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 Un petit pas pour un Hollow un grand pas vers l'Eternité...

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Asano Yumeko
Fraccion #3



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MessageSujet: Un petit pas pour un Hollow un grand pas vers l'Eternité...   Un petit pas pour un Hollow un grand pas vers l'Eternité... Icon_minitimeMer 26 Aoû - 5:01

Un univers entièrement blanc. Les sable envahissait tout. Yumeko n'avait jamais vu la mer, mais c'est ainsi qu'elle se l'était imaginée, infinie, formant de ci de là des vagues impressionnantes... La différence c'était que nul pirate n'orait oser s'aventurer si près de Las Nochès. Elle était déjà venue ici, même si ces souvenirs lui paraissaient n'être que des ombres de mirages qu'elle avait un jour souhaité percevoir... Elle savait qu'elle était venue ici, elle se souvenait un peu du maître des lieux, et d'autres Espadas. C'était ici, dans le bâtiment qui lui faisait face en ce moment même, de ce blanc de lait maladif, de cette taille surdimensionnée, qu'elle avait été nommée fraccion de Dante. Les images des scènes qu'elles avaient vécues semblaient se retrouver et se regrouper comme les pièces d'un puzzle.

Yumeko, sans y penser, eut le réflexe de tendre la main pour serrer celle de son maître. Puis avec une répulsion et un dégoût d'elle même tout aussi soudain elle retira son immense et hideuse patte du côté de Dante.

Pourquoi donc ne l'écœurait-elle pas? Pourquoi ses doux yeux de glace et de feu ne se révulsaient-ils pas lorsqu'il les posait sur son gigantesque corps de hollow répugnant? Pourquoi restait-il à ses côté malgré son apparence affreuse et son manque de confiance? Toujours pleine de la même incompréhension douloureuse, Yumeko avançait lourdement, suivant l'homme à qui elle devait tout. Lui rendrait-il son apparence? Retrouverait-elle ses cheveux couleur paprika et ses formes féminines? Quelles preuves resterait-il ensuite de son état d'Arrancar? La transformation serait-elle longue? Et surtout...serait-elle douloureuse?

"Tu ne souffriras jamais comme moi" avait dit Dante...Mais à quel point avait-il souffert? La douleur physique ne faisait plus peur au monstre qu'elle était. Ce qui l'effrayait surtout était cet état de noyade insensée et sans fin dans les méandres de ses regrets et de ses déceptions.

La déception...Quelle terrible histoire...Oui, Yumeko avait vécu une longue histoire de triangle amoureux avec l'Espoir et la Déception. Son pessimisme lui venait d'ailleurs de là... Elle avait mis trop souvent son entière confiance en l'Espoir... Elle avait chaque fois récidivé, s’offrant corps et âme à lui…Et l’Espoir l’avait trahie avec la Déception…A présent Déception était l’amie la plus proche de Yumeko… Une amie détestée… Mais l’amour et la haine sont si proche souvent…Vous vous demandez sûrement pourquoi je parle de ça. C’est simplement que cette histoire était sur le point de recommencer à nouveau. Yumeko tremblait de peur à cette idée et pourtant ne pouvait s’empêcher de se laisser à nouveau aller à l’Espoir malgré l’avertissement de sa peur pour la Déception. Dante souhaitait qu’elle lui fasse confiance, et c’était le cas, mais elle avait tellement peur d’être déçue qu’elle ne pouvait refuser à un « mais » de s’introduire à chaque fin de ses phrases pleines d’espoir.

Les entrailles tordues par ce douloureux micmac, Yumeko avançait encore, pour enfin, passer les portes immenses du bâtiment des Arrancars. Elle ne savait pas ce qu’entraînerait son entrée dans ce palais, ni le nombre de gens que ce pas la pousserait à tuer, ni les horreurs qu’elle devrait supporter de voir pour ce même mouvement. Mais tant pis. " Qui ne tente rien n’a rien " répétait souvent sa mère tant haïe à son fils, et c’était l’une des rares choses que Yumeko lui était reconnaissante d’avoir dite en sa présence.

*Take my hand and run forever,
I can feel the storm in you
So I’ll stay with you…*
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Maboroshii Eshu
Primero Espada | Zanmato | Dirigeant du Hueco Mundo
Maboroshii Eshu


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MessageSujet: Re: Un petit pas pour un Hollow un grand pas vers l'Eternité...   Un petit pas pour un Hollow un grand pas vers l'Eternité... Icon_minitimeSam 29 Aoû - 23:51

Un petit pas pour un Hollow un grand pas vers l'Eternité... The_Statue_by_InertiaK


Le monde n’arrêtera pas de tourner et tout ne fait que changer. Même si pour moi le temps se fige le monde ne fait plus que tourner. Mon monde s’écroule, rien n’est pareil. On sourit au lieu de rire, on cri au lieu de pleurer. Mon univers plonge et ne remonte pas. Je suis resté à la surface, incapable de suivre le courant. Je danse à une autre musique, je chante une autre chanson. Entouré, je me sens seul. Délaissé, je perds espoir. À l’intérieur de moi, tout explose, tout chavire et éclate. Mais je ne pleure pas, je reste muet même si mon cœur cri, hurle son malheur. Je ne sais pas ce que je veux, être ou ne pas être, changer ou rester le même ... Tout se mêle et se confond.
Le monde n’arrêtera pas de tourner, tout ne fait que changer même si pour moi le temps se fige. Le monde ne fait que tourner. Je n’arrive plus à écouter mon cœur, il ne me dit plus rien. J’ai besoin de prendre une pause et de tout arrêter ...
... Tout arrêter ...

La perte de Kini m'avait affectée. Je ne pouvais m'empêcher de penser que le Destin l'avait éliminé, alors qu'il avait toujours été son plus grand protecteur et serviteur. Le Destin lui avait insufflé cette immonde traîtrise, sachant très bien que la victime se serait transformée en prédateur. Quelle ignoble traîtrise paradoxale !
Et à peine ce retournement du Karma accomplit que la lucidité s'empara de nouveau de moi et me conduisit à l'encontre de mes desseins.

Et me voilà dans la chambre du #5, Dante Di Allessandro, pour le récompenser, lui et sa fraccion. Une main dans ma poche gauche, je sentais la petite boule d'énergie rouler sous mes doigts, il y avait tellement longtemps que je ne l'avais pas utilisée ... Dans la chambre nos 3 silhouettes formaient des ombres macabres, changeantes et troublantes. Dans la pénombre de cette pièce hermétiquement coupée de l’extérieur, nos souffles se mêlaient en un unique courant de vie. Le silence nous dominait, nous le laissions faire sa place. Une étrange atmosphère mythique s’était installée d’elle-même, comme une symbiose muette, nous émouvant presque de passion. Devant moi, pas si loin que ça, Asano Yumeko, morte, hollow, se tenait de toute sa hauteur. Comme elle avait changée. L’autre silhouette ne m’intéressait pas. Pas de suite du moins … Elle aurait son heure. Pour l’instant, j’avais en tête de transformer ce monstre en une créature fantastique de beauté et d’harmonie. Le parfait équilibre entre physique et intellect. Toute ma concentration se figeait en ma paume, comme un outil qui me servirait à façonner ma chose, le fruit de mon imagination sans borne.
Toujours sans bruit, nous avancions l’un vers l’autre. Je sortis la boule luisante de lueur violettes, tournoyantes. Je m’aperçu que la boule était aussi fascinante que mes yeux lorsque je me plaisais à m’observer dans un miroir. Une mystérieuse boule de pouvoir … Hypnotisante …
Je levai mon bras, elle s’illumina au creux de ma main, que j’abatis comme le premier coup de burin sur ma futur sculpture dédiée aux plus belles merveilles des mondes. Nos regards se croisèrent …


~¤~ Il y a des histoires où tout se passe bien. Il y a des histoire où tout se passait bien jusqu'à ce qu'on rencontre quelqu'un. Quelqu'un de différent, quelqu'un qui va changer votre vie, ce que vous êtes, l'image que vous avez de vous et du monde, quelqu'un qui va vous rendre tellement différent de la personne que vous étiez avant, que vous ne reconnaitriez même plus votre propre passé. Quelqu'un qui va tout changer, votre manière d'être et de raisonner, vos goûts et vos idées, quelqu'un que vous aimeriez tellement ne plus revoir ni entendre tout en ayant tellement besoin d'être à ses côtés.

Quelqu'un qui va tellement vous changé que vous ne savez même plus qui vous êtes, où vous êtes et ce que vous devez faire. Quelqu'un qui serait capable de nous faire croire toute sorte de choses absurdes, quelqu'un qui détruit votre vie tout en la rendant merveilleuse. Quelqu'un qui vous change d'espèce et vous transforme en zombie, mort vivant, ou tout autre fantôme de la personne que vous étiez avant. Quelqu'un qui a pris une place tellement énorme dans votre cœur que ce n'est même plus le vôtre. Quelqu'un qui vous vole tout ce que vous avez en vous, tout en vous donnant tant.

Et puis un beau jour, vous vous retournez sur votre histoire, sur votre passé et vous vous demandez: "Est-ce qu'il est la pire chose ou la meilleure chose qui me soit arrivé ?", pendant quelques secondes vous réfléchissez, puis vous laissez tomber, n'ayant pas trouvé de réponse. Vous y reviendrez surement souvent à cette question, tout au long de votre vie. Mais dans votre esprit, cette personne aura installé une seule certitude : vous aurez rencontré cette personne, et à l'heure d'aujourd'hui, c'est comme si vous n'existiez plus. ~¤~


Je savais que j’avais un lien avec elle depuis le premier jour. Je savais qu’elle m’avait entendu … Je détournais le regard, ma création terminée … Harassé par le temps qui semblait m’étirer comme on étire la lune dans le ciel par une nuit d’été trop courte … Je m’agenouillais, observant ma statue se tendre, se détendre, bouger tous les muscles que j’avais soigneusement choisie de lui attribuer, pour qu’elle puisse protéger son maître, pour qu’elle puisse le servir à la mesure de sa futur puissance. Elle était belle. Grande, mince. Des cheveux roux cascadant sur ses épaules. Sa silhouette témoignait de mes efforts, ce qui m’arracha un aussi mince sourire. Mon pointillisme était à la mesure d’un ingénieur architecte. Mon orgueil était l’exact reflet de celui des rois d’entant … Je lui avais sculpté des courbes absolument parfaites, comme si la Déesse Aphrodite avait guidé ma main. Ses bras, ses jambes, son abdomen, son dos … Tout était si parfait. Elle possédait des muscles court … Cette petite serait rapide … Très rapide … Ce qui m’étonna, ce fut l’absence de pouvoir en elle, ni arme, ni objet ne lui était venu naturellement … Elle devrait donc trouver sa voie par elle-même, ou avec l’aide de son tuteur, concluais-je.
Je baissais les yeux vers la petite boule qui m’avait permis d’accomplir cela, de transcender cette créature sans âme, ce hollow, en arrancar. De transcender ce monstre en cette magnifique jeune femme à la beauté poignante, touchant le cœur à son plus profond. Moi mon cœur de toute façon ...


{... avait été emporté par un courant de roses et de lilas lors du gel acide de mon amant glacé ...}
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MessageSujet: Re: Un petit pas pour un Hollow un grand pas vers l'Eternité...   Un petit pas pour un Hollow un grand pas vers l'Eternité... Icon_minitimeDim 30 Aoû - 2:20

Sa chambre, une pièce sombre dénuée de tout ornement, glacial, avec une ouverture béante au contour lisse et fin qui donnait droit sur l’immensité de sable qu’était le désert blanc. Si fascinante, troublante, enivrante, qu’il avait passé des heures à l’observée, à laissé son regard se perdre dans les méandres infinis des vagues blanches, immobiles, de la mer de sable. Elle lui murmurait bien des choses et il lui en confiait bien d’autre, sombre rêve, funeste présage, murmurer du bout des lèvres comme un pâle printemps qui frissonne encore après un hiver trop dure. Sa chambre, jamais éclairée, toujours plongée dans les ténèbres, comme son esprit mutilé, incomplet, hésitant et pourtant si puissant. Sa chambre, son espace, sa cage, son dojo, un carré blanc englouti dans le noir où la méditation seul permettait d’échapper au étouffante murmure de la mort sa sœur, qui suintait et filtrait à travers les murs. Ses yeux embrassèrent l’espace confiné avec un sentiment étrange d’apaisement et de lassitude. Il avait l’impression qu’un siècle déjà ; que le temps d’une vie humaine, s’était écoulé, répandue sur la terre l’abreuvant de son sang ; depuis qu’il était parti avec elle dans le monde des hommes.

Et en effet, une vie d’Homme s’était écoulée depuis, une vie bien courte mais qui avait plus de valeur à ses yeux que celle de n’importe quel vieillard sénile. Il l’avait mené ici, sous sa puissante forme de Hollow, marchant devant elle, qui la recouvrait de son ombre immense, le soleil blanc, répandant dans son dos une lumière blafarde comme toujours. Le Hueco Mundo ne changerait jamais, mais ceux qui y vivaient étaient soumis au signe du changement. Et une fois encore cette puissante machine s’était mise en route, faisant grincer ses rouages males huilés, pour transformer une femme en un être infiniment pus beau, plus parfait, plus complet…Plus vivant qu’elle ne l’avait jamais été. Il l’avait conduite dans les couloirs de la forteresse de lumière, jusqu’ici dans son antre sombre, qu’elle illuminait à ses yeux de sa seul présence, malgré le corps de muscles et de griffes qu’elle avait à présent. Ici elle serait sublimée, ici son monde prendrait forme et des ténèbres dans lesquels elle était plongé, elle sortirait plus vive et plus belle que jamais. Comme la lame, passé par le marteau, le feu et l’eau, avant de sortir tranchante et brillante de la forge de l’artisan.

Il lui tenait la main comme on tient celle d’une enfant, d’une femme et d’une amante. Tout à la fois, elle était son monde et ce monde s’apprêtait à prendre sous yeux un nouveau départ, il l’accompagnerait avec ravissement, comme il l’avait fais jusque maintenant, ressentant un émerveillement sincère devant chacun de ses sourires et face à chacune de ses découvertes. Son vœux était de la voir éclore, il la couvait comme on couve des yeux une rose qu’on a planté de sa main et désormais elle s’apprêtait à éclore. C’était l’aboutissement d’un chemin, le début d’une histoire nouvelle.

Un instant une étrange impression failli gâcher ce moment, mais il était souverain en son seins et rien ne pouvait venir troubler cette transe étrange emmêlée de satisfaction qu’il ressentait. Il sentait venir à lui son maître, ses sens l’avertissait de sa venue et avec elle le début d’un nouveau jour. Il s’approchait lentement, traversant les couloirs de Las Noches en direction d’un point précis, qu’il savait être la pièce dans laquelle il se trouvait maintenant. Sans rien laisser paraître de son trouble, de son excitation et de sa satisfaction, il s’était adossé à un mure, son esprit était lié à elle et la couvait de ses pensées, il saisissait chaque sensations, chaque pensées, chaque doute, avec ravissement. Ils attendaient tous les deux…

Et il entra enfin, une de ses mains blanche enfoncée dans une de ses poches et caressant la boule d’énergie condensée dont la présence s’imposa à lui comme un monolithe sombre tranche et découpe l’horizon et brise en deux le champs qu’englobe un regard. Il sentait non sans frayeur la formidable puissance de ce si petit objet qui vrillait l’atmosphère, comme l’enthousiasme d’Eshu. Devant un tel sentiment et une tel avidité, il ne pût d’ailleurs que ressentir un pincement au « cœur », presque empreint de jalousie. Tout maître qu’il soit, l’idée qu’il pose sur elle ses mains sur elle, même à travers cette pierre de pouvoir, le révoltait. Il sentait un lien entre eux qu’il n’était pas sûre d’apprécier. Cependant trop de confiance en cette être de puissance qu’était Eshu coulait en lui. Trop de respect et de fidélité constituait la base même de son être pour qu’il ne réagisse. N’étais-ce, qui plus est, pas naturel de vouloir garder jalousement ses plus beau souvenirs et les êtres les plus proches, lorsque d’autre perçait votre univers confiné si longtemps, vous semblait-il, pour y faire irruption…Et ce même alors que vous l’aviez désiré.

Qu’importe il écarta cette pensée au moment ou le maître prit dans sa mains son instrument et le leva devant leurs yeux, ouvrant le premier mouvement d’une courte mais intenses symphonie, faite d’harmonie, de passion et de grandeur. Avec émotion et le souffle coupé il observa le corps au départ si frustre de Yume prendre forme, devenir femme, s’arquer, puis se redresser, s’adoucir en ses formes et se dessiné au travers de lignes, si fines, que ses yeux restaient immanquablement ébloui devant tant de beauté. Sa chevelure rousse se déploya sous ses pupilles de feu, y dessinant une flamme claire qui ne cessa jamais de danser même un siècle plus tard. Son regard glissa sur sa chute de rein, ses jambes musclées, sa peau blanche, son visage si fin et ses yeux, qu’il accrocha malgré lui, pour y plonger à jamais. Son cœur se contorsionna au rythme des changements que subissait le corps autrefois si puissant du Hollow, mais aujourd’hui tellement plus équilibré. Rien d’autre qu’un sourire ne pouvait naquirent sur ses lèvres, lorsqu’enfin, la main du maître eux achevée son œuvre et que se tint devant lui Yume, dans toute sa splendide réalité, dans sa plus complète et plus émouvante nudité. Il n’osait que la regarder, ses mains blanches tremblaient, n’osait pas toucher cette Valkyrie aux cheveux de feu, cette allégorie de la grandeur…

« Je connais ce visage…Que tu es belle… »

Ses mots n’étaient que murmure et il n’y avait pas besoin de plus. Son visage restait fermé, ses traits figés, mais c’était le temps qui s’était arrêté et ses yeux exprimaient, au travers d’un regard ardent emprunt d’une passion nouvelle, étrange, male maîtrisée, effrayante. Tout ce qu’aucun mots, aucun langage, de ce monde et d’ailleurs ne pouvait exprimer et qui soufflait sa raison et son âme comme une flamme, celle d’une bougie que des lèvres purpurines éteindraient dans le silence gêné d’une pièce autrefois sombre, désormais plus lumineuse que jamais. S’il avait douté, tout doute avait été effacé en cet instant de grâce éternel…Ce n’est qu’au bout de quelques minutes qu’il prononça son nom, l’appelant à lui, comme on appelle dans ses rêves les plus sombres, l’être qui vous est le plus chère et qui symbolise en vous la lumière.

« Yume… »

C’est alors et seulement alors qu’il parut se réveiller, en même temps qu’elle il reprit complètement conscience du monde qui les entourait. Il le comprenait à présent, son esprit était resté attaché à elle durant tout cette infini et minutieux travaille. Avait vécu dans un coin de sa conscience toute cette étrange expérience et avait partagé avec elle toute sensation. Sans le savoir, ils étaient plus lié que jamais, sans le comprendre il venait de graver à jamais leurs lien…Ses yeux se posèrent sur Eshu, accrochèrent son sombre regard, il semblait fatigué, las, non pas de cette saine fatigue physique ou d’une vie d’usure, l’usure n’avait pas de prise sur le maître de Las Noches. Mais de ces fatigues qui vous prennent malgré vous et s’installent à jamais en vous, amenant tristesse mélancolie et rancœur. Sans pour autant vous empêcher de vivre, de marcher, de courir et de manger. Une douleur sourde, diffuse, mais au frontière de la perception. Ce qu’il y lu ne fût pourtant pas le simple reflet de son état, il y lût son destin, son avenir, ses ambitions, le reflets de ses rêves et les projets de son maître qui s’apprêtait encore une fois à façonner sa vie. Ouvrant son esprit à Yume, conscient que leur lien serait scellé ainsi à jamais dans les deux sens, il dégrafa sa cape et la laissa tomber sur le sole, retira sa veste blanche et la laissa choir. Saisi son bandeau et le laissa se consumer au bout de ses doigts, les flammes léchant tout à coup sa paume, dévorant le tissu pourpre. Son corps s’embrasant, telle une torche, ne laissant paraître que ses sombre cheveux, ses yeux de sang, engloutissant sa peau. Il s’était mis à nu, car nul cape, nul veste, nul matière, nul vieux tissu poussiéreux n’était toléré. C’est nu et la chaire caresser, exposé au vent qu’on se présentait face à son jugement. Il n’était que flamme, son être même, c’est ce qui serait façonné pour donner sens à cette enveloppe jusque là si vide. Tout ne serait pas retrouver, trop de chose n’appartenait qu’à lui et ne dépendant que d’eux deux, Yumeko et Dante, mais ici prendrait enfin véritablement forme, l’essence du Quinta, dont le numéro s’efface dans le brasier qui recouvrait sa chaire. Il était torche humaine et il attendait désormais, fixant sans ciller et serein son maître dont il attendait le jugement.

Tombe la cape, tombe l’épée, tombe la chaire, brûle l’âme et nu, seul avec ton essence, monte les marches du panthéon des Dieu. Viens à eux te présenter dans toute ta faiblesse et ta force, et soumet toi à leur jugement et leur paroles. Accepte leur bienfaisante caresse et laisse les, dès maintenant façonné les glaises informe dont tu es fais.

En le façonnant, encore, Eshu allait entrer lui aussi à jamais dans son cercle et la fidélité, la loyauté et le respect du Quinta ne serait plus alors que le pâle reflet d’une relation autrement plus profonde. L’artiste et l’allégorie de son art, son œuvre vivante…


Dernière édition par Dante le Dim 30 Aoû - 11:09, édité 1 fois
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Asano Yumeko
Fraccion #3



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MessageSujet: Re: Un petit pas pour un Hollow un grand pas vers l'Eternité...   Un petit pas pour un Hollow un grand pas vers l'Eternité... Icon_minitimeDim 30 Aoû - 9:38

On pouvait comparer cela à l’arrêt soudain d’une musique discordante et effrayante, ou au passage de la tempête à la bruine sur la pelouse reverdie. C’était comme rénover une vieille cathédrale pillée et ravagée par mille barbares et la faire irradier à nouveau de beauté et d’effets.

Yumeko se sentait à la fois en meilleure forme et plus déstabilisée qu’elle ne l’avait jamais été. Elle avait toujours été une fille maladroite. Fine et assez rapide certes, mais dont la perceptibilité et les reflexes était lamentablement inférieurs à ceux de la moyenne des femmes. Elle n’aurait pas pensé que cela puisse changer, et encore moins à ce moment là ou elle était plus pessimiste et plus désespérée que jamais.

Mais il était entré, cet homme aux cheveux d’argent et aux pupilles violettes, une mine plus triste que celle qu’elle avait gardé en mémoire les autres fois. Il s’était avancé sans un mot vers son immense masse de nerfs et d’émotions… Ce moment avait semblé durer longtemps, comme si on avait placé un effet ralenti sur la scène, se dit-elle. Maboroshii Eshu avait d’abord observé Dante puis le Hollow qu’elle était, avant d’abattre, toujours muet, une petite sphère lumineuse sur la carapace osseuse de la fraccion #5. L’éclat qui rayonnait au centre du globe sembla alors envahir chaque parcelle du corps gigantesque de la jeune fille.

C’est là qu’elle avait vécu une sensation qui lui était alors tout à fait inconnue. Elle s’était sentie se modifier, comme si son corps avait été une pâte à gâteau, malaxée et pétrie par les mains démesurées d’un cuisinier accompli. Elle me sentait de plus en plus légère, autant physiquement que mentalement. Ses sens semblaient se perfectionner au fur et à mesure de sa métamorphose. Son champ de vision paraissait s’être élargi, son ouïe affinée, son odorat amélioré et ses sensations aiguisées. Elle savait aussi avec une certitude qui l’étonnait elle-même qu’elle était plus rapide et plus musclée qu’avant. Elle ressentait avec une certaine peur la puissance qu’elle renfermait en son corps. Elle se sentait capable de mener à bien des œuvres d’ambition grandioses. Comment ? Elle n’en savait rien.

Lorsque la transformation fut achevée, elle se sentit tellement bien qu’elle ne sut de suite si elle pouvait bouger ou non.

« Je connais ce visage…Que tu es belle… »

Les mots de Dante éveillèrent en elle, en plus du bonheur d’entendre la voix du Quinta, un doute concernant son physique et elle s’observa avec la minutions d’un grand collectionneur qui craint d’avoir perdu l’une de ses pièces.
Elle était entièrement nue, et ses courbes lui paraissaient plus fines et belles que jamais, sûrement par contraste avec celles du corps affreux qu’elle venait de quitter pour celui-ci, raffiné, empreint de la douceur féminine et voluptueux. En laissant son regard dériver vers ses bras elle se rendit compte que des gants osseux recouvraient ses avant-bras et ses mains jusqu’aux premières phalanges de ses doigts. Sur ses jambes, la même carapace recouvrait ses mollets et le dessus de ses pieds, sans aller toutefois jusqu’à ses orteils. Elle bougea, tourna ses chevilles, plia et déplia doigts, mains, bras, jambes et décida que cette armure ne la gênait absolument pas. Elle pourrait même se révéler pratique. A part évidemment si elle frappait de ces outils des gens, de façon involontaire, mais cette pensée l’amusa. Elle doutait d’être encore capable de faire des choses involontairement. C’était la première fois qu’elle était aussi fière de son propre corps. La première fois selon elle qu’elle ressentait une pointe de narcissisme en se considérant.

« Yume… »

Le nom sonna comme une douce et apaisante mélodie aux lèvres de Dante. Yumeko souhaitait l’entendre le dire à nouveau de cette façon là… mais elle se tut, de peur de casser l’atmosphère si agréable qui occupait la pièce. Prononcerait-il toujours son nom ainsi, plein de cette émotion puissante qui semblait faire scintiller ses mots ?
Elle savait que son visage ne montrait rien du feu follet qui l’embrasait de l’intérieur, effaçait ses soucis et lui donnait envie de rire aux éclats. Elle laissa ses yeux distants s’attarder quelques secondes de plus sur ceux du maître des lieux. Elle lui devait l’arrêt de ses souffrances, en partie. Evidemment, cela ne se serait sans doute jamais fait sans Dante… mais elle préférait garder le meilleur pour la fin. Elle remercia d’un hochement de tête l’Espada #1. Elle sut qu’il verrait la reconnaissance dans ses yeux, ses yeux d’ailleurs pleins d’ambition et d’enthousiasme à la vue de sa transformation… Cela l’étonna quelque peu, mais elle s’empêcha d’y penser pour le moment, afin de se retourner pour regarder son maître... Lui qui lui avait tenu la main pour la guider jusqu’au palais, lui qui l’avait calmée et lui avait redonné espoir lorsqu’elle avait perdu tout désir de survie… Lui qui à cette heure la dévisageait, ses yeux, emplis de bonheur de passion et de désir, soulignant doucement chacune de ses courbes nues. En cet instant ils n’avaient nul besoin de mots, nul besoin de pensées même. Le lien qui les unissait avérait s’être solidifié davantage encore ces dernières secondes. Il sembla à la nouvelle arrancar que plus jamais ils n’auraient à couper ce lien, et même que plus jamais ils ne pourraient le scinder. Yumeko se sentit sourire, incapable de résister à la musique de joie que sonnaient les tambours dans son cœur.

*En ai-je un d’ailleurs ?* pensa-t-elle en riant.

Elle dut mettre quelques dizaines de secondes à remarquer que Dante était à présent aussi dénudé qu’elle. Cela lui fit prendre en même temps conscience de sa propre nudité, et elle se sentit rosir. Un peu honteuse elle ne put s’empêcher de laisser, passionnée, son regard s’attarder à son tour, appréciateur, sur le corps finement taillé et musclé de celui à qui elle devait tout et qui la possédait. Celui-ci s’approcha d’elle et du Primero Espada. Lui aussi allait être transformé, modifié. Cela ne pouvait pas être mauvais n’est-ce pas ? Yumeko espérait que cela ne changerait pas l’âme de l’être qu’elle chérissait tant.

Elle murmura à son tour son nom, « Dante... » d’une voix chantante qu’elle ne reconnut pas de suite comme étant la sienne...

[…et leurs mains se frôlèrent comme la rosée à la rose, gage de courage pour leurs deux corps nus.]
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Maboroshii Eshu
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Maboroshii Eshu


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MessageSujet: Re: Un petit pas pour un Hollow un grand pas vers l'Eternité...   Un petit pas pour un Hollow un grand pas vers l'Eternité... Icon_minitimeDim 6 Sep - 18:31

Un petit pas pour un Hollow un grand pas vers l'Eternité... Glass_Sphere_by_donia
[…et leurs mains se frôlèrent comme la rosée à la rose, gage de courage pour leurs deux corps nus.]


Sans perdre une seconde de plus je faisais de nouveau tourner la petite boule entre mes doigts longs et fin. J'en avais marre, la seule chose qui pouvait me satisfaire à présent, c'était la solitude. J'aurai voulut tout abandonner ... Mais un soupçon de morale, auquel mon esprit tentait de me raccrocher, m'indiquait la manière de procéder. Je semblais avoir perdu mon éternelle lucidité, comme si je l'avais troqué pour cet état pâteux et amorphe. Mon œil se perdit dans la contemplation de la sphère démoniaque, s'y fondant, comme regardant au travers d'univers lointains et inaccessible ... Je me motivais pour accélérer les choses, une idée venait de me frapper et la curiosité se raviva en moi comme si quelqu'un avait soufflé sur la flamme de mon esprit intérieur. Je tendis le bras vers le corps nu de 5ème Espada, il avança. Au lieu d'un choc lorsqu'il arriva au contact de ma main, je semblai le traverser, je déposais alors la boule de puissance en son sein, laissant l'opération s'opérer.
Au vu de la puissance de l'Espada, j'estimai le temps d'attente et me languissais déjà de devoir retarder ma nouvelle expérimentation. Ceci devint rapidement une obsession, me faisant trépigner intérieurement. Devant mes yeux Dante, se métamorphosait, son corps changeant quelque peu d'avant. Au fond de moi je ressentais son aura grandissante, atteignant des hauteurs vertigineuses pour un être non habitué à ce genre de pouvoir. Le halo qui l'entourait lui donnait une grâce angélique, cela me chagrina, car a me faisait penser à Kini. L'ange que j'avais perdu ... Je lui rendrait hommage dès que l'occasion s'y présenterait ...

En temps normal cette transformation aurait dû intéresser l'être de curiosité que j'étais, mais elle me laissait de marbre, elle me tapait même un peu sur les nerfs, comme j'avais envie qu'elle se termine ! Et comme si le Destin voulait me tester un peu plus encore, la chose qui suivit marqua semblablement nos morts à tous. Paradoxalement, cela ne fit ni chaud ni froid non plus ...
Le corps de Dante avait atteint ses limites, le halo blanchâtre, rayonnant dans toute la pièce, diminua en intensité avant de régresser en un point : sa poitrine, d'où perla la sphère. Elle lui sortit de la poitrine et tomba. Qui sait ce qu'il se serait passé si on l'avait rattrapée. Elle se serait sûrement brisée à l'identique de son violent impacte contre le sol froid de la chambre. Nous ne le saurons jamais, puisque aucun de nous n'avons esquissé un mouvement en sa direction. Elle semblait irrémédiablement attirée par le sol, comme si, d'une manière ou d'une autre, elle devait se fondre dans infiniment petit à ce moment-là. En touchant le sol, elle se brisa en million de fragments invisibles. La sphère tant convoitée par les mondes, avait disparut. Cela aurait dû provoquer en moi quelque chose. Je ne sais pas, un sentiment, de la colère, une once de déception, de la tristesse, même de la joie pourquoi pas. Rien. J'avais en tête de retourner dans ma chambre pour m'adonner à d'autres genres de rituels, et j'envisageais déjà de quitter la salle, comme-ça, devint les têtes déconfites de mes protégés.
J'esquissais un sourire timide en leur direction, et sortais en direction de ma chambre, non loin de là. Rapidement je me débarrassais de mon manteau ainsi que de mes gants, de mon sac et de ma ceinture. Je gardais mon zampakuto à la main, le caressant du bout des doigts sous mon regard plein de convoitises. Que pouvais-je bien avoir dans la tête ? C'est la question que beaucoup se seraient posés. Je sortais lentement la lame de son fourreau, je sentais l'excitation s'emparer de moi. Décidément, ma lucidité avait disparue et n'apparaissait pas comme vouloir revenir ans l'immédiat ... Reviendra-t-elle seulement un jour ? Cela me passait bien au-dessus de la tête.

" Zankaï, Kasaryuu Reïseï ... "

En disant cela, j'avais idée de me réfugier dans un monde à moi, fait pour moi ... Je sentais déjà les caresses glacées de mon ange pourtant disparut ...

[désolé du temps de réponse, prépa et internat oblige ^^" J'avais une petite baisse d'inspiration aussi ce week-end ...
Je te mets #3 pour l'instant Dante ! Bienvenue dans l'élite ! XD Oublie-pas l'idée de développement des recherches.
A bientôt]
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