Le Destin a parlé [Event PV : Eshu Seiji]

Karakura, ville de tous les dangers, c'est en cet endroit que les plus grands affrontements ce sont produits et se produiront. En ce jour néfaste, il fallut qu'un shinigami se trouve au centre d'un conflit majeur. Un grand combat allait commencer, une épopée digne des plus grands. Ulysse, Achille craindrait le nom de ces deux hommes s'ils avaient pu les connaitre. Maboroshi Eshu et Seiji Saito. Respectivement dirigeant du Hueco Mundo et de la Soul Society.

Le commandant-capitaine avait pu entendre beaucoup de choses sur Eshu, celui-ci était souvent décrit comme un personnage au charisme étonnant et au regard malicieux. Seulement, ce qu'avait entendu dire Seiji sur Eshu, cela provenait surtout de Seyl. D'après ses dires, le primero Espada était un homme d'une puissance sans égale, c'était un homme sans peur, un démon au sourire écarlate. A ces mots, Seiji Saito avait ri. Un démon, mais que savait cet Espada déchu des démons ? Le capitaine de la première division rêvait de le rencontrer depuis qu'il en a entendu parler. Il s'en souvient comme si c'était hier.

~°~ Flash-Back ~°~

La journée avait bien commencé, la Soul Society était entièrement composé de ruine. Nous sommes une semaine après la fin de la grande guerre.
Seiji Saito est au pouvoir depuis maintenant 4 jours. Sa nomination au post de commandant-capitaine fut mouvementé. Lorsqu'il donna sa décision au conseil des derniers capitaines encore en place, tous rirent de bon coeur, se moquant de celui qui allait devenir leur dirigeant. Les quelques taisho présents lui dirent ironiquement

- Bien sûr et moi je vais devenir le nouveau roi Hahahahaha, merci tu auras au moins réussi à nous faire rire, hahahaha

Seulement, Saito ne l'entendait pas de cette oreille et leur rétorqua que de toute façon, ils ne décideraient pas de cela. Que cela était déjà fait. Aucune discussion possible, si les capitaines n'étaient pas d'accord, il était prêt à les affronter tous en même temps si cela était nécessaire. Certains n'apprécièrent pas son ton. Ce fut notamment le cas de Kenpachi qui prit de colère se leva et le défia. Seiji n'attendant que cela dégaina et regarda son adversaire tout en le défiant de venir.
Le lendemain, plus personne ne riait. Saito venait littéralement d'écraser tous les capitaines. Il pouvait leur marcher dessus. Aucun taisho n'osa plus se moquer de leur nouveau dirigeant. Il avait gagné, par la force certes, le respect et le titre de commandant-capitaine. Ce qui voulait dire qu'il prenait par conséquent le plus haut gradé de la SS, le roi et sa garde ayant disparu, Seiji Saito avait toute autorité !

Revenons au point de départ. Nous voici à une semaine de la fin de la guerre et quelques renseignements tardifs reviennent à la Soul Society. Cela parle de guerrier aux compétences plus élevées que la moyenne, mais aussi d'une rébellion qui aurait débuté lors de la guerre et qui aurait fait fuir les trois traîtres que sont Aizen, Gin et Tousen. Ce qui attira l'attention du tout neuf commandant, ce fut la mention d'un combattant à la puissance supérieur. Une personne qui ressortait du lot. Un homme qui durant la rébellion se serait illustré. C'est alors que Saito sut qu'il devait en savoir plus.
Il contacta quelques hommes de la seconde division pour qu'ils enquêtent sur le Hueco Mundo et les effectifs qu'il renfermait à cette époque. Hélas, ils revinrent avec des informations peu utiles. Frustré Seiji eut tout de même un petit apéritif. Un homme ou plutôt un arrancar aurait repris le post de primero Espada et serait par conséquent devenu le nouveau dirigeant du Hueco Mundo. A cette nouvelle le capitaine de la première division se mit à rire jusqu'à en pleurer, un rire effrayant qui donna l'impression aux shinigami présents que leur dirigeant était fou. Mais il ne l'était pas. Il savait, il savait au plus profond de son âme que cette personne qui était devenue le primero ne pouvait être que le même homme dont faisait mention le rapport. Comment est-ce qu'il pouvait le savoir ? Cela il faut lui demander, car même sans fondement il en était sûr et il en est toujours certain !

~°~ Flash-Back ~°~

Nous revoici à Karakura, théâtre de terrible combat passé et avenir. En ce jour spécial, le destin a réuni pour la première fois deux fléaux. Oui, ce destin a tant bien que mal essayé de retarder cette rencontre, mais c'était inévitable, ces deux hommes, ces deux monstres, ces deux guerriers devaient se rencontrer. Le sort en a voulu ainsi, que les Parques craignent les fils qu'ils ont tissés, car même après les avoir coupé, ils les hantent ! Oh soeur du destin, que vous soyez aveugle ne changent rien, même pour des dieux, la création de tels abominations sont le fruit de votre erreur. Vous avez tenté de les masquer, de les faire disparaître, mais même sous votre lame si fine, leur vie n'a pas tressailli. Criez au malheur Parques, car ce sont les acteurs de l'apocalypse que vous avez engendré et chacune de vos décisions n'ont fait qu'aggraver la situation. Criez au pardon Parques, vous qui êtes au-dessus des dieux ! Vous qui dictez le destin ! Les puissants juges sont entrés en action. Le destin a parlé !

Seiji Saito levait lentement les yeux, il avait clairement ressenti une puissante aura. Quelqu'un venait d'arriver, à vrai dire plusieurs personnes, mais une seule intéressait le commandant-capitaine qui désespérait d'ailleurs de le voir. Arrivé à Karakura, il ne l'avait pas vu, il ne l'avait pas senti. Par contre, il avait vu son nouvel acolyte le quitter peu à peu pour s'engouffrer dans le bâtiment. Seulement il n'était toujours pas là et s'était déjà dit que ce ne fut pas pour cette fois-ci, mais il était bel et bien là. Eshu ! Maître incontesté du Hueco Mundo, arrancar à la puissance démesuré, cauchemar du Tercera Espada. Enfin ... enfin ... il est là.
D'un rapide shunpo, Seiji alla rejoindre le dirigeant du Hueco Mundo. Il pouvait dès à présent l'observé, pour la première fois, le commandant-capitaine rencontrait le tout puissant Eshu. Seiji ne pouvait s'empêcher d'afficher un sourire qui traduisait son immense joie et son excitation. Eshu, homme à la carrure moyenne, aux cheveux argents et au regard perçant. Saito n'était pas déçu, il voyait en cet homme un adversaire puissant, mais le combat n'était probablement pas la première chose à faire. Il venait de se rencontrer, il ne fallait pas tout gâcher.

- Je me prénomme Seiji Saito, je suis le dirigeant de la Soul Society et ... Toi tu es Eshu ... Enfin ... ENFIN je te rencontre primero Espada, sache que je suis tout à fait honoré d'être en ta présence. Il y a bien longtemps que je rêvais de te rencontrer et plus encore après les dires de Seyl. Enfin je te vois, enfin je te parle, enfin nous sommes réunis. Excuse mon exaltation, mais ... il fallait bien que ce jour arrive et je suis heureux qu'il le soit. Attendre encore m'aurait probablement tué.

Les deux factions enfin réunies en un même lieu. Deux grandes puissances se rencontrent. Que va-t-il se passer ? Que va faire Eshu ? Que va faire Seiji ? Que réserve l'avenir ?

La chose prenait une teinte de dramatisme poussé au tragique. Épique, c'est le mot qui me venait en cet instant à l'esprit. Nous nous tenions là, l'un en face de l'autre. Je ne savais qui cet homme était, je ne pouvais que supposer en ce moment, en cet espace. Non je ne pouvais savoir réellement, mais pourtant je le sentais. Cet homme était mon rival depuis toujours. Celui qui m'avait barré des chemins, tendu des pièges. Lui-même qui jouait une immense partie d'échec avec moi, La partie d'échec. Il tirait les ficelles en retrait, sans se faire voir, dans l'ombre, mais maintenant nous, les deux joueurs, se retrouvions face à face et qui pouvait prédire ce qui se passerait ensuite ? Personne, car nos deux personnes étaient les plus puissantes mais aussi les plus imprévisibles et intelligentes des mondes. Il ne fallait pas nous provoquer, mais nous avions joué ensemble, nous nous étions cherchés sans pouvoir nous trouver ...

Mais aujourd'hui les recherches s'arrêtent et en même temps que nos cœurs battent à l'unisson, nos respirations se suspendent le temps d'un échange de regards. Ses yeux brillent de mille feu et je percevais un danger incommensurable devant moi, mais je savais qu'il devait ressentir la même chose en se plongeant dans mes yeux multicolores. Alors pourquoi s'en faire ? Je me décontractai en même temps que lui. Je me sentais si bien, j'humectais une fois l'air doux avant de retirer mon sabre toujours dans son fourreau de derrière mon dos. Je fis voler le tout pour qu'il atterrisse devant moi et que je puisse m'appuyer dessus à la manière d'une petite canne. Puis le dirigeant de la deuxième faction la plus puissante du monde des morts parla ... Et à mesure que des sons s'extirpaient de sa bouche, des pensées volèrent dans mon esprit ...

- Je me prénomme Seiji Saito, je suis le dirigeant de la Soul Society et ...

~¤~ Sale adversaire, en garde ! Oui le temps est venu. Ton reigne, révolu, cet affrontement tarde. ~¤~

- Toi tu es Eshu ... Enfin ...

~¤~ Je présente mes armes. Pour épée ma confiance, mon courrage pour défense. Certes, je n'ai pas d'armes ... ~¤~

- ENFIN je te rencontre primero Espada, sache que je suis tout à fait honoré d'être en ta présence. Il y a bien longtemps que je rêvais de te rencontrer et plus encore après les dires de Seyl.

~¤~ Je te regarde en face, ton regard est vide. Ton âme, perfide, tu n'es plus à ta place. ~¤~

- Enfin je te vois, enfin je te parle, enfin nous sommes réunis. Excuse mon exaltation, mais ...

~¤~ Non, ce combat est vain ... À quoi bon se leurrer. Non, je ne peux gagner, ce duel, j'y met fin. ~¤~

- Il fallait bien que ce jour arrive et je suis heureux qu'il le soit. Attendre encore m'aurait probablement tué.

~¤~ Impossible victoire contre cette âme noire, qui n'est que mon reflet sur ce sale miroir ... ~¤~

Puis je ris, intérieurement au début, au final il s'échappa d'entre mes lèvres pour éclater à l'extérieur et se répercuter en écho partout autours de nous. J'éclatai de ce rire sadique, machiavélique, qui devait me faire passer pour un fou ... Je ne pouvais plus m'arrêter ... J'étais secouer par un semi-sanglot d'émotions fortes, mélange de tristesse, de folie, de joie et de souffrance ... Je relevais la tête vers mon adversaire. Ce serait un jeu pour moi. Un jeu de lui prouver ma supériorité. Un jeu de la manipuler par mon intelligence, celle qu'il n'aurait jamais. Un jeu de massacrer ses pensées par mon sourire, celui qu'il a perdu. J'avais envie de toiser mon ennemi, de lui prendre la main pour lui indiquer le chemin de la mort douce. Un frisson tressaillant me parcourut tout le corps. Je voulais rendre le mal à celui qui voulait m'emprisonner, ce mal qui s'accrocherait à ses yeux pour ne plus jamais s'en décoller ...
Tu vivais ta vie ! Tu en avais besoin ... Tu souffrais en silence ! J'en avais besoin ... Mais un jour viendrait, je le savais, peut-être ce jour n'était pas si loin, où je devrais te laisser. Et tu souffrirais de cette perte que tu aurais ... Surtout de savoir que ce ne serait pas moi qui te tuerais.
Oh mon antagoniste, fier opposant, compétiteur acharné, rival, adversaire, ennemi, égal ... Amant ? En un certain sens je ne pouvais rejeter cette pensée. Seiji Saito était mon amant. Un amant spirituel de valeur opposée mais notre relation distante était si vivante ... !
Froidement atteint d’un réalisme étouffant, écrasant. Je m’inclinais à m’élever au-dessus de mon humanité. Si loin, distant, je voyais froidement. Mon âme brûlait mais mon visage restait muet. Une ombre, l’idée lointaine, le souffle d’une amitié. Peut-être dans une autre vie, ironiquement, mon opposé venait m’accoster ... ? Peu importait, je m’éloignais, m’isolais.
Les tympans brûlés par une douce mélodie, les poumons hurlant, réclamant le cri ... Le plus grand des cris ...

~¤~ Mais qu'est-ce que je fais ici ... ? Arrachez-moi ces yeux, ces visions sont si horribles. Arrachez-moi l’âme, cette conscience est terrible ! ~¤~

Loin, au-dessus de mon humanité, Je planais, sachant très bien que ce n’était que pour m’écraser. J’anticipais avec espoir ce glorieux au revoir. Mais je savais, je savais, que j’y survivrai !

~¤~ Mais qu’est-ce que je fais ici ? Qu’ai-je fais de ma vie ? Et de ma mort ? Et pourquoi ce réalisme qui ne laisse jamais en moi qu’un insoutenable vent froid ... ? ~¤~

Je reprenais une respiration plus ou moins normale après l'avoir bloquée si longtemps. J'étais secoué par une telle rencontre. Oui, épique, c'était encore le mot qui me revenait à l'esprit.

" Cher Seiji, il est un honneur pour moi de te rencontrer. Tu devines bien, je suis Eshu, Maboroshii Eshu, Seigneur de Las Noches. Je partage ta vision de cette rencontre, en partie, même si tu excuseras mon froid placide naturel qui me caractérise, je présume. J'ai une question pour toi, Seiji Saito ... Connais-tu ma faille ? Et toutes les blessures que je me suis infligées. Sais-tu pourquoi ? Pour moi tu es le seul qui puisse me réparer ... D'années d'usures qui frôlent la torture. Où j'ai tenté d'assouvir ce que seul l'amour saurait véritablement servir. Sauve-moi de la perdition, donnes un sens à toutes mes raisons. Ne vois-tu pas ? Que mon âme n'attends que toi. Veux-tu d'un ennemi incapable de s'améliorer ? Veux tu d'un rival froid incapable de pleurer ? Veux tu d'un égal qui ne te diras jamais la lumière et l'obscure de ce qui pour certains ... Semble secret ... ? De moi tu sauras pourtant tout. Le beau, le laid, les sourires, les larmes, les réussites et les regrets. Tu sauras que cet homme est loin d'être parfait ... Tu me vois, et une part des tourments de ma nature humaine. Je te demande de croire que je suis vrai ! Alors vois-tu ma faille ? Comme j'espère voir les tiennes ... "

Quel homme étrange et ..... complexé ! Tel furent les pensées du dirigeant de la Soul Society pour son premier contact avec Maboroshi Eshu. Un homme étrange et aux paroles philosophiques tout ce qui prenait la tête de Saito. Que s'est-il bien passé pour pousser Seiji à s'ennuyer. La réaction de son rival fut fastidieuse.

Suite au monologue du dirigeant, son adversaire se mit à rire aux éclats, comme dominé par le démon, comme possédé par Satan. Seulement, Eshu n'était-il pas Satan lui-même. Ce que les hommes pensent être l'enfer est pour les morts le Hueco Mundo et le paradis la Soul Society. C'est dans ce genre de moment que Seiji répugne les vivants. Ils sont si naïfs. Ne sachant que penser de la vie après la mort il s'exile dans une vision tellement idéaliste. Les hommes sont des êtres stupides et sans intelligences. Alors, qui est Eshu ? Un homme ? Un monstre ? Un martyr ? Ou tout simplement le diable ?
Le dirigeant de la Soul Society était parti dans un fou rire aux sonorités dramatiques et pathétique. Seiji baissa les yeux comme pour montrer sa déception. Il voyait en cet homme un grand rival et peut-être l'était-il en force, mais son comportement n'était absolument pas compatible avec le shinigami.
Saito est quelqu'un d'impulsif, il n'en a rien à faire des philosophe de la complexité de l'univers et blablabla. Le capitaine de la première division est un bon vivant. Il prend le jour comme il vient pourquoi devrait-il s'embêter à comprendre pourquoi est-ce qu'il est là, quel est son rôle dans la vie, etc.

Eshu était rentré dans un discours d'une lourdeur incomparable. Dès les premiers mots mots, Seiji se sentait partir, il lutta pour rester devant le dirigeant de Hueco Mundo, mais c'était trop. Il leva les yeux et se mit à observer le ciel. Il comptait les nuages, admirait la teinte bleue azur et tentait, comme un enfant, de donner des formes aux nuages. " Du sang, des flammes, une épée, un coeur, ... " Tout ce que voyait le commandant capitaine lui donnait de plus en plus envie de combat. IL lui rappelait ce qui l'avait tant poussé à rencontrer Maboroshi Eshu. Seulement les choses changent. C'est un fait certain et parfois elles prennent une drôle de tournure. Saito était parti dans ses pensées lorsque le silence anormale se fit entendre. Cela le réveilla. Il observa son adversaire et en conclut qu'il avait fini. Les yeux du shinigamis traduisaient une grande incompréhension et une absence non négligeable. Il tourna la tête à gauche puis à droite et finalement il se recentra sur l'arrancar. Ce fut alors à son tour de partir dans un fou rire. Il riait aux éclats, ce dernier était rempli de joie et de satisfaction.

- Dis-moi Eshu tu as terminé ? Non parce que je m'en voudrais de t'arrêter dans ta grande analyse de ton être ... Non, mais franchement tu devrais arrêter la philosophie ou alors essaye plutôt la psychiatrie, ce serait parfait pour toi. Ouf, laisse-moi respirer tu veux bien ? Fiou ... Dis donc t'es vraiment un mec étrange.
Bien reprenons. Abandonne ton délire psycho-érotique. Cela n'a aucun intérêt. Je n'en ai rien à foutre de tes complexes, de tes blessures, de tes traumatismes. Tant que tu sais tenir une arme c'est tout ce qui m'intéressera ! Ne vas pas te mettre dans la tête je ne sais quel délire.
Si je ne me trompe pas, tu m'as demandé si je connaissais tes failles. Ma réponse est non !! et je ne veux pas le savoir. UN combat perd tout son intérêt si les combattants savent où ils doivent frapper. Un duel Eshu, c'est un échange, mieux une danse, mais pour moi c'est bien bien mieux que l'acte sexuelle. Le combat c'est une drogue. C'est une chose dont je ne pourrais jamais me défaire. Je vis pour affronter des hommes comme toi. Je vis pour des combats comme celui qui m'a opposé à Seyl. Alors même si l'on me servait tes faiblesses sur un plateau, je n'en voudrais pas. Maintenant, tu parlais peut-être au sens figuré, philosophique du terme. Et bien je n'en veux pas non plus. Je n'ai pas besoin de réfléchir pour vivre. Je suis très bien comme je suis. Ne viens pas m'embrouiller avec tes réflexions.
Eshu, mon cher et très adoré rival Eshu. Je ne suis pas ici pour la Soul Society. Chaque fois que je sors, je ne le fais pas pour la Soul Society. Non ... non, je le fais pour toi. Si je suis ici, c'est parce que je désirais ardemment te rencontrer. Si je suis ici, maintenant devant toi, ce n'est pas pour ce shinigami. C'est pour TOI. Depuis le temps que je chérissais notre rencontre, la voilà. Depuis le temps que je la voyais en rêve, la voilà. Alors, je t'en prie ne gâche pas tout.

Seiji se dirigea ensuite vers un rebord où il déposa sa veste de capitaine qu'il dut prendre pour prouver son affiliation. Seulement comme il l'avait annoncé lui-même, il n'était pas là pour la Soul Society. Alors, quel était l'intérêt de porter ce bout de tissu. IL n'en avait nullement besoin. La seule chose dont il avait besoin c'était son fidèle compagnon depuis bien longtemps, Hatsu.
Une fois la veste retirée, Sait retira ses bras des manches de son uniforme. Jugeant celles-ci comme une gêne durant le combat. Le dirigeant de la Soul Society était prêt pour le combat qu'il désirait. Il s'était longuement préparé pour ce duel qui allait sans nul doute faire tressaillir Karakura, qui allait faire regretter aux hommes de s'être frotté à ce qu'ils ne connaissaient pas. Le simple son des deux lames s'entrechoquant sonnerait comme un avertissement à tous ceux qui oseraient se mesurer aux mondes des morts. Les lames crieraient au monde " Courrez ! Courrez, car vous avez réveillé la mort ! "

Seiji déposa donc sa veste de capitaine sur l'un des rebords du toit puis prit la direction d'Eshu avec lenteur et tranquillité. IL se posta à droite d'Eshu à quelques mètres sur le côté. Il le regardait de profile comme pour l'inciter à dégainé. Les yeux de Seiji s'enflammaient de plus en plus témoignant ainsi de l'excitation grandissante du guerrier. L'affrontement de sa vie était sur le point de commencer. Il ne pourrait probablement pas se retenir.

- Bien Eshu dit-il en dégainant son sabre. Maintenant que tu as entraîné ta langue, mon cher et puissant arrancar. Il va falloir entraîner quelque peu ton corps, qu'en dis tu ? Je veux bien te servir d'entraîneur si tu veux.

A ces mots, Seiji leva son sabre au-dessus de sa tête puis avec férocité il la fit redescendre vers le sol. Il la tira tellement fort vers le bas, qu'un bruit sourd se fit entendre. Et dès que la lame toucha les dalles grises du toit, celles-ci se fissurèrent et finirent même par se briser, faisant voltiger des pierres qui se dirigeaient droit vers le dirigeant du Hueco Mundo. Le puissant primero Espada, Maboroshi Eshu !

Citation :: ~¤~ Crazyness will be alone ~¤~

J'avais fait voler mon wakizashi sans m'en rendre compte, et il se retrouvait quelques instants plus tard entre mes mains. Pour la première fois depuis longtemps je me sentais vraiment vivant. Ce personnage avait mis fin à mon discours qu'il n'avait pas pris la peine d'écouter, ou en partie seulement, avant de dégainer son sabre ... Bien hâtivement. Au son de sa lame ripant dans son fourreau, bruit métallique crissant, j'avais fermé les yeux.
Et avais laissé mes sens prendre le contrôle total de ce qui me servait d'enveloppe spirituelle. Le vent sifflait plus fort que jamais à mes oreilles et le je pouvais entendre le cœur de mon adversaire battre avec une lenteur indéfinie au loin. La présence d'hormone dans l'air m'assaillait les narines, qui se dilataient de dégoût. Cette sensation si douce au creux de ma main, que je sentais, que j'écoutais en un certain sens. Cette voix proche qui me murmurait quoi faire, qui me guidait dans les ténèbres. La voix de mon sabre me procurait cette sensation de posséder une puissance sans égale, me procurait une confiance absolue. Je me rendais alors compte que le temps s'était pour ainsi dire stoppé. Il avait suspendu sa course effrénée le temps que j'analyse tous ces éléments. J'oubliai alors mon corps, il devint secondaire, et il laissait donc place à un esprit qui n'avait pour limite que l'imagination. Je me disais que j'en souffrirai, mais qu'importait au final ?! J'allais combattre enfin quelqu'un qui valait le coup, je ne pouvais qu'être heureux. Derrière mes paupière toujours closes, mes pupilles avaient virées à l'amarante. Ce rouge érubescent qui teintait mes yeux lorsque l'excitation commençait à me gagner. Puis un claquement sec retentit à mes oreilles et un grondement sourd qui fit jusqu'à trembler les fondements du bâtiment me fit rétablir un contact visuel. Mais j'avais comprit que la patience de rival avait atteint ses limites et qu'il m'avait rappelé à l'ordre. Je lui promettais pensivement de ne plus m'égarer ainsi. Et de toute façon de gros blocs de pierre lancés à grande vitesse arrivaient dans ma direction.
Je ne regardais aucun de ces objets, ni même mon adversaire. Ma vision, plus globale, s'étendait par-delà l'horizon, comme si j'avais gagné en omniscience et omniprésence. Je voyais absolument tout, comme tout bon épéiste. Et ma vision du monde était bien différente de celle des "autres". Chaque mouvement, aussi infimes étaient-ils, ne m'échappaient. Chaque petit cailloux était sous l'emprise de mes yeux, comme chaque petit bruit l'était vis-à-vis de mes oreilles. L'esprit totalement libéré, j'ajustais ma posture, passant d'une position décontractée à une position de tension que je guidais grâce à mes orteils. Sans précipitation, je m'étais dressé sur eux, en pliant légèrement les jambes. Puis tout en me redressant, j'empoignais le manche de mon zampakuto. J'entendis le crissement dû aux frottements des deux cuirs, celui du manche, et celui de mon gant. Je poussais alors le tsuba avec le pouce jusqu'à entendre un petit clic annonciateur. Je poursuivais en dégainant mon wakizashi sans hâte, progressivement, jusqu'à son extrémité.
Le coup fut bref et rapide comme l'éclair. Arrivé à l'extrémité du sabre, mon mouvement, jusqu'alors très lent et calme, s'était accéléré brusquement. Sous le choc, un immense bloc de pierre fut coupé en deux net. Les deux moitiés s'écrasaient de chaque côté de ma position. Le sabre bien droit devant moi, je me précipitais vers le nuage de poussière qui avait été soulevé par la violence du coup de Seiji Saito. Rapide, mais discret, je me faufilais jusqu'à apercevoir la silhouette du Capitaine effronté. Nos deux sabres se rencontrèrent presque naturellement. Je n'avais pas vraiment abattu mon katana comme il n'avait pas vraiment levé le sien. Des étincelles étaient projetées tout autours de nous, petites lucioles vacillantes. Je plongeai mon regard dans le sien et sut que j'aurai du mal à ne pas reprendre la conversation. Qu'est-ce que je pouvais détester de précipiter les choses ! Mais mon objectif était de prendre du plaisir, et de ne pas décevoir mon égal non plus. Alors soit. Je fronçai légèrement les sourcils, comme si j'étais victime d'une intense réflexion.

" Bienvenue en Enfer, Shinigami. Te plait-il ? "

Ces mots s'étaient précipités sur ma langue et je n'avais pu les arrêter. Mon esprit me guidait intégralement. L'enfer ... Une vision des choses qui m'intriguais, mais ce n'était pas ce sens qui était sous-entendu ... Le Capitaine-Commandant était comme momifié et certaines cicatrices apparaissaient parfois à divers endroit. Exactement comme si lui ... Avait véritablement connu l'enfer. J'en étais retourné, et ce moment d'inattention fut propice à ce que son genoux, enfin je ne savais pas vraiment quoi en fait, vienne s'écraser dans mes côtes. Je valsais en arrière, me rattrapant au dernier moment pour voir une véritable bête furieuse me charger. Je parais chacun de ses coups. Je savais ma défense au sabre impénétrable. Toutes ces années d'entraînement avec une simple lame en alliage de fer et d'aluminium ! Je m'étais bien préparé, et je me soupçonnais d'être bien plus puissant juste avec ce morceaux de métal. Le court wakizashi m'offrait une grande mobilité au corps à corps que le katana du Shinigami ne pouvait déjouer. Il pouvait bien essayer, je le laissais d'ailleurs faire, pour lui faire comprendre qu'il espérait un peu trop. Tout en reculant il m'arrivait parfois de changer mon sabre de main brièvement, déstabilisant l'attaquant par la même occasion.

~¤~ Flash-Back ~¤~

J'étais au Hueco Mundo, dans l'une des grandes arènes d'entraînement. Je suivais un entraînement particulier. On m'avait dit qu'à fort potentiel, méritait haut grade. Mais qu'à haut grade nécessitait très grande puissance et responsabilité. On m'avait affirmer que je possèderais sous peu une place dans l'Espada. Alors, on m'avait dressé ... Il n'y avait pas d'autres mots. Un bout de ferraille à la main, j'avais dû survivre à plusieurs vagues d'adversaires aussi variés les un que les autres. Et je voyais défiler sous mes yeux toute sorte d'adversaires. Des rapides, mais pas très puissants. Des lents, mais dont un seul coup porté peut être fatal. Des agiles, qui ne se feront jamais toucher. Des intellectuels, ne passant à l'attaque que très tardivement, mais dont la stratégie est généralement mortelle. Ce bout de ferraille était devenu mon ami, mon allier, l'extension de mon instinct de survie. Rien qu'avec ce bout de ferrailles j'avais pu défaire toute sorte d'ennemis. J'avais appris l'art du combat sur un champ de bataille, pas dans des livres ou en observant. J'avais lutté pour ma vie, et je m'en étais sortis, avec bien plus que ce avec quoi j'étais rentré. J'étais devenu aussi rapide que les plus rapides. Mes coups étaient devenu aussi dévastateurs que les coups des plus lents. Mon agilité s'était accrue au point qu'esquiver était facile dans n'importe quelle circonstance. Mes stratégies se firent plus pointues. Puis, on me décerna un sabre, aussi court que le bout de ferraille avec lequel j'avais survécu. Et des gants d'épéiste, pour que je n'ai plus à m'écorcher les paumes des mains à vif. Et mon entraînement changeant complètement ... Ce que je vécu par la suite ... M'avait forgé comme on avait forgé ma lame ...

~~~¤~ Flash-Back ~¤~~~

J'appuyais mon dernier coup de sabre, faisant reculer Seiji. Alors qu'il se repositionnait, je parlai.

" C'est toi le chat ! "

Mon sourire s'étira devint l'incrédulité de mon adversaire. Je continuai donc.

" Voyons voir si t'arrive à tous nous attraper ... Twin Sonido ! "

Sur ces mots, ma vitesse augmenta tellement que je créais deux doubles de moi, qui allèrent se positionner derrière le Capitaine Shinigami, formant un triangle avec moi.

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