Siège de Primo Espada et se placer à son côté, debout, dans une position qui se voulait fière, mais que Kini savait très peu stable. Eshu était totalement perturbé et la panique de Kini dut se lire sur ses traits lorsque Eshu cligna des yeux pour lui faire comprendre qu’il souhaitait qu’il se place à proximité pour l’aider si ça n’allait pas…

Jetant un coup d’œil peu amène à la fillette malvenue, Kini fut au côté de son ange aux airs de vampire en quelques millièmes de seconde, tendu comme un arc, prêt à réagir à n’importe quelle situation, et surtout, priant pour que Nova et Dante se pressent de revenir, et que lui et Eshu puissent sortir de cette salle et s’éloigner enfin du démon sans âme qui leur faisait face.

Car cette fille ne portait rien en elle excepté une lourde masse de malheur qu'elle semblait vouloir leur offrir. Oui, elle n'était rien, plus rien, et pourtant elle était en vie.


"Rien, rien de rien, pourtant la vie"
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Dante
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MessageSujet: Re: Le Temps accélère-t-il ?   Le Temps accélère-t-il ? Icon_minitimeSam 25 Avr - 3:05

Dante était dans le palais bien avant qu’Eshu et Kini ne revienne, mais il ne bougeait pas, il ne bougeait plus...Quelques chose avait traversé son esprit, son être, dans son entièreté et l’avait ravagé. Qui osait donc ?Qui avait la prétention de poser la main sur sa clef, sa précieuse clé. Qui donc remuait comme la cuillère de métal glacé dans la marmite, le chaudron de ses souvenirs. Qui avait subtiliser, pris, volé a l’enfant à qui il l’avait confié, la boite de pandore, sa boite de pandore. Il n’aurait pas dû s’en séparer…D’abord on l’avait déposséder de sa parole, de sa promesse, on lui avait enlevé et terni la voie lumineuse qu’il avait enfin dégagé sous ses pieds, seul perspective d’avancée, bonne ou mauvaise qu’importe, qu’il entrevoyait depuis si longtemps. Dans cette univers opaque qui était le sien elle avait été la seule étoile à percer l’obscurité et à lui donné le ton d’une mélodie qui constituerait peut-être un jour à nouveaux l’entièreté de ce qu’il aurait toujours dû être. Ses mains tremblaient et il se sentait presque fiévreux, au moment ou il avait senti cette répugnante main étrangère, qu’il rejetait avec toute la force de son immense volonté, toucher la surface ouvragée de son objet de désire, fenêtre ouverte sur son passé, il en avait eu la nausée et une colère aussi noire que les profondeurs tourmentées du plus bas niveaux des enfers l’avait envahi. Il lui semblait que l’odeur du sang faisait tourner sa tête, il tuerait pour la retrouver.

Il n’aurait jamais dû accepter cette mission, faire confiance à cette enfant, laisser même le maître de Las Noches piétiner ses promesses comme de la paille, balayer par le vent violent d’un automne nuageux. Soudain ses pas martelèrent le sol, il senti Nova le suivre. Ni trop près, ni trop loin, probablement conscient que quelques choses ne tournait pas rond. Il le sentait, avait conscience de sa présence, sans vraiment y prêter attention. En vérité, Dante n’avait qu’un objectif diviser en deux enveloppes et il s’appelait Yu Kini et Asano Yumeko…Il les égorgerait comme des mendiants, les saignerait à mort, brulerait leurs dépouilles après les avoir fais chanter la pitié en son nom comme une prière, une profession de foi avant qu’il accepte la mort qui leur paraitrait si douce qu’elle en deviendrait leur plus grande amante.
Il connaissait la souffrance, eux-aussi la connaitrait! Comme il l’avait ressentie, lorsqu’il avait arraché son masque, mis son visage à nu et découvert au grand jours son passé à travers son faciès blême, autrefois caché sous l’ossature hideuse que formait le visage du démon qu’il était. Des nuits de tourments, des vies entière passées à chercher, une mémoire qui avait autrefois accumulée tant de secrets et de vérités, avant de sombré dans l’ombre sous les coups de boutoirs répétés, avec la régularité d’un métronome, de sa sœur la souffrance. Qui avait réduit en lambeaux, peu à peu, sa raison, sa conscience et son être laissant une âme et un corps mutilé, condamné à se reconstruire pendant de longs siècles tout en luttant pour sa survie. Mais la lueur diffuse, que répandait à travers son être, le soulagement que propageait, la musique angélique de cette unique boite à musique qu’il avait toujours connue l’empêchait de sombrer dans la folie.

Il était là, entier quelques part et cette enfant lui avait donné plus d’espoir encore, laissant sur ses doigts et dans son esprit la marque indélébile d’un contact diffus, mais qu'il lui semblait avoir attendu pendant des siècles pour se libérer à nouveau. Seulement on lui avait enlevé son privilège, sa découverte, son but, sa promesse, son désir et maintenant on lui retirait la clé de sa propre porte et on la souillait, eux qui n’avait pas le droit d’y toucher pas même un instant, fussent-ils les maîtres des enfers. Elle était sienne et il était seul juge.

RENDEZ LA MOI !!!

Son esprit avait heurter toute les consciences, hurlant sa haine comme un coup de tonner qui déchirerait l’atmosphère présageant l’éclair monstrueux qui zébrerait bientôt le ciel. Au moment même ou il avait mis les pieds à Las Noches, eux qui l’avaient dépossédé, il avait hurlé à la mort sa rage et sa frustration contenue. Il avait senti Eshu troubler mais pas par lui, visiblement il ne l’avait pas senti, qu’importe, ils étaient ridicule, incapable de distinguer une poussière de diamants dans le sable tant leur œil manquait d’exercice, lui savait. Il la tenait dans le fond de sa poche, elle ne sentait plus rien, elle était perdue, elle ne chantait plus…Qui ? L’une comme l’autre surement, il ne savait pas lui même. Qui méritait les flammes infernal qui léchait désormais le sol autour de ses pieds, la fille ? Elle lui avait donné, ou encore celui qui pensait pouvoir s’approprier et poser la main sur ce qui ne serait jamais à lui !

Elle ne chantera pas pour toi !

Des milliers de souvenirs envahir sa tête, son champ de vision, son aura illumina la pièce au moment même ou il poussa la porte. En vérité il était aveugle et un instinct animale guidait ses pas et chacun de ses gestes. Ses pupilles de sang flamboyaient fixant avec une envie inquiétante la poche ou se nichait son passé, son future et chaque fibre de ce qui le constituait encore et le retenait prisonnier de la raison, l’empêchait d’être à jamais, la bête qu’il était maintenant.

Que se passait-il ? Sa respiration était lente, profonde, ses muscles tendus, il les observait sans les reconnaître. Ils avaient déclenché et laissé remonter à la surface le démon le plus sanguinaire qui rodait au frontière de son esprit, d’abord il lui avait enlever son privilège et maintenant il possédait son bien le plus précieux, en l’empêchant de retourner sur terre ils avaient peut-être anéanti toute chance de le laisser se reconstituer, ce voyage était le sien plus que celui de tout autre. Sa cape rouge s’embrasa et disparu dans une gerbe de flamme, révélant ses lèvres si pâle incapable d’esquisser le moindre mouvement, tandis que l’atmosphère autour de lui devenait lourde, pesante, intenable comme si la fièvre s’emparait de la salle toute entière. Son Reiatsu se mis à tourner autour de lui comme un ouragan. Balayant le sol sous le regard surpris de l’assemblée. Que des Espada dont deux capable de le mettre en pièce en quelques seconde et pourtant sans complexe, il pointa un doigt tendu, ferme et dangereusement accusateur vers le détenteur de l’objet de tout ses tourments. Et son esprit déchainé comme libéré de chaines qui l’avait retenu depuis trop longtemps hurla encore avec une force qu’il ne se connaissait pas :

RENDS LA MOI !

Ça n’aurait pas dû se passer comme ça, elle aurait du la lui rendre elle-même, il l’aurait prise, aurait effleuré sa main blanche des ses longs doigts et soulagés son âme à travers ce contact qui laissait flotté en lui le parfum de la mer, comme autrefois sur les plages d’un pays qu’il ne connaissait plus, par une main qu’il n’identifiait plus, des yeux…Le souvenir se brisa comme chaque fois, de toute façon il ne pouvait pas l’identifier, il ne raisonnait plus, s’étant laissé posséder par la marée noire qui était montée en lui.

RENDS LA MOI !

Une deuxième fois, si fort que les murs semblaient trembler, il ne percevait pas les réactions véritable de l’assemblée, un peu de peur d’un côté, de surprise encore, d’anxiété, de surprise à nouveaux, une pointe d’amusement, presque insultant et laissant grimpé encore la colère du Quinta. Mais surtout la chaleur, oppressante, omniprésente, qu’il ne ressentait pas vraiment pourtant, lui qui était né par le feu.

RENDS LA MOI !

Une troisième fois, plus fort encore, sa main s’était ouverte dans l’attente du soulagement que provoquerait…Il ne savait plus exactement. Mais il attendait, comme un chasseur solitaire à l’affût, un chasseur qui traquait un gibier trop gros, mais était près à y laisser sa peau parce que sans cette ultime tentative de chasse, il ne serait plus qu’une ombre, une enveloppe vide. Des flammes naissaient au bout de ses doigts, menaçantes. Il sentait Nova tendu derrière lui…Il ne valait mieux pas qu’il tente quoi que ce soit, il était puissant, c’était le Sexta mais là…Il ne l’était pas assez, vraiment pas. Une flamme immense jailli de son Reiatsu et lécha un des murs blancs de la salle du trône, laissant une trace noirâtre s’y imprimer. Sans le vouloir, il avait relié tout les acteurs à son propre esprit, ils avaient tous ressentis et entendu au plus profond de leurs esprits le grondement sourd de ses cris et de sa colère. Alors qu’un seul était visé…Vraiment ? Un seul ? N’en voulait-il pas aussi à l’humaine, pour sa folie et pour avoir brisé sa confiance. N’en voulait-il pas à Eshu, pour l’avoir rediriger vers l’oubli là ou il touchait la lumière, enfin, après tant d’année. Et lui, ne s’en voulait-il pas, de n’être qu’une moitié, de ne pas être capable de se retrouver sans un être qui évoque en lui un passé perdu. D’avoir aussi été le seul à véritablement permettre à l’amant du Primera de mettre la main sur l’objet le plus précieux qu’un Hollow ait jamais pu posséder. Même s’il ne doutait pas un seul instant que le retrouver en possession de sa boite n’avait rien d’un hasard. Si probablement, il s’en voulait, son coeur saingait et si les larmes ne coulait pas c'est parce qu'il n'en avait plus, parce qu'il avait versé les dernières au contact de cette humaine peut-être. Rien ne pourrait éteindre les flammes, rien d’autre que le cœur glacé qui les apaisaient d’ordinaire. Il ne raisonnait plus…Plus maintenant.

Rends la moi…

Les derniers mots ne déchirèrent pas l’atmosphère pesante de la salle, mais il résonnèrent un moment, cette fois ce n’était plus la rage qui avait prononcé ces mots mais, bien plus dangereux encore, le calme froid caractéristique d’une colère à son paroxysme, prête à ce déchainer avec une efficacité redoubler. Une menace à peine voilé que l’on ressentait aisément tant elle pesait à chaque syllabe, à chaque lettre, effrayante et qui laissait courir le long de l’échine un long frisson. Mais y avait-il vraiment de quoi inquiéter les deux membres les plus éminents de l’Espada…Sans doute pas, mais qu'importe!

Ceux qui en doutait encore en tous cas le savait désormais, si Dante était d’ordinaire un bloc de glace au pragmatisme et à l’efficacité effrayante, relevant d’une machine. C’était bel et bien un fils du feu, des flammes et de l’enfer. Un divine comédie orchestré avec maestria par ses indissociables sœurs, qu’étaient la colère, la haine, la destinée et la souffrance, qui lorsqu’elles oeuvraient, et dansaient sur la musique du génialissime compositeur de Requiem et d’opéra qu’il incarnait, révélait pleinement sa nature même. Ceux qui l’avait vu un jour se battre le savait déjà, mais il était très peu nombreux...Et pour cause!

Quelques chose en toi s’est brisé autrefois…autrefois…tes flammes étaient éternels…Aujourd’hui tu as rallumé le brasier, mais pour combien de temps seras-tu la à danser avec tes sœurs bien aimé…Destinée se meurt…Rallume la flamme…Rallume…

Cette voix...

Rends la moi!


HRP: Je sais pas si c'était judicieux de répondre maintenant mais bon c'est fais!Désolé le post est pas génial et vous le trouvez peut-être un peu brouillon, d'un côté c'est fais exprès! Je laisse à chacun d'entre vous le soin de déterminer comment aborder la suite!Raison pour laquelle je n'esquisse et n'amorce aucun mouvement pour la suite!Je veux voir si vous saurez dégager les différentes pistes que je laisse pour désamorcer la bombe...Il y en a plus qu'une, plus que l'évidence même en tous cas!Enjoy the Game!


Dernière édition par Dante le Mer 13 Mai - 15:24, édité 1 fois
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Asano Yumeko
Fraccion #3



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MessageSujet: Re: Le Temps accélère-t-il ?   Le Temps accélère-t-il ? Icon_minitimeMer 6 Mai - 6:44

°~*I caught myself*~°


Yumeko était inerte, mentalement cela va de soi. Elle ne
pensait plus comme avant. Elle était la poupée du Maître, et c’était tout ce
qui comptait. Tout ou presque.

Lorsque Dante débarqua dans la salle de réunion, Yumeko
ressentit quelque chose. Elle ressentit la haine, la tension, la colère….autre
chose peut-être…la sensibilité ?

Elle se souvenait de lui. Ses souvenirs étaient brumeux
cependant. Rien n’avait vraiment l’aspect de la réalité depuis son départ du
monde des humains. Elle ne savait plus réellement e qui se passait. Elle savait
qu’elle était pour quelque chose dans la colère de l’être qui se tenait devant
eux, brillant d’une lueur destructrice. Et pourtant elle restait là, debout,
les yeux vides, morte.

Et pourtant cette mélodie ne voulait pas sortir de sa tête.
La mélodie de la boîte. La boîte à musique.

Yumeko ressentait la même sensation que lorsqu’elle
commençait à se réveiller mais que dans sa tête les images de son rêve
défilaient encore. Elle se rendit compte avec une horreur indifférente qu’elle
ne se réveillerait jamais totalement de ce rêve là.

La musique résonnait encore et elle sentit ses lèvres
s’ouvrir toutes seules pour souffler un
« pardon » qu’elle savait,
n’aurait jamais du souffler. Elle était la poupée de son Maître chéri à présent.
Elle était sa chose. Il pouvait en faire ce qu’il voulait.

Dans son dos, elle sentait le regard glacé du second de
Eshu. Et devant elle se tenait l’allégorie de la Colère…ou de la Mort, elle ne
le savait pas encore.

*Ne t’en fais pas Dante, je suis là à présent. Reprends ta
boîte, ne m’en veux pas. Je voudrais t’aider à suivre ta voie…S’il te plaît ne
t’emballes pas…Regarde moi….*


Les mots tintinabullaient dans sa tête, et elle savait
qu’ils étaient ses pensées, tout en ne réussissant pas à se les approprier.
Elle savait qu’elle ne ferait rien de précis tant que le Maître ne lui
permettrait pas de bouger. Elle savait aussi que même s’il la laissait libre de
mouvement ou de pensée, elle serait tout de même entièrement manipulée par lui,
à l’exception qu’elle ne s’en rendrait plus autant compte.

Elle ne sut pas tout de suite si Dante avait entendu ses requêtes. Ses
yeux rouges morts le fixaient encore. Son prochain geste voudrait tout dire.

*And when I caught myself I had to stop myself from saying something that I shouldn't have ever thought...*
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Dante
Tercero Espada | Vasto Lorde
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MessageSujet: Re: Le Temps accélère-t-il ?   Le Temps accélère-t-il ? Icon_minitimeVen 8 Mai - 11:19

Les yeux de Dante balayèrent la pièce d’un protagoniste à l’autre, tandis qu’une houle déchirante et lourde de chaleur à la fois balayait la salle sous les mouvements brusques et violents de son Reiatsu qui tourbillonnait. Il sentit quelques chose naître non loin de lui, naître ou renaître, il ne savait pas vraiment. Mais la sensation était la même que lorsqu’une vie s’éveillait au monde, une conscience tentait, là, près de lui de se dégager. Il se rendit compte, pas vraiment étonné qu’il s’agissait de la fille. Elle n’était plus elle-même, à vrai dire il l’avait senti, mais son entrée avait réussi à réveiller en elle quelques chose, peut-être une nouvelle fois le terrifiant pouvoir des souvenirs…Comme il en avait été victime plus souvent qu’à son tour, il savait que la mémoire, était quelques chose de difficile à maîtriser et de particulièrement puissant. Ses yeux de sang se posèrent sur la fillette…Yumeko, elle s’appelait Yumeko…Il s’en souvenait, elle était à l’origine de ces terribles crises qui le transperçait, de ces souvenirs qui se réveillait au fond de lui-même et qui menaçait de le submerger en une vague destructrice. Il lui avait confié sa boite, son objet le plus précieux, garant de son passé et indéniablement une des clé de son avenir. Il savait ou était persuader que le contact de cette humaine qui stimulait sans cesse sa mémoire amputée et laissait remonter à la surface des images qu’il croyait perdue, cette fille et cette boîte lui était nécessaire. La zoix qu’il arpentait en aveugle depuis toujours commençait à s’illuminer, mais il ne pourrait pas y progresser sans réunir autour de lui certain élément indispensable.

Elle en faisait partie, qu'Eshu le veuille ou non, qu’il le veuille ou non. Il aurait du allez la chercher, il aurait du être seul garant de son passage, il aurait frôler ses doigts pâles et frissonner au contact de sa chaire, lorsqu’elle lui aurait rendu sa boite. Il aurait du jouir d’un instant d’éternité seul, avec elle, avant qu’elle ne soit dénaturée. Car elle l’était maintenant et l’espoir de trouver à travers elle ce qui lui manquait si cruellement, semblait-il ces derniers jours. L’espoir d’enfin rendre à la lumière même tamisée et oppressante du Hueco Mundo, ce qu’il était vraiment, venait de sombrer invariablement avec la main mise d’Eshu sur cette enfant. Il ne pouvait rien y faire…Juste prier pour qu’elle sache se retrouver et le retrouve par la même. Mais l’heure n’était pas encore à tirer des plans sur la comète de sa destinée. Pour l’heure seul sa haine, sa colère et le vide immense qui était le sien devait être comblé. Il se sentait comme un jeune Hollow, de ces jeunes Hollow que la faim tiraille sans cesse et qui ne peuvent que se mettre en chasse à la recherche d’une âme perdue et esseulée pour tenter d’apaiser l’horreur de cette sensation dévorante qui vous rongeait de l’intérieur et cultivait peu à peu votre folie.

Sa main était toujours tendue en direction du Segunda…Même si ses yeux fixait la jeune humaine qui semblait accepter avec une soumission écoeurante son pourtant bien funeste sort. Mais à ça il ne pouvait rien y faire, rien changer, ce n’était pas à lui de vaincre et certainement pas à lui de se dresser devant son Primera pour…si peu. De toute façon seule la récupérer comptait pour l’instant. Une flamme lécha ses doigts et une autre tourbillonna près de sa jambe droite. La chaleur de la pièce était de plus en plus pesante et la température montait de seconde en seconde. Ses yeux eux même n’était plus qu’un océan de flamme attisé par les vents violents de sa colère. Lorsque son regard se détacha d’elle, pour revenir sur Kini, lorsqu’il commença à lentement tourner la tête vers l’objet principale de ses griefs et de ses foudres. Un esprit effleura le lien ancré en chacun des protagonistes de la salle. Un esprit qui semblait ployer son un imaginaire fardeaux et qui tentait de se relever, non pas pour y échapper mais simplement pour le toucher. Il tendit le sien comme une main secourable pour receuillir ses si faible murmure. Et c’est comme un boulet lui traversant le corps qu’il acceuilli ses quelques pensées, plus imagée que réellement communicative. Tandis que ses lèvres laissait se dessiner dans un murmure inaudible, un improbable :

Pardon

*Ne t’en fais pas Dante, je suis là à présent. Reprends ta
boîte, ne m’en veux pas. Je voudrais t’aider à suivre ta voie…S’il te plaît ne
t’emballes pas…Regarde moi….*


Les yeux de l’Espada s’agrandirent et une vague d’allégresse que caractérisait en vérité l’émotion déployé par le rire, imagée par les saccade qui secouait désormais ses épaules, retenti dans chaque esprit. En vérité, c’était autant un rire nerveux qu’un rire exprimant sa surprise et son désarroi. Elle le piégeait, constamment, si facilement avec des mots en apparence si anodin et qui en vérité devait l’être et l’était ! Mais pas pour lui, chacune de ses pensées qu’il acceuillait comme un objet rare, le déstabilisait comme le contact de son esprit. Pourtant ici, il y avait lorsque le rire cessa, de la pitié, de l’angoisse, de l’inquiétude et une profonde tristesse pour le jouet que cette si jeune humaine était devenue. Il la regardait, droit dans les yeux et pour elle et elle seul il n’y avait pas seulement dans les siens, dans leurs tréfonds, une mer de feu. Mais bien la lueur pathétique d’une immense mélancolie et d’une tristesse infinie. Les origines de son histoire et de sa condition Hollow et maintenant Arrancar, que lui-même avait perdu et qui ne subsistait que dans ce regard, fier, d’apparence si froid mais, dans lequel vivait éternellement la souffrance et la peur, un passé lointain mais qui lui appartenait et qui constituait l’être véritable qu’il aurait du être.

Tout à coup son esprit prît peur et se retira d’elle, elle bridait sa colère, qui déjà s’était apaisé rien qu’au contact de son âme, rien qu’à réaliser et à éprouver sa présence, même si elle n’était pas entière, comme un cristal brisé qu’il fallait recollé…Comme lui ! Mais pour l’heure il n’était pas temps de se laisser allez, il laissa en elle le vide de sa présence, se retiré aussi brusquement n’était pas sans conséquence, c’était comme laissé à son interlocuteur un goût récurrent, pendant quelques seconde, de solitude et de désarroi. Et en elle le vide laissé tout à coup était peut-être plus significatif encore. Pourtant il n’était pas loin…Au frontière de ses pensées, toujours tentée de les frôler. Il se détourna pourtant et sa voix, plus calme, plus posée, retenti froide et claire. Comme autant de clairon avant la charge. C’était à l’attention de celui qui possédait ce qui lui appartenait ni plus ni moins.

« Mets fin à cette mascarade maintenant. Rend-la moi, je ne le répèterait pas éternellement. Même si tu le voulais elle ne te livrerai rien. Elle ne chantera même pas pour toi. Ce n’est qu’une clé et la porte…C’est moi !Et tu n'aurais jamais dû poser ni les yeux ni les doigts sur cette clé qui ne t'appartient pas. Seul ceux à qui je l'ai confier y ont droit. »

Son esprit chercha, le petite boite, qui tenait dans sa paume, avait et c’était chose étonnante elle aussi une empreinte spirituel. C’était une énigme, car comment un objet pouvait-il accompagné ainsi son propriétaire à travers la mort ? Elle était la si près…Et pourtant ses mains le brûlait de ne pouvoir lui, la tenir dans leur creux ! Et c’est cet instant qu’elle choisit pour chanter…Une image, une femme au cheveux d’un noir si intense qu’il avait l’impression de mourir lorsque son regard se perdait dedans. Un corps fiévreux…

Ne t’en fais pas Dante je suis là à présent…

Une main qui ouvre la boite et elle chante…Le monde se tait pour l'écouter, il s’arrête de tourner et embrasse l’éternité le temps d’une valse, d’une chanson…De quelques notes. Le temps d’une danse avec elle…


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Maboroshii Eshu
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MessageSujet: Re: Le Temps accélère-t-il ?   Le Temps accélère-t-il ? Icon_minitimeLun 18 Mai - 13:40

Le Temps accélère-t-il ? 9da0507802d0c93faefbfda47903e01e
~¤~ Gathering ~¤~


Oui tout s’accéléra. Moi qui ne tenais déjà presque plus débout il fallait qu’une véritable tempête d’énergie se forme et mette à mal mes sens, mon esprit et mon corps. Avez-vous déjà essayé de lutter contre le vent ? Celui d’un ouragan, celui qui vous pousse, qui vous travaille et qui vous repousse. C’est dur, c’est éprouvant. Avez-vous déjà essayé de lutter contre ce même vent après une vingtaine de kilomètres de course ? Oui car c’est exactement la sensation que j’avais. Du moins que je pensais avoir, car l’esprit est plus fort que la matière, et si je veux rester debout alors je resterai debout. L’ouragan n’était pourtant même pas entré dans la pièce …

Non il était juste dans le palais, accompagné par une autre énergie, familière, rassurante, que je prendrai le temps d’analyser plus tard. Pour l’instant toute mon attention était fixée sur une seule et unique chose. La tempête qui s’approchait de moi inexorablement et qu’il me faudrait calmer coûte que coûte. Les échos de ses pas se faisaient entendre jusqu’ici, même à grande distance. Ces sons émanaient une puissance terrifiante, je n’imagine même pas à quel point la puissance dégagée par le cœur de ce cyclone. Oui c’est le cœur qui bouillonne, c’est l’âme qui explose en fracas. La porte tiendras t’elle … ?

Les deux battants s’ouvrirent en même temps, cédant la place à une véritable trombe. Ce visage, ces yeux, cette attitude … Un frisson me parcourut l’échine un bref instant et je lus dans les yeux de rafale enragée qu’il n’y aurait pas de place pour ma réflexion durant les prochaines minutes. J’accédais à sa requête immédiatement en me taisant et en lui faisant signe de parler. Ou de penser, ce qui serait plus exact … En effet, je n’imaginais pas à quel point. L’énergie qui s’échappa aux premiers mots balayèrent toute raison qui animait encore un tant soit peu mon esprit. Je restais donc là, presque amorphe, soutenu comme un vieillard, devant le plus grand déchaînement de fureur que l’assemblée n’avait jamais vu. Certainement parce que je ne m’étais jamais mis en colère publiquement. Oui, Dante Di Allessandro, Quinta Espada, était le premier arrancar d’un rang aussi élevé à lâcher la bonde à sa rage.

C'est un miroir épais, où les rayons du jour se promènent et ricochent vers de plus blancs nuages. Ou encore un vieux tabouret, errant tout seul comme une âme en peine sur les motifs froids du carrelage ... C'est un lourd cendrier, les mégots enchâssés par dizaines s'apparentant à une orgie sauvage ... C'est son triste passé, des souvenirs qui le ramènent, précédant l'heure de ce carnage ... C'est un brûlant été, alors que de partout naissent les chrysanthèmes sur la route effrénée du saccage ... C’était un si beau jour, il a déjà perdu tous ceux qu’il aime dans le calme suivant ce ravage ...

Comment ai-je pu ? Je ne pouvais pas autrement non ? Ou peut-être que j’essaie de m’en convaincre … ? Est-ce que je me connais vraiment ? Ai-je vraiment exploré toutes les facettes de ma personnalité ? Cet homme devant moi, car c’est un homme avant tout mais cela seuls nous autres pouvons nous en rendre compte, souffre, cela ne fais aucun doute, à cause de moi … Cela ne fais aucun doute non plus. Oh comme je m’en veux … Ma réflexion était pourtant si poussée, comme d’habitude. J’avais réfléchis à toutes les éventualités, j’avais tout analysé. J’aurai donc commis une erreur … Me serai-je trompé sur mon analyse de la psychologie de ce personnage … Non, je le connais, j’ai partagé tant de choses avec lui, je le connais et il me connait. Il a fallut que cette humaine commette L’erreur. Il a fallut qu’elle nous tende l’objet interdit, l’objet de son secret à lui, celui qu’il ne voulait pas nous confier. Pourquoi ne pas y avoir réfléchis ?? Pourquoi ?!? Avoir commis cette ultime erreur, si près de la perfection absolu. Avoir relâché son attention, s’être reposé sur des acquis, le temps d’une ultime bourde, le temps de tout foutre en l’air.

Le dégoût m’envahit à une vitesse ahurissante, je me sens submergé par une vague d’horreur. Horreur de moi-même, de mon laxisme, de ce défaut que j’ai pu laisser transparaître. Comment réparer tout ceci … ? Mais mon esprit fut de nouveau paralysé par la frénésie envahissante de mon subordonné tourmenté. Je me soumets encore une fois à la laisse mentale que l’on m’impose. Je pourrai certainement le faire taire, pour de bon s’il ne rentrait pas dans les rangs, mais je ne pouvais que culpabiliser … Mais je comptais aussi tout remettre en ordre, parce que je ne perdais jamais mon objectif final de vu. Lui aurait dû me faire confiance, jamais je n’aurai agit contre lui si je n’avais pu faire autrement. Tout est question de confiance en ce monde.

Croirais-tu le vent s'il t'inventait ?
Me croiras-tu si je t'invite ?

Croirais-tu le sang s'il t'encensait ?
Me croiras-tu si je t'incite ?

Croirais-tu le temps s'il t'attendait ?
Me croiras-tu si je te tente ?

Je le ferai oublier tout simplement, comme au rocher près de l’océan. Ces immenses rochers, flambeaux du temps, imposants profils que j’admire et plaint, cicatrisés par le temps qui déchaîne ces prisonniers de leur liens volontaires. Cicatrisés à répétition, au fil des âges alors que l’éducation spécifie l’avenir, elle assène de coups des chaînes encore trop fragiles qui volent en l’éclat d’une tragédie invisible. Les massifs gardiens de la terre, perpétuellement cicatrisés par des rencontres sempiternelles, comme avec l’écume qui se déclare amie mais se brise ensuite en le même temps. Les forces du destin et du hasard s’unissent pour gruger des soudures si patiemment faites, sans tenir compte qu’auprès, se tiennent cicatrisés, d’anciens alliages qu’ils ont aussi dévorés. Ces pierres immenses réduites par le temps qui ride, par la vague qui amenuise, par le vent qui poli, par la distance qui éloigne et la proximité qui ennui.
Cicatrisés, comme tous, par l’oubli de la plaie vive.

Alors que je m’apprêtai à agir, secoué par tant d’émotions, l’humaine bougea, se déplaça et alla de l’avant … Avant moi. Elle murmura de doux mots à l’être maintenant plus fait de rage et de tristesse que de chair et de sang. Il sembla se calmer sans pour autant relâcher son attention, sans pour autant baisser sa garde devant de si parfaites paroles. À quoi bon être sincère si la personne à qui on s’adresse nous entend mais ne nous écoute pas ?


« Mets fin à cette mascarade maintenant. Rend-la moi, je ne le répèterait pas éternellement. Même si tu le voulais elle ne te livrerai rien. Elle ne chantera même pas pour toi. Ce n’est qu’une clé et la porte…C’est moi !Et tu n'aurais jamais dû poser ni les yeux ni les doigts sur cette clé qui ne t'appartient pas. Seul ceux à qui je l'ai confier y ont droit. »

Voilà qui se voulait direct, et clair. Mais d’un côté ce n’était pas comme si je ne voulais pas, juste que je préférais attendre qu’on me le demande sincèrement. Moi j’entendais, et ce que j’entendais je l’écoutais. Allons bon, soit.
Je présentai une main à Kini, qui se tenait toujours derrière moi, sans me retourner. Je fixai celui qui centralisait toute l’attention. Je sentis un objet lourd tomber dans ma main et je voyais dans le reflet des yeux de Dante la minuscule boîte à laquelle il tenait tant. Je n’avais pas besoin de la regarder, je devinais au travers de ses pensées à quoi elle ressemblait, je devinais au travers de ses émotions ce qu’elle contenait. Je la ramenai devant moi, délicatement et commençai ma descente, très lentement. J’entendis Kini retenir un soufflement d’exaspération, à moins que ce ne soit de l’inquiétude. Peu importe, je descendais les marches qui me paraissaient immenses avant de toucher terre et de me retrouver au même niveau que mon Quinta Espada. Je faisais voleter ma cape à chacun de mes pas et ma marche devait faire penser à une véritable procession funéraire. Puis je m’arrêtai à quelques centimètres de la tornade frénétique, à côté d’Asano.


« Dante … J’aurai voulut que tout ceci se passe autrement. Je suis désolé, je pensais avoir pensé à tout, tu sais très bien comme je suis, jamais je ne me serai immiscé ainsi. Mais je n’ai aucune excuse dans tous les cas. »

Je tendis la boîte à l’humaine à mon côté.

« Asano, tu n’aurais pas dû nous donner cette boîte, c’est un objet précieux qui t’as été confié par un membre éminent de Las Noches, tu devras lui rendre toi-même ou en prendre précautionneusement soin. Je comprends que tu ais voulut qu’elle lui revienne au cas où tu ne serais pas venu ou où tu serais morte. Mais maintenant tout est rentré dans l’ordre. »

Je reprenais mon souffle, court et saccadé sous la douleur et la fatigue. Je ne pouvais m’empêcher quand même de sourire à l’humaine, d’un sourire qui se voulait rassurant. Puis à Dante, d’un sourire qu’il connaissait bien, celui du maître heureux de satisfaire l’un des désirs de son subordonné.

« La boucle est bouclée, Dante. Si tu veux reprendre ton bien, tu devras le demander à celle à qui tu l’as donnée. C’est-à-dire à ta fraccion … Oui, Asano deviant officiellement, aujourd’hui et en ce lieu, ta fraccion. Elle te suivra partout, obéira à tes ordres, te servira et fera tout ce qui est en ce pouvoir pour te satisfaire. En contrepartie, tu lui devras le respect, tu devras la rendre forte, la préparer à ce qui l’attend. Elle tenait à nous rejoindre au point que son courage et sa ténacité m’impressionne, pense un peu à ce qu’elle pourrait faire morte … mais ce n’est qu’un conseil bien-sûr … »

Je me retournai pour revenir à ma place originelle, près du Secunda.

« Asano, tu n’es pas la première humaine à venir ici mais tu es la première à venir de ton plein gré et dans un but précis. Tu force l’admiration, tu fais maintenant partie des forces de Las Noches, fais ce qui te plais, tant que c’est en accord avec ton maître, ou ton partenaire, voyez-le et entendez-le comme vous voulez … Tant que l’un et l’autre trouviez votre compte. »

Je détaillais enfin la scène et donc apercevais Nova qui se tenait presque au fond de la salle, attendant patiemment son heure. Le stoïque Lindermann, le géant, il avait survécu. Je fixai mon regard dans le sien, nous nous comprenions. Il savait que le temps de la récompense était venu, et moi aussi.

« Je vous propose que nous restions ici, ensemble, attendant une éventuelle mort, ensemble. Dante, tu peux te reposer, tu peux prendre le temps de te remettre de tout ceci et prendre le temps de parler avec notre invitée qui n’en est plus une. Kini, tu peux faire ce qui te plait, je te conseille néanmoins de rester près de moi, il se peut que j’ai besoin de certaines de tes capacités. Nova enfin, nous avons à partager, et puis en plus de m’entretenir avec, il y a une cérémonie qui t’attends depuis trop longtemps déjà. Les shinigamis ne devraient plus tarder, profitez tous des derniers instants de repos qui nous sont offert de la meilleure façon que vous trouverez. À bientôt Espada ! »
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MessageSujet: Re: Le Temps accélère-t-il ?   Le Temps accélère-t-il ? Icon_minitimeMar 19 Mai - 18:43

La colère est la houle qui a gonflé mes voiles et poussé mon vaisseau à travers les flots gris d’une mère agitée, qui très vite s’est enflammée, sous la caresse des rayons l’astre solaire. Une éblouissante symphonie de rage, d’amertume, de feu, d’eau, de vent, de lumière…C’est moi, c’est destinée qui dessine sous moi les vagues qui me porte, c’est souffrance, haine et passion qui souffle dans mes voiles…Et c’est elle qui sur moi répand la lumière de l’astre perdu, elle qui fait revivre par la simple esquisse de l’un de ses rayons, le feu sacré qui est le mien, elle qui mélange dans son immense chaudron tout ces ingrédients et fait vivre, à nouveau, encore, à jamais, le feu sacré, sacre, père, fils et maître de tout les éléments et qui constitue mon être.



Chuuuute, tu es fiévreux, mais ne crains rien, tu es de feu, tu ne crains ni fièvre, ni chaleur ni maladie. N’est-ce pas, Dante ?



Le voile se déchira en un instant, au moment même ou il s’avança vers lui. Quel horreur, il avait l’aire si faible, bien sûr il ne l’était pas, il ne pouvait être faible, tout au plus l’illusion d’un fauve blessé, plus dangereux encore. Mais il semblait si las, une poupée de chiffon, à qui on aurait donné le don de volonté. Et lui, il avait pesé de son esprit sur le sien, déjà harassé. Il avait déchainer sur lui tout les démons de son enfer et aveugle comme il l’avait été, n’avait pas perçu, compris, que son être souffrait le martyre à chacun des cris de douleurs et de rage qu’il avait poussé. Comme il avait été idiot, n’aurait-il pas suffit de demander, simplement, de lui expliquer. Mais quoi…Que son cœur perdu se déchirait à chaque fois qu’une main non désirée frôlait la surface polie de sa boite. Comment faire comprendre autrement qu’à travers ce déchainement d’émotion, de passion, de souffrance, la valeur que pouvait revêtir un objet d’apparence si simple. Mais quel erreur, lui, Dante di Allessandro, si froid, si pragmatique, s’était laissé emporter par un vent de passion, des passion toute naissante en son être, qu’il avait muer en un ouragan. Tout ça pour ces uniques petites choses, cette clé et cette enfant, cette enfant si fragile, presque apeurées qui semblait presque trembler au pied de ces géants qu’ils étaient. Quel bien piètre colosse il faisait…

Et comment avait-il pu douter d’un être, qui avait su raviver en lui le brasier dont il ne restait alors qu’une petite flammèche malmener, ballotée en tout sens par les vents violents qui agitaient son esprit bisé lorsqu’il l’avait découvert. Comment avait-il pu faire l’innommable erreur d’imaginer un instant, que cette être tout puissant, presque Dieu s’il ne l’était pas déjà, avait vu ne fut-ce qu’un instant un quelconque intérêt , à le meurtrir, à le doubler, lui qui tenait Dante dans le creux de sa main, lui qui pouvait d’un souffle, en un battement de cœur, le rayé de la surface de ce monde ou d’un autre. Qu’il était stupide, quel vanité…Et toute cette rage, quel ridicule et pathétique démonstration de sa faiblesse, de son impuissance fasse à ses émotions nouvelles, retrouvée. Lorsqu’il avait posé les yeux sur lui, à cet instant précis, Dante avait déjà perdu. Sa capricieuse sœur avait réussi à glisser un grain de sable blanc dans les noirs rouages de la machine de son maître. Mais si vain, elle n’avait qu’un instant retardé l’ínévitable dénouement.

Pourtant, même lui, qui pensait si bien contrôlé la flamme dont il était faite, avait laissé cent ans de passion bridées et brisées se déchainer en un instant lorsque l’amant de son maître avait posé les doigts sur ce qui n’aurait jamais du être révéler au monde sensible. Il n’était qu’un enfant, un enfant piégé par les caprices de ses sœurs et qui avait diriger sa colère sur son père. Leur père, le père de Las noches…On ne doute pas d’un père, pas d’un père aussi attentionné et prévoyant. Mais il n’était qu’un enfant qui s’éveille, qui découvre ou redécouvre ses passions, qui explore les tréfonds de son esprits et de sa mémoire, il commençait à peine à renaître, à se reconstruire. Et désormais il savait que ce serait long…Et que tous jouerait un rôle. L’individu se perçois toujours comme étant le centre du monde, qu’il soit humain, Arrancar ou shinigamis, que sa perception englobe tout les mondes, un monde ou simplement le sien, étroit, se limitant à ce que son esprit semble accepter. Pour autant, tout centre à besoin de voir graviter et s’articuler autour de lui la réalité. Mais cette fois c’était différent, il n’était pas le centre, le centre était brisé et il lui fallait reconstruire chaque rouage de l’extérieur pour redonner forme à la machine. Rassembler les pièces d’un long puzzle, son puzzle. Et Eshu venait de remettre en place l’une de ses pièces. Il ne comprenait pas encore tout les enjeux. Mais il en saisissait l’importance et aujourd’hui plus que jamais il comprenait que sans Eshu, il n’irait nulle part. La simple pensée d’être encore plus dépendant du Primera lui tira un sourire amère.

Qu’importe, je lui dois une éternité de servitude…Je ne douterai plus, aujourd’hui j’ai franchi les frontières du doute. Et c’est ta main qui m’a tiré de l’autre côté…

Un sourire nouveau étira ses lèvres, le soulagement, la reconnaissance, l’admiration peut-être aussi. Tout rentrait dans l’ordre, il n’y avait plus lieu de s’emporter, il n’aurait pas dû, mais c’était trop tard, il passait un cap, bravait une nouvelle épreuve, à ceci près, que c’est Eshu qui l’avait amener vers la réussite. Il avait perçu ses troubles, ses remords, même s’ils ne les avaient pas compris sur l’instant, et avait senti combien il regrettait d’avoir commis un erreur si…futile. L’imprévu était l’ennemi et jusqu’à présent il s’était toujours plié au injonction du Primera. Mais cette fois ses sœurs lui avait joué un vilain tour à lui comme à Eshu. Et le Primera en souffrait, souffrait de réveiller en Dante de si vieux tourment et de ranimer de si vieille blessure, souffrait de na pas avoir pu le prévoir et l’éviter. Mais il n’y avait plus lieu de s’inquiéter…Comme toujours Eshu trouvait la porte de sortie. Il lui rendait la boite, sa boite, son cœur. C’était ça un cœur ? C’était ça que l’on ressentait ? Les passions qui vous animait quand on vous privait de ce cœur virtuel ? Les sentiments…Dante était troublé, mais satisfait de se juste retour des choses…


« La boucle est bouclée, Dante. Si tu veux reprendre ton bien, tu devras le demander à celle à qui tu l’as donnée. C’est-à-dire à ta fraccion … Oui, Asano deviant officiellement, aujourd’hui et en ce lieu, ta fraccion. Elle te suivra partout, obéira à tes ordres, te servira et fera tout ce qui est en ce pouvoir pour te satisfaire. En contrepartie, tu lui devras le respect, tu devras la rendre forte, la préparer à ce qui l’attend. Elle tenait à nous rejoindre au point que son courage et sa ténacité m’impressionne, pense un peu à ce qu’elle pourrait faire morte … mais ce n’est qu’un conseil bien-sûr … »

Ses paroles résonnaient en lui comme si chaque mot était un coup de gong qu’on aurait donné dans son esprit même. La boucle est bouclé…Il sourit de plus belle, s’était bien Maboroshii Eshu, Primera Espada, maître de Las Noches et de chacun de ceux qui y vivait. Grand juge du palais, souverain du désert blanc, il venait de lui rendre son vestige, effaçait les torts et les rancoeurs d’un revers de la main. Et la où on avait laissé une terre exangue, tant elle s’était abreuvé de haine et de sang il faisait pousser les fleurs du renouveau, les plus belle qui soit. Même quand la capricieuse destinée tentait de le prendre au dépourvu, de l’attaquée dans le dos, en un instant il repoussait avec un soupir las, ses rires et ses facéties pour réparer le tort et continuer à avancer.

Les yeux de Dante se posèrent sur la jeune humaine, il ne savait pas encore se qu’il comptait en faire…jusqu’ici il n’avait jamais voulu d’une Fraccion, jugeant que s’était plus encombrant qu’autre chose. Mais il ne pouvait refuser, d’abord parce que le Primera le lui offrait et qu’un tel présent ne pouvait même envisager d’être repousser. Et parce qu’il n’en avait pour la première fois nulle envie. C’était un diamant brut et il avait reçu la mission de le tailler. Ses mains semblaient faite pour ça et en vérité tout lui paraissait désormais n’être qu’une suite logique d’événement destiné à aboutir…à ça ! Son visage se ferma à nouveau, se figeant dans cette inexpression totale que tous lui connaissait. Son esprit se retira lentement, les tourbillons d’énergie brûlante qu’avait déployé son Reiatsu avait déjà cessé, ne laissant derrière eux qu’un chaleur diffuse mai persistante dans la salle. Finalement il s’inclina poliment, un peu plus qu’à l’accoutumée, face au primera, avant que celui-ci ne s’attache à d’autre chose autrement plus importante. Il n’y avait pas besoin de mot ou de pensée. Cette simple révérence signifiait tout, sa soumission, sa gratitude, son profond respect, son soulagement et…Ses excuses les plus sincères. Il savait qu’Eshu le connaissait presque aussi bien que lui-même, peut-être même plus. Et qu’il ne lui en tiendrai pas rigueur, tout était une erreur, une mauvaise interprétation du début à la fin. Mais même alors, il lui devait de profonde excuse pour les doutes qui avaient étreint son âmes. Il acheva la scènes par un hochement de tête expiatoire en direction de Kini, après tout le Segunda n’avait été lui aussi que l’instrument du malentendu. Et il avait tiré des conclusions trop hâtive à son égard qui ne lui ressemblait pas et qu’il regrettait déjà. Ces peut-être ça d’ailleurs, qui faisait le plus souffrir son ego, il s’était trompé lui-même, avait foncé tête baissé dans un mure. Parce qu’il avait été incapable de maîtriser ses pulsions, chose…Qui ne lui ressemblait pas.

Mais qu’importe se dit-il, une lueur inquiétante au fond des yeux, qu’importe ces ridicules palabres et ces évènements insignifiants, aujourd’hui j’ai gagné bien plus que le retour de mon bien et une Fraccion. J’ai trouvé en Eshu un motivation nouvelle et…une source de respect. Alors qu’il y a quelques instant à peine j’étais encore incapable d’éprouver la pleine signification de ce mot.

Et de cela, il le savait, il pouvait se réjouir, il n’était plus un instrument passif entre les mains du Primera, mais désormais, en plus d’une implacable machine à tuer et à exécuter les ordres, un être tout entier dévoué au Primera. Doté d’une loyauté nouvelle…Même si, tout au fond de son esprit se réveillaient déjà d’autre démons et même s’il allait désormais devoir franchir d’autre cape plus important encore. Réapprendre à sentir, à maîtriser ces flux d’émotions et de passion, à les comprendre et même à les utiliser.

Ceci, ne se reproduira jamais, régalez-vous vautour ténébreux, jamais plus ma barque ne sera l’instrument des tempêtes. Désormais, j’ai un far et un équipage et je fendrai les flots, indifférents à vos misérable états d’âmes. Vous mes sœurs, mais capricieuse et vieille sœur…Ma flamme désormais, est hors de vos mains et grandi de jour en jour !

Dans un bruissement de tissu et d’étoffe, il se dirigea vers le fond de la salle et se tint immobile face au trône, ses yeux de sang rivé, comme toujours, sur le Primera, le maître, son Primera, son maître. D’un murmure qu’il souffla dans son esprit, il invita la jeune humaine à venir à son côté. Elle tenait dans ses mains, son précieux fardeau. L’heure n’était pas encore venue pour qu’elle lui rende, il serait le seul à décider de l’instant propice. Sa main esquissa le geste que son esprit ne pouvait faire au travers de ses murmures, presque envoutant. Il allait la façonné, oh pas comme un vulgaire caillou, il ne serait pas de celui qui taille dans une forme standard les pierres précieuses qui passe sous ses doigts. Il ne s’agissait pas de formater, de soumettre aveuglément. Mais bien de rallier, de former, d’ouvrir à une voie, de sculpter avec délicatesse, d’artiser. Et elle allait l’aider à avancer sur la sienne. Eshu avait trouver à travers elle le moyen de s’assurer sa loyauté éternelle…Même si, comme Asano un jour, il ne serait jamais la pièces aveugle de ses projets. Même s’il ne serait jamais le simple soldat mort au front sans savoir pourquoi il y était et pourquoi il s’y risquait. Il n’était pas un être frustre et simple, dénuer de questions et ça Eshu l’avait su bien avant lui…Et c’était la que résidait tout l’intérêt, car des questions, tous le savait, il allait y en avoir de plus en plus .

Il ne comprenait pas encore vraiment tout ce qui venait de se passer, son esprit était brouillon, comme les pensées qui le traversait. Comme des éclairs, il ne parvenait pas à les attraper, à en comprendre le sens tout entier. Il savait qu’il s’avançait sur un chemin nouveau et étrangement cette perspective le réjouissait. Cependant…Il faudrait prendre garde à ne pas devenir l’esclave de ses pulsions et également, à ne pas tomber dans l’idolâtrie qui ne ferait de lui guère plus qu’un objet. Il était lui et si sa vie semblait inexorablement lié au Primera, il n’en était pas moins un être indépendant et il devrait le rester…sans quoi il perdrait tout.



Tu es un être bien contradictoire, bien confus, bien lunatique, malgré les apparences...Hein Dante?

Une jeune femme au cheveux d'un noir profond et au yeux d'un vert émeraude, lui sourit quelques part dans une toile lointaine, au milieu du néant, pour l'éternité elle aussi.



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Asano Yumeko
Fraccion #3



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MessageSujet: Re: Le Temps accélère-t-il ?   Le Temps accélère-t-il ? Icon_minitimeJeu 21 Mai - 9:06

La brume qui avait envahi le cerveau de la jeune fille aux cheveux de feu s’estompait peu à peu alors qu’elle assistait à une scène peu commune. Le maître de ce monde, celui qui l’avait ramené ici, à Las Noches, avait récupéré la boîte à musique de Dante de chez son subordonné et l’avait remise dans les mains de Yumeko.
Elle était tout de même encore un peu perdue. Elle sentait son lien avec Eshu se renforcer et en même temps elle sentait sa liberté d’action réapparaître.

« Asano devient officiellement, aujourd’hui et en ce lieu, ta fraccion. Elle te suivra partout, obéira à tes ordres, te servira et fera tout ce qui est en ce pouvoir pour te satisfaire. En contrepartie, tu lui devras le respect, tu devras la rendre forte, la préparer à ce qui l’attend. Elle tenait à nous rejoindre au point que son courage et sa ténacité m’impressionne, pense un peu à ce qu’elle pourrait faire morte … mais ce n’est qu’un conseil bien-sûr … » avait dit Maboroshii Eshu.

Yumeko ne comprenait pas ce que signifiait le mot « fraccion » mais il semblait que ça la liait à Dante. Ce lien la ravissait car elle appréciait énormément l’être à la longue crinière noire qui lui faisait face.
Il allait cependant devoir lui expliquer nombre de choses…Notamment lui expliquer tout sur ce monde qu’elle découvrait tout juste, lui expliquait comment leur « société » fonctionnait, ce qu’ils étaient exactement et quel était leur but. Des dizaines de questions tournaient dans sa tête. Elle espérait que Dante penserait à lui expliquer.
Elle n’était pas du genre à se soumettre trop facilement aux autres, maîtres ou pas. Elle détestait tout ce qui constituait quelque hiérarchie que ce soit, et ne supportait pas de devoir montrer plus de respect à quelqu’un que ce qu’il lui rendait. Elle allait devoir mettre les choses au clair avec Dante sur ce point là. Mais pas tout de suite. Pour l’instant, elle rendit son sourire à Dante, qui sembla réellement heureux de devenir son maître, pendant un très court moment, avant de retourner dans une impassibilité parfaite.

« Asano, tu n’es pas la première humaine à venir ici mais tu es la première à venir de ton plein gré et dans un but précis. Tu force l’admiration, tu fais maintenant partie des forces de Las Noches, fais ce qui te plais, tant que c’est en accord avec ton maître, ou ton partenaire, voyez-le et entendez-le comme vous voulez … Tant que l’un et l’autre trouviez votre compte. » dit le Maître, rassurant par la même occasion Yumeko sur la nature de son nouveau lien avec Dante.

Elle faisait à présent partie des forces de Las Noches. Cela signifiait-il qu’elle allait devoir se battre ?? Contre qui ? Pour quelles raisons ? Aurait-elle le droit de refuser ?

Etait-elle ou non réellement devenue une poupée ?

Ces tourbillons d’interrogations se bousculaient dans sa tête, tellement qu’elle eut du mal à retourner son sourire au Maître suprême des lieux.
Elle sursauta lorsqu’elle se rendit compte que Dante avait posé sa main sur son épaule. Elle avança vers lui, et lorsqu’il se retourna pour quitter la pièce elle le suivit après un bref salut à Eshu.

Elle percevait devant elle un vaste torrent de souffrances et d’incertitudes, mais en voyant plus loin, elle sut qu’il la mènerait vers des terres plus accueillantes et vers un univers auquel il semblait qu’elle avait toujours été destinée.
*Ainsi soit-il, Dante…Je suis à vos ordres à présent…quelle ironie…*
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