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 Renaissance ? [Event : Dante/Asano Yumeko VS Ayane Saki]

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Ayane Saki
Vizarde indépendante
Ayane Saki


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MessageSujet: Renaissance ? [Event : Dante/Asano Yumeko VS Ayane Saki]   Renaissance ? [Event : Dante/Asano Yumeko VS Ayane Saki] Icon_minitimeDim 14 Juin - 11:39

Je suis comme une princesse des lépidoptères qui bat ses ailes pour envahir le champ d’une lanterne inerte. Je danse pendant des heures et des heures, égayée par cette chaleur ou probablement par l’esprit aventureux que m’offre cette affaire. Et puis d’un coup, je comprends que je suis mystifiée par la magnificence d’un royaume dissimulé dans ma peau rutilante, je bouillonne, quelques mouvements, espérant fuir les reflets chatoyant, mais rien ne se passe, rien que le silence absurde qui précède la mort, vient affermir la balade et d’une aire hiératique s’installer sur le trône majestueux.
Je m’avance dans un couloir dont je ne peux deviner la fin. Les portes, à ma droite et à ma gauche, se succèdent, répétant inlassablement le même décor. Les murs laissent filer le vent à travers ses pierres, mal taillées et mal jointes, persiflage insupportable à toute oreille. Les flammes des quelques torches qui parsèment ces mêmes murs vacillent au point de parfois s’éteindre. Je me réjouis de m’être parée d’un vêtement supplémentaire, ainsi que d’un manteau sombre en cuir. Mais lorsque le froid insupportable me fait frissonner de nouveau et que je veux serrer plus fort ma pelisse, je me rends compte avec effroi que les poils de ma peau s’hérissent et qu’un frisson désagréable me parcours l’échine. Une flopée de souvenirs m’envahit alors que je me mets en garde, attentive au moindre mouvement que je pourrai déceler dans le couloir de l’immense forteresse.


Citation :
Impétueuse j’ai été, car j’ai combattu jours et nuits. Des milliers de duels, mais un seul ennemi. Je surmontai tous les obstacles sur mon chemin, comme s’ils avaient été des tremplins pour ma furie. J’ai bataillé tous ses hommes, envoyés pour m’arrêter, je les égorgeai pour me rendre jusqu’à lui. J’ai moi-même été grafignée, écorchée et blessée, mais je me relevais avec une nouvelle rage, utilisant ma douleur pour gagner un nouveau palier de puissance. Je dévouai cœur et âme, je donnai mon sang et mes larmes, car cette guerre était tout ce que je connaissais de ce monde. Je la débutai très jeune et la poursuivit toute ma vie. Je guerroyai jusqu’à ce que j’acquisse la seule chose qui m’importait : la victoire.
Gagner avait cependant son prix. De la dernière bataille, entourée de cadavres, je me relevai, presque aveugle. Mon corps était meurtri. Ravagé. Mes mains semblaient dorénavant incapables de manier un sabre, ainsi je perdis l’instrument de ma passion. Mon cœur continua pourtant de battre, mais pour aucune raison.

Après avoir anéanti mon seul véritable adversaire, affranchie d’un passé fait de fuites et d’illusions. Je me sentis perdue et misérable. Ma destinée avait toujours été dessinée devant moi, jusqu’à ce point. Voilà que je ne savais plus où aller, je ne savais plus que faire. Surtout, je n’avais plus aucune volonté pour trouver une autre quête, ni aucune conviction de réussir quoi que ce soit d’autre. Pour la première fois, je tombai. Ce ne fut pas de la lame de mon rival, ni d’une flèche dans le dos. Je fus vaincue, lorsque la flamme en moi mourut. Combien d’épées, d’armure, de montures ... Combien d’antiques frères d’armes avais-je tués au combat ? Combien de coups ne sus-je parer ? Combien de plaies avais-je infligées ? Combien de litres de sang perdus … ? Combien tombèrent sous ma fureur ? Au point culminant de ma réussite, je réalisai que j’avais perdu plus que je gagnai. J’avais semé la destruction et je récoltais à présent le néant et mes propres cendres.
J’entrepris de redescendre de cette montagne. Le chemin fut difficile. Chaque racine, chaque rocher, chaque petit animal, avaient l’avantage de me surprendre, car je ne pouvais plus les voir arriver. Je me sentis lâche et vulnérable. Le temps devint la seule chose que je voyais passer, paresseux et interminable. Je n’avais pas l’impression de pouvoir participer à ce qu’il se passait autour de moi. Je n’étais qu’un fardeau, sinon insignifiante, déchirée ... Quelqu’un qui aurait dû mourir déjà, alors je me refermai. Prisonnière de mon esprit et d’un monde sans lumière, je me questionnai sur la vie, la mort, le destin puis, sur des choses anodines. La dame était-elle jolie ? Comment était le paysage autour de nous ? La lune se trouvait-elle toujours dans le ciel ? Jour après jour, je ressentais la frustration de ne pouvoir regarder ce qui passait devant mes yeux morts.

Puis un matin, je sentis le vent dans mes cheveux. Ce n’était certes la première fois qu’il y avait du vent autour de nous, mais ce fut la première fois que je pris conscience de sa présence. L’eau chantait joyeusement autour de notre esquif. Je sentis le soleil chaud sur mon visage et je savais que la dame me souriait.
C'est ainsi que je réalisai que j’avais déjà entrepris une nouvelle quête. Une quête que je n’avais jamais imaginée auparavant, une que je n’aurais jamais crue devoir entreprendre : me soigner. Guérir. Comme si j’étais décédée sur le sommet de la montagne, je me sentis nouvellement née dans ce monde. Un monde que je ne pouvais pas voir, mais que je pouvais entendre et sentir. Un monde où j’étais devenue quelqu’un d’autre. Je ne désirais plus compter ce que j’avais perdu ; je souhaitais seulement voir ce que j’avais accompli et me demander comment je pourrais améliorer mon sort.
J’ai jadis rêvé d’une victoire et je l’ai obtenue. Elle n’était en rien ce que j’avais imaginé, mais je l’ai tout de même atteint. Plus que tout, de cette victoire, je trouvai quelque chose d’inattendu, quelque chose de différent, une nouvelle voie, au-dessus de l’eau plutôt que sur la terre ou le roc.
Je croyais naguère que nous étions ce que nous faisions. J’appris qu’en fait, nous devenions ce que nous rêvions d’être.

J’entends encore aujourd’hui la voix de la dame, cette dame intérieur, me disant :
"Rêve bien mon amie ... rêve bien. Et tu seras grande un jour."
Oui je l’entends et sa voix occulte maintenant mon raisonnement, je sens deux présences, je les attends, j’ai hâte même, trop longtemps j’ai souffert sur cette montagne et dans cette cité. L’inaction, la passivité, la paresse m’ont gagné tel un château mal protégé. Maintenant c’est à moi de reprendre ce qui me revient de droit. L’avenir appartient à ceux qui croient en la beauté de leurs rêves …
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Asano Yumeko
Fraccion #3



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MessageSujet: Re: Renaissance ? [Event : Dante/Asano Yumeko VS Ayane Saki]   Renaissance ? [Event : Dante/Asano Yumeko VS Ayane Saki] Icon_minitimeLun 15 Juin - 13:06

Oh comme il était étrange que de sentir son corps. Une armature charnue. Moins que chez d’autres certes, mais tout de même matérielle au poids non négligeable. Quelle surprise que de se sentir preste à bouger une telle masse après n’avoir été qu’une âme flottante, une esquisse d’être humain sans consistance physique, auréolée simplement de son mental assez coriace pour accepter de n’être plus tard que cette ombre lumineuse suivant perpétuellement celui qui lui enseignerait la Mort.

Cette sensation subtile et dérangeante d’une cascade de toison rubiconde qui chatouille un dos presque dénudé, rempli de vertèbres alignées sous des omoplates tapissées de muscles, et de chair, et de peau… Le tout d’un blanc moiré, diapré, irisé, maladif en vérité, souffreteux, valétudinaire.

Les appuis au sol, les talons comme support d’une masse lourde, et sans aptitude particulières. Ces trépieds chancelants et flageolants, auxquels s’ajoutaient des épaules fragiles, ossature sans ductilité.

Et le fardeau des étoffes, parade à la chasteté, cachant à la fois tout et rien. Cachant ces symboles de féminité et d’animalité. Que d’attention envers ces détails absurdes, envers ces attentes incongrues de la Société. Quelle société ? Elle la quitterait bientôt pour une dissemblable affranchie.

Elle n’avait jamais ressenti sa faiblesse avec une telle authenticité. Jamais elle n’avait auparavant apprécié réellement ce halo de pesanteur et cette ascension effroyablement oblongue vers ce qui s’avérait être une forteresse faite de pierres et de charpentes aux résurgences humaines emplie d’auras ténébreuses, magiques et violentes, toutes prêtes à attaquer. Attaquer l’Autre, celui qui nous est différent.

Elle était silencieuse. Ses lèvres étaient gorgées de sang. Il lui semblait plus laborieux de les mouvoir qu'auparavant. Elle observait les uns et les autres se lancer dans des combats épiques. Elle contemplait la misère humaine. Par misère elle entendait en vérité indigence mentale. Cet état pitoyable de stagnation passive, de suivisme.

Une nouvelle voix s’élevait en elle et susurrait à son jugement que les Autres étaient tous analogues. Que d’intolérance en ce gîte abscons. Que de répulsion dans le regard de la jouvencelle aux yeux incarnates. Oh oui, que d’abominations dans leurs postures ingrates.

Elle avait vu. Elle avait vécu la douleur, senti la folie, elle avait été submergée par l’effroi. Elle avait réfuté ses entendements sur tout ce qu’elle pouvait à présent nommer vomissures de naïveté lugubre.

Elle était pleine d’asthénie, de lassitude, d’ennui, après tout juste deux ans de vie. Deux ans de mémoires et une mort si proche.

Elle comprenait à présent les paroles de celui qu’elle avait choisi de suivre, l’homme à la crinière noire, l’homme aux yeux flamboyants, l’écrivain de leur vie à tous deux, et aux yeux duquel elle voulait à présent devenir héroïne.

Elle verrait des trépas ce soir, elle le discernait. Le sien peut-être même. Après tout qui savait ? D’ailleurs, elle doutait. Pouvait-elle lui faire confiance, comme lui pouvait lui faire confiance ? La sauverait-il si elle venait à courir un risque important ?

Les pulsions de son cœur à nouveau vivant rebondissaient. Elles manquaient parfois une pulsation, reprenant ensuite leurs chemins de ruisseaux en ruisseaux veineux, exhibant sa vie comme une affreuse gaucherie. Pire encore, une rougeur naissait sur ses amuses. Un abîme grouillant de bestioles psychiques sordides.

Et cette femme aux yeux verts, ses cheveux noués de façon espiègle, son manteau de cuir noir couvrant relativement une peau visiblement douce et pâle. Cette femme qu’elle approchait de plus en plus, sa main tenant toujours celle de son nouveau Maître, cette main glaciale sans vie et pourtant empli de l’agrégat le plus condensé d'émois et d’intuitions.

Une dizaine de mètres les séparaient à présent. Avancer plus serait hasardeux. Elle arrêta son pas, sentant Dante tendu, cambré sensible à toute aura, à toute animation s’arrêter au même moment.

Des faisceaux lumineux filtraient à travers les fenêtre jusque dans le couloir qu’ils parcouraient donnant au canton un aspect mystique d’une rare beauté.

Elle ne savait pas qui était la femme, ni si elle devait s’en méfier. Elle était magnifique… Elle semblait sympathique. Mais Yumeko savait que s’Il lui demandait de la tuer, elle ferait de son mieux pour s’exécuter.

Un frisson d’horreur face à son introspection sillonna son échine.

*C’est une chevauchée vers le danger… Et si pour une fois je gagnais la course ?*
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Dante
Tercero Espada | Vasto Lorde
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MessageSujet: Re: Renaissance ? [Event : Dante/Asano Yumeko VS Ayane Saki]   Renaissance ? [Event : Dante/Asano Yumeko VS Ayane Saki] Icon_minitimeLun 15 Juin - 19:54

Il sentait Yumeko à ses côté comme jamais, pleine de cette condition humaine qu’elle voulait désormais abandonner. Il la sentait comprendre et appréhender ces sensations si particulière que seul l’humain connaissait. S’était un adieu, un adieu touchant et sincère entrecoupé de nouvelle question qui se superposait à autant de perspective à venir. Il avait maintenu le contact spirituel avec elle dès qu’elle avait récupérer son corps. Ne se lassant pas de capter à loisir ces émotions étranges et si nombreuse qui la tiraillait. De voguer avec elle au fil de ses pensées et de se laisser surprendre par ses questions. Il ne percevait pas tous, mais beaucoup et lorsqu’elle en vint à se demander si elle pouvait réellement s’appuyer sur lui, si elle pouvait vraiment se laisser guider par un être dont elle ne connaissait que si peu de chose finalement. Lorsque le doute étreint à nouveau son cœur, il sera sa main tiède. Il n’était pas le blanc chevalier des contes pour enfants, ni la bête démoniaque dont la mort assurerait la pérénité de l’humanité, mais il était son protecteur attitré et avait choisi de la guider quoi qu’il en coûte sur la voix qu’elle avait choisie. Elle n’était pas une enfant, elle ne pouvait toujours compter sur lui et ne devrait pas toujours le faire, sans quoi elle ne serait guère qu’un objet manipulé par tous et pour tous. Mais elle apprendrait et en attendant il veillerai sur elle.

Cependant, l’heure n’était pas à de tel considération aussi noble et importante soit-elle. À peine Yume avait-elle récupérée son corps que Dante avait senti les fines membranes séparant les monde se déchirer en plusieurs endroit autour d’un même épicentre qu’était cet ville si spécial de Karakura, en l’espace d’à peine quelques minutes. La suite était simple, un être comme Eshu pour quelqu’un dont les sens et les facultés étaient aussi sensibles et développées que lui, était un phare au milieu d’un océan de ténèbre lorsqu’il ne prenait que négligeament la peine de masquer sa présence, comme ici. Et la présence du maître de Las Noches ne pouvait qu’impliquer quelques chose d’extrêmement important. Il avait donc du se résoudre à repousser l’acte criminelle qu’il aurait du normalement commettre, pour allez constater de lui-même ce qui amenait en ce bas monde l’être le plus puissant qui soit. Prenant un peu de hauteur il s’était dirigé en quelques Sonido vers l’endroit ou l’attendait patiemment son maître, qui avait parfaitement anticipé sa réaction, sachant que s’il laissait trace de sa présence, son fidèle Quinta ne tardait pas à débarquer pour venir au nouvelle…avec sa nouvelle Fraccion. Qui venait de retrouver sa plus complète et intrigante humanité.

Eshu n’avait pas été long, il semblait pressé, presque impatient et avait expliquer en quelques mots, par pensée qu’il avait laissé s’écouler dans son esprit (Dante s’émerveilla au passage de la maîtrise qu’il avait progressivement acquise de sa propre technique, bien qu’il ne puisse lui même la mettre en œuvre), la raison de sa présence, à lui comme celle des autres. Ainsi donc cette sombre forteresse serait son nouveaux terrain de jeux et le vent soufflait, murmurait déjà à ses oreilles que du sang coulerait bientôt sur les pierres grise et froide de ce morne palais, qui semblait naturellement invité la mort et la souffrance sous son toit et à sa table. Il avait senti son « cœur » se serrer et son esprit s’alarmer en pensant qu’il allait se jeter dans cette sombre grotte, plus que probablement habité, avec sa fragile Fraccion, dont le corps mortel risquait d’être une proie facile. Et la dernière chose qu’il désirait aujourd’hui était de voir sa vie balayé d’un revers de la main par un quelconque ennemi, suffisamment puissant pour qu’il ne puisse protéger sa vie et celle de Yume. Mais ce léger doute avait traversé son esprit comme un éclair, bref, bruyant et lumineux, mais guère plus qu’une petite frayeur. Il avait confiance en elle, il savait que le pouvoir qui dormait en elle et qu’il n’avait pas encore eu l’occasion de voir était redoutable. Elle n’était pas une simple humaine et surement pas la fragile créature qu’il voyait parfois bien malgré lui en elle. Ce serait peut-être même un test intéressant finalement…

Ils s’étaient donc avancé dans les boyaux de cette battisse qui suintait la mort, ensemble, laissant rapidement derrière eux, à gauche et à droite leur compagnon Arrancar pour progresser seuls dans les couloirs bien sombre de la forteresse. Il n’avait pas fallu longtemps avant que Dante cesse de se fier à sa simple vue et ouvre grand ses pesquisas, laissant tous ses sens en alerte, sondant loin devant et dans toute les directions les moindre recoins de cet endroit peu avenant. De temps en temps une fenêtre laissait filtré l’un ou l’autre rayon sur son visage, révélant à la noirceur et à la grisaille des murs de l’édifice, sa peau si pâle, en contraste avec sa longue chevelure noir, mais faisant briller de mille feux ses yeux de sang. Certain de ses compagnons était encore assez proche pour qu’il puisse sentir leur présence et suivre leur évolution. Et lorsque chacun à leur tour il s’arrêtèrent face à ce qui semblait être un ennemi potentiel, il comprit qu’il en serait bientôt de même pour lui. Chacun semblait avoir un adversaire désigné en cet endroit. Il nota au passage la présence d’une conscience qui lui était familière quelques par dans le labyrinthe de couloir, non loin de Nova qu’il perdait peu à peu, ce dernier sortant du champ étendu de son esprit. Cette sensation de familiarité lui rappela ce qu’il avait ressenti en quittant le Seireitei, lors de sa mission de récupération de…Nova justement.

Pour autant il avait rapidement chassé ces pensées parasitaires, captant quelques chose de bien plus proche et de bien plus intéressant. C’était encore loin, mais il sentait sa présence, une présence qui laissait en lui une étrange impression. Elle ne l’avait pas encore repéré, mais ce n’était qu’un question de temps d’autant qu’il ne comptait pas cacher sa présence, à quoi bon ? Son esprit sonda les abords de sa conscience, ses sens enregistrèrent et assimilèrent rapidement tout ce que le peu de Reiatsu que cette personne laissait émaner d’elle pouvait lui apprendre. Le Reiatsu était une marque individuel pour chacun, mais également porteur de plusieurs clé plus générale, facilement identifiable pour un Hollow. Ils étaient programmés comme des chasseurs, leur sens était naturellement plus développé que ceux des Shinigamis et également très différent, comme leur instinct. Ainsi de la même façon que certain fauve pouvait aisément définir la race, la taille approximative, le sexe ect…Un Hollow pouvait définir certaine chose rien qu’en captant les émanations d’énergie spirituel. Le sexe en faisait partie, comme la nature: Shinigamis, humain, autre Hollow, ainsi que la puissance approximative. Cette dernière était cependant bien difficile à établir dans le cas d’un âme de puissance supérieur, capable de masquer partiellement ou totalement son Reiatsu ou sa puissance habituel.

Il savait donc que l’être qui se tenait désormais à quelques centaine de mètres était une femme, qu’elle possédait un potentiel étonnant bien que peu inquiétant de prime à bord (mais il était fort probable que l’essentiel de sa force soit dissimulée) et…qu’elle n’était ni humaine, ni Shinigamis, ni Arrancar. Ce qui le troubla profondément…Déroulant les milliers de filaments invisibles qui lui servaient à entrer en contact d’un esprit à travers son énergie spirituel, mais aussi à palper et analyser cet esprit de l’extérieur. Il se concentra sur la femme qui ne tarderait qui plus est pas, à apparaître dans son champ de vision. Son esprit était étrange, fais d’une essence qu’il ne parvenait pas à saisir. D’une certaine façon, il émanait d’elle une noirceur et une nature puissante qui en faisait par bien des côtés un de ses semblables. Mais d’une autre, elle semblait radicalement différente, comme si son être penchait plus d’un côté que d’un autre. Comme lui mais dans un sens inversé…

Cette constatation commença à l’intéressé autant qu’à l’intriguer. Sa curiosité attisé, il commençait à ressentir une certain impatience à l’idée de rencontrer une personne entouré de tant de mystère. Bientôt il pu percevoir son aura, sombre et profonde, ce qui l’interloqua, il se dégageait d’elle et bien qu’il ne puisse encore la voire, un parfum de souffrance, de tourment, une odeur de mort et de danger. Un sourire excité naquit sur les lèvres de Dante. Enfin elle se dévoilait à lui, instinctivement il s’arrêta une fois apparue dans son champ de vision. Il continuait à observer au frontière de l’esprit cet étrange apparition qui soulevait en lui tant d’interrogation. Tout en observant à présent les courbes parfaites dessinées par sa silhouette qui se découpait dans les ténèbres. Laissant rapidement se dévoiler son corps si jeune en apparence, mais dont le reflet illuminant ses yeux vert, ne laissait à Dante aucun doute quand à son âge avancé. De superbe yeux vert qu’il ne pu s’empêcher d’accrocher.

**Dante tu me joues quelques chose ?**

Une femme, un si belle femme au yeux vert le regardait, elle semblait vouloir lui dire quelques chose, mais il ne pouvait pas l’écouter, trop occuper qu’il était à se noyer dans ses immenses émeraudes qu’étaient ses yeux.


Secouant la tête légèrement il chassa ces quelques souvenirs importuns, ce n’était pas le moment. Il détailla sans vergogne la jeune femme au corps superbe, elle était jolie, elle lui aurait pu être plus s’il était resté humain…Non probablement pas, elle dégageait quelques chose déplaisant. Une fois l’examen détaillé de cette femme terminé il ne pu s’empêcher de lier plus profondément son énergie spirituel à la sienne et se surpris à investir son esprit peut-être un peu brutalement pour relier leur deux conscience. Comme il avait l’habitude de le faire lorsqu’il désirait communiquer, n’étant plus doté depuis longtemps de la voie et donc de la parole. Il senti sa surprise et sa gêne, ou peut-être étais-ce autre chose, mais n’y réagit pas en se retirant pour autant, cette réaction était tout à fais normal, personne ne pouvait apprécier ce genre de premier contact. C’était après tout une violation de l’intimité la plus profonde d’un personne. Son esprit, le bastion de sa conscience, le seul endroit ou tout être pensait pouvoir être à l’abri de tout. Il prit soin de rester relié à Yume pour qu’elle puisse entendre ce qu’il dirait.

« Je suppose qu’il est inutile de vous demander de vous écarter…Notre rencontre n’est surement pas due au hasard. Cela dis permettez moi de vous demandez la raison de votre présence sur mon chemin ? Seriez-vous de ceux qui vivent dans ce trou immonde ? Car à l’évidence vous n’êtes ni humaine, ni Shinigamis, ni quoi que ce soit que j’ai déjà rencontré. Vous m’intriguez et je me demande bien ce que vous cachez, oui, vous me cachez quelques chose, votre nature même me ment ou me dissimule quelques chose. Et je dois dire que ma curiosité n’est pas loin de me pousser à le découvrir à tout prix…Ça m’intrigue…Ça m’intrigue d’autant plus que quelques chose me dis que vous n’êtes pas si différente de nous autres Arrancar. Si seulement j’avais le temps de vous posez quelques questions de plus… »

Le lien mental qui les unissait cessa de frémir, le flot presque frénétique de ses pensées et de ses mots se tarissant soudainement alors qu’il se complaisait dans un mutisme nouveau. Il ne fallait pas qu’il oublie qu’il y avait une raison à sa présence ici et qu’il ne devait pas trop trainer sans quoi les Robes noirs risquaient de reprendre ce qu’il était venu chercher ici, avant qu’ils n’aient pu mettre la main dessus. Un soupir las franchit ses lèvres, pourquoi donc fallait-il qu’il tombe sur des cas aussi intéressant, succeptible d’apporter une dimension encore plus grande à son savoir et sa connaissance, dans des situations comme celle-ci. Il n’était pas vraiment ce qu’on pouvait appeler un scientifique, mais sa soif de connaissance l’en rapprochait et son affinité avec l’énergie spirituel, une affinité qu’il avait longuement développer, également.

Toujours est-il qu’il ne fallait pas qu’il perde de vue, que malgré l’attrait évident que suscitait cette femme à ses yeux, elle n’en restait pas moins jusqu’à preuve du contraire une ennemie potentiel et que ce qu’il ressentait en elle de si particulier en faisait probablement une ennemie très dangereuse…Il ne pût s’empêcher de le faire remarquer à sa Fraccion dont il lâcha la main prêt à toute éventualité, malgré le ton calme, posé, froid avec lequel ses mots avait sembler retentirent dans leurs esprits.

« Fais très attention, il y a chez elle quelques chose d’anormalement dangereux comme tu la peut-être compris…N’hésite pas à rester en retrait si cela deviens trop compliqué. Et sache que je ne doute pas un seul instant de ta force, mais que je veille…Tu n’es pas encore une Arrancar et il se pourrait bien que certain ennemis soit encore trop gros pour toi. Ne fais rien d’imprudent sans quoi je ne pourrais pas te garantir d’intervention efficace systématique. »

Ses yeux et son attention restait malgré ces quelques mots (que seul Yumeko avait pu entendre), porté sur la nouvelle protagoniste. Il était même tendu comme un arc à présent, près à bondir, comme un fauve tapis dans l’herbe, au moindre mouvement.

Alors, vas-y dis moi…Qui es tu ?


HRP: Poste pas terrible désolé, j'ai eu un peu de mal à me mettre à votre niveau...C'est plus pragmatique je crois. Enfin enjoy!

Edit: C'est bourré de faute impardonnable je m'en excuse j'en ai recorrigé certaine et retravaillé quelques tournure de phrase. Mais c'est un peu tard pour faire plus. En attendant les réponse bonne journée!


Dernière édition par Dante le Jeu 16 Juil - 13:39, édité 1 fois
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Ayane Saki
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MessageSujet: Re: Renaissance ? [Event : Dante/Asano Yumeko VS Ayane Saki]   Renaissance ? [Event : Dante/Asano Yumeko VS Ayane Saki] Icon_minitimeVen 19 Juin - 12:48

En mon fort intérieur, l'alarme retenti et mon corps s'agite de telle façon que moi seule le sente, je ne peux néanmoins pas le négliger. Devant moi s'étend la ligne parfaite profilée par l'interminable couloir qui semble comme guider nos trois vies. Car oui, maintenant nous étions trois. Un seul chemin s'offre à nous, aucune autre option, nos destins sont scellés, notre liberté est mise en cage. Oh je m'emporte, dans ma tête le moment présent se laisse envahir par mes pensées oniriques. Imprudent et je dirai même fatal, mais comment pourrai empêcher ma véritable nature d'écrivain de prendre le dessus, alors je vis, simplement, tel que je veux vivre, tel que je le vois dans ma tête, tel que je l'écrirai moi.
Je suis la Grande Auteur de ma vie, n'est-ce pas plus acceptable de se convaincre de ceci ? N'en est-ce pas plus supportable, de croire que l'on dirige les agissements des autres ? Aujourd'hui, j'ai inventé deux personnes, un homme et une femme, de natures différentes. Aujourd'hui, Un arrancar et une humaine sont sortis de mon esprit, et puis je les ai fait converger jusqu'à moi, ainsi je pourrai décider de leur destin, et du mien par la même occasion. Que ce passera-t-il sur le chemin de nos vies ? Je ne le sais pas encore, mais à quoi bon se tourmenter avec le futur quand on sait que tout se mêle dans le néant du présent ? Futur devient présent si rapidement ... Mais présent n'est pas déjà passé ? Alors futur ne peut pas être plus changé que le passé ... Loi fatale qui régie l'univers, ou les univers, qui me plonge dans un état maussade peu propice à la discussion, si ce n'est déprimante et morose.
Mais je savais que les deux personnages que j'avais créés plus tôt, étaient des sujets aptes à penser de la sorte ... Mais je n'eus pas le temps d'engager la conversation, qui aurait été tellement plus plaisant que les mots que j'avais fait sortir de la bouche de l'arrancar. Non, j'aurai vraiment aimé être la première ...


« Je suppose qu’il est inutile de vous demander de vous écarter…Notre rencontre n’est surement pas due au hasard. Cela dis permettez moi de vous demandez la raison de votre présence sur mon chemin ? Seriez-vous de ceux qui vivent dans ce trou immonde ? Car à l’évidence vous n’êtes ni humaine, ni Shinigamis, ni quoi que ce soit que j’ai déjà rencontré. Vous m’intriguez et je me demande bien ce que vous cachez, oui, vous me cachez quelques chose, votre nature même me ment ou me dissimule quelques chose. Et je dois dire que ma curiosité n’est pas loin de me pousser à le découvrir à tout prix…Ça m’intrigue…Ça m’intrigue d’autant plus que quelques chose me dis que vous n’êtes pas si différente de nous autres Arrancar. Si seulement j’avais le temps de vous posez quelques questions de plus… »

Éminent puits de connaissance, tu vise trop haut, tu vise l'excellence, qui t'amènera au savoir de la sagesse, qui te permettra de surmonter les difficultés de la vie. Oh ... De la mort, excusez-moi. Pourtant, avant de te jeter derrière l'objectif illusoire de ton maître, n'aurais-tu pas dû observer, te renseigner, réfléchir avant d'agir ? Pourtant, toi arrancar si pragmatique dans la science, n'as-tu pas l'habitude d'agir ainsi ? Si, je le sens, tu agis comme tu déteste le faire, ne te sens-tu pas stupide maintenant. Tu sais que tu viens de perdre du terrain avant même que le combat n'ai été engagé. Pauvre suiveur d'un maître éthéré ... Ignore-tu ta raison, pour t'oublier toi-même ?! Moi, Vizard, je sais presque tout de toi déjà ! Pas parce que je t'ai créé, mais parce que ton aura, ton regard, ta façon d'agir et de parler, m'indiquent tout ce qu'il me faut pour prendre une longueur d'avance. Ton aura terrifiante et malveillante ... Ton masque brisé, en lambeaux, comme ta liberté et ton esprit ... Ton regard déçu, déçu par toi-même, ton regard confus devant ce que tu ne contrôle pas et qui est pourtant si près de ta main, qu'il aurait suffis que tu la tende pour saisir ce qui s'est évanoui à l'instant ... Vulgarité, soif de connaissance, suppositions, preuves d'un savoir fictif ! Et le mieux ... Cette humaine. Ton regard si attendri envers elle qui dit : "je te protègerai quoi qu'il arrive" ... Ton regard protecteur qui ne peut couvrir toutes les éventualités par ton manque de discipline et de maîtrise de toi. Quelles paroles as-tu bien pu lui murmurer avant de l'envoyer tout droit vers l'inconnu ... ?

Je prends une grande inspiration pour calmer mon âme agitée. L'air qui s'engouffre dans mon corps, calme le feu qui me lèche les poumons et qui s'infiltre jusque dans mon cœur. Je me retourne posément, décontractée, vers les deux personnages qui étaient venus à moi. Leurs puissances sont ridicules comparées à deux autres, ailleurs, un peu plus loin. Surtout celle de la fille ... Qu'est-ce qu'une humaine peut bien faire avec un arrancar ... Mais après tout, qu'en est-il de moi avec les shinigami ... a cette pensée une soudaine rage furieuse s'empare de moi et brise mes barrières de contrôle psychique, comme un ras-de-marrée briserait des digues. Je regarde attentivement autour, puis au centre de ma vision, là où se tiennent les deux curieux personnages. J'ai envie de parler maintenant, je suis finalement ravie de ne pas avoir parlée en première. Maintenant, oui, c'est bien mieux.


" Je me nomme Ayane Saki, enchantée de faire votre connaissance à tous les deux. Je risque de paraître impolie dès le départ mais j'aimerai te confirmer le fait que tu n'auras pas le temps de me poser plus de questions. Bien que cette partie soit vraiment banale, celle qui va suivre va vous sembler beaucoup moins plaisante, veuillez m'en excuser d'avance. Tu pose énormément de questions déjà, pour une première rencontre. Elles couvrent un large champ de réponse et même si je le voulais je ne pourrai certainement pas rassasier ton curieux appétit de connaissance. Mais, comme sous-entendu plus haut, je ne le veux pas. Tu devras trouver tes réponses tout seul, t'empêcher d'essayer de deviner pour te concentrer sur l'unique réponse qui régit cette rencontre. Je te donnerai une information pour la cohérence de ce qui suivra ensuite. Je sais que vos intentions sont loin d'être bénéfiques pour l'être que vous recherchez. Ce shinigami, s'il n'est pas tué immédiatement, sera torturé une éternité, avant de donner son dernier souffle comme un chien dans les cachots de Las Noches. Rien que pour ça, je vous barrerai le chemin. "

Je ferme les yeux, me réfugiant dans mon esprit cloisonné. En ai-je trop fait ? Ou trop peu ? Je ne sais pas, je sais juste que je ne suis pas comme d'habitude, j'ai abandonné mes masques enfantins à l'entrée de ce bâtiment, pour quoi ? En contrepartie j'ai gagné un sérieux froid, une analyse placide, un calme extatique. De cruelles armes me rappelant mon passé taché de sang innocent, mais pourtant aussi rouge que celui des criminels.
Illusion, élan lumineux de mon esprit, toujours ne voit que ce qui n’est permis. Ne percevoir la réalité, quelle importance, je suis … Ainsi, par la différence, je me définis. Illuminée pour moi, Lune est feu et Soleil glace. Les hommes sont bien miséreux, ils ne connaissent le mystère, la magie des biens heureux pour qui rien n’est défini, tout reste à découvrir en un drôle de jeu. Cela n’a rien à voir me direz-vous étonnés, le cheval qui me porte, la crinière en flamme, les sabot ailés, me mène vers une terre oubliée, à la fois lointaine et proche, mais à ma portée. Cette terre, sans la connaître vous la nommez et je la tais froissée … Le temps dédoublé, partagé, me permet plusieurs existences, celle que je mène avec vous et celle qui pour vous est absence. Je vis dans un monde où l’illusoire est vital, il est une danse et je balance au rythme de l’incohérence, je suis en transe ... Je suis incomprise, c’est là ma chance et je me balance …
Avant ... Arrière ... Avant ... Arrière ... Avant ... Arrière ...
Je me sens enfermé dans la prison de mes sens, toute cette perception paradoxale poussée par l'adrénaline et l'excitation précédant une action importante. Que faire ? Tant de temps à agir à cause de doutes, de réflexions poussées. Tellement peur de commettre une erreur ... J'ébauche ma stratégie à mesure de mon balancement. Mais dois-je vraiment établir une stratégie ... ? Oui ! Je n'ai pas d'autres choix, non aucun autre. J'ai déjà exploré toutes les voies, et aucune ne mène à un sort décent, pour un partie comme pour l'autre. Tout ceci se finira par un bain de sang, malheureusement ... Même si je sais que je me laisse parfois gagner par un pessimisme extravaguant, cette fois je sais, je sens ... Je ne suis pas l'auteur de ma vie pour rien. Un auteur le sens quand son livre touchera bientôt à sa fin. Même quand il veut rajouter quelques pages, il ne le peut, elles défilent sans qu'il ne puisse rien faire.
Le livre de la vie est le livre suprême
Qu'on ne peut ni fermer, ni ouvrir à son choix.
Le passage adoré ne s'y lit pas deux fois,
Mais le feuillet fatal s'y tourne lui-même.
On voudrait revenir à la page où l'on aime
Et la page ou l'on meurt est déjà sous nos doigts.
Je sens un flot d'émotions m'envahir et ma gorge se nouer sans que je le veuille, mes mains sont moites, une goutte de sueur part du coin de ma lèvre et coule sur ma peau le long de mon menton pour continuer sur la peau si douce de mon cou, elle roule et roule encore pour mourir entre mes deux seins. Un frisson me parcours l'échine et je tressaille de la tête aux pieds. Mes mains se mettent en route, vers Kyu et Shi. Elles empoigne chacune une garde faite de lanières de cuir. Bizarrement, je ressens l'incroyable acuité de mes sens, comme si cet instant se défragmentait dans le temps pour se dilater en une seconde. La sensation du cuir mouillé dans le creux de mes paumes, très désagréable. La voix de mes petits sabre qui me demandait de les sortir et de les faire combattre une fois encore et peut-être même de les abreuver une dernière fois. Alors doucement je les tire de leurs fourreaux. Une note métallique retenti petit à petit dans la pièce, à mesure qu'ils dévoilent leurs lames courtes. Puis un ultime crépitement de l'air, ils sont sortis et appellent d'autres lames à leur rencontre. Je présume en cet instant, étrangement, qu'il vaudrait mieux que d'autres lames répondent à cet appel ... Il vaudrait mieux ...
Avant ... Arrière ... Avant ... Arrière ... Ava ...
Brisant mon rite transcendantal je m'élance vers l'avant à l'encontre de mon destin mais plus précisément à ce moment précis, de cette humaine vulnérable. J'appuis fermement sur la plante de mes pieds, je parcours vite, très vite, l'espace infime qui nous sépare, pour arriver près de l'humaine. Kyu fend l'air dans un sifflement pour s'abattre sur elle. Shi reste en retrait, toujours près à me protéger ou à tuer en un second coup.


{Aux échecs, il est plus facile de gagner lorsque l'on force l'adversaire à bouger les pièces que l'on voulait voir bouger}


[HRP : Je comprends, moi aussi j'étais à la ramasse dans mon premier poste, faut que je me bouge le c*l et que je me mette au niveau >.< Bref, juste pour dire qu'il n'y avait aucun soucis >w<

PS : vous aurez bien-sûr reconnu des vers célèbres de Lamartine au milieu, que je me suis permise de reprendre parce qu'ils allaient parfaitement ici =p /HRP]
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Dante
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MessageSujet: Re: Renaissance ? [Event : Dante/Asano Yumeko VS Ayane Saki]   Renaissance ? [Event : Dante/Asano Yumeko VS Ayane Saki] Icon_minitimeMer 1 Juil - 22:47

La conversation était close. Il l’avait comprise au moment même ou les lèvres de cette fille c’étaient entrouvertes, elle semblait attendre l’avènement du combat comme un loup guète une l’instant propice ou il sautera à la gorge de sa proie. Mais elle avait tort de se précipiter ainsi, elle avait tort de ne pas prendre le temps de lui répondre, ne fût-ce que pour lui donner une piste. D’une part, parce que cela l’agaçait énormément, d’autre part parce que cela le remettait inévitablement en face de sa mission, qu’il avait consciemment un temps écarter pour se concentrer sur l’être qui lui faisait face. Ce qui voulait dire une chose, puisqu’elle ne se prêtait pas au jeux, elle n’avait pas d’intérêt, ni maintenant, ni jamais. Surtout que son instinct lui soufflait, lui murmurait avec tendresse qu’il en rencontrerai d’autre. Il allait donc devoir la détruire, ni plus ni moins, puisqu’elle n’était rien d’autre désormais qu’un obstacle, un mûre qu’il devait abattre. Un mûre fort haut par contre, il fallait bien le reconnaître, elle n’avait pas encore révéler l’étendue de sa force, mais il l’a savait au moins égale à la sienne si pas supérieur. Comment ? Ses capacités étaient si efficaces qu’il n’avait aucun mal à subodoré la puissance réel d’un ennemi qui tentait de la cacher à ses yeux. Sans pour autant pouvoir en définir le champ avec exactitude.

Il n’essaierait pas de deviner, il avait horreur de ça, c’était une approche trop laxiste et superficiel. Il prospectait, déchiffrait élucidait, mais ne devinait pas. C’est pourquoi, en l’absence d’information immédiate il se désintéressait donc de la nature de cette femme, d’un point de vue purement savant. Elle restait intéressante toutefois, d’un point de vue guerrier, mais ce registre ne nécessitait aucune information du sujet, des observations, déductions et réactions suivant les inévitables conclusions suffiraient. Et honnêtement il n’avait pas envie de plus à présent. Ce qui ravirait surement son adversaire qui semblait ne pas apprécier ses aimables babillages et sa curiosité. Cependant c’était bel et bien aux dépends de celle-ci. Elle le sous-estimait c’était évident…

Elle n’en connaissait pas plus ou n’avait pas compris plus sur la condition des Hollows et leur nature que les simples humains superstitieux ou les shinigamis prétentieux. Elle le prenait pour un pion, un simple pion sous l’égide d’une force plus puissante. Elle se trompait bien sûr, s’il était soldat, il était son propre maître, seul lui avait droit de vie ou de mort sur lui-même et il poursuivait, à côté du but commun et ultime qu’ils s’étaient tous fixé et sur lequel ils s’étaient tous accordés, ses propres buts. Dont l’élargissement de son champ de savoir faisait partie et plus important, la recherche de son être, que bien des Shinigamis et humains feraient mieux d’entreprendre. Ces buts s’imbriquaient dans un tout plus grand qu’elle semblait incapable de comprendre. Il le lisait dans ses yeux et entre les lignes de ses déclarations. Les prenait-elle pour des bêtes ? La pauvre enfant risquait d’être surprise et ce même s’il ne triomphait pas. Elle aussi ferait mieux de tenter de connaître et appréhender mieux ses ennemis, au moins tenter, avant de porter un jugement précoce.
Tout ceci n’était bien sûr que pure supposition, spéculation, dont au fond, il ne tiendrait et ne tenait déjà plus compte. Il s’était laissé absorber par la contemplation de cette femme démoniaque qui se trouvait devant lui. Dont l’aura noirâtre suintant la souffrance et l’esprit torturer, image même d’un passé trouble et tumultueux, qu’il entrevoyait à travers la connexion qui les reliait et lui permettait de communiquer, restait un mystère totale, jamais il n’avait observer un tel phénomène chez un être de nature si proche du Shinigamis. Certain d’entre eux était bien sûr le mal personnifier, autant que les Hollow naturel étaient bestialités et sauvageries, mais elle, voyait son aura teintée d’amertume et de malheur par quelques chose de plus profond et plus dangereux que la simple personnalité. Et désormais dans une logique guerrière, il ne pouvait que se demander ce que cela cachait comme étrange pouvoir, cette noirceur qui lui était si familière.

Ses yeux ne purent que s’attarder sur ses mains lorsqu’elles sorti sous la lumière blafarde des maigres sources lumineuse qui éclairaient ces couloirs et des pâles rayons de soleil qui venait filtrer au travers d’une improbable fenêtre située on ne sait où, son Zanpakutôh double. Il ne lui fallait pas plus d’un millième de seconde pour que la myriade de problème que risquait de lui causer cette nature double s’expose à lui et qu’il ne cherche déjà, à une vitesse ahurissante, les solutions à ces futurs problèmes. Elle était surement plus rapide que lui et le double Zanpakutôh n’en serait que plus difficile à parer. Il avait par contre pour lui l’avantage d’une allonge plus conséquente, sa lame était plus longue, avantage dont il pourrait éventuellement tirer parti. Ainsi que celui de la taille et probablement de la puissance « physique », qui même dans un corps spirituel modifiait les données d'un combat. Et puis il était plus rapide qu’il n’en avait l’aire. Elle avait été lente et son corps avait sembler rentrer dans une sorte de transe dont il voyait mal l’utilité. Elle avait sous entendu que l’objet de leur visite serait torturé indéfiniment pour lui soutirer des informations et ce jusqu’à la mort. Il était probable d’en arriver là et cette idée semblait motivée son envie de lui barrer le chemin.

Mais en la regardant se balancer comme une enfant démente, il ne pu s’empêcher de se demander lequel d’eux deux se montrerait le plus cruel et le plus avide dans la pratique de la torture de ce pauvre ère de Shinigamis. C’était des pratiques barbares que la torture et les Hollow ne l’appréciaient pas forcément, il était des êtres d’instant et d’impulsion avant tout. Les Arrancars plus réfléchis comprenaient l’acuité et l’horreur de la souffrance (lui plus que quiconque) et leurs sens presque animales leur permettait de ressentir peur et terreur avec une effrayante justesse, comme la souffrance. Qui induisait en eu pour la plupart, une peine et un dégoût réel. Peut-être moindre cependant que chez humains et Shinigamis. Tant il oubliait vite ce genre de vision et tant leur nature autant que leur monde les rendaient parfois froid et cruel face à la mort.
Lorsque les yeux de Saki vrillèrent un millième de seconde sur Asano, un léger sourire illumina ses lèvres, sous sa cape, sourire qu’elle ne put voir. À peine se demandait-il si elle s’engagerait sur cette voie de la facilité, si elle attaquerait ce qu’elle pensait probablement être son plus gros point faible et une proie facile, qu’elle bondit sur Yume. Sa Fraccion resta immobile, un millième de seconde de trop, marquer par l’hésitation. Les deux lames avides de sang frais hurlèrent quelques obscènes litanies invoquant leur soeur la mort et leurs maîtresse, tendis que l’une d’elle plongeait vers la chaire bien réel d’Asano dans une tentative dangereuse de l’entailler et de la saigner. Mais Yume n’avait rien d’une humaine ordinaire, sinon pourquoi l’aurait-il choisi comme Fraccion ? Le fait pure et simple qu’elle ait réussi à forcer les portes de Las Noches grâce à son simple regard le prouvait déjà. Mais ce qui la rendait si spécial, c’est qu’elle possédait non seulement un potentiel important mais surtout, un instinct particulièrement puissant.

Elle se conduisait comme une proie, mais c’était un prédateur qui s’ignorait. Comme un louveteau il fallait simplement éveiller en elle cette nature dormante…Qui ne refaisait surface semblait-il que lorsque sa vie était en danger. Son instinct de conservation, de survie, était plus que toute autre facette de ce dernier, très puissant. Il éveillait en elle depuis bien longtemps une angoisse légitime, un sentiment d’emprisonnement que lui procurait une vie ou tout les sentiers lui étaient fermés. Celle d’humaine et il avait su lui imposer la nécessité d’une mort pour une vie, mourir pour mieux vivre et avancer enfin, plutôt que dépérir. Ceux qui y voyait un quelconque instinct de mort était des ignorants, il s’agissait bien de conservation et de survie. D’une survie parfaitement acceptée et envisagée par son corps même, conscient qu’une existence éthérée était possible et que la chaire n’était dans son chef qu’une prison, que son instinct avait poussé à abandonner. Tout n’était pas que question d’instinct, c’était une humaine, pas un Hollow naturel, elle ne pouvait s’empêcher de réfléchir et d’analyser…Mais tout de même.

Aussi ne fût-il pas surprenant de la voir, par un réflexe prodigieux se jeter en arrière sans demander son reste. Malgré l’hésitation qui aurait du lui être fatal. Par réflexe également, plus que probablement néanmoins, le Zanpakutôh semblait avoir visé la gorge. C’est en tout cas ce qu’une strie rouge, marquant comme une insulte la largeur de son mince coup blanc, suggérait. Mais Dante ne la vit pas et de toute manière relié complètement à l’esprit de sa Fraccion jusqu’à en percevoir les premières et plus puissantes émotions, il ne s’inquiétait pas ne sentant que la douleur perturber son être. La mort ne rodait pas encore autour d’elle, inutile de s’en faire, elle avait comme souvent depuis leur rencontre une nouvelle fois répondu à ses attentes. De toute manière ils étaient en combat et ils ne pouvaient la protéger en toute circonstance comme une enfant, elle devait l’accepter, sans quoi il finirait un jour par le payer de sa vie et elle en mourait de toute façon. C’était peut-être l’heure de sa première vrai leçon…

Sans se préoccuper de Yume, Dante n’attendit pas qu’elle abatte sur sa cible le deuxième couperet de mort qu’elle tenait ou encore le loisir de le rediriger vers lui. Elle était rapide, comme en témoignait la vitesse à laquelle elle avait parcouru la distance, certes infime mais tout de même, qui les séparait, comme il l’avait pensé. Mais elle jouait un jeux dangereux fait de supposition, il n’avait pas bouger pour défendre Yume, ne s’était pas jeté inconsciemment en travers de sa route, mais avait attendu patiemment que son imprudente attaque ouvre une…brèche si l’on puis appeler ça comme ça. Alors qu’il était resté immobile et que seul ses yeux avaient suivi sans s’en détacher les déplacements de Saki, sa main ganté surgit comme un diable hors de sa boite, avec vitesse et puissance pour fendre l’air à l’endroit ou elle se trouvait. Il ne craignait pas la morsure de ses lames, le gants l’en protégeait, du moins en une tel situation. Il visait initialement semblait-il sa gorge légèrement dénudé, mais conscient qu’un mouvement léger de sa garde conservée suffirait à parer ce coup sommes toute prévisible, il cambra soudain sa main, comme un fauve sortant les griffes et changea de trajectoire tout près du but et de la muraille défensive qui n’allait surement pas tarder à se dresser sur son chemin, pour que d’un coup ,de ce qui ressemblait plus désormais à des griffes au vu de la position des doigts effilé et de leur usage, qu’à une main gantée. La main porteuse de mort tenta, à défaut d’y arriver avec certitude, de lacérer le bras le plus proche. Espérant y imprimer de profonde et douloureuse entaille qui deviendrait très vite des plaies bien gênante.

Ce coup surprenant d’une certaine façon, allait obligé Saki, à modifier sa position et à lui faire face. Ou tous du moins à se dégager en le prenant désormais en compte dans les débats. Mais Dante ne comptais pas en rester là, pendant que Yumeko, tentait encore de se dégager, il repartait déjà à l’assaut, d’un pas rapide mais trop court pour appeler ça un Sonido, il se décalait sur la droite, changeant l’angle de ses attaques dans l’espoir de découvrir une brèche nouvelle et cette fois portait la main à la garde d’Aurora, dont la longue lame au reflet rouge et oranger, chuinta lorsqu’il la sortit du fourreau, fendant l’air et l’illuminant comme un crépuscule de printemps dont le ciel rempli de nuage blanc renverrai les nuances sur le monde d’en bas, plus vivement que jamais. Elle semblait chanter et brûler d’un feu raviver, dangereux et mortel tout répandant sa chaleur pesante dans un sillage que traçait l’arc qu’elle décrivait. La fièvre du combat s’empara de sa lame, qui ne hurlait pas, trop pleine de cette excitation contenue qui ne s’exprimait que dans le geste et un silence de mort. Une fièvre que partageait peu à peu son maître. Il visait un cuisse, ou une jambe il ne savait plus très bien, c’est son instinct du combat qui prenait le dessus lorsqu’il frappait, une fois le coup parti, le mouvement amorcé, le mouvement ne lui appartenait plus vraiment, il était imprévisible, comme toujours chez les Arrancar, dont il était impossible de définir un style ou d’y apposer un critère si ce n’était celui de naturel. Ses yeux un peu fou désormais, plein de se brasier éternel qu’était celui qu’entretenait la jouissance du combat à mort et la perspective du sang, toujours plus important, qui devait bientôt couler, s’encrait sans les quitter, dans ceux de son adversaire, dont il ne pouvait encore définir le statut…Son égal ? Ou sa proie ?

Nul mot en tout cas n’était désormais le bienvenu, place aux ténèbres et à la fureur des combats, place au balais funèbre orchestré sous les applaudissements enthousiaste de sa sœur la mort et sous les rires malicieux de destinée et de souffrance. Juste à présent le son des lames qui s’entrechoquent et l’odeur, le fumet, si particulier qui annonçait la curée et qui se dégageait de ces combats si particulier entre les Anges, les Dieux, de morts et guerre qu’il incarnait, bien malgré eux.

Danse, danse, danse avec moi ! Pour une éternité, pour une vie, à la gloire du sang qui souillera bientôt le pavé et des larmes que nous verserons malgré nous. Danse pour oublier l’horreur enfuie au plus profond de nos âmes et la jouissance écoeurante que l’on éprouve en taillant la chaire. Danse, une danse de lame, de métal et de feu…De mort et de vie.

Loin. Loin dans les tréfonds de sa conscience mise quelques peu en veilleuse, veillait cependant son être, sa raison, qui gardait un œil vigilant sur son plus précieux trésor, que la sauvagerie, la barbarie des affrontements ne devait pas lui faire oublier. Loin de tenter de le mettre en retrait, elle murmurait le long du fil d’or qui les reliais…

« Viens danser avec lui et vois, ce qu’est l’amère tourment, l’étonnant bonheur de défendre sa vie et de se laisser dériver dans la rage des batailles. »


Dernière édition par Dante le Mer 8 Juil - 0:48, édité 2 fois
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Asano Yumeko
Fraccion #3



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MessageSujet: Re: Renaissance ? [Event : Dante/Asano Yumeko VS Ayane Saki]   Renaissance ? [Event : Dante/Asano Yumeko VS Ayane Saki] Icon_minitimeMar 7 Juil - 15:16

Quelques gouttes de sang. Quelques filet pourpre luisaient en glissant sur la pente du cou à la peau douce de la jeune humaine.

Humaine oui. Elle l’était encore. Humaine et vivante... Elle ne s’était pas attendue à ça. Elle n’avait pas prévu de se faire tuer par quelqu’un d’autre que celui qu’elle voulait protéger plus que tout. C’était son rôle à présent de protéger celui qui devait achever sa vie, c’était, très paradoxalement, sa raison de vivre…

Alors lorsque la lame dessina une ligne fine sur sa gorge, elle ne put s'empêcher de hurler et fit un bond en arrière. Elle ne devait pas mourir. Pas encore. Pas avant d’être sûr que lui, son maître, son ange allait vaincre.

Victoire, victoire à ses nouveaux alliés, victoire pour la gloire et la fierté…Victoire pour quelles idées en vérité ? Elle n’en savait rien mais cela importait peu. Elle avait confiance en lui, elle savait qu’il ne combattrait pas pour des choses qui contredirait sa vision philosophique… Et elle se retrouvait beaucoup dans cette vision qu’il avait du monde, des mondes. Alors elle était prête à se battre.

Qui était cette femme ? Qui était-elle pour détruire d’un seul coup de couteau tout l’avenir qu’ils s’étaient construit ? Qui était-elle pour briser leur étreinte mentale ? Qui était-elle pour s’interposer comme un rock, pour flotter comme un iceberg en détresse sur la marre de leurs ambitions ?

Elle n’était rien. Elle était sans doute puissante oui, mais son esprit n’était pas sain. Elle n’était pas sereine, elle répandait dans son aura un parfum glacial, âpre et noir de puissance et de dégoût d’elle-même. Et en même temps, cette insouciance espiègle qui semblait l’habiter comme un démon habite une enfant.

C’était un malaise qui se dégageait de tout ça… Un malaise qui se déployait dans ce long boyau de pierres et qui semblait déteindre déjà sur Dante. La jeune humaine aux cheveux purpurins le sentait. Elle sentait l’obscurité et la colère venimeuse prendre possession des pensées de son supérieur. Elle flairait sa haine et son dégoût.

Elle devait agir. Elle devait pousser le combat un peu plus loin.

Alors qu’elle avait ces pensées, le Quinta Espada agit. Il plongea, visant elle ne savait quelle partie du corps de la blonde démoniaque, se laissant fondre dans les sables mouvants de son courroux incandescent.

Tandis que la blonde évitait avec une fluidité plutôt rapide les coups de son protégé et protecteur et qu’ils s’embarquaient tous deux dans une chorégraphie sophistiquée aux allures de ballet romantique gothique, Yumeko se laissa aller à sa propre colère.

*Fais moi confiance*
souffla-t-elle mentalement à Dante, afin qu’il ne s’inquiète pas de ce soudain accès d’irritation et de malveillance.

Son pendentif, brilla plus fort que d’ordinaire. Cela faisait un moment qu’elle ne l’avait pas laissé aller. Il était soudé à elle. Elle savait qu’il était difficile à briser, difficile à détacher.

Les filaments d’argent s’échappèrent avec volupté du pendentif entortillé. Ils étaient fins et le peu de luminosité le dissimulait presque de la vue normale. Mais elle était humaine, et elle se doutait qu’un être comme cette femme, puissante et mauvaise pourrait détecter sans problème ces cordages puissants.
Mais la femme en question était occupée en ce moment. Elle était en plein combat avec un Espada. Elle semblait peindre par ses mouvements un tableau complexe plein de mouvement et de transparence. Elle était comme une figure symbolique, une allégorie, une icône du mal dans un cadre religieux pleine de cette aura contrastée.

Dante laissait s’échapper des barrières de son esprits des pensées peu construites, il n’était plus qu’un immense brasier en plein vol, qu’un oiseau de proie en pleine attaque. Les mots fusaient hors de lui-même sans cohérence, sans lien.

Yumeko était peu habillée, ce qui lui permettait de bouger avec une certaine aisance. Elle n'avait jamais apprécié les vêtements lourds et encombrants.

Les filaments avaient grandi à présent.

« Viens danser avec lui et vois, ce qu’est l’amère tourment, l’étonnant bonheur de défendre sa vie et de se laisser dériver dans la rage des batailles. »

*Continues à danser pour ta vie, Espada. Ne t’occupe pas de moi, je suis faible et je suis là pour toi. Continue à danser mais surtout deviens le korrigan le plus puissant des lieux. Fais danser cette âme là jusqu’à ce qu’elle n’en puisse plus…Fais vibrer ses tympans et tournoyer ses yeux…Fais qu’elle m’oublie, fais qu’elle te fuie… Fais qu’elle ne voit plus l’important…Fais le pour moi, mais surtout pour toi…*

Et elle même se lança dans la direction de son propre orchestre sans se soucier des ombres grandissantes sur les parois si proche d’elle. Elle joua des baguettes invisible, se donnant l’illusion d’un arc-en-ciel chatoyant voyageant dans les ruisseaux de ses fils scintillants.

Tout n’était plus que lumière. Etonnant dans une scène si sombre, dans un moment si intense, dans une peur si brûlante. Et pourtant tout fleurissait avec Joie et Fierté autour d’elle tandis que ses fibres de métal enlaçaient tendrement le buste et les bras de la Venus.
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MessageSujet: Re: Renaissance ? [Event : Dante/Asano Yumeko VS Ayane Saki]   Renaissance ? [Event : Dante/Asano Yumeko VS Ayane Saki] Icon_minitimeVen 10 Juil - 11:02

Oh sang lumineux et blessure obscure … Oh symbiote serpentine et démon dansant … Mes poumons fleurissent dans le souffle des psaumes que je me murmure …

Mon souffle saccadé s’accélère alors que mon corps semble parcouru de millier de petites ondes électriques qui ne cessent d’aller et venir, fractions de nerfs excités, venant d’un cerveau ravagé. Alors que mes sens perçoivent une réalité qui m’entoure et me comble de sensations diverses et variées pour m’apprendre à me situer dans l’espace et le temps, en toute relativité ; je suis enfermé dans mon crâne avec ma propre visualisation de ce qui pourrait m’entourer. Un homme, enfin un demi-homme-démon, se tien tout près de moi et me harcèle des coups de son sabre qui s’illumine sous les effets d’une lumière argentée que des serpents symbiotiques projettent dans notre direction. Ô que faire, je ne sais pas bien comment, ni où, ni … Mais quoi faire pour quoi ? Que me vient-il réellement à l’esprit ? Que faire pour m’en tirer ? Mais se tirer de quoi ? Ne pas mourir ? Pourquoi ? Pourquoi ne pas mourir serait la réelle question … Où mettre le pied pour enchaîner ? Oh mais non, ou plutôt où mettre le pied pour mourir ? Ou pour survivre ? Comment Kyu doit-il frapper l’épée adverse … ? Quand Shi se décidera-t-il à foudroyer mes ennemis ? Autant de questions qui trouvaient des opposées cohérentes … J’avais envie de me recroqueviller sur le sol et de me prendre la tête entre les mains … Et puis hurler … Hurler jusqu’à ce qu’aucun son ne sorte plus et que ma voix s’enraille … Jusqu’à ce que mes cordes vocales se brises et que le mutisme soit une fatalité et non un dérivé de ma raison … Oui hurler, comme dans les temps anciens, ces temps où je rentrais du travail et que je m’abandonnai à d’autres corps que celui que j’aimais … Là la fatalité guidait mes pas en des chemins saupoudrés de sables mouvant dans lesquels je m’enlisais avant de me sentir enseveli … Ou comme en ces autres temps, moins anciens, où je revenais du travail, harassée d’avoir torturé quelques dizaines de personnes innocentes pour le plaisir du pouvoir ou pour le plaisir de mes supérieurs … En ces moments là je hurlais.

Mon pied pivota de lui-même, par habitude du combat et par instinct de survie, méprisable. Comme j’aurai voulut que ce pied ne pivote pas, que ma rotation s’arrête et que mon corps soit traversé par vingt centimètres d’acier, ou qu’il soit transpercé de part en part aussi, pourquoi pas. Comme j’aurai aimé sentir le contact froid et placide du métal sur ma peau, puis tout mon épiderme se tendre partiellement, pour finalement craquer et se déchirer sous la pression. Quelle sensation ça aurait été … Mes organes ravagés, déchiquetés, privé de toute fonctionnalité par un morceau de limaille éreintant chaque tissu, chaque cellule. Mais en cet instant je n’étais pas là, j’étais au centre de moi-même. Le centre de cet univers aux horizons dépareillés. Je vois bien au travers et il n'y ni dieu ni roi, ni maitre ni rêveur, rien d'autre que moi. Rien d'autre que des acteurs, jouant ma réalité. Le spectateur n'a rien de réel, rien de magique. Pour qu'il disparaisse ? Claquer des doigts ? Cligner des yeux ?

Mesdames et messieurs … Je danse.

Peut-être vous demandez-vous depuis le début comment une telle envie de quitter ce monde m’est venue. Soit, je le concède, c’est assez confus et flou. Mais je porte le poids de la mort depuis bien longtemps déjà et j’aurai aimé qu’on me laisse pour morte ce matin de printemps, celui-là même où deux personnes m’avaient violée puis battue, puis violée, et encore et encore et encore … Oui j’aurai aimé mourir ce jour-là. Puis la mort vint, mais elle se joua de moi, cette garce. Mon amoureux me tua, mais la mort ne vint pas, elle me laissa errer, elle me laissa devenir ce que je suis aujourd’hui, elle laissa le poids que je portais déjà depuis longtemps s’alourdir encore et encore pour devenir insoutenable. Oui pourquoi n’étais-je pas morte il y a bien longtemps … ? Alors rien d’étonnant à ce qu’aujourd’hui, alors que l’occasion de me faire éventrer proprement se présente, je souhaite que mon destin s’accomplisse une bonne fois pour toute !

Mais comme toutes ces autres fois, je laisserai la vie suivre son cours, et alors que ma volonté m’abandonnait, comme toujours, je laissais quelqu’un d’autre s’emparer de mon être …

J’effectue un magnifique bond en arrière pour me mettre hors de portée du démon furieux et de sa protégée. Ma réception se fit souple malgré les nombreuses blessures douloureuses que m’avait infligées le passionné. Lui en avais-je infligées moi-aussi ? Je n’en sais strictement rien et j’en m’en fiche à vrai dire. Oui, car j’abandonne, comme toutes ces autres fois où j’en avais marre, si marre de survivre, si marre d’aller plus loin. Le chemin était long et rude, je marchais depuis si longtemps déjà, j’avais envie de m’assoir au bord de la route et attendre qu’une personne en noir vienne me récupérer pour m’emmener ailleurs, dans un endroit plus reposant, un endroit aux horizons blanc et au ciel noir. Mais alors que j’abandonnai mon corps et ma raison, quelqu’un d’autre s’en emparait de suite, comme un relai. Et je continuai, en tant que spectateur de ma vie, je demeurai depuis toujours grâce à cette semi-conscience qui me gardait en vie. Cette seconde … Personnalité … Alors avant de lui donner les clefs de mon corps et de mon esprit, je l’interroge comme d’habitude, comme de coutume on demande à quelqu’un s’il va bien … Dans ce cas là c’est comme demander à un être vêtu de noir et avec une tronche de déterré s’il va bien …

Psychanalyse-moi, vas-y, je t’écoute, toi qui est en mon être, toi qui, si j'étais la belle, serais la bête. Tu me charmes autant que me répugnes, je me berce de ta voix soufflante autant qu'elle me saoule et prend le contrôle de mon esprit. Fais le récit de ta vie, celle qui se passe au fond de moi, celle qui revient à la surface. Fais le récit de ta vie, toi qui te crois sain et fais semblant d'ignorer qui je suis.
Tu crois que moi c'est toi mais c'est qui moi qui suis toi !
Ce sont tes yeux ... Ce sont mes yeux ! Ton âme autant que ton corps m'appartiennent, charmant est le mot "schizophrène". Tu me tiens la main, tu souffles sur ma nuque, je te suis, tu me traces, sur la piste de l'être double, qui est le "moi" ?

Tumeur de l'âme, siamois interne, quand tu sors du néant ... Ayez peur du double je(u) !

Ma main décrit une courbe parfaite du haut de mon crâne jusqu’à mon menton. Et sur la ligné de son tracé, un masque d’os se forme pour venir faire devenir à mon corps ce qu’il n’est pas. Je prends place dans un siège de mon esprit, et regarde ce que je vais faire, vais-je vivre ou mourir ? Vais-je les tuer tous les deux, ou juste un seul ?


« Ohayooooo ! » , dis-je avec un immense sourire caché par le masque terrifiant qui avait pris place récemment sur mon beau visage. « J’ai cru comprendre un peu avant que tu ne savais pas ce que j’étais. Voilà la réponse à ta question, si bien-sûr tu n’es pas totalement idiot. Sinon je peux toujours te donner le nom que je porte, Ayane Saki, capitaine-vizard. Mais comme le nom ne défini pas la nature de l’objet, laisse moi te montrer plutôt. »

Je semble m’élancer vers l’avant, mais me retiens au dernier moment.

« Oups ! J’avais oublié. Voici Kyu. » , je montre le sabre que je tiens dans ma main droite. « Et voici Shi. » , puis je montre le sabre que je tiens dans la main gauche. « Mais que diriez-vous de faire plus ample connaissance directement ! »

Sur-ce je m’élance en avant en murmurant ‘shikaï’ pour moi-même. Comme c’est agréable de se laisser balloter par les sombres évènements. N’avoir plus qu’à assister à la chute d’un oiseau ténébreux du haut d’un ciel flamboyant. Enfin, peut-être …

J’attaque, main gauche, main droite, sans faire de distinction entre mes cibles. A la fois la tête, le cou, le foie, le cœur, les poumons … Quelle importance, dans ce délire furibond à tendances meurtrières. Bien plus rapide que précédemment, je n’étais qu’à quelques millimètres de le faire craquer. Nos lames s’entrechoquaient furieusement en gerbes d’étincelles dorées, donnant une teinte chaleureuse au couloir souterrain sombre. Quelques ombres, les claquements des talons puis une gerbe d’étincelles richement fourni en cri et en sueur s’écrasant sur le sol. Tant de détails, si peu d’attention leurs étaient accordée. Au travers de mes yeux je ne fais plus rien, je flâne amèrement en attendant ma fin, ou la leur. Mais à qui ne produit pas d’effort, reste le loisir de penser …

Et donc alors que j’observe mon combat habile mais violent, je ne peux m’empêcher de voir ma vie défiler et de réfléchir au véritable sens caché derrière tout ceci, je sais qu’avant la fin il me faudra prendre une décision … Je le sais …

Rapidement j’effectue une rotation sur moi-même, surprenant légèrement mon adversaire, juste ce qu’il me faut pour lui coller le plat de Kyu sur le cou, avant de me retrancher. Je le laisse donc troublé, tâtant sa peau brûlée.


« Non le pouvoir de mes zampakutô n’est pas de brûler ce qu’il touche, il serait bien faible. Son pouvoir ne s’arrête pas là, non. Il peut brûler, couper, fendre, déchirer, réduire des os en poussière, casser des côtes, provoquer une telle douleur que tes sens t’abandonneraient avant que tu ais eu le temps de supplier ta protégée de mourir à ta place. Je te présente Kyu, l’instrument de torture le plus redouté du Seireitei. »

Je regrette ces mots alors qu’ils sortent de ma bouche … Comment avais-je pu faire ça … ? Comment en étais-je arrivé là … ? Il me fallait enrailler tout ceci ! Mais pourquoi n’arrivais-je pas à reprendre le contrôle !

« Maintenant que tu sais, je vais aussi te montrer le véritable pouvoir d’un vizard. Amuse-toi bien, petit arrancar de ballet. »

Aussi vite dit, aussi vite fait. Je me retrouve à la hauteur d’oreille de l’arrancar, qui surprit par la vitesse ne pu pas bouger, et lui murmure.

« Moi ou elle … ? »

Avant de lui abattre Kyu sur le bras. Les os ne se brisèrent pas parce que le contact fut très bref, mais l’arrancar avait dû sentir une douleur bien différente d’une simple coupure ou d’une simple fracture. Le contact avait été bref parce que Kyu était parti se loger sur le flan de l’adversaire assez vite, lui caressant chaque côté, provoquant une délectation notable sur mon visage. Il me lança un horrible coup dans le ventre qui me fit reculer. Mais la grimace que je fais ne doit être rien comparée à la sienne. La douleur était complètement différente selon moi.

Je veux arrêter tout ça ! Je refuse d’abandonner encore une fois, je veux reprendre le contrôle de moi-même, de mes paroles, et je veux regretter tout ça ! Je voudrais tellement … Hurler …
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MessageSujet: Re: Renaissance ? [Event : Dante/Asano Yumeko VS Ayane Saki]   Renaissance ? [Event : Dante/Asano Yumeko VS Ayane Saki] Icon_minitimeJeu 16 Juil - 22:41

Dante observa non sans appréhension Saki se replier et se mettre hors de portée de ses coups. Yume avait vue son attaque mourir dans le vide deux fois sur trois, malgré le faite que lui-même laissait libre cour à son désir de sang et qu’Aurora faisait pleuvoir sur leur adversaire une pluie de coup, rythmée par les lueurs orangées de sa lame. Qui avait réussi parfois à percer sa garde, mais si peu…Si l’on exceptait la première blessure, infligée de sa main gauche grâce aux pointe effilées qui lui servait de « griffes ». Aucun de ses coups n’avaient infligés plus qu’une estafilade douloureuse sur le jolis corps de cette être mystérieux. La furia qui s’était emparée de lui n’était pas retombée, elle ne retomberait qu’une fois le combat terminer, quel qu’en soit l’issue, mais elle était un temps mise à l’écart pour qu’il puisse se livrer à un bilan plus qu’éphémère, instantanée de ce qui venait de se produire. Yume n’avait rien, il l’aurait senti et puis elle l’avait attaqué lui. Elle avait déblatéré beaucoup de chose avant de reprendre. Il s’était re-présentée ce qu’il avait trouvé aussi inutile que frustrant, tant l’attente qu’elle lui imposait pendant qu’elle parlait était cruel, mais il n’était pas un rustre…Ou plus…Quelques chose avait cependant changé, ses yeux s’était vu illuminé par le germe de la folie qui semblait avoir éclos définitivement en elle désormais. Et cette aura malsaine qui l’entourait s’était encore alourdie.

Plus encore, elle avait révélée d’elle même sa véritable identité, ce qui avait suffit à combler le peu de curiosité qui subsistait encore au fond de son esprit. Car comme toujours, à présent que le combat était engagé, l’identité de l’autre n’avait plus aucun sens. Seul comptait l’instant, l’instant ou leurs lames s’entrechoquaient et ou elle pénétraient leur chaire à tous. Cependant, cette fois fût un peu une exception à la règle, d’une certaine façon c’était très sympathique de sa part…Une Vizard, Dante n’avait pu s’empêcher de sourire au moment ou elle lui avait dis. C’était donc ça, la présence étrange et gorgée d’émotion bouillonnante qu’il sentait faiblement couvée dans son esprit. Un Hollow interne…Ce qui voulait inévitablement dire qu’elle était capable de revêtir un de ces masques étranges dont les archives de Las Noches, que n’avait pas détruite Aizen, parlait. Il était prévenu désormais, elle était probablement plus puissante que lui, elle avait été capitaine et était désormais Vizard…Une adversaire redoutable en sommes. Plus que ça encore, elle semblait posséder un tempérament aussi imprévisible que sadique. Comme l’illustrait la macabre fonction de son Zanpakutôh. La torture…

Un Zanpakutôh avec lequel il avait déjà pu faire plus ample connaissance ou du moins l’une des deux lames. Lorsqu’elle s’était élancée à cet instant même elle avait confirmé ses doutes, elle était bien plus rapide que lui, juste assez pour renverser la tendance pré établie du combat et le mettre en réel difficulté. Lorsque « Kyu » comme elle l’appelait et comme il semblait s’appeler, frappa son cou, il frémit. Ce n’était pas la chaleur purificatrice des flammes sacrée qu’il connaissait si bien. Mais une brûlure malsaine, comme celle d’un fer chaud, rougit par les flammes d’une forge quel ‘on appliquerait ostensiblement sur la peau d’un pauvre malheureux, se délectant de ses cris et du craquement d’une peau séchant à vue d’œil. Il ne lui fallu pas plus d’explication pour comprendre qu’elle avait déjà usé de cette lame dans un bu similaire, elle n’eût même pas besoin de le luis confirmer, comme elle fît par après par ses mots et ses actes. Il comprit dans l’instant qu’elle était la maligne compagne de sa sœur honnie la mort. Et que comme elle, elle se plaisait à répandre lentement la souffrance, elle se plaisait à joué comme un félin avec une proie avant de donner l’ultime baisé…Cette idée le révulsa et un léger tremblement parcouru son corps tandis que des souvenirs aussi immonde que lointain ressurgissait. Lorsqu’elle s’élança et frappa, il bougea au dernier moment, comme pris dans un rêve sans fin, emporter par la renaissance d’un cauchemar atroce !

Lorsque « Kyu » entama sa chaire, un cri mentale accueillît la sensation que traça le pointe du Zanpakutôh tel le pinceau d’un artiste entre les mains de sa sœur, qu’il détestait tant. Tous purent l’entendre, grâce à la connexion spirituel qu’il maintenait avec chacun des acteurs. Yume vit comme lui les souvenirs surgirent à nouveau (cette fois elle fût la seule à voir ces images, leur connexion étant bien plus forte que celle qu’il pouvait établir avec un étrangé, leurs esprits étant pratiquement relié), elle connaissait déjà ces images, mais elles étaient toujours aussi ignoble, pour lui et peut-être pour elle aussi. La douleur, indéfinissable, la souffrance, gigantesque. Il compris que face à lui se tenait une véritable allégorie de la souffrance et de la mort, indissociable en son esprit. Son pire cauchemar, une de ses petites mascottes, venu le tourmenter. Mais tandis que cette étrange douleur, cette sensation infiniment plus cruel que la simple douleur, se répandait dans son corps. Alors qu’elle faisait renaître des souvenirs, trop souvent ressasser alors qu’il tentait de les chasser. Il sût très paradoxalement qu’elle n’était finalement qu’une allégorie. Tout ce qu’elle pourrait lui infliger maintenant, n’était rien comparé à ce qu’il avait vécu, l’ultime souffrance, les frontières de la mort pendant d’incalculable heures…Un léger sourire accueillît cette constatation. Malgré tout, la douleur restait réel et évidemment, pas véritablement agréable et ce, même s’il avait connu pire. Et sa brutale augmentation de vitesse démontrait qu’elle était redoutable, il n’avait pu que réagir sur le tard, pire encore que l’assaut précédent…Même s’il fallait bien avouer, sans faux semblant, qu’il s’était laissé surprendre un peu trop facilement à son goût. Elle était plus rapide et probablement plus puissante, mais pas assez cependant pour qu’il se laisse avoir de cette façon une deuxième fois. Lui non plus n’avait encore rien montré.

Une déferlante de pensée s’abattit tel un orage sur l’esprit de Saki, il l’a senti juste à temps, pour ne pas se laisser emporter lui même par les puissantes émotions contradictoires qui la taraudait à cet instant la. Quelques chose n’allait pas chez cette fille, le désespoir et le regret se faisait violence, comme la soif de sang évidente qu’elle ressentait. Souffrance…encore. C’est ce que semblait exprimer son si lointain esprit, qui se laissait déchirer en son sein comme las de se battre contre ces récurrentes oppositions intérieurs. C’est perplexe qu’il dégagea les pants de sa cape laissant paraître son uniforme d’Espada. Qu’il leva son Zanpakutôh pour le pointer droit vers son adversaire et que son esprit murmura :


« Ton blabla n’a plus de sens, c’est trop tard pour les réponses. Je vais tout de même te dire quelques petites choses que tu dois connaître, il n’y aura pas de choix à faire…Tu n’imagines pas, n’est-ce pas ? Combien un Arrancar danse bien ? Je suis un Arrancar de ballet mais de ce faite je danse mieux que quiconque ! Et la mort, la guerre et la souffrance sont une danse. Laisse moi te montrer pourquoi…Tu ne dois pas nous sous-estimer, ni même nous juger, laisse moi te montrer l’étendue de ton ignorance, laisse moi te faire comprendre à quel point ce monde sur lequel tu sembles t’appuyer à ton plus grand regret, est biaiser. Et enfin, laisse moi répondre à une des tes altercations antérieur…Comment oses-tu nous insulté et nous considéré comme des tortionnaires, tu es probablement le pire bourreau que cette terre aie jamais porté, après la mort malicieuse elle-même, ton seul Zanpakutôh en témoigne. Maintenant, Dante di Alessandro va te montrer pourquoi, même un Quinta Espada n’est pas qu’un Hollow au masque brisé, mais infiniment plus…Toutes les tortures du monde ne pourront rien…J’ai embrassé la mort et ses mains on imprimer sur moi des stigmates invisibles mais éternelle qui me rappelle chaque jours le sens du mots souffrance…Autant dire que tes cures dents ne m’impressionne pas. Tu vas mourir…Ayane Saki. Même si Aurora ne fait que brûler…contrairement à Kyu. Tu vas mourir... »

C’était son tour cette fois, il était moins rapide qu’elle, mais sa vivacité et son allonge était plus importante et sa maîtrise incroyable de ses propres capacité et de son corps, comme tout bon prédateur, le rendait terriblement dangereux. Son Sonido fût parfait, instantané, il ne chercha pas à la contournée, il attaqua de front, ses coups se firent plus précis, plus rapide, plus puissant. Plus efficace aussi. Malgré son double rempart une fine balafre vint se dessiner à la pointe d’Aurora su la joue de son adversaire. Son Reiatsu, rouge comme le sang qui perla sur la joue blanche de Saki se déployait progressivement et il était immense. La température augmenta rapidement, transformant bientôt le couloir en un vrai four, pire même. Les yeux de Dante s’était illuminé, une vision de feu et de mort y brillait sans interruption aucune. De longue flammèche léchait la lame d’Aurora lorsqu’il frappa, produisant de petites explosions étouffées. Il ne menait pas vraiment la danse, elle non plus, il était enlacé par leur lame, chaque blessure faisait naître en lui une douleur insupportable, combien en comptait-il déjà ? Il ne savait pas et s’en fichait. Et elle…Combien ? Ça n’avait aucun intérêt ! Mais sa lame était brûlante, plus qu’un simple fer porté au rouge, plus que tout métal chauffé et même fondu. Les entailles qu’il traçait dans sa chaire était sèche, mais devait être incroyablement douloureuse, une sensation de blessure et de brûlure simultanément et quel blessure et brûlure.

La chaleur devenant peu à peu insupportable, les coups pleuvaient dans tout les sens, au fur et à mesure, des flammes avait commencées à naître de si, de là, entourant tout les protagonistes d’une barrière de feu certes bien maigre et guère haute, mais qui alourdissait encore l’aire et l’atmosphère. Soudain Aurora s’enflamma, il était alors entrain de porter un coup au flanc de Saki, après avoir réussi à déjoué la garde d’une de ses lames grâce à une série de bottes et après une lutte d’une intensité impressionnante ponctué de Shuunpo et de Sonido dans laquelle aucun ne semblait pouvoir prendre l’avantage. Même si Dante était toujours aidé par Yumeko, qui se tenait à l’écart de la fournaise, pouvant se le permettre avec son pouvoir sans troubler sa participation. Sa lame fondait sur les côtes de Saki, s’illuminant brusquement tel un brasier nés du tonnerre et de la foudre s’abattant sur un arbre. Lorsqu’il recula, il ne savait pas vraiment s’il l’avait touchée ou pas, son bras entaillé était un peu engourdi et douloureux, par les chocs mais aussi par la douleur causé par Kyu. Comme bien d’autre partie de son corps. De nombreuse plaie continuait de saignée un peu partout sur son corps et des flammes se dégageant de ses émissions d’énergie spirituel léchaient les mures, Aurora flambait toujours. Elle ne s’arrêterait plus…Elle, était dans un état guère plus avantageux que le sien, Yume lui avait infligé quelques dégâts, lui aussi, des brûlure entre autre et de nombreuse entailles, coupures et blessures en tout genre, dont certaine présentait les symptômes d’une plaie ouverte à la chaire brûlée et elle semblait souffrir de la chaleur que lui ne ressentait pas puisqu’elle émanait de son corps. Cependant aucun d’entre eux n’avait de véritable blessure grave.

Il sonda l’esprit de Yume pour être sûre qu’elle non plus n’avait rien de grave et fût heureux de constater qu’elle était peut-être la moins touchée des trois, même si Saki avait mené le combat sur deux fronts, elle avait sur rendre coup pour coup à chacun d’entre eux. Honnêtement Dante n’était pas sûre qu’il serait encore entrain de jouer avec Aurora contre elle dans un combat au singulier. Il aurait probablement déjà du sortir les grands moyens…Et par là il entendait aussi, se servir de sa tête. Une chose était sûre, cette fille ne serait pas pour lui la main de la mort s’abattant sur son âme, le visage hideux de sa sœur, ne viendrait plus déposer sur ses lèvres un de ses froids baiser. Il ne mourrait pas aujourd’hui, parce qu’il en avait décidé ainsi et toute puissante qu’elle soit elle ne l’empêcherait pas de passer…


« Tu vas perdre ce combat… »

Ces mots avaient été prononcés et avaient retentis dans l’esprit de tous comme un évidence, comme un glas que Dante voulait sonné pour ses ennemis. Le ton était froid et tranchant, contrastant avec la chaleur environnante et la passion du combat qui l’animait. Il dégrafa sa cape rouge rapidement, celle-ci s’affaissa sur le sole découvrant son uniforme blanc. Ses lèvres roses apparurent, sa peau blanche brillait à la lueur de ses propres flammes et ses yeux rouges miroitait au milieu de ce visage blême et de sa crinière noire, retenue par son bandeau rouge élimé. Sa main gantée s’éleva à une vitesse incroyable avec une fluidité peu commune, celle du geste qui avait été répété et fais des centaines et des centaines de fois. Une fois son bras aligné et son doigt pointé sur son adversaire, une boule de feu de la taille d’un point, teintée d’une lueur rougeâtre en parti, si vite que même lui ne pouvait en suivre la trajectoire que très difficilement, il la suivait pas habitude, parce qu’il en connaissait la destination. Au premier impact, elle explosa en une gerbe de flamme et de Reiatsu. Les ballas incendiaires étaient bien plus dangereuses que leurs sœurs, qui l’étaient déjà tant…Tout était allez si vite qu’il n’était pas sûre d’avoir atteint sa cible et par pure précaution il s’était d’un geste plus fluide encore remis en garde pour éviter toute mauvaise surprise…Tout ça n’avait duré qu’un instant, à peine une minute (peut-être deux…ou trois qui sait…) depuis la libération de Saki…Mais cela semblait être un éternité…


Dernière édition par Dante le Ven 7 Aoû - 20:24, édité 1 fois
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Asano Yumeko
Fraccion #3



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MessageSujet: Re: Renaissance ? [Event : Dante/Asano Yumeko VS Ayane Saki]   Renaissance ? [Event : Dante/Asano Yumeko VS Ayane Saki] Icon_minitimeJeu 23 Juil - 15:01

Des rires semblaient pulser aux deux infinités de ce couloir claustré...Trois âmes se mouvaient et parlaient dans un silence percé de coups et de plaies.

L'inspiration séduit souvent des génies aux morts précoces. Des vers semblaient se déverser à flot dans les songeries funéraires de l'enfant couronnée de sang.

Et tandis que dans l'atmosphère mortuaire se dessinaient des rayons argentins de haine et de passion, tandis que la proie aux yeux couleur feuillage se libérait aisément de l'étreinte de ses tentacules d'argent, La fillette enflammée improvisait des waka...

Citation :
*Mou toki ga nai...
Tamashii jojo yuku,
Amari nagori nai...
Gyokusai jojo mau...*

(Je n'ai plus de temps...
Mon esprit va bientôt s'éteindre,
J'ai si peu de réminiscences...
L'Honorable Mort doucement tournoie...)

C'était un pic dans les vestiges de leurs carcasses voltigeant toujours autour des mêmes points, comme attirées par le centre du triangle parfait qu'ils formaient.

Ils étaient un shamisen, un miroir à trois face, les trois Grâces, la Trinité...
Yumeko se souvint avec un sourire amer que dans certaines cultures le chiffre trois représentaient la Vie... Quelle ironie...

Ils tournoyaient encore tous trois dans ce boyau aux fragrances de plasma...Le seul homme que la jouvencelle avait jamais souhaité aider endurait avec orgueil des collisions saumâtres. Que le ballet se parachève! Que les Mystères du monde permettent une trêve...

Les sonnets jaillissaient toujours aux creux des étincelles rougeâtres engendrées par les chocs alors que les pensées assourdissantes de Dante se reflétaient en leurs esprits à tous.
La fillette avait revécu avec frayeur chacun de ses tourments, chacune de ses tortures....Elle avait suivi ses sourires lunaires...

Elle sentait les morbides éclats de la Mort. Elle était si proche....

Les filaments d'argent avaient à nouveau attrapé la jeune femme aux crins d'or pour l'enlacer tendrement avant d'essayer de la ramener vers sa jumelle la Mort, et de la réduire en poussière…

Elle entendait les méandres des pensées qui fusaient dans l’esprit de Dante…

« Tu vas perdre ce combat… »

Et ses propres idées répondaient à ces maux, ces mots de haine.

*Ah ! C’est tant de souffrance, en une plaie sanglante :
Avoir autour du cou la corde du poète !
Être si près du but, avoir grimpé la pente,
Et redescendre vaine en ta fosse muette…*


La blonde aux prunelles d’émeraudes souriait tel un ange...assoiffé de sang!
Un coup, une brûlure, un autre…

Tu vas perdre ce combat…

Les mots sonnaient comme s’ils étaient adressés à tous. Dante les avait prononcés de façon incisive, assassine. Oui, assassine…Yume sentait qu’elle allait mourir…

*La Mort et ton sourire d’ange aux lèvres rouges
De sang ! Tu as séduit mon corps sanguinolent.
Quelle aventure elle est, la blessure qui bouge !
Je péris en ce jour dans ce linceul brûlant.*


Lui ne périrait pas. Non, lui survivrait, puissant. Lui dont les réminiscences fugaces émanaient encore de leur auteur avec une violence dans l'essence de la jouvencelle…

Tu vas perdre ce combat…

Yumeko pouvait percevoir le rictus de la Faucheuse dans les yeux couleur serpent de la sorcière à la chevelure d’ambre.

*Oh ! Enfer de mes nuits, rempli d’étoiles pourpres,
Émotion me submerge et voilà les vautours
Qui nous mèneront tous dans tes entrailles molles.*


Elle était la sœur de la Mort. Un démon aux airs d’enfant naïve.
L’autre gamine, celle aux yeux incarnats, fut frappée par la fatigue. Celle qui vous guette toute la vie durant et vous touche finalement de façon irréversible... Celle qui vous empêche de mener des combats sans avenirs.
Car c’était cela. Leur lutte n’avait plus aucun sens. Pourquoi perpétuer une querelle dont on connaît la chute ?

Tu vas perdre ce combat…

Oui ce serait une défaite, et déjà, ses appendices argentins revenaient vers elle, se déliant du corps de déesse de sa concurrente. Ses tentacules se retroussaient, rejoignant le petit pendentif que la rousse portait au cou…Elle accepterait sa mort puisqu’il y avait un choix à faire.

Il ne mourrait pas.

*Paupières au teint bleu, auréolez ma peau !
Son blanc cadavérique vit sur vos drapeaux,
Pirates ! J’en fus une et en suis sortie folle….*


Elle se sentit gauche pendant un moment, alors qu’elle attendait, spectatrice atone d’un combat dont elle connaissait l’issue.

Sa voix perça l’atmosphère alors qu’elle fredonnait le refrain qui lui revenait si souvent en mémoire de sa voix enfantine…

« C’est une belle journée…
Je vais me coucher…
Une si belle journée qui s’achève et
Donne...


Le temps avait semblé s’arrêter. Le corridor parut muet tout à coup, tandis que la voix de l’adolescente chantait comme une litanie ce couplet macabre. Son couplet...

« L’envie d’aimer mais
Je vais me coucher
Mordre l’Eternité à dents pleines… »


Le couplet d'une presque adulte qui n'avait que deux ans de souvenirs et qui se réfugiait depuis son réveil dans le Syndrome de Peter Pan... Une enfant qui s'apprêtait à mourir et souhaitait embrasser ce trépas avec l'âme d'une fillette innocente.

Elle eut même l’impression d’entendre les courants d’air l’accompagner…
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Ayane Saki
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MessageSujet: Re: Renaissance ? [Event : Dante/Asano Yumeko VS Ayane Saki]   Renaissance ? [Event : Dante/Asano Yumeko VS Ayane Saki] Icon_minitimeJeu 30 Juil - 11:29

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« Tu vas perdre ce combat … »

Ces mots résonnent dans mon esprit comme des coups portés sur une cloche. Intérieurement je me prends la tête entre les mains, ce qui ne peut se voir de l’extérieur. Je tombe à genoux, toujours dans ma tête, submergée par des évènements qui m’ont dépassée depuis bien longtemps. Je sanglote pitoyablement, comme une enfant, alors que mon double vizard, qui contrôle mon corps, esquive les attaques dévastatrices de l’arrancar. Je sais qu’une seule de ses attaques pourraient mettre fin à mon calvaire, mais je connais bien le démon qui m’habite pour être certaine qu’il jouerait d’abord avec ses proie avant de les priver de mobilité d’un coup sec. Pour finir par les regarder agoniser, en leur parlant tout doucement. Ne les achevant que lorsque le désespoir se serait suffisamment insinué en eux comme un poison violent. Ce démon s’est emparé de moi sous mon ordre bien-sûr … Mais que de regrets qui m’accablent maintenant … J’essaie de retenir les mouvements de mon propre corps mais « je » suis trop forte pour que mon esprit suffise à enrailler l’un de mes mouvements. J’assiste, comme l’idiote que je suis, à la délectation que procure ce combat à mon reflet diabolique. Je sais qu’il s’amuse. Je sais qu’il prend son temps. Il tourne, comme un prédateur n’étant pas affamé, chassant juste pour le plaisir. L’odeur du sang. Une proie résistante. Deux proies même … Un éclair me traverse soudainement. Je sais quelle sera sa première victime. Je connais tellement bien sa manière de procéder. Mon corps se permet d’hocher de la tête, souriant à l’arrancar furieux. Puis, accélérant enfin à sa vitesse maximum, se lance en arrière, vers la fille humaine restée en retrait depuis le début. Mon corps, alors que j’assiste à cette scène horrifiante, prépare ses lames, ces lames qui transperceront ce frêle corps sans rencontrer aucune résistance. L’arrancar ne peut réagir assez vite, le mouvement était si soudain, si surprenant. Je connais si bien sa manière de combattre, que j’avais pu prévoir quelques instants auparavant son prochain coup. Même moi … Alors lui … Il est très intelligent mais il est à exclure une intervention de sa part. Mon corps se rapproche et semble déjà tout près de la première victime. Oui cela ne fait aucun doute, cette jeune fille, ne peut s’en sortir … Quoique …

Face à la fenêtre. Debout face à la fenêtre, je regarde la neige tomber. Ma tête est appuyée contre la vitre froide sur laquelle mon souffle chaud fait de la buée. Dans le reflet, on peut apercevoir mon visage couvert de larmes. Ce reflet qui se met à sourire alors que je continue de pleurer. Je suis de nouveau dans le lieu connu de moi-seul. Mon monde intérieur. L’immense château se dresse au-dessus du gouffre sans fond de mon existence. Je me tiens en haut de la plus haute tour. Combien de fois avais-je visité l’endroit, dans l’espoir de faire partir ce qui m’habitait … ? Jamais je n’avais pu le trouver. Aujourd’hui je ferai mieux, je le sais, il le fallait. Je m’écarte de la fenêtre, dévisageant mon propre reflet à l’allure démoniaque. Comme j’ai envie de lui cracher dessus de dégoût. Comme j’ai envie de m’en débarrasser. Dans ma robe blanche et noire je me mets en route, vers ma destinée. Je parcours les couloirs frigorifiant de l’édifice gelé. Je frissonne, mais je sais parfaitement reconnaître les sensations. Je m’écarte au dernier moment alors qu’un éclat de verre me frôle la nuque. Je ne suis plus en sécurité dans mon propre esprit … Je baisse les yeux, que suis-je réellement devenue … ? Je relève la tête, avec détermination comme nouveau nom, pour reprendre ma route, toujours sur mes gardes. J’arrive enfin là où je pense pouvoir réparer mes erreurs passées. Une petite salle. Un grand miroir. Des petites fenêtres. De grands bureaux en bois sombre. Je m’avance et effleure du bout des doigts mon reflet. Je ne suis pas surprise lorsque je le vois bouger de lui-même. Mon visage affiche même un air renfrogné. Lui, enfin moi dans le miroir, a plutôt l’air déçu. Briser le miroir ? Je ne pense pas que ce soit la source, même si c’est précisément d’ici que tout a commencé. Comment se débarrasser de ma jumelle alors ? Mais sans attendre plus longtemps je la vois qui tire Kyu et Shi de derrière elle. Un pas après l’autre, je la vois sortir du miroir petit à petit. Comme quelqu’un sortant d’une bassine d’eau … Mais à la verticale. Puis elle s’approche de moi, pointant l’un des katana court vers ma gorge. Une expression de folie lui teinte les pupilles … Je me sens très mal, je cours … J’entends le bruit de ses pas qui me poursuivent. Ils se répercutent tout autour de moi, comme un écho infini m’enveloppant paisiblement pour enfin me faire sombrer dans le néant de l’omniprésence. Je sens un flocon se poser sur ma joue. Je suis dehors, sur le très long pont. J’écrase la larme blanche et froide qui est tombée du ciel avant de me retourner. La silhouette de ma poursuivante me saute dessus, j’ai à peine le temps d’esquiver et de la frapper au ventre. Elle me survole et passe par-dessus la rambarde. Je ne peux que la regarder filer droit dans l’obscurité des méandres de mon esprit. Un rayon de soleil perce les nuages grisâtres pour venir toucher mon front, je le sens qui me réchauffe … Je me sens tellement mieux à présent.


« Tue-la Shi ! »

Je suis de retour dans le monde réel, et, à ma grande surprise, aux commandes de mon corps. La phrase qui venait de sceller l’avenir de cette gamine était sortie de ma bouche juste avant que ne revienne à moi. Mon séjour à l’intérieur de moi-même avait en quelque sorte figé le temps. Mais cette gamine mourra … J’avais fait tout cela pour rien … Non, je ne pouvais pas abandonner ! Au lieu de lancer Shi en avant, c’est Kyu qui vola vers la poitrine de l’humaine, la touchant de plein fouet, lui faisant imploser quelques organes et lui abimant le cœur. Elle ne s’en sortirait pas. J’ai échoué … Il lui resterait quelques instants à partager avec … L’arrancar ! Derrière moi, un cri retenti. Il s’était lancé à ma poursuite. Et il me touche presque à présent. C’est comme si ma vie devançait sa lame …

Une errance étrangère, empreinte de barrières, croule sous la lenteur de l’eau trop verticale. Le silence gémit seul en ce vide austère … Une effraie s’est brisée contre la cathédrale. Le chaos introduit son venin pétrifiant. L’innocent serpent noir, dissout dans l’âcre fluide, sombre dans la torpeur du douloureux néant. Esprit indifférent, fuis-tu ces pleurs acides ? Mais vois le ciel, bientôt purifié par la pluie. Miroir bleu des névés, vends ton voile brumeux aux martinets crissant, ivres, sur l’infini. Au loin, l’œil étoilé de la cistude amie me plonge dans un flot de souvenirs précieux ...

Une fois de plus, mon âme était ivre. Folle à l'intérieur, ce jour-là j'ai demandé à mère : à quoi bon vivre ? C’était en une période noire de ma vie, trois jours plus tôt j’avais vécu le viol, à présent je vivais la solitude, la jalousie, l’envie de vengeance, la convalescence. Elle m'a alors répondu : pour réaliser tes rêves. Sa sincérité me toucha, me surpris … Mais me toucha. C’est donc seule que j’entrepris ma première réflexion sur la vie. Entre les quatre murs du sous-sol de mes parents.

Rêver, seule dans un espace renfermé.
Rêver, pour éviter d'ouvrir les yeux devant l'atrocité.
Rêver, que le monde soit meilleur qu'imaginer.
Rêver, sur cette Terre qui grouille d'activité.
Rêver, dans une société manipulée, où tous semblent ignorés.
Rêver, seul moyen de penser.

Rêver, pour fuir la réalité ...


Je n'ai aucun rêve, je ne vis pas pour réaliser mes rêves. Les rêves ne m'apportent que la survie, les rêves ne servent que de répit devant la folie.

~¤~
Le diamant de la nuit brille de mille feux, la nuit étincelle, acte merveilleux. Noirceur disparue des ténèbres évadés, dans la nuit se cache ma liberté. La vie m'a quittée, je suis décédée ... Dans la nuit se cache ma liberté. Douce est la mort, plus douce qu'on peut le croire. Elle m'a libérée, elle est la vérité. Je suis morte, mais toujours vivante. Je vois rouge, et je suis vivante. Je suis morte, je suis le vent. Je vois rouge, je contrôle le temps. Temple et sanctuaire, sanctuaire me libère. Dans la mort je vis, sanctuaire de la vie. Éternellement j'y resterai. Libre, j'en suis prisonnière. Je suis morte, et libérée. Je suis libre, mais enfermée. La mort m'a libérée ... La vie m'a délaissée ... J'y laisse ma liberté ... Est-elle, la vérité ?
~¤~


Ma mère avait tort ! Je préfère encore la mort ...


Citation :
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Insuffle en moi, vent clair, la transe de la vie !
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MessageSujet: Re: Renaissance ? [Event : Dante/Asano Yumeko VS Ayane Saki]   Renaissance ? [Event : Dante/Asano Yumeko VS Ayane Saki] Icon_minitimeJeu 6 Aoû - 23:51

HRP: Voilà ,j'espère que ça vous plaira, après le post de Saki je sais pas trop quoi en penser tellement il était beau. Enjoy et c'était génial, merci à vous deux. Si quelques chose ne va n'hésitez pas.

Je sens sa peine, je sens sa souffrance, je sens le dure combat qu’elle mène depuis si longtemps. Je sens son esprit d’enfant déchiré, privé de tout ce qu’il aurait du être, saccagé par une vie macabre. Ébranlé par ce monde étrange dans lequel il a du survivre bien malgré lui. Le temps me manque, l’énergie me manque, la volonté me manque, tout semble s’arrêter autour de moi, mon monde s’écroule, le sien aussi…

« YUMEEEEE !!! »

Un cri, un seul, c’est tout ce que j’ai pu faire, je n’ai pas la force, tout me manque, le temps semble comme toujours se jouer de moi, le diable au yeux vert et au cheveux d’or avance lentement, vole doucement vers sa proie, la victime de ses ultimes facéties. À l’intérieur de sa boîte, de concert, son monde s’écroule, est ébranlé par d’innombrable et fatales secousses, elle ne veut pas il le sent, elle ne veut pas, mais sa lame luit, rouge, répandant une lueur morbide à travers son reflet couleur de sang.

**Non…**

Mon bras bouge, enfin, mon corps se met en mouvement, mais je suis si lourd, c’est encore toi ! C’est toi Chronos qui te joue de mon âme si légère d’ordinaire ! Répond moi ma sœur, c’est toi qui m’expose comme l’odieuse diapositive d’un passé refoulé, les événements du présent englué dans cet interminable ralenti. Et moi plus lent encore, qui tente vainement, qui me débat dans ta toile incapable de sauvegarder ce qui est devenu si chère à mes yeux et que doucement, comme une bougie qu’on éteint, avec la complicité de notre sœur la mort, tu souffles. Pourquoi ? Je devrais empêcher ça, je peux empêcher ça. Non…Tu es trop forte, je suis trop lent, je suis trop faible, tu me cloue au sole et j’ai beau m’agiter en tout sens, mon corps refuse de bouger normalement. Trop tard…La lame de Saki la traversé, je le vois, doucement elle entaille sa chaire, souille sa peau si blanche et si douce, fait couler son sang. Sois maudit, funeste présage, noir corbeau, marionnette du destin, mon ennemi, je crache sur ton âme et ton corps, tandis que l’esprit de Yume tremble, que la douleur brouille ses sens et que je l’entend crier, intérieurement, si fort. Elle m’appelle ? Ne meurs pas !

Doucement le monde qui m’entoure devenu si terne, reprend couleur et nuance, les flammes qui les entoure et se reflète dans leurs yeux recommence à crépiter et d’un coup son corps reprend vie, part, tel un éclair, pousse Saki, rattrape le corps de Yume qui tombe. Une main dans son dos, une autre derrière sa tête. Saki heurte le mure et se relève vite, son epsrit est troublé, il crie, il pleure, il supplie, mais je ne l’entend plus. Face à moi il n’y a que les yeux de Yume et son corps si frêle que je dépose par terre, doucement. Je caresse furtivement ses cheveux, Saki ne bouge pas, elle semble en transe, son visage est barbouillé de sang, je le vois du coin de l’œil, mais je n’y fais pas attention. Ce que je vois avant tout, c’est ce sang qui ne devrait pas couler, que je ne veux pas voir couler. Sa mort aurait du être belle, elle aurait du être l’ultime expression d’un désir partager, pas la source d’une frustration intense et d’une autre tristesse. Je tiens sa main dans la mienne, elle devient froide peu à peu. Saki avance, je sens qu’elle veut mourir, je l’ai poussé si fort que son épaule est démise, j’ai l’impression que tout ça dure une éternité à nouveau. Pourtant il y à peine quelques seconde qui ce sont écoulées.

« Yume…Attend moi… »

Je lui souffle quelques mot à l’oreille, elle souffre je le sens et je souffre avec elle. Je décroche mon regard du sien, il devient dure, inexpressif, comme il l‘était avant qu’elle n’arrive dans ma vie. Les mures tremble tandis que le pouvoir se déploie, Chaos revit, en moi le brasier hurle d’obscène litanie, source de mort, de peur et de souffrance. Mais je vais la tuer proprement, malgré ma colère qui cogne, sourde, à mes tempes. La souffrance même me dégoûte trop pour devenir le bourreau que cette enfant face à moi, qui vient de commettre son dernier meurtre, a été et a incarné. Ce sera bref, malgré ma tristesse, je vais t’offrir ce que tu recherches, tu n’es plus de toute manière qu’une enveloppe vide. Tu n’es plus rien, je vois déjà la mort poser sa main sur ton épaule, te murmurer des mots doux à l’oreille. Pour une fois je serai son serviteur, parce que tu la désire, je vais te jeter dans ses bras, puisse ton âme souffrir mille tourments dans ce que tu crois être une libération. Pourtant j’hésite, l’aura noir qui putréfiait ses entrailles est parties, ou est à l’agonie, des images de sa vie, de son passé arrive par misérable fragments. Mais je ne peux pas hésiter, elle le veut et elle a tué Yume, je sens en moi même la vie de ma précieuse gardienne s’enfuir et je suis déjà comme un enfant orphelin.

Tout d’un coup je suis à côte d’elle, elle en est consciente, dans les tréfonds de son être, elle est surprise. Comment peut-il être si rapide tout à coup ? C’est parce que tu es déjà morte petite, tu ne pouvais pas gagner, tu es morte depuis longtemps, je ne fais que libérer des fragments de l’enfants brisé qui ne voulait pas grandir…Qui est déjà mort depuis si longtemps…Tu ne voulais pas gagner. Je vois ses yeux s’écarquiller légèrement, se tourner lentement vers moi, elle sourit, je sens le soulagement en elle. Aurora perce sa poitrine, déchire sa chaire, la brûle, cherche son cœur, son cœur d’enfant déjà mort, le trouve, le transperce, elle ferme les yeux. Elle tombe, ma main ne l’accompagne pas, son corps rebondit sur le pavé. D’innombrable images de sa longue vie, de sa terrible vie, me parvienne. Souffrance, tristesse, incompréhension, vengeance, haine, rancœur, colère. Il n’y a que ça depuis des siècles. Elle n’était plus que le reflet de ses plus noir sentiments, ce que l’humanité pouvait engendrer de pire, emprisonnant l’enfant qu’elle était au milieu des ténèbres. Elle avait aimé, une fois peut-être, il voyait des images d’un homme je semblais connaître, oui…je le connaissais, mais l’aimait-elle étais-ce de l’amour ? Ou bien encore un fantasme pervers du destin, qui s’était amuser à la torturer en la jetant dans un autre gouffre ténébreux, lui donnant pour toute sensation, l’illusion de l’amour…Je ne le saurait jamais, c’était fini, elle s’était éteinte. Je ne la regretterais pas, pourtant, je venais de voir en elle, quelques chose qui au fond de moi semblait s’agiter également, elle réveillait par sa mort, dans les tréfonds de mon âme, les pires appréhensions, les plus grandes craintes.

Repose en paix, vole, voilà tes ailes guérie désormais tu peux découvrir le ciel petite colombe. Toi à qui, à peine nés on a brisé les ailes, à qui on a arraché les plumes, je te libère du fardeau de la terre, des hommes et du monde, autant que je te maudit. Je te déteste et sans savoir pourquoi je t’aime, je t'honnis mais je te libère de tes chaînes, je t’absous de tes péchés, de mes mains de païens, je crache sur le destin et sur les Dieux et je dissous les ténèbres de ton âme une fois pour toute. Va, la mort est ta liberté, mon cadeau, je comprends ta souffrance même si ton acte est impardonnable, ton âme est maudite ici, dans cette vie nous n’aurions pu vivre en paix l’un face à l’autre, mais désormais tu peux à loisir fuir loin de tout ça. Libre…Je te hais…moi aussi je voudrais être libre, mais il n’est pas encore temps. Au fond désormais, je n’aspire qu’à te retrouver et reformer ce trio qui s’est trouvé dans les ténèbres et dans le néant. Je te déteste mais comme un aimant ta mort m’attire, elle m’appelle. Comme elle appelle Yume, mais il n’est pas encore temps, bientôt…Danse pour moi, et triomphe.

« Repose en paix petite chose… »

C’est tout ce que je pouvais dire et au fond il n’y avait rien d’autre à dire. Doucement je m’avance vers Yume, elle sourit, mais je ne comprend plus pourquoi, son esprit est si faible, je ne la perçoit presque plus, elle est une bulle de savon dans l’univers, dont l’oxygène s’échappe lentement.

Je plonge mes yeux dans les siens, qui semblent chercher quelques chose, comme si déjà les ténèbres les avaient recouverts. Je lui murmure des mots de paix, mais son esprit s’affole, elle a froid, je le sens. C’était à moi de la faire passer dans l’autre monde, la colère m’envahis de nouveau, la frustration aussi. C’était moi qui aurait du mettre un terme à sa vie mortel. Si j'étais incapable de la protéger maintenant…Comment ferais-je en d’autre temps ? Des larmes coulaient le long de mes joues, perlaient sur le visage de sa précieuse Fraccion. Je lui serrais la main, laissa mes yeux plongés dans les siens. Caressais sa joue…En silence, sans l'ombre d'un sourire ou d'un moue, clamement

« Laisse toi glisser Yume, je suis là, je t’accompagne, pardonne moi…Pardonne moi, je suis là, je t’ai vengé, je l’ai tué. Laisse toi glissé, je suis là, regarde moi, n’oublie pas mon visage, surtout n’oublie pas mon visage… »

La bulle de savon, éclata, la dernière flamme d’énergie vital qui l’animait s’éteignit. Sa vie fût soufflé et je restait seul, son corps encore si chaud dans mes bras, je l’avais serré contre moi. Elle était morte, je regardais son âme face à moi, sa chaine de vie brisée. Et mes yeux baigné de larme de colère, de tristesse, de frustration, la regarde…Ne part pas, reste avec moi.

« Ne m’oublie pas, n’oublie pas mon visage, gardes en le souvenir éternel et porte sur toi ma boite, ma précieuse mélodie. »


Brusquement mes larmes ne coule plus, je suis moi, je suis froid comme la pierre, ma volonté est de fer, je ne l’ai pas emmener moi-même mais je l’accompagne dans son nouveau voyage, je suis avec elle comme je l’avais promis. Tout ceci n’est qu’un imprévu, un tour que le destin nous joue, mais nous connaissons déjà la fin de la chanson, je suis calme, je sais que tout ira bien. J’ai triomphé…Ce n’est pas l’heure de la mort, c’est une renaissance, va découvre le monde Yume, un corps nouveau sera bientôt tien. Ne t’occupe pas de moi, je dois achever ce pourquoi je suis venu, va. Je te retrouverai, tu portes ma marques, tu portes ma boite. Ne m’oublie pas, je…non pas maintenant, c’est trop tôt. Mais tu sais les mots que je ne peux encore prononcé. Je suis moi, je suis Dante di Allessandro, le feu brûle en moi, mon pouvoir martèle les mûre et je déchaines un enfer de flamme. Je me lève, je tend la main vers ce corps de chaire désormais inutile, j’ai eu peur, mais tout va bien finalement, tout ce déroule presque comme prévu. Le corps mortelle de Yumeko s’enflamme sous l’impulsion de mon Reiatsu, j’immole la chaire morte pour libérer définitivement ton âme. À présent va, j’arrive, je viens bientôt te chercher et nous rentrerons chez nous, mais d’abord va découvrir à nouveau le monde. Et n’oublie pas mon visage…j’arrive…

« Va…Et pardonne moi…J’arrive »

**Prend mes soupirs, donne moi des larmes
A trop mourir on pose les armes
Respire encore, mon doux, mon songe
Que sous ton souffle, le temps s’allonge**

Je m’enfonce dans les ténèbres…Eshu n’attend pas, Yume s’en va, mais mon esprit l’accompagne, j’arrive. Je m’efface d’un Sonido, chercher l’objet maudit que nous convoitons et qui a valu tant de mort aujourd’hui. Et comme un adieu à Saki qui reste la, les yeux clos, les flammes qui sont mienne viennent réduire sa chaire en cendre, pour toujours...Elle aussi était une clé finalement. Le vent dispersera la poussière d'étoile qui restera bientôt et je tournerai une autre page, plus fort encore. Une nouvelle pièce du puzzle se met en place.

"Merci, Ayane Saki..."


Dernière édition par Dante le Dim 9 Aoû - 1:30, édité 1 fois
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Asano Yumeko
Fraccion #3



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MessageSujet: Re: Renaissance ? [Event : Dante/Asano Yumeko VS Ayane Saki]   Renaissance ? [Event : Dante/Asano Yumeko VS Ayane Saki] Icon_minitimeVen 7 Aoû - 12:18

Un tourbillon de douleur traverse un corps frêle...Un corps d'humaine encore chaud, mais plus pour longtemps. une armature de chair enveloppée d'une peau autrefois si blanche mais à présent tâchée de sang.
L'hémoglobine coule inlassablement, elle tente de déserter ce corps fragile, ce corps inerte, ce corps inutile.
L'âme qui l'habite tente de comprendre. Elle est faible. Le froid l'engourdit, l'avale, la brûle. Elle souffre.
Elle le voit, Lui. Lui qui aurait du achever cette partie de son existence. Lui qui aurait du passer sa lame avec a...ffection. Avec bonté...

Une autre l'avait tuée. Une enfant traumatisée et dérangée. Une enfant têtue et suicidaire...Une enfants aux cheveux d'or dont l'âme s'était éteinte peu après, sous le coup de colère du Quinta Espada.

Les pensées personnelles de celui-ci envahissent l'esprit de Yume, entremêlées aux pensées qui lui étaient volontairement adressées, entrecoupées. Elle ne parvenait pas à intercepter tous les mots...
Tout n'était que Chaos...

Laisse toi glisser...
Pardonnes moi...
Je t'ai vengée...


Les mots fusent avec violence dans l'esprit de la jeune fille à la chevelure pourpre, tantôt forts, tantôt doux comme des murmures.

Regarde moi...
N'oublie pas mon visage...


Les cheveux de Dante caressaient la peau de plus en plus froide de sa Fraccion. Ses larmes, chaudes preuves du lien qui les unissait, venaient finir leur chute au creux des clavicule de la jeune fille.

N'oublie pas mon visage...
Porte sur toi ma boite...
Ma précieuse mélodie...


Une mélodie lui revient à l'esprit... Une boite à musique... Une mélodie...si douce, si triste...Une scène semblable...Elle ne l'avait plus jamais entendu depuis.
https://www.youtube.com/watch?v=lxRIxovS7nQ
Elle ne parvenait plus à se souvenir...À vrai dire elle n'était plus capable de beaucoup de choses...

Ne m'oublie pas, je...


*...Tu...?*


Je suis Dante di Allessandro...
N'oublie pas mon visage...


Elle ne se souvient déjà plus...Elle a déjà oublié son propre nom.

Va découvrir le monde...

Elle n'est déjà plus là... Elle court déjà vers de nouveaux horizons. Elle court pur ne pas qu'il voie. Pour ne pas qu'il sente les horribles choses qui se cachent en elle depuis que cette lame de métal a traversé son corps.

Elle fuit, la mélodie de ses souvenirs toujours à l'esprit, la boîte à musique de son maître encore dans sa main.

Sa meurtrière a disparu, totalement, elle. Elle est morte et plus que morte. Son âme s'est éteinte après qu'elle ait soufflé sur la vie de la fille aux yeux écarlates...

Celle-ci, anonyme à présent, part sans savoir où elle va, elle court plus loin toujours plus loin pour ne plus jamais revoir ces lieux dans lesquels elle a poussé son dernier soupir...

Elle les quitte et on ne l'y reverra plus.

Renaissance ? [Event : Dante/Asano Yumeko VS Ayane Saki] Dead_b10

https://www.youtube.com/watch?v=lxRIxovS7nQ
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Ayane Saki
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MessageSujet: Re: Renaissance ? [Event : Dante/Asano Yumeko VS Ayane Saki]   Renaissance ? [Event : Dante/Asano Yumeko VS Ayane Saki] Icon_minitimeVen 7 Aoû - 15:28

Citation :
Renaissance ? [Event : Dante/Asano Yumeko VS Ayane Saki] Valse_Des_Ombres_by_valse_des_ombres

A l'instant où ma peau raidie laisse la lame froide la transpercer, je sens la musique naître en moi et mon corps entier s'y abandonner sans réserve. Je ne fais désormais plus qu'un avec les coulées faussement lentes et les brusques sursauts qui surviennent sans crier gare. Sur l'étroit fil qui me sépare du déséquilibre et de la mort, je caracole avec grâce, mon esprit tout entier tourné vers les notes de musique. Je peux les sentir jaillir des ténèbres de ma mémoire et rebondir en échos fulgurants à l'intérieur de ma colonne vertébrale, jusqu’à imprégner chacune de mes fibres.
Je danse, je danse, je danse. Je tourne, je tourne, je tourne. Nue. Au milieu d'un vide fait de ténèbres vacillantes, tournant à mon regard, à mesure que je virevolte. Mes pas s'allongent. Mes bras s'accordent. Je danse et je danse, à mesure que dans mon esprit résonnent les notes de musiques de mon existence.

Un deux trois, un deux trois. J'entame une danse avec la fragile humaine que j'avais tuée. Je sentais son odeur, sa peau sur la mienne, la chaleur de sa main dans la mienne. Dans un coin de ma tête, un vieux phonographe joue une valse éraillée. L’aiguille saute parfois, ajoutant un temps supplémentaire à la musique. mais nous, les danseuses, n’en avons cure, emportées par la grâce du moment. Une, deux, trois, une, deux, trois, nous volons au dessus du plancher qui vient d'apparaître. Une, deux, trois, une, deux, trois, les cheveux lui retombent sur le visage, elle les rejette d’un gracieux mouvement de la tête.
Et la musique continue, dévidant le dernier refrain. Une, deux, trois, une, deux, trois. Je me noie dans ses grands yeux rouges, je ne vois plus que ses lèvres, le feu perce le plancher.
En quelques secondes, il engloutit la salle, avalant le phonographe, la chaise en paille sur laquelle il était posé. Une, deux, trois, une, deux, trois, fait encore l’aiguille avant de devenir flaque de métal. Avant que n’expire la dernière note brûlante de l’incendie, il surgit.

Et dans ma tête, je brûle. Tout brûle. Une ombre danse autours de moi, elle parcours les flammes avec aisance, faisant de ma tête son domaine. Je tourne et je tourne et je tourne. Mais je ne peux saisir cette image qui reste fugace, voilée par un rideau de fumée opaque. Le bruit de ses pas résonne comme en un rythme soutenu, sourd, entraînant. Je me retourne une dernière fois ... Pour lui faire face. Tango ! Un pas en avant, un pas en arrière ! Il me fait tournoyer ! Il m'entraîne, il m'enlace ! Il me rejette ! Il me ramène ! Il me sert ! Il me fuit ! Il me poursuit ! Oh Dieu c'est bon ! Il mène la danse, et dans son domaine fait de chaleur et de poussière, je le suis. Il me fait traverser des murs enflammés par nos pieds acharnés ! Nous fermons les yeux lentement et nous laissons Morphée nous emporter. Nous partons au loin tranquillement, Nous laissons nos âmes s’évader … Nous perdons conscience violemment, Nous laissons la nuit nous épier, Nous restons aveugle tout en observant ce spectacle grandiose qui nous est imposé … La solitude ne nous guette plus, le silence s’est tut. Écoutons la symphonie la plus sombre, voyons la valse des ombres … Nous fermons les yeux lentement et nous laissons la mort nous emporter. Partons au loin tranquillement et plus jamais ne revenons …
Nous perdons nos sens brutalement, nous laissons la nuit nous enlever? Restons aveugle tout en observant ce spectacle grandiose que désormais nous donnerons …
La solitude ne nous guette plus, le silence s’est tut. Écoutons la symphonie la plus sombre, voyons la valse des ombres …

L’apocalypse entre en transe, le glas a sonné. Voici la dernière chance d’un monde abandonné …


"Merci, Ayane Saki..."

Mes yeux à demi-clos voient la scène qui se déroule au loin. "Au moins il a pu la guider avant qu'elle ne parte" me dis-je avec un sourire naissant aux coins des lèvres. Je vois son âme qui vacille et disparaît. Ces deux là se retrouveront plus tard, je suis soulagée. Je sens une larme qui roule sur ma joue. Je me sens triste, je revois ma vie, ce que j'ai pu en faire. Je n'ai été que le jouet d'un destin capricieux et manipulateur. Oui, je me sens triste mais au final, ce qui importe c'est peut-être d'avoir réussi à effacer ce qui était écrit pour graver un nouveau chemin de ma vie. Oui je mourir le sourire aux lèvres. Le monde s'obscurcit et j'entrevois à peine l'homme devant moi, Dante Di Allessandro. Il lève une main, ma vision devient rouge un léger instant. Je sais que la micro-seconde d'après, il ne restera de moi que quelques cendres voletant au vent ...

Moi, l'Éternelle Danseuse.

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MessageSujet: Re: Renaissance ? [Event : Dante/Asano Yumeko VS Ayane Saki]   Renaissance ? [Event : Dante/Asano Yumeko VS Ayane Saki] Icon_minitimeVen 7 Aoû - 16:36

La silhouette sombre n'avait osée s'avancer plus. Elle était restée à l'écart, sans un bruit, sans un souffle, à observer. Personne n'avait pu la remarquer, elle s'était glissée, sans que personne ne s'en aperçoive, comme un parasite. Comme un minuscule insecte nappé par un surplus d'aura volatile surplombant l'atmosphère. Dans le noir il avait observé le combat. Ses ordres avaient étés clairs, venant des plus grandes instances de "L". Les plus grandes instances ... En réalités, de sales truands politiques. Les véritables dirigeants s'était lui, avec deux de ses collègues. Il devait arrêter la progression des intrus dans le bâtiment. Pourquoi n'avançait-il donc pas alors ? Pourquoi n'engageait-il pas le combat ? Parce que l'occasion rêvée se présentait. Parce que les intrus se battaient entre eux. Parce que ces intrus là faisaient penser au Passeur qu'il se retrouvait à contempler une meute de chien enragée se battant pour manger un quartier de viande. Le passeur réajusta son oreillette adroitement, il suivait l'interrogatoire du Shinigami en même temps, il ne souhaitait pas perdre une miette de chacun des côtés. Tout était absolument intéressant. Il réfléchissait et ce faisant, il remarqua qu'il aurait pu rivaliser avec le curieux personnage et la fille. Celle avec les deux sabres très court, pas celle qui semblait bien consistante et qui semblait bien frêle, même si une lueur de folie passait dans ses yeux par moments. Le passeur adorait observer les gens, c'était son passe-temps favori. Le combat qui s'engageait sous ses yeux n'avait rien de bien extraordinaire, des entrechoquement entre des lames, des filaments argentés. Certes c'était beau à voir, mais rien d'extraordinaire. Il nota sur un calepin ce qu'il avait entendu juste avant, puisque de toute façon son attention se perdait très vite lorsque l'intérêt n'était plus au rendez-vous.

Citation :
Arrancar ?
Vizard ?
Zanpakuto ? > Arme ?
Quinta Espada ? > Ordre ?

Le combat s'accéléra soudain, tirant l'humain de ses songes et de ses réflexions. Une grande quantité de pouvoirs émana soudain de la fille, puis de son grand adversaire. D'un moment à l'autre, les simples chocs de broutille devinrent des entrechoquement de titans ! Il en était abasourdi et d'un autre côté il n'était pas si étonné que ça. Il rajouta "Augmentation de pouvoir ?" à ses notes avant de ranger le calepin dans une des poches de son manteau et de se lever à demi. Tout s'était passé si vite qu'il se stoppa en fait dans son mouvement. L'humaine avait été touchée ... Très gravement. Mais celle qui possédait les tantô s'était faite embrochée juste après. Elle tomba sur le sol, et resta étendue là le temps que l'homme parle à son amie mourante. Le Passeur, qui se faisait appeler ainsi en raison de sa vitesse qui tenait de la téléportation, restait paralysé de terreur devant la scène qui venait de se dérouler devant ses yeux. L'homme avait ensuite carbonisé les cadavres de son adversaire et de son amie avant de prendre la direction de la salle de torture. Mais comment aurait-il pu l'arrêter ? Elle n'avait pas pu Elle ... Comment, Lui, aurait-il pu ? Un grésillement dans son oreillette le ramena à la réalité, un ordre bâclé. On lui murmure que le shinigami n'est plus ni utile ni rentable et que les intrus peuvent être tués ou relâchés. Le Passeur savait qu'il était l'élite des humains, qu'on pouvait difficilement faire mieux. Il se demanda l'espace d'un instant si les membres de son équipe spéciale, Spiegel et K Dash, avaient faits mieux que lui. Puis il s'approcha des cendres qu'il tâta du bout du pied. Inutilisable ...

Il se retourna, faisant voler son long manteau et disparut en un nuage de poussière. Laissant un silence de mort planer sur cet endroit maudit.
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