En retard, en retard, je suis encore en retard (libre pour tous les autres espada)[interdit au moins de 16 ans]

Las Noches, un palais à la taille démesurée. Les murs blanchâtres se regroupent et forment un labyrinthe d'où il est extrêmement difficile d'en ressortir. Un endroit où les couloirs s'enfilent tel des wagons de train. Tout est si monotone qu'après une heure à errer dans ce monde sans couleur on en devient malade. Et si par chance vous tombez sur un endroit qui n'est pas blanc ou noir alors vous savez ce que veut dire le mot paradis. Cette immense bâtisse abrite les arrancars et son élite, les espada. A la fin de la guerre l'endroit ne fut pas fort habité, mais en ce jour quelqu'un a ranimé la flamme. Eshu nommé primero Espada par le Hogyokou lui-même a recrée le Hueco Mundo. Il a donné une nouvelle vie à ce monde abandonné. De par ses mots et son pouvoir il a su plié les siens, il a su les rallier à sa cause. Et aujourd'hui plus que tout autre les Hollow, Adjuchas, Gillian, Vasto Lorde, Arrancar et même espada sont plus unis que n'importe quel peuple. Sous la coupole d'un homme puissant.

Dans les couloirs froids de Las Noches des bruits de pas se faisaient entendre. Ceux-ci étaient calmes et réguliers. La personne qui traversaient ces murs semblaient connaitre les lieux. Il tournait d'un côté puis de l'autre. Il pouvait le faire les yeux fermés tellement il était facile pour lui de s'orienter. A moins que cela n'était rien d'autre qu'une impression. Une fois arrivé à une porte, il l'ouvrit avec assurance. Mais il se rendit fort vite compte qu'il était dehors, ce qui semblait le déplaire. Il posa ses pieds sur le sable blanc et resta là pendant quelques secondes. Ensuite il s'abaissa et s'assit sur le sable. Il regardait au loin ce désert blanc dans lequel il avait tant erré auparavant. Comme prit d'une certaine nostalgie il continuait à plonger son regard encore un peu plus loin. Pour finir il baissa la tête et laissa sortir un léger soupir qui traduisait son humeur. Il releva la tête pour finalement se levé entièrement. A l'aide de ses mains il retira le sable qui restait accrocher à sa tenue, puis plongeant ses yeux une nouvelle fois dans le blanc du désert il se retourna pour repartir à l'assaut des couloirs du grand palais.

** Evidemment je suis encore tombé autre part que où je devais être. Cette maison commence vraiment à me faire chier je devrais peut-être apprendre le plan de Las Noches par coeur, non mais quelle horreur. Je n'ai tout de même pas envie de tourner toute l'éternité dans ces couloirs immaculé. Mais quand est-ce qu'ils se décideront à mettre des pancartes indicatrices. Cela faciliterait bien plus nos déplacements je te jure. Il faudrait que j'en parle à Eshu. **

Ainsi l'arrancar reprit sa route. A la différence que cette fois-ci il se mit à fredonner un air. Il avait l'air de trouver cela plus amusant. Il marchait donc de couloir en couloir, tournant à gauche puis à droite. Cela dura plus de dix minutes pour se retrouver devant une nouvelle porte. Mais celle-ci était bien plus grande, plus imposante. A sa vue le jeune homme sourit légèrement. Visiblement il se trouvait devant ce qu'il cherchait. Il posa délicatement sa main sur la porte blanche et poussant avec force il l'ouvrit en se réjouissant. Une fois à l'intérieur il ne voyait qu'une salle vide. Il fut quelque peu surpris. Il était sûr que son maitre l'avait appelé il n'y avait pas très longtemps. Alors, comment se fait il que la salle fut déserte.
Le lieu faisait preuve de noblesse. Et devant tant de majesté on ne pouvait être qu'en admiration. Etant donné qu'il était seul l'arrancar décida de s'avancer un peu plus dans l'obscurité de la salle et d'attendre ses compagnons. L'endroit était sublime, le blanc imprégné de noir faisait penser à la lune gouvernant la nuit. De sa claire et apaisant lumière elle pouvait donner à n'importe quelle âme tourmenté de se reposer. Les murs blême recouvrait la pièce tel une mère entourant son enfant de ses bras tendres et chaleureux. Et la noirceur de l'ombre rafraîchissait l'air étouffant jusque lors. Ce lieu était vraiment plus qu'accueillant.

Cela faisait déjà plusieurs minutes que Seyl se trouvait dans cette pièce. Il en avait assez. Malgré l'air apaisant présent dans la salle, la patience n'était pas le fort du tercera espada qui grinçait des dents tellement la solitude le rongeait. Il fit pendant un moment les cent pas, mais rien n'y faisait, être seul le rendait marteaux. Il fallait qu'il s'éclaircisse les idées. Ainsi il traîna devant la porte pendant un moment avant de marcher quelques couloirs plus loin voulant regarder s'il n'y avait personne qui arriverait. Il avait débuté sa balade, mais il s'était encore perdu. Et donc il erra encore une fois dans les couloirs pâles de lAs Noches. Quand soudain il sentit une grande quantité de reiatsu provenant surement de la salle où il se trouvait précédemment. Cette fois-ci il suffit de suivre l'énergie pour arriver à la pièce qui avait prit vie grâce à une personne qui venait d'entrer. A son tour il passa les portes pour la seconde fois afin de découvrir qui se cachait derrière le reiatsu.

- C'est toi Eshu, mm. Qui est là. Faites-vous savoir. Je me nomme Seyl, je suis le tercera espada. Kini, Dante ? Ne me faites pas plus patienté sinon je vais exploser. Et je vous préviens ce n'est pas beau à voir.

Dante parcourait les couloirs blanc de Las Noches, lentement comme un cour d’eau descendant lassivement son lit en pente douce. Il n’était pas pressé, il n’était jamais pressé, ni pour le Primera ni pour aucun autre, même s’il veillait toujours à ne pas manquer de respect. Aussi se laissait-il guider au gré des couloirs, comme un aigle, haut dans le ciel se laissant porter par les courant d’air chaud. Il savait ou il allait et il n’avait pas besoin d’autre chose pour être certain qu’il arriverait à temps et ou il le fallait. Ces couloir, sa mémoire en avait imprimé à chaque heure et à chaque seconde les images, au gré de la lumière fluctuante du soleil lointain du Hueco Mundo. Il n’y avait guère de variation lumineuse cela dis, ici le soleil éclairait tant bien que mal une nuit éternel, il n’y avait pas vraiment de jour, comme si les ténèbres du soir n’avait de cesse que de vouloir engloutir le jour à peine naissant. Étouffant la révolution de lumière qu’annonce d’ordinaire l’aurore dans son œuf flétri. Étais-ce d’ailleurs vraiment le soleil, ou une lune brillante qui aurait vidé de sa substance au coure des siècles son flamboyant cousin ?

Au Hueco Mundo…Tout était si différent, partout, toujours, à chaque minute ou à chaque seconde. Le sable blanc du Hueco Mundo se déplaçait, vivait, formait et déformait ses forme sensuel, ses dunes toujours en voyage, sans que ne soit nécessaire le moindre souffle de vent. Ici la forêt se situait dans les tréfonds du monde les arbres poussaient en sous sol et c’est là qu’on y vivait. Las Noches y était un palais blanc qui se prélassait sous les rayon de cet astre indéfinissable, brillant de mille feu dans la pénombre d’un monde vide au milieu d’un désert soumis à sa pure beauté.

Et pourtant Las Noches…Au couloir si froid, dénué de toute fresque, de toute décoration, seulement sujette au ballet d’ombres éternel qui répondait au maigre rayon de lumière qui pénétrait effrontément les frondaison du palais blanc. Ombres menaçante et seul ornement de ces couloirs, qui n’en finissait pas, de ces couloirs ou seul le désespoir et la frustration semblait pouvoir y trouver abri. Las Noches…qui inspirait malgré tout un respect incompréhensible plutôt que la crainte et que Dante plus n’importe quel autre endroit de cette jungle qu’était le Hueco Mundo, aimait profondément. Sa nature le poussait à trouver les jeux d’ombres, dont il distinguait les subtils entrelacs sous les voutes assombries, fascinantes. Le poussait à aimer la froideur avec laquelle le palais tout entier accueillait ses ôtes. La froideur qui dans le chef de ce majestueux monument devenait e l’humilité. Il aimait ses dédales qui avertissait sans cesse que dans le Hueco Mundo, tout était un piège.

Mais aujourd’hui rien ne devait lui arriver, pas de rencontre importune dans les couloirs du palais, qui arrivait si vite, juste un petite marche pour se dégourdir les muscles de ses jambes un peu raidi et une réunion dans la salle du trône. Il sentait que Seyl Luchador le Tercera était déjà dans la salle bien que se laissant guider par son impatience il en sortait déjà. Il ressentait son Reiatsu, fluctuant au gré de ses humeurs, comme on sent la pluie battante puis soudain plus douce sur son visage un jour de mauvais temps, un peu trop capricieux. Ses yeux rouge se posèrent au détour d’un nouveau coin marquant le début d’un nouveau couloir, sur le masse ténébreuse et vide qui lui faisait face. La salle du trône était là, comme il le pensait, il ne s’était pas trompé, une fois encore. C’était là, il fallait bien le signaler, le résultat de nombreuse heures à déambuler seul dans ce majestueux dédale. Il entra, sans s’offusquer de la porte déjà ouverte…Ou plutôt restée ouverte par Seyl. Et une fois à l’intérieur, détailla avec ravissement la salle on il venait de faire irruption, se dirigeant pour y prendre appui vers un mûre une peu à l’écart et dans l’ombre. Ses yeux s’enivrèrent des voutes immenses qui creusait le plafond, du trône semblait-il taillé d’un bloc. Des immenses colonnes, du blanc pavé, que le sang devait y projeter de magnifique reflet…Froide beauté inhospitalière…Une salle pareille à l’échafaud d’un bourreau qu’on aurait taillé dans l’ivoire et le diamant. Et qui servait aujourd’hui de trône au plus grand des tueurs…Le prédateur ultime, à savoir l’Arrancar. Et plus encore au Primera Espada, Maboroshii Eshu.

Il se dirigeait vers la porte donnant sur la salle de réunion lorsque Seyl entra à nouveau dans la salle. Il l’avait senti revenir, son impatience grandissante, qui le rendait par la même plus facilement identifiable à ses « yeux » tant les émotion faisait fluctuer le Reiatsu. Bien que pour la plupart des être spirituel la différence était insignifiante, à tel point qu’il ne le savait même pas. Il ne se retourna pas lorsqu’il entra et rompit le silence d’or de la salle. Il émit un faible vague de son Reiatsu pour qu’il puisse l’identifier, ne daignant pas répondra en créant un lien entre leur Reiatsu pour communiquer par penser. Étant muet s’était pour lui la façon la plus simple, émettre une onde brève mais significative de son Reiatsu, pour se faire reconnaître. Il ponctua le tout d’un léger signe de la main jetant un regard rapide derrière lui, ses yeux rouge perçant furtivement la chape sombre qui recouvrait comme toujours la salle, éclairée par de trop rare rayon de lumière, blafarde, comme mourante. Puis jugeant que s’en était assez remis sa main en poche…Comme l’autre et comme toujours. Au moins se tenait-il toujours droit, sans quoi on aurait pu le prendre pour rêveur asocial et muet…Ce qui honnêtement faisait mauvais genre à Las Noches.

Il pénétra enfin dans la salle de réunion et sans attendre pris place, il avait comme tous « son » siège, frappé de « numéro » signe de la place qu’il occupait dans la puissante Espada. Dante di Alessandro Quinta Espada...

Un soupir franchit l'écueil de ses lèvres...Comme toujours il ne dirait pas grand-chose, il se contenterai d'écouter et d'acquiescer. Il ne parlerait que si nécessaire, que si le commentaire était réellement judicieux, sans quoi, une nouvelle fois de nombreuse questions, resterait sans réponse.

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~¤~ Chanteame ~¤~

[HRP : Alors voilà j'ai quitté le Seireitei pour ne pas bloquer le Rp ici aussi. Au passage j'ai ... mhmm ... Éventré Emmanuel machin, ainsi il est mort, il deviendra ce qu'il voudra. Mais il faisait honte à la race humaine. Reprenons =) /HRP]

Je portai l’épée au côté.

En me positionnant face au carnage dans la bibliothèque, je songeai aux vies volées, aux existences détruites sous mes ordres, celles qui ne verraient plus le soleil se lever, celles qui ne sentiraient plus l’air gorger leurs poumons ni ne sentiraient la caresse du vent. Leurs visages revenaient me hanter quand mon esprit cédait à la folie. Et chaque réminiscence s’effectuait selon un schéma identique : d’abord leurs visages si cruellement ravagés avec ces chairs sanieuses et ces moignons purulents, puis leurs corps. Alors mon épée se levait comme pour célébrer sa sombre victoire.

Cette lame frémissait dès la nuit tombée, rougeoyant dans ma main et nimbant mes doigts d’une touche purpurine semblable au sang. Le fourreau suscitait l’admiration bien avant mon bannissement puis ma malédiction et souvent je m’arrêtais pour conter sa légende ; La Lame Sacrée, Le Fléau Ténébreux, tous ces noms soulevaient effroi et respect pourtant on n’en persistait pas moins, par toutes les contrées, à célébrer sa légende au coin du feu, collés les uns aux autres pour dompter le froid qui sévissait. Leur obédience m’importait guère aujourd’hui ; tout juste évoquait-elle l’irrémédiable chute vers l’oubli puis l’inhumation. Quelques inflexions suffisaient à me rengorger à cette faste période où n’importe quel homme vêtait une cape hardie et partait à la guerre, accomplissant des haut-faits pour remplir son escarcelle puis s’isolant loin de cette sphère sanguinolente. Mais je n’étais pas parvenu à les imiter, non, mon instinct se tendait à l’évocation des conflagrations, du sang et de la violence, mes oreilles résonnaient au son des trompes et même mes yeux viraient dans leurs orbites toujours en éveils. Toutes mes fibres attendaient la guerre ! Au fond à peine évoquais-je un abstème guignant sa dose. Cette dépendance m’avait tué.

Tiens, le soleil entamait son basculement dans l’horizon. Je vis ses rayons s’échouer sur les lames tel un voile aux reflets argentins. Les poètes étayaient souvent cette beauté qui se fracassait depuis la falaise puis sombrait parmi les gorgones, mais pour ma part je ne discernai rien sinon des écueils giflés par le vent. Une écume blanchâtre prompte à engorger les grottes, encline à noyer comme à se rétracter, n’hésitant jamais à ourdir un complot contre les visiteurs mais rendue misérable face aux roches. Si mes yeux suivaient ses méandres à travers le sable, ils les comparaient aux sillons creusés par une flamberge quand elle arrache des étincelles aux murs. De belles giclures bien fraîches.

Je portai l’épée au côté.

Je repensai à l’année où tout a commencé, où les évènements se fondirent, se mêlèrent et s’enlacèrent pour ne plus jamais me lâcher. Ces souvenirs s’imposaient à mon esprit comme une chorégraphie insolente. Ils biaisaient ma vue telle une misaine aux contours volubiles, oscillant à chaque instant, s’adaptant à toutes les situations pour délivrer leurs informations, et je ne parvenais à les éviter, moi, Echu, l’Ange Déchu.

La façon dont la mort m’emporta avait quelque chose de mystique à en juger les textes qui contaient cette disparition, cependant la manière importait peu tant que le résultat payait :

Citation :: En ce jour maudit, alors que le ciel s’ensanglantait par-dessus nos montagnes, je rejoignis la marée des morts. L’hémorragie qui déchira mon existence engloutit tout espoir et je me noyais dans l’inconscience. Pourtant si un Dieu m’offrait sur un plateau l’absolution j’étais persuadé de ne rien changer à cette fin. Qui refuserait l’immortalité ? Qui souhaiterait une autre existence quand la puissance, la force, la prépotence, ce sentiment si exaltant qu’il surclassait les autres, se lovaient entre vos doigts ? Je représentai une suite logique dans la fresque universelle, le plomb qui soudait les céramiques entre eux, la touche amarante assombrissant l’ensemble, cette étincelle dont personne ne sous-estimait l’importance et dont, pourtant, tous craignaient la présence.

Je ne prenais pas une part active dans les évènements humains et à peine m’accordai-je un sourire quand un homme commettait l’erreur d’expirer son dernier souffle ; toutefois mes prédécesseurs absorbaient leur substance comme on aspire un liquide nécessaire à la vie.

Les vivants incarnaient des sources. Nous étions des êtres assoiffés.

Mais je m’étais repu à foison et aujourd’hui la moindre exécution ajoutait à ma douleur. Pourquoi un être de mon acabit, souverain parmi les morts, Lame d’absolution chez les vivants, ployait sous cette pression toujours plus lourde ? Une fatigue intense, lancinante, épuisante en somme, et pourtant je pliais l’échine devant cette courbature éhontée. Mon organisme puisait dans ses ultimes ressources pour continuer son office, or chaque heure passée me rappelait combien la souffrance me taraudait. A la nuit tombée je craignais ouvrir ma main et voir le sang sourdre de cette blessure irrationnelle.

Je me penchai depuis la falaise mais ne discernai pas cette saillie rocheuse sur laquelle je comptais atterrir pour observer les alentours. Ici, sur ces rivages inondées par des pluies torrentielles où la boue creusait des sillons jusque dans les étables et effritait le ciment qui soutenait leurs demeures, les voix se déchaînaient tel un maelström fracassant mon esprit, elles me harcelaient à tout instant, pourchassant mes rêves et hantant mes pas.

Si un homme venait à croiser ma route il ne percevrait bien sûr pas cette douleur si atroce ; une sueur froide ruissèlerait peut-être le long de son échine, signe qu’un pressentiment enserrait ses entrailles et les laissait livides, mais les humains n’entendaient rien à l’Autre Monde. Ils suggéraient des entités aveugles. Éphémères. Pour tuer le temps ils parlaient et plaisantaient, évoquaient une époque où leur puissance s’étendait au-delà des mers, ils riaient en brayant à tout rompre leurs chansons paillardes. Quel mal à se griser jusqu’à l’aube ?

Avec un soupir à peine audible, je quittai mon perchoir et dégainai Chanteame. Depuis le village en contrebas me parvenaient éructations et gausseries. Le pommeau blottie dans ma paume commença à s’agiter fébrilement ; lui aussi la sentit, cette fragrance mortuaire.

Un groupe hétéroclite finit par se détacher : deux hommes enveloppés dans leurs caftans pour contrer le froid, une femme à l’aspect malingre et un garçon, seul, le capulet de sa cape rabattu sur son visage. Il n’existe pas d’échelle de Richter des souffrances.

Même un gamin peut succomber.

Un rideau de pluie continuait à s’abattre sur la colline ainsi les hommes trébuchaient-ils souvent, face contre terre et nez dans la boue. Je tombai avec aisance à leurs côtés même si, pour eux, seul un brusque souffle ébouriffa leurs cheveux.

- Sam, attends moi !

Le garçon s’essoufflait vite. Les étoiles tournaient dans ses yeux. Un froid glacial investit son corps.

- Sam… punaise mais attends ! Je… je me sens pas bien. Pas des vacances, ça… C’était une mauvaise idée…

Les autres ne perçurent pas ses gémissements ni ses appels à l’aide ; avinés comme ils étaient, ils continuèrent leur marche en se soutenant les uns les autres.

*¤*Pourquoi les ai-je suivis par ici ?

La nuit semble refermer ses griffes sur moi pourtant je poursuis mon chemin sans savoir où me mènent mes pas ni vers quelle route je me dirige. Je n’ose imaginer la réaction de mon père en apprenant ce retard ! Ce crétin s’attachera à me punir, voilà une chose certaine, mais pour une fois je pense le mériter. Voilà à quoi ça nous mène d’emprunter des raccourcis ; quand j’attraperai l’abrutis qui m’a indiqué ce chemin il en prendra pour son grade, j’en fais la promesse !

Fichues algues. Elles sont partout, à droite comme à gauche, en face, derrière moi. Si je laissais divaguer mon imagination je les soupçonnerai de me tendre un piège. Mais cela ne se peut bien sûr : ce ne sont que des plantes quelque peu agressives, rien de plus. Histoire de n’en assurer, j’en attrape une par la base et tire de toutes mes forces dessus ; elle résiste une fraction de seconde avant de céder sous mon poids, m’entraînant avec elle au sol. Un gémissement me monte à la gorge quand un galet cingle ma jambe d’une éraflure. Encore une minute et je finirai réduit en poussières !

Une fraîcheur glacée m’étreint peu à peu, jusqu’à engourdir mes membres et affaiblir mes défenses. Pourquoi Sam m’a-t-elle laissé ? Cloth s’énervera en la voyant rentrer sans moi ! Tu parles de vacances !

Le vent, dans mes cheveux, se perd en murmures d’avertissements. J’ai peur soudain. Je crois qu’on me suit. Je sens des yeux posés sur moi. Comme… comme si une chose mimait mes gestes pour mieux m’approcher. Je n’ai rien fait… rien fait… l’auberge était jolie, je voulais les imiter… Mais je n’ai rien fait, non, non.

Je me love à même le sable, recroquevillé. Il faut se faire tout petit, tout petit. Autour de moi les fibres s’agitent et serpentent. Comment le pourraient-elles ? Il faut que je ferme les yeux et que je fasse taire mon imagination. Sam va revenir me trouver. Il reviendra et me ramènera à la maison. Je suis si fatigué… si fatigué…

Des embryons de sensations surgissent parfois en moi. Épuisé… je n’ai rien fait pourtant…

La fraîcheur d’une main contre mon aine. L’effleurement de ses cheveux sur ma peau. La perception de son regard, ce si terrible regard, posé sur mes épaules. Et la douleur de ses ongles marbrant mon cou. Je m’affaisse contre lui avec un sanglot. J’aurai voulu le supplier de m’épargner, le convaincre d’abandonner sa proie. Lui hurler que je ne mérite pas ce sort funeste. Mais je ne fis rien de tout ça et, quand ses bras resserrèrent leurs étreintes, je ne fus même plus capable de pleurer ... *¤*

Alors que je traversais les mondes, ayant laissé mon compagnon aux prises avec son adversaire, ayant accompli ma mission, sur le chemin du retour, mes pensées vagabondaient, me distrayant. Un de mes pieds ripa sur le dangereux chemin. lequel ? Aucune idée. Je trébuchai, c'est tout. Et j'arrivai dans une ruelle étroite, mal éclairée, avec pour seule compagnie une silhouette informe, sombre et effrayante. Pardon, il faut que je cesse de parler pour le cas général. Je m'approchais donc de cette difformité, quand elle se retourna, braquant sur moi un étrange balai avec un air menaçant. En un seul et unique geste, ma main gauche vola, dégaina mon sabre, faisant tinter la lame dans l'air.Ensuite, je plongeai ma lame à travers son torse et l’éventrai lentement, en suivant avec application la crête sous-ombilicale transmise par l’adolescence, tranchant la chair et les os, continuant la curée jusqu’à atteindre le cœur puis retirai l’épée avec un craquement sinistre.

Aussitôt le corps sans vie s’écroula au sol. Et aussitôt aussi, un étrange chant s’éleva dans l'atmosphère. Mon visage pivota vers une excavation enchâssée dans le mur. Ce phénomène ne m’était pas tout à fait inconnu ; depuis toujours se murmuraient des fantasmagories soutenant l’existence de tel phénomène. Une connexion entre le monde, les cieux et cet interstice improbable où nous autres, les Anges de la Mort et Arrancars, errions sans fin. Pourtant je ne pensais pas en découvrir l’accès avant ma disparition tant mes congénères avaient usé leur force vitale pour la trouver, ils avaient remué ciel et terre, navigué sur tous les océans, investi chaque parcelle cultivable ou abandonnée pour enfin mourir. Couper les fils me reliant à l’existence était à portée.

Je restai donc ainsi, hésitant. Puis je repris mon chemin, partagé entre déception et stupéfaction.

Une salle se matérialisa sous mes pieds, j'avais atteint ma destination, tous les regards se tournèrent vers moi. Deux sièges étaient occupés, numéro 3 et numéro 5. D'un geste théâtral, je pivota sur moi même et m'assis sur mon somptueux trône. Le temps où Nova s'était présenté à moi me semblait tellement loin ... Puis je pris la parole.

" Ainsi donc vous avez répondu à mon appel, certes un peu tard, mais tout de même. Excusez mon retard j'étais à l'instant en train de récupérer quelque chose chez nos chers semblables en robes noires. Nova Lindermann, Espada numéro 6 est en ce moment même en train de combattre l'une de ces chiennes. Ne faite pas attention au sang que je porte sur moi il provient de soi disant protecteurs ainsi que d'un gêneur sans intérêt. Venons en plutôt à ce pourquoi vous êtes ici. Nom, grade, ancienneté et objectif personnel ?! "

Yuu Kini s'en fichait, tout simplement.

Il était à l'heure quand ça lui plaisait et ne s'empêchait pas d'arriver en retard si ça lui chantait. Pour lui, cela n'était décidé que par le destin...et peut-être un peu lui...
Il lui arrivait parfois de s'amuser à lancer ses osselets de runes ou à tirer les cartes du tarot pour décider s'il restait dormir quelques minutes de plus ou non.

Mais cette fois il n'avait tout simplement pas eu envie de s'embêter. Son "maître", Eshu, les avait sommés de venir à une réunion de première importance, mais au final, il était le Secundo Espada et il avait le droit de faire à peu près ce qu'il voulait.

Il se leva péniblement, récupéra sa sacoche et son épée, et se mit en route. Il sortit prendre l'air, faisant un détour par les dunes poussiéreuses et aveuglantes de Las Noches. Le ciel s'assombrissait, il ne tarderait surement pas à pleuvoir...Tant mieux: Kini appréciait assez la pluie.
Il laissa ses cheveux vagabonder dans les airs, caressant son visage, alors qu'il se remémorait d'autres caresses qui lui avaient été dispensées par une certaine main, celle d'une shinigami de bas niveau dont il ne connaissait même pas le nom et qu'il n'avait rencontré que quelques jours plus tôt avant de la tuer sans aucun remord.

**Quel ennui...**

Ses yeux d'un bleu aussi sombre que le ciel parcoururent avec lenteur le paysage qui l'entourait, presque nu à l'exception de quelques arbres au feuillage sec.

Il se remit en route, laissant ses bottines se couvrir de sable à chaque pas.

Puis il se dit que cela était suffisant et eut la flemme de continuer sa marche, qui aurait bien pu durer une heure s'il ne l'avait pas abrégée.
Comme tout Secundo Espada qui se respecte, il fut en moins de temps qu'il en faut pour le dire devant la salle de réunion.

Il arriva juste à temps pour entendre quelques mots du Primero Espada, qui demandait aux autres espadas présents de donner chacun leur nom, leur grade, leur ancienneté et leur objectif personnel...

**Mon objectif personnel...Haha...J'espère que Maboroshii ne s'attend pas à ce qu'on lui donne des réponses détaillées... parce que de mon côté je n'en ai aucun...**

Il resta un moment pensif, un sourire amusé aux lèvres, se disant qu'en vérité c'était certainement la réponse que son supérieur attendait d'eux, à quelques détails près peut-être. Une humeur joyeuse l'envahit tout à coup, peut-être le destin voulait qu'il soit jaloux...ou peut-être était-ce simplement sa sieste, ou le fait de revoir son ami, Maboroshii.

Il poussa la porte sans vergogne, et prit la parole sans préambule inutile.

"Désolé 'shu, j'avais une sacrée flemme... Je suis Yuu Kini, Secundo Espada, j'pourrais pas te préciser depuis quand: le temps passe vraiment trop lentement...ou trop rapidement, je sais pas... Pour mon objectif personnel, je m'en tape, c'est mon destin qui décide, pas moi, et tant que je peux découper des chairs ça me va...Mais...Tu devrais déjà savoir tout ça mon 'shu...On se connaît depuis suffisamment longtemps, et de manière assez..."profonde" pour ça tu pense pas?"

Après avoir mimé à la perfection une petite moue timide et excitée, Kini laissa un grand sourire sarcastique s'étaler sur son visage pâle, puis plongea ses yeux dans ceux de son supérieur. Il savait que celui-ci s'amusait assez de ces allusions franchement stupides mais tout de même drôles et qu'il ne le prendrait certainement pas mal, puis il se laissa tomber sur la chaise à droite de Eshu, le sourire toujours accroché à ses lèvres.

La question du Primera resta en suspend l’espace d’un instant...Ne sachant s’il devait prendre la parole ou la laisser à ses supérieurs, Dante scruta patiemment le Tercera…Jusqu’à ce que le bruyant et démonstratif Segunda entre en scène. Quelle ridicule vanité, quelle suffisance, se dégageait de cette aura certes imposante mais, au combien exaspérante. Son discoure le laissa de marbre…Ça n’avait aucun sens, certes les tergiversations n’avait pas leur place ici mais, les Arrancar n’étaient plus les brutes épaisses qu’ils étaient autrefois. Ni les plus faibles et encore moins les plus forts. Le sens de la hiérarchie et son respect, comme celui de la courtoisie, qu’il soit motivé par la loi du plus fort ou simplement par la notion de politesse, ce devait d’être présent…Au moins dans le chef des plus hauts représentants de Las Noches qu’étaient les Espada. Ce que semblait visiblement avoir oublier le Segunda…À vrai dire il jugeait de façon tout à fais personnel, que des individualités aussi exacerbées n’était utile que dans le rôle de chef de guerre, sans quoi leur manque de discernement et de subtilité, ainsi que le peu de cas qu’elle faisait de l ‘ordre établi risquait de mener droit à l’anarchie. À moins qu’on leur impose le respect de façon plus brutal…À cette idée le regard de braise de Dante se détourna du Segunda pour se poser sur celui qui aurait du, sans cette intervention susciter toute leur attention et leur curiosité, le Primera.

Dante le connaissait bien mal et pourtant, c’était lui qui était présent lorsqu’il avait ouvert les yeux et repris conscience sous sa forme d’Arrancar, pas Aizen, pas l’un de ses chiens de garde, lui et simplement lui. Il l’avait accepté à Las Noches alors qu’il aurait pu le tuer sur le champ, lui qui était l’une des dernières découvertes de l’ancien maître de Las Noches. Il lui avait même délivré ce numéro cinq, signe de son appartenance à l’Espada. Et s’il ne l’avait pas remercier formellement, car il estimait y avoir sa place, il lui en était reconnaissant. Il l’avait tiré du monde léthargique dans lequel il s’était enfermé dans le désert blanc et pendant son coma et lui avait permis de vivre à travers de nouvelle ambition et la découverte d’un nouveau pouvoir qui habitait désormais chaque fibre de son corps.

Ses yeux de sang ne quittait plus Eshu, tandis qu’un lien, fais d’énergie spirituel, pareille au fil de soie d’une araignée mais d’une couleur rougeâtre. Et émanant de son reiatsu qui dessinait autour de lui et ce en permanence une aura rougeâtre, se tissait lentement dans sa direction, ondulant, irréel qu’il était dans l’espace qui les séparait. Il ne jugeait pas nécessaire de faire connaître le contenu de ses pensées, qu’il transmettraient au travers de ce lien, au deux autres, bien que s’ils en fassent la demande, il les délivreraient volontiers.
Lorsque l’étrange filament d’énergie pure frôla le Primera une première foi, il frémit au contact de cet étranger qui dégageait une puissance surnaturel au yeux de ceux qui se donnait la peine de voire. De pare son mutisme s’était la seule possibilité qu’il avait de communiqué et cela l’amenait parfois à des contemplations à la fois pragmatiques et effrayantes dans le chef d’autrui. Chez les plus faibles, il arrivait même parfois à percevoir leurs pensées bien que leurs interprétations reste hasardeuses et difficiles. Mais chez les plus puissants cela aboutissait surtout à la prise de conscience de leur plein potentiel et de leur incommensurable puissance. De ce faite il pouvait clairement entrevoir le gouffre qui le séparait de certain. Ce n’est pas de la peur qu’il en ressentait, mais bien un sentiment de respect empreint de crainte, légitime, qu’il rangeait soigneusement dans son esprit.

Et dans le chef d’Eshu un simple frôlement aurait remis en place toute véléité de sa pare et lui permettait de mesurer, la différence qui existait entre les deux Arrancars. Il était bien le maître de Las Noches et aucun de ceux présent dans la salle (il lui suffisait simplement d’ouvrir son reiatsu au émanation même infime de celui des deux autres pour le comprendre) ne pouvait le contester malgré tout les artifices et toute les déclarations dont ils pourraient se couvrir. Mais l’heure n’était pas à la réflexion et encore moins à l’admiration (qu’il détestait tant elle avait tendance à mener au fanatisme, qui le répugnait profondément). Le lien après une seconde d’hésitation se rattacha à l’aura même du Primera et laissa coulé le fluide de ses pensées, maîtrisée qui en un battement de cils se déversèrent dans son esprit. C’était il le savait une sensation toujours étrange pour celui qui n’y était pas habitué mais, qui n’avait rien d’hostile. Le lien diffusait même un chaleur agréable due au Reiatsu de nature flamboyante de Dante, qui pouvait cela dis vite devenir dérangeant, lorsque les esprits s’échauffaient. La pensée étant lié à l’émotion, qui conditionnait l’humeur de l’Arrancar et donc les variations de température et les nuances de couleurs de son reiatsu lui-même, aussi fine et subtile que significative. La température avait donc tendance à monter lorsqu’il en arrivait à s’énerver et son aura se paraît de couleur sombre.

Les pensées n’étaient pas des mots, elles étaient bien plus complexe et parfois difficile à déchiffrer car, bien plus nuancé et sujette à une infinité de possible quand à leurs interprétations. Mais la maîtrise acquise par Dante vis à vis de cette technique lui permettait de faire ressortir clairement ce qu’il voulait laisser entendre, tant et si bien que ça en devenait presque aussi simple que des mots, comme si finalement dans l’esprit d’autrui ses pensées en prenaient la forme.

« Dante di Allesandro, Quinta Espada, quand à mon acienneté je ne pourrais le dire, vous savez même probablement mieux que moi depuis combien de temps je reposait dans ce palais. Je sais simplement que je me suis réveiller peu après votre ascension au pouvoir sous cette forme d’Arrancar. Quand à mes objectifs personnel…Je veux un Hueco Mundo tel qu’il a toujours été, sans l’interuption de ses gêneur que sont les humains ou les Shingamis. Incapable d’en saisir la subtilité et la beauté au delà de la barbarie apparente qu’il dégage. Je crois qu’on pourrait assimiler cette pensée à un objectif. Quand bien même je ne suis qu’un produit d’un ordre pré établi sur lequel je ne suis pas encore assez fort pour prétendre pouvoir influer…En Attendant donc je m’en remet à vous. Ne sachant pas vraiment dès à présent ou je dois me diriger. »

Confus comme toujours, c’était toujours confus avec Dante, rien n’était jamais simple et cela était peut-être du au faite que lui-même en son fort intérieur ne l’était pas. Son humeur et sa personnalité étant au antipode même du Hueco Mundo, aussi changeant et variable que le temps du monde des hommes, changement qui n’avait nulle prise dans la faste beauté éternelle du Hueco Mundo. Il n’y avait dans ce monde vide de tout changement, nul nuage, nul jours, juste une nuit éternel sans étoile éclairer par un soleil sans vie. Cruel, indéfinissable, absolument insaisissable et échappant à toute logique, beaucoup y trouvant la une caricature barbare et de mauvais goût de l’enfer. Pourtant…si beau, si pure, il n’y avait pas de changement parce qu’il n’y avait rien à changer, c’était une harmonie naturel et parfaite que celle du Hueco Mundo. Un monde vide, parce que rien ne pouvait être plus entier plus plein que l’univers infini qu’il dégageait, représentation parfaite de l’humanité.

Tout était compliqué avec Dante…Toujours. La simplicité était laissé au simple et au combat.

D’aucun dirait qu’il pensait trop, ce à quoi il répliquerait que trop n’existe pas, car la pensée est faite pour être travaillé et mise en œuvre, creuser modelé et réfléchie, pas pour Être éphémère. Ce qui rendait la compréhension du personnage (surtout au vu de la technique de communication utilisée) difficile et ardue et il est vrai en rebutait plus d’un. Mais qu’elle défis passionnant pour celui qui s’en donnait la peine…

Soit il ne fallait pas s’égarer, les dangers de l’esprit étaient ceux là seul…Se perdre dans sa pensée.

Seyl s'approcha encore à pas de loup de la personne qui était entrée. IL finit par se rendre compte que c'était le quinta espada. A ce moment-là le guerrier se sentit mal. Il avait réagi comme un gamin qui a peur du noir. Le long sommeil l'avait peut-être ramolli. Il avait besoin d'entrainement. Ses doux rêves avaient fait de lui un minable. Mais vu qu'il s'était réveillé les choses allaient changer. IL rangea tout d'abord son épée puis adressa un signe de bonjour au muet. Enfin il débuta une marche décontracté vers son siège. Il observa son coéquipier et voulu débuter la conversation.

- Je me suis encore perdu dans ces fichus couloirs. Il faudrait que j'adresse une plainte à notre chef adorer Es...

Lorsqu'on parle du loup on en voit la queue. Oui en effet le primero Espada venait d'apparaître comme par magie à son siège. Il dévisageait les deux hommes présents du regard et fit débuté la séance par les présentations futiles selon Seyl. Mais avant que quiconque ne débute le grand Yuu Kini fit honneur aux autres Espada de sa présence. Il entra avec sa nonchalance et commença à se présenter. Après ces quelques mots il vint s'asseoir auprès des personnes déjà assises dans la salle. Ensuite un grand silence se fit dans l'immense salle. L'Espada numéro cinq devait surement répondre à la question de son supérieur par « télépathie » comme il le faisait habituellement. Cela laissa tout le temps au Tercera de formuler sa réponse. Réfléchissant au temps qu'il avait passé entre ces murs. Cela lui fit d'ailleurs revenir de mauvais souvenir. Comme la première fois qu'il avait rencontré Maboroshii.

~ Flash-back ~

Seyl se promenait dans les couloirs de Las Noches afin de découvrir ce merveilleux château. Il venait d'être arrancarisé et Aizen lui avait laissé du temps pour s'adapter. Seulement le pauvre n'ayant pas trop le sens de l'orientation il venait de se perdre. IL marchait tranquillement sans s'énerver pour trouver une quelconque sortie. Mur après mur il ne savait plus où aller. L'énervement semblait monter. IL avançait de plus en plus vite, ses pas s'accéléraient et son coeur aussi. IL marchait avec une tel célérité qu'il finit par courir. De couloirs en couloirs ses pensées se focalisaient sur un moyen d'échapper à ce manège infernale. Quand soudain il arriva face à une porte. Délicatement il posa sa main sur la poignée et ouvrit d'un coup sec la porte. Il se trouvait alors sur un balcon près d'un centre d'un terrain d'entrainement. Il se déplaçait pour regarder si une personne était présente et oui en effet il y avait quelqu'un. Un homme aux cheveux longs et à la musculature imposante. Son regard témoignait d'une certaine expérience et d'une force incroyable. Seyl l'observa répéter les mêmes mouvements à l'infini. Et plus il le voyait, plus le sentiment de malaise l'envahissait. Il y avait quelque chose qui le dérangeait chez cet homme. Mais le guerrier n'arrivait pas à trouver quoi.

Malgré ce sentiment le tercera espada pouvait rester là à le regarder pendant des heures, et au fil du temps il commença à comprendre. Il voyait en cet arrancar un obstacle, un mur. Un gigantesque mur. Celui-ci était tellement immense qu'il serait impossible à traversé. IL avait en face de lui quelqu'un qui ne pouvait pas vaincre, ce jour-là ou le lendemain il savait que tous les entraînements possibles ne serviraient à rien. Pourtant, il voulait le faire. Cette personne l'inspirait, elle lui donnait l'envie de se battre, de devenir plus fort. Il y avait en elle quelque chose qui appelait Seyl. Et cette chose le forçait à s'améliorer. Mais avant cela il lui fallait savoir qu'elle était le nom de cet homme. Alors, il descendit de la passerelle et aborda le jeune homme.

- Excusez-moi je cherche le chemin qui mène aux chambres. Je suis nouveau et je me suis ... euh ... bon je me suis perdu.

L'arrancar fixa le tercera espada longuement puis lui indiqua une porte blanche. Celle-ci était grande et menait à d'autres couloirs. Un autre labyrinthe a traversée, seulement avant de partir Seyl le remercia et lui demanda son nom. Encore une fois une pause s'intercala entre la question et la réponse, mais il finit tout de même par le donner. Maboroshii Eshu. Bien complexe, néanmoins Luchador ne l'oublia jamais. IL reprit la route en gardant en tête les moments qu'il venait de passer, et en pensant déjà à ses futures affrontements contre Eshu.

~ Fin de Flash-back ~

Lorsqu'il sortit de ses pensées il remarqua que tous les visages étaient tournés vers lui. IL se demanda pendant un instant pourquoi, mais finit par se rappeler de la question du primero. Il se replaça correctement puis prit la parole à son tour.

« Hum, Seyl Luchador, Tercera Espada, mon ancienneté. Bof ... ça fait un baille, à moins que ... Je ne sais plus, je n'ai plus la notion du temps depuis que je suis ici. Enfin cela ne vous intéresse pas je suppose. Quant à mon objectif il est fort simple, et tu le connais. Je veux ta place. Je crois que j'ai tout dit. Bon on peut commencer maintenant ? »

Seyl plaça ses coudes sur la table et enfin son visage au-dessus. Il attendait les instructions ou tout autre chose qui pouvait être dite dans ce genre de séance rébarbative. Il sentait déjà l'ennuie l'envahir. Malheureusement ce guerrier n'est évidemment pas un homme d'administration. Le combat est métier et le sommeil son passe-temps. Ce genre de réunion ne l'intéressait absolument pas. Mais le jour où il fut nommé Tercera Espada, il accepta ces petits ennuis quotidiens.

[HRP : Dsl, mais j'ai eu des problèmes de connection, enfin voilà, je suis de retour ^^]

En retard, en retard, je suis encore en retard (libre pour tous les autres espada)[interdit au moins de 16 ans] 7239c89651c824648bea4110fd68635b

~¤~ DOA - Dead Or Alive ~¤~

La porte grinça, une nouvelle personne entra. Mon regard s’attarda un instant ce qui semblait être mon bras droit, mon attention n’en fut guère plus émoustillée. Il avait toujours cette manie d’égailler une pièce en y pénétrant, malgré son air sombre et ténébreux, qui n’était que façade d’ailleurs. Au fond c’était un grand enfant, surtout dans sa façon de parler, ce qu’il fit immédiatement en prenant la parole avant les autres, répondant à ma question. Toujours avec cette façon de s’exprimer qui me faisait sourire.

"Désolé 'shu, j'avais une sacrée flemme... Je suis Yuu Kini, Secundo Espada, j'pourrais pas te préciser depuis quand: le temps passe vraiment trop lentement...ou trop rapidement, je sais pas... Pour mon objectif personnel, je m'en tape, c'est mon destin qui décide, pas moi, et tant que je peux découper des chairs ça me va...Mais...Tu devrais déjà savoir tout ça mon 'shu...On se connaît depuis suffisamment longtemps, et de manière assez..."profonde" pour ça tu pense pas?"

Je plongeai mon regard dans le sien, laissant un sourire s’afficher encore une fois sur mon visage, étirant mes lèvres de façon comique. Néanmoins pas parce que ce qu’il venait de dire était drôle ou quoi, mais parce qu’un souvenir particulièrement plaisant me revenait en mémoire. Oh oui ça nous nous connaissions depuis longtemps, je le savais très bien. Je le connaissais, en effet, de façon assez « intime » pour le savoir …

Citation :: ~¤~ Flash-Back ~¤~

La porte est entre-ouverte, laissant un infime rayon de lumière entrer dans la chambre. L’air y est presque irrespirable, l’atmosphère chaude et poisseuse, la lumière tamisée. Le bruit du robinet qui fui dans ma salle de bain m’agace mais je n’ose aller le fermer complètement. EN fait je n’ose bouger. J’entends ces petites gouttes descendre le long du tuyau, faire une chute libre directement dans le lavabo où elle éclate définitivement, s’échappant par le trou. Je sens la petite goutte perler sur mon front à cause de la chaleur mais aussi dans mon dos et sur bien d’autres endroits de mon corps. L’odeur de mon parfum flottant dans l’air vient masquer l’odeur de la sueur, heureusement pour moi. Ambiance angoissante, je déglutis difficilement. Mes mains sur lesquelles je repose serrent le matelas en spasmes réguliers. Mes phalanges blanchissent, mon cœur s’accélère. Je déglutis une nouvelle fois. Mais tout cela n’est rien comparé à ce qui m’attend.
Depuis combien de temps le garçon est-il flanqué devant ma chambre, pourtant frappé du numéro « 1 » de mon grade ? Pourquoi reste t’il ainsi sans bouger ou pourquoi n’entre t’il pas ? Autant de questions que je me pose et autant de réponses que je ne peux donner. Oh je me doute bien que ce n’est pas un ennemi, ou alors il sera bientôt mort et je n’ai aucun souci à me faire. Et pourtant il reste planté devant ma porte légèrement entre-ouverte, respirant faiblement, le cœur battant la chamade. J’entends des os craquer, peut-être se tort-il les mains d’appréhension ? Bon ok je me doute de quelque chose, c’est bien pour cela que j’ai des idées aussi précises qui me viennent à l’esprit. En réalité je pense savoir précisément qui se tient ainsi devant ma porte, mais je préfère comme toujours laisser les évènements se dérouler et agir ensuite en fonction. J’attends donc.
Au bout d’un moment la porte grince imperceptiblement, la raie de lumière s’intensifie en conséquence. Deux pas en ma directions puis …
‘‘toc toc’’

Ma tête se redresse et mon visage se tourne vers le nouvel inconnu. C’est bien lui. L’excitation monte en moi et j’essaye de la cacher.

" On frappe avant d’entrer gamin et non l’inverse "

Pourquoi l’avais-je traité de gamin ? Certainement pas parce que je me considère comme vieux ou sage, au contraire même. Peut-être de par l’apparence du jeune arrancar. Son aspect enfantin, ses grands yeux bleus contrastant avec les cheveux sombres qui tombent de chaque côté de son visage si expressif et infantile. Pourtant il est grand, pourtant il est forcément « vieux », pourtant … Rien, juste une première impression fâcheuse et débile.

" Mhhm … Excuse-moi … Qu’est-ce qui t’amène ici, je peux t’aider ? "

Je n’ai jamais été doué pour les excuses, la plupart du temps je n’en donne pas, ça me facilite la vie. Je me sens mal à l’aise, je commence à avoir du mal à cacher mon excitation et je sens que l’inconnu le perçoit, bientôt j’ai peur de la voir partir en courant. Je me ressaisi, gratifiant mon visiteur de mon sourire le plus sincère. J’observe de suite un net changement de comportement, il se détend, se décrispe et semble se calmer. J’ai même le droit à un sourire en retour avant d’avoir sa réponse.

" Et bien je suis venu pour rencontrer le nouveau maître de Las Noches et lui faire savoir que s’il a besoin de moi je suis là … "

Je reste de marbre devant sa déclaration et pourtant, oh oui et pourtant, je suis ô combien excité en mon fort intérieur. J’ai accédé à mon titre hier et je m’attendais à des représailles mais au lieu de cela, un jeune garçon – il faut que j’arrête de le traiter comme un gamin ! – vient me voir pour me prêter allégeance en quelque sorte. Je reste inexpressif. Je désigne ma droite d’une main pour lui faire signe de s’assoir. Le lit crisse sous le poids des deux hommes et s’affaisse sensiblement. Mon nouvel ami semble un peu indécis, hésitant et gêné. Il se demande peut-être pourquoi mon silence se fait aussi pesant et long ? Il se demande peut-être pourquoi je l’invite à s’assoir près de moi alors qu’il a fini sa tâche et qu’il aimerait repartir dans ses quartiers.

" Laisse moi te remercier … "

" Qu … "

Ma tête se penche et s’approche d’un seul jet de celle de mon « ami ». Bizarrement il n’offre aucune résistance. J’agis de façon incontrôlée, enfin si je me sens guidé par mon attirance pour cet inconnu. Nos lèvres se rencontrent, nos langues se nouent. Une main se glisse derrière ma nuque sans que je m’en rende compte, m’obligeant à garder le contact. De toute façon je ne compte pas m’éloigner … C’est … Si bon …
J’avance une main à mon tour, qui vient se loger sur la cuisse gauche de mon compagnon. Il ne réagit pas. Je l’avance encore un peu, espérant qu’il ne réagisse pas mal. Vraisemblablement cela ne le dérange pas plus que le prodigieux palot que je lui roule. En conséquence je mets mon autre main sur son bras et exerce une légère pression pour le coucher. En position de supériorité, mon regard se noie dans le siens, submergé par tant de clarté, tant de beauté, de tels yeux ne peuvent exister … Voilà, je l’ai fait et plus rien ne pourra nous arrêter, nous voilà parti pour la plus longue nuit de notre vie. Le goût du déclin n’est rien comparé à cela …
Je chute si vite, je tombe comme les grains d’un sablier, et je danse, je valse avec les os enterrés de mon passé. Il n’y a rien que je puisse faire, des mots gentillets s’échangent dans le creux de nos oreilles, des voix douces susurrent des paroles douces. Je lui dis de parier sa vie, quelque chose le tue. Je lui dis aussi que mourir est une honte mais malgré cela personne ne sortira vivant de cette pièce cette fois.
Nos corps entrelacés, témoins d’une spasmophilie saccadée dans les lumières étranges émanant du paradis, tels les anneaux d’un titanesque amphisbène ondulant à la lumière de l’astre nocturne. Draps blafards ceinturant nos peaux affadies, se mêlant dans un délice de couleurs fades et anémiées, reluisant et resplendissant de sueur. Nos yeux miroitent de mille émotions, chatoyant les cieux.
Je suis fini, crevé … Je ne sens plus mon corps, mes muscles ne répondent plus, mes articulations me font un mal de chien. Je jette un œil à la personne assise au coin du lit, à demi-nue les draps cachant le bas de son corps. Il est beau avec ses cheveux emmêlés ainsi et le regard perdu dans le vague, il ne ressemble plus du tout au petit garçon d’hier. A quoi peut-il bien penser … ? Peut-être songe t’il à voler vers ses vêtements. Je lui rappel qu’une promesse est une promesse et qu’il ne peut plus s’en défaire. Il me jette un dernier coup d’œil, le dernier d’une très longue liste, avant de se diriger vers la salle de bain. J’hésite, dois-je le poursuivre et le rejoindre ? Je lui pose finalement la question qui me brûle les lèvres depuis le petit matin mais que je n’ose poser …

" Quel est ton nom … ? "

Oui je suis partagé entre savoir et ne pas savoir mais maintenant que nous sommes liés, que nous ne pouvons plus reculer … Il faut que je sache car je suis l’ignorant, lui connait mon appellation. Au loin, entre les fracas de l’eau j’entends la réponse si désirée.

" Yuu … Yuu Kini "

Ainsi donc je sais maintenant. Il sort de la douche et ramasse ses affaires, puis s’échappe de l’âpre chambre, ne prenant qu’une seconde pour dire au revoir. Mais ce plaisir n’était pas que le sien, il était aussi miens, pour toujours.

¤ Ne dis jamais « toujours » car rien ne dure. ¤

Quand je m’extirpai enfin de mes rêveries, Yuu s’asseyait à ma droite, comme il y a si longtemps … Toujours était peut-être un bien grand mot mais en tout cas il n’y en avait pas d’autres qui convenait pour l’instant dans cette situation. J’étais dans un état second singulier en les écoutant les uns après les autres prendre la parole ou me transmettant leurs messages par télépathie. J’accueillais les informations avec plus ou moins d’attention, peu m’importais en vérité … Jusqu’à ce que …

« Hum, Seyl Luchador, Tercera Espada, mon ancienneté. Bof ... ça fait un baille, à moins que ... Je ne sais plus, je n'ai plus la notion du temps depuis que je suis ici. Enfin cela ne vous intéresse pas je suppose. Quant à mon objectif il est fort simple, et tu le connais. Je veux ta place. Je crois que j'ai tout dit. Bon on peut commencer maintenant ? »

" Hahaha toujours aussi blagueur Seyl, tu ne me lâcheras donc jamais ?! Même en sachant que je me suis encore amélioré et que j’ai trouvé de nouvelles armes terrifiantes en allant au Seireitei pendant que toi tu dormais bien tranquillement ici, tu continueras donc à me prendre au sérieux en sachant que moi je ne te prends pas au sérieux … "

C’est vrai ! Je trouvais cette attitude un peu débile au début mais en y réfléchissant … C’est ce qui a fait de lui le 3ème plus puissant arrancar de Las Noches et sûrement la 3ème la plus puissante tous les mondes confondus. Mais il s’arrêtera là car personne ne pouvait nous détrôner, ni moi, ni Kini. C’était la fin de l’évolution pour se pauvre Seyl, mais bon je devais continuer de nourrir sa soif de pouvoir et de vengeance pourquoi pas. C’est le moteur engrangeant de grands pouvoirs, ce qu’il me fallait.

" Serai-tu jaloux de Kini et de ma personne … ? "

Un sourire espiègle se forma cette fois-ci sur un coin de ma bouche. Je reprenais mon sérieux avant de continuer.

" A ta demande nous allons commencer, pour en finir le plus rapidement possible, je suis fatigué contrairement à certains fainéants. Je vous ai déjà expliqué ce pourquoi je suis en retard, je ne reviendrai pas là-dessus pour le moment, nous nous en occuperons tous ensembles le moment venu. En attendant j’ai des tâches pour chacun de vous. "

J’appuyais mes dires d’un regard circulaire passant par tous les visages présents. Tous acquiescèrent plus ou moins. Je continuai donc.

" Pour toi tout d’abord Dante. J’ai une mission d’une importance secondaire mais j’ai besoin d’une réponse, positive ou négative. Tes capacités d’analyse, même si elles n’égalent pas les miennes, peuvent les remplacer pour aller étudier un lieu et caractériser quelques effets. J’ai besoin que tu aille examiner une ruelle dans le district nord de Karakura, un portail universel s’y est ouvert, j’attends de ta part un rapport détaillé car j’ai ma petite idée sur son apparition et cela pourrait nous faciliter la tâche pour la suite mais je ne suis sûr de rien, à toi de jouer. "

Je repris mon souffle un instant, réfléchissant à la suite à toute vitesse, l’échiquier s’agrandissait, il me fallait jouer vite pour marquer le coup et prendre encore plus d’avance. Le déplacement des pions devait se faire minutieusement.

" Toi Seyl je connais tes capacités et tu n’en as guère en analyse ou en perception, c’est pourquoi j’ai besoin de toi dans tout autre genre de mission. Celle-ci est fondamentale. J’ai appris au Seireitei que l’Hogyoku possède des Sceaux gardiens se présentant sous la forme d’âmes un peu spéciales, pour accélérer le processus de libération j’ai besoin de ta capacité à éradiquer tout ce qui bouge pour accomplir cette mission. Dans le livre il est dit que la libération ne peut pas être complète si il reste l’un de ces gardiens en vie donc tu vas me faire le plaisir de les trancher et de revenir. J’ai trouvé l’emplacement du premier durant mes recherches mais je ne sais pas combien il y en a ni où ils peuvent être. Le premier n’est autre que l’âme céleste du temps qui contrôle la pluie et le vent sur les mondes. Tu débrouilles pour la suite mais si je peux te donner un conseil … Essaye de lui soutirer des informations. Voilà à toi de jouer maintenant. "

En dernier je me tournai vers Kini.

" Toi je veux que tu sois mon ultime bouclier, je crains des représailles des shinigamis après l’affront et l’humiliation que nous leur avons infligé. Je veux que tu reste près de moi … "

Pourquoi j’eu l’irrésistible envie de rajouter « pour toujours » à la fin de ma phrase … ?

" Nous aurons à faire ailleurs quand j’aurai pris un peu de repos … "

Deux se levèrent et deux restèrent assis. La réunion était finie, je l’avais expédiée à vrai dire ! Sûrement Seyl devait être content, moi j’avais besoin de repos car une migraine pointait le bout de son nez dans mon crâne. J’attendais, à côté de Kini, que les deux Espada partent en mission ou qu’ils manifestent leurs mécontentements ou qu’ils posent leurs questions. Dans les deux derniers cas, ils n’avaient pas intérêts à chipoter mes ordres, sinon ils seraient aussi expédiés que la réunion … Je n’étais pas d’humeur.

[HRP:Je tiens à m'excuser du tournant particulièrement équivoque, étrange et étonnant que prend ce RP, j'espère n'avoir pas dépassé les limites autorisées par les lois du forum mais ayant contacté les admins Seiji, Eshu et Asano par MP, je suppose que cela ne posera pas trop de problème.^^]

Après être rentré de façon assez remarquable dans la salle de réunion, Kini avait ressenti comme une aura quelque peu déplaisante, chatouillant sa fierté: ele venait du quinto Espada, un imbécle qui en vérité crevait de jalousie et qui ne supportait pas de le voir parler de manière aussi familière au Primero Espada.

Il n'écouta guère sa tirade de présentation, s'en fichant radicalement, et préférant s'enfoncer tendrement dans des souvenirs aussi apaisant qu'excitant, et incroyablement délicieux... Les images des multiples nuits agitées et épuisantes passées dans les bras nus et laiteux de son désiré supérieur. Cela devait bien faire deux semaines qu'il n'avait pas partagé la couche de son maître... de son amant, de son ange...peut-être même de son esclave... Il aimait attendre un moment après de longues périodes de folie et de décadence, afin de se redonner une faim, un désir indomptable, qu'Eshu se ferait un plaisir de rassasier...

Il se remmémora avec un frisson d'excitation sa première rencontre avec le tout récemment promu Primero Espada. Il était tellement jeune... cela faisait tellement longtemps... Et pourtant aucun d'eux n'avait pris la moindre ride depuis, et aucun d'eux n'avait cessé de se désirer depuis cette nuit là. Cette nuit où son supérieur s'était montré aussi entreprenant que lui, surpassant toutes les attentes de Kini.

Oh oui, il le désirait en ce moment même, et il savait parfaitement, vu le regard rougeoyant aux lueurs de braises brûlantes du Primero Espada, que les sentiments de celui-ci étaient similaires. Dans l'Espada, nul ne l'avat remarqué appart lui...Il le connaissait tellement bien... Il savait qu'en ce moment même il devait être en train de freiner difficilement ses envies et qu'il ne désirait sûrement qu'une seule chose, la même que lui: que la réunion se termine enfin, afin qu'ils puissent jouir en choeur dans la blancheur immaculée de Las Noches, reflet de la pureté de ses sentiments...de leurs sentiments? En tous cas, il souhaitait avant tout assouvir sa soif d'amour, de chair, de sexe en vérité avant que les combats ne débutent réellement entre le Hueco Mundo et le Seireitei.

Il entendit, de façon assez lointaine Seyl Luchador donner sa réponse, et Eshu lui répondre.
Une phrase attira son attention quelques secondes.

" Serai-tu jaloux de Kini et de ma personne … ? "

Amusé, Kini regarda alternativement le Tercero et le Primero. Eshu semblait trouver cela aussi plaisant que lui, étant donné la moue narquoise, si familières au Secundo Espada que formèrent ses lèvres pendant quelques instants.
Refreinant un brusque désir de prendre les dites lèvres dans les siennes, il observa patiemment la suite des évènements.

Le maître des lieux décida soudain de prendre des décisions... Enfin, soudain était un bien grand mot. Kini savait parfaitement qu'en réalité il avait certainement réfléchit à ces plans depuis bien longtemps et qu'il les avait sans doutes élaborés minutieusement pendant de longues heures, assis seul dans ses compartiments épurés, le regard perdu dans les paysages désertiques de Las Noches. Il écouta distraitement les ordres donnés à Dante, puis à Seyl, préférant laisser ses yeux glisser sur la chevelure argentée du chef de l'Espada, puis sur son visage doux et pourtant si froid, si droit, avant de descendre vers sa nuque...oh mon dieu cette nuque si désirable, pâle, apétissante qui lui faisait face. Kini savait que ses yeux devait avoir changé de forme de couleur, qu'ils étaient sûrement devenus sombres comme à chaque fois en fin de réunion, et qu'ils allaient bientôt rencontrer les pupilles tout aussi tournoyantes de Eshu... des puits de lave endormie qui n'attendait qu'à être réveillée, et cela n'allait certainement pas tarder à se produire.

Au milieu de ces vagues de désirs et de pulsions sauvages qui se battaient dans le coeur et dans les entrailles du Secundo Espada, perça une pointe d'émotion bien plus douce, bien plus forte peut-être... qui avait tendance à l'effrayer un peu... Cette émotion retentit en même temps que se terminait la tirade qu'Eshu lui avait adressée, concernant les ordres qu'ils devrait suivre à partir des jours qui suivraient sur la protection de... Enfin bref il n'avait pas tout suivi puisqu'il était inexorablement distrait par les ô bien trop attirantes lèvres de son maître.

"...Je veux que tu reste près de moi … " avait terminé celui-ci dans un silence un peu trop brûlant pour que les autres Espadas ne le manquent... quoique...

Peu importait qu'il ait manqué le début de la tirade d'Eshu, puisqu'il en avait suivi l'essentiel: ces quelques mots qui venait de faire chavirer douloureusement le coeur de l'Espada n°2 qui ne put s'empêcher de murmurer de façon silencieuse, il l'espérait, les mots "pour toujours..." qui semblaient perler sans pouvoir sortir au bout des lèvres tant désirées de son puissant supérieur.

Il attendit à son tour les remarques des Espada N°3 et N°5, son coeur battant à présent la chamade, tandis qu'une certaine partie de son anatomie devenait durement douloureuse et que son esprit se transformait en un inexpugnable remoud de bondissement et de sauterelles rouges aux oreilles vrombissantes et à la respiration saccadée...

** F*** & double F***...Il est temps de finir...**

[Pas de commentaire...XD Amuse toi bien Eshu XD]

[HRP: Noooooon mon Kiniiiii T__T C'est mon miens mon miens mon miens ! *s'approche d'Eshu et tambourine son torse de ses poings*
Nyaaah moi je suis pas d'accord on a prévenu les admins sauf moi alors que je suis concernée ... >___< J'aurai dû être aux premières loges pour cette scène de Yaoi magnifique !

Bon bref je rigole, je suis pas jalouse à ce point =X]

[EDIT par Asano Yumeko: Fais attention à ne pas poster ce genre de messages régulièrement dans des RP. Et quand tu le fais, mets les entre crochets.]

Le lien se coupa et se disloqua dès qu’il eût terminé, il l’avait a peine écouté et de toute manière ça n’avait aucune importance. Ces information il les avaient déjà et s’il les voulaient à nouveau il n’aurait qu’à demander. Dante écouta attentivement le Tercera, intrigué par son attitude provocante et se demandant si dans son chef aussi c’était un jeux ou s’il était sérieux…Visiblement il l’était. Et après un instant de réflexion, sa mauvaise humeur due à l’entrée ridicule (ou du moins la jugeait-il ainsi) du Segunda Espada…Mauvaise humeur tout aussi ridicule et injustifiée, il se dit qu’au moins lui avait quelques choses d’intéressant à raconté. Lui aussi, mais pas dans le même registre et rien de très approprié qui puisse venir enrichir sa réponse à la question du Primera. Il soupira discrètement, espérant que tous cela les conduirait rapidement quelques part et sentant la lassitude monter en lui. Puis une joie féroce à l’idée qu’on ne convoquait pas des Espada pour rien. Ce qui lui tira dans la seconde même qui avait suivi son soupire, un léger sourire.

Ce genre d’attitude pouvait étonner certain, les surprendre parfois, mais c’était dans son chef tout à fais normal. Il était aussi lunatique que muet. Ça faisait partie de sa folie, lourd héritage de la souffrance indicible qui avait brisé son corps et son âme lors de son Arancarisation. Mais ça n’était guère dangereux, d’une part parce qu’il se trouvait de toute façon en présence d’Espada plus puissant que lui. D’autre part parce qu’il gardait encore une maîtrise suffisante de lui que pour ne pas se laisser dominé par ses sentiments guidé par une girouette en pleine tempête.

Ses yeux rouges se fermèrent un instant, laissant passer une conversation qui ne le concernait pas. Puis les rouvrit lorsque Eshu-sama commença à aborder un thème plus ou moins intéressant. Il avait donc pour eux une mission, à confier à chacun spécifiquement. La sienne n’était franchement pas alléchante, mais du point de vue du Primera tout à fais justifiée. Ses faculté s’y adaptait en effet merveilleusement bien et pour tous dire, il n’avait pas l’esprit à combattre pour le moment. Hors cette mission offrait peu de perspective du genre. Il ne fût pas flattée que le Primera reconnaisse la véracité et la potentialité des facultés d’analyse qu’il avait développée. C’était normal, tous ce qu’il y avait de plus normal. Un maître de Las Noches se devait de connaître ce genre de chose. Et Eshu n’était pas du genre à négliger ce genre de devoir.

Dante enregistra chaque information qu’il lui donna et acquiesa lorsqu’il en eu fini vis à vis de lui. Même s’il n’en avait pas voulu il n’aurait pas refusé cette mission, simplement parce que c’était un ordre et rien d’autre. En vérité le silence poli qui s’imposa dans la salle lorsqu’il eut terminé, n’était rien d’autre qu’une invitation à partir sans trop poser de questions et faire de difficulté. Bien qu’il s’en doutait, si une question importante devait être posée concernant leurs missions. Elle le serait sans aucun problème. Mais Dante n’en avait pas et il ne voulait franchement pas troublé plus avant l’intimité des deux premier de Las Noches. Qui n’attendait visiblement qu’une chose à savoir de se retrouver seul loin de ces réunion assommante pour partager visiblement bien plus qu’une discussion polie. Leur Reiatsu semblait vouloir sans cesse se rencontrer, s’éprouver et s’embrasser, c’était la traduction silencieuse des pulsion qui irradiait probablement leur corps. Dante sourit, ce genre de choses était rare à Las Noches et même pour celui qui ne pouvait distinguer les plus faibles variations de Reiatsu comme celle-là et les interpréter (car c’était des mouvement presque imperceptible et il ne devait qu’au faculté qu’il avait développé, de pouvoir les apercevoir et les sentir), c’était évident…Aussi évident que le jour n’avait pas sa place à Las Noches.

Un lien ténu, presque inexistant fusa vers l’aura d’énergie constante que dégageait le Primera, et s’entremêla à son énergie jusqu’à établir le pont désiré entre leurs deux esprit. Simplement pour confirmer qu’il s’occupait de cette mission et qu’il serait de retour avant l’aube des hommes (ce qui lui donnait environ une douzaine d’heure). Puis d’autre filament de Reiatsu rougeâtre, presque aussi invisible qu’un file de soie tendu dans l’air, bien qu’ici ils laissent miroiter orgueilleusement sa couleur pourpre, fondirent sur les deux autres, trouvèrent à travers leur énergie spirituel le chemin de leurs esprits et comme avec le Primera ouvrirent le pont entre eux. Simplement pour les saluer poliment, salut qu’il accompagna d’une légère inclination de la tête. S'était inutile de leur souhaiter bonne chance par contre...Les files de Reiatsu étaient tiède, d’une chaleur douce, agréable, qui se diffusait comme un rond dans l’eau paisible et insouciant. C’était parce que Dante était content, content de pouvoir sortir de ce palais ou il avait parfois l’impression d’être prisonnier, content de pouvoir focaliser son esprit sur autre chose que ses propres pensées. Simplement content de pouvoir se dégourdir un peu les jambes et de pouvoir enivrer ses yeux d’autre choses que le ciels morne quoi que passionnant de Las Noches. À vrai dire il avait oublié ce qu’était le soleil et la lune des hommes et à quoi ressemblait une étoile…Ce serait une occasion de vérifier.

Il sorti de la salle rompant chacun des files de Reiatsu qui le rattachait aux autres et l'esprit déjà dirigé vers sa mission.

Manque encore la réponse de Seyl et ensuite let's reparti les mission ! =)

Il y a fort longtemps un guerrier tenta maintes fois l'impensable. Il s'empara de dizaine de fort qui étaient réputés imprenable, un homme au coeur vaillant et aux intentions nobles qui brisa les légendes et en forma une autour de sa personne. Les rumeurs d'un combattant imbattable se répandirent dans tous les villages. Il s'était fait connaitre malgré lui par tous les ragots. Mais aussi incroyable qu'eut été cet homme ... Il n'eut la possibilité de rivalisé avec la mort.
Pourtant, de nos jours cette légende pourtant bien éteinte ne cesse de vivre au sein de nos cauchemars. Craignez-le, évitez-le, priez pour qu'il ne vous vois pas, car aussi loin que date sa mort, il est toujours là. Ne cherchez plus la lueur d'un preux chevalier. Voyez-le comme un démon, un démon qui surgit en pleine nuit, un démon à la force effroyable, un démon qui ne recule devant personne, un démon comme vous n'en avez jamais connu. Que cet avertissement résonne dans votre tête. Lorsque vous vous promènerez dans les rues rappelez-vous de ces mots qui seront à tout jamais votre seule protection.

Aussi loin que Seyl puisse remonter, de toute sa vie, une seule chose l'obséda. Un homme au visage serein et au sourire charmeur. Un homme aux cheveux blancs et au regard perçant. Eshu recouvrait sa mémoire tel un voile. IL prenait une place toute particulière pour le tercera Espada. Il ne compte plus le nombre de fois qu'il l'a défié en duel et par conséquent le nombre de fois qu'il a perdu. Seulement l'arrancar s'est toujours demandé une chose. Le jour où il a atteint cette force il avait juré allégeance auprès de ses semblables, mais il avait l'impression que cette compétition prenait plus d'importance que son rôle au sein de l'espada. Etait-il devenu fou. Il ne savait plus quoi faire. Chaque fois qu'il repensait à ce dilemme, toutes ses pensées se mêlent et son crâne ressemble dès lors au néant. Il a beau s'interroger, rien y fait. Même les dieux n'auraient pas la réponse. Car tout ceci ne concerne que la personne. Mettre sur la balance sa loyauté et sa rivalité, est un choix personnel. Une réflexion fort de sens. Et si nous construisions notre vie sur nos décisions, est-ce que pour autant nos choix seraient les bons ?

La réponse formulée par le pimero espada avait fortement intrigué Seyl. Revenant de la Soul Society il venait d'acquérir une nouvelle source de puissance. C'était fort embêtant. Eshu venait une nouvelle fois de creuser l'écart entre lui et son subordonné. Quant à la réflexion sur Kini, le tercera espada fut très choqué. Etre jaloux de ce paresseux. Il n'y a pas à consulter le destin pour se battre. Dans un duel il y aura forcément un gagnant et un perdant. Un vrai guerrier doit tout aussi bien accepté la défaite comme la victoire. Froissé par ces termes Seyl voulu répliquer, mais il était déjà trop tard. Le boss avait déjà commencé et par respect le combattant aux cheveux de blé se tut. Le primero distribua les différentes missions. Enfin deux pour être exact. L'une consistait à analyser une simple ruelle de Karakura. Une seule et unique ruelle. Qu'est-ce qui pouvait bien y avoir de si important pour qu'il envoie un espada faire un tour dans une ruelle ... La seconde mission, plus intéressante, était faite pour notre guerrier. Une extermination. L'ennuie était qu'il ne connaissait qu'une cible. Et il pouvait y en avoir des dizaines. Seyl allait passer un bon beau de temps à la Soul Society. Ce qui le gênait, les shinigamis n'étaient pas sa tasse de thé. Aussi fort étaient-ils, ils ne rivalisaient pas avec un espada. Si Eshu et Nova avaient réussi à s'infiltrer sans que ces robes noirs ne s'en rendent compte c'était bien la preuve que ces gens étaient des incapable, mais bon. Il fallait y aller. Et il pourrait peut-être en profiter pour s'entraîner. Qui sait, les capitaines étaient réputés pour être aussi fort que les espada. Dante fut le premier à quitter la salle. Seyl lui resta encore quelques instants.

Il s'efforça de reprendre le sourire qu'il avait ce matin-là avant qu'il ne se perde dans les couloirs de Las Noches. Ensuite il glissa son regard vers Kini qui s'était beaucoup amusé de la remarque faite par son tendre ... Hum par Eshu. Le tercera le fixa un long moment comme s'il s'attendait à une réaction, mais rien ne venait. Puis il se tourna vers son supérieur et débuta ces paroles :

- Eshu, mon cher Eshu, ainsi tu es devenu encore plus puissant que la dernière fois, c'est fâcheux. IL va falloir que je reprenne l'entrainement de plus belle. Ces shinigamis devraient m'aider. Et puis tu devrais savoir que tout vient à point à qui sait attendre. Quant à Kini je voulais te dire qu'il n'a absolument rien à voir avec ce qui se passe entre nous, enfin surtout pour moi. Mais il est vrai que j'oublis qu'il te colle. Après tout il est ton ombre. Bon il faudrait que j'y aille. Ma mission est longue, j'ai intérêt à me grouiller si je ne veux pas rester trop longtemps là-bas. Sur ce, bye Kini, bye Eshu.

Seyl décida de ne pas trop en dire, sachant que Kini avait tout de même mérité sa place au sein du top 5. Ainsi il quitta la salle la main lever comme pour leur dire au revoir amicalement. Puis il disparut à nouveau dans ces foutus murs blancs. La mission allait débuter, il devait de se dépêcher.

En retard, en retard, je suis encore en retard (libre pour tous les autres espada)[interdit au moins de 16 ans] Ciel-daum-s

~¤~ Requiem ~¤~

- Eshu, mon cher Eshu, ainsi tu es devenu encore plus puissant que la dernière fois, c'est fâcheux. IL va falloir que je reprenne l'entrainement de plus belle. Ces shinigamis devraient m'aider. Et puis tu devrais savoir que tout vient à point à qui sait attendre …

Ainsi le tercera reprenait ces menaces, mettant en garde son supérieur, moi. J’étais las, de toutes ces histoires, de toutes ces paroles, de tous ces sons. J’avais besoin de douceur, de tranquillité, d’être seul … Ou presque. Je sentais que tout cela travaillait Kini aussi, les paroles de Seyl tout particulièrement, « mon cher Eshu », serait-il suicidaire ? Sans attendre la fin du discours de mon subordonné je me levai et pris congé, lui faisant comprendre que je n’avais pas une minute de mon temps à consacrer à ses pleurnicheries. Dante s’était précipité lui, ce qui ne me laissait maintenant plus beaucoup de temps pour moi. Je me repèrai dans les couloirs, me fiant à mon infaillible mémoire, ressassant les moindres détails de la mission passée et la réunion tout juste achevée. Je devais être encore plus pâle que d’habitude pour que Kini mette sa main sur mon épaule, m’obligeant à me retourner. Mon regard se planta dans le sien. Ce contact, autant physique que visuel, était sur le point de faire lâcher prise à ma conscience, la poussant dans ses derniers retranchements. Avant de me laisser submerger je repris mon chemin, essayant de soulager mon esprit de toutes les images qui l’avaient envahit à l’instant. Tête baissée j’essayais de me concentrer sur mes muscles qui se contractaient un à un pour me transporter, j’essayais de me consacrer sur l’enchaînement de mes pas. Ce fut de courte durée car j’arrivai à l’instant à mon endroit préféré dans Las Noches. Une aire à ciel ouvert, une petite cour se détachant complètement de l’univers mort et desséché qu’était le Hueco Mundo. Une petite cour de marbre cernée par de grands arbres baignant le chemin de leurs ombres bénéfiques. Un soupçon de couleur dans un monde en noir et blanc. J’avais construit cette cour, j’y aavais planté chaque plante et les avais fait pousser grâce à mon énergie spirituelle. Je l’avais appelée «soupiraille» et moi seul y avait accès. Je m’avançai au milieu, là où une fontaine en marbre, blanc-cassé, déversée son eau en continue. Toute cette douceur m’envahit avec un frisson de plaisir. Cette lumière émeraude, le bruissement de l’eau, Kini s’asseyant dans l’herbe, jouant à couper les brins. Je soupirais, me relâchant enfin complètement. Je m’assis sur les petites marches menant en haut de la fontaine, à mi-hauteur et me débarrassai de tout ce qui me rappelait ma fonction et ma vie extérieure. Ainsi mon manteau de cuir lourd, mon sabre baigné du sang de millier d’innocents, mon haut de combat me tenant chaud, le coutelas glissé à ma ceinture à double tranchant, ma sacoche et le foutoir qu’elle contenait, mon petit carnet noir, finissaient loin de moi, au pied de la fontaine. Me laissant torse nu, vulnérable, assis sur la pierre froide. Je me sentais pourtant bien, bien mieux qu’il y a une heure, une semaine ou un mois. Ma main se porta à ma jambe gauche et déclipa un bouton d’argent, puis sortit une longue flûte blanche d’ivoire de son étui. L’instrument fut porté immédiatement à ma bouche, laissant sans plus tarder sortir un son merveilleusement doux, flottant dans l’air avec légèreté. Ce son s’empara de moi dès qu’il s’évada du long instrument en os, en mes os. En quelque sorte cette musique faisait partie de moi … Mes yeux se fermèrent et clos j’avais l’impression de ressentir encore plus la moindre vibration, le moindre changement de note ou de gamme. En quelque sorte, les yeux fermés j’ai l’impression de voir beaucoup mieux la beauté du monde. Mais la beauté du monde ne m’intéresse pas, je ré-ouvre mes yeux, lesquels se fixent directement sur l’être qui a le plus droit d’attirer mon attention comparé à ce monde. Cet être insouciant, perdu dans ses pensées, assis dans l’herbe. Il avait enlevé son dessus mais avait gardé son dessous, un débardeur incroyablement moulant mettant en valeur les muscles saillant sous sa peau à la poitrine et aux bras. Ses cheveux sombres cachaient un peu son visage d’ange, ce qui le rendait incroyablement attirant, ainsi allongé sur le sol. Il ne me regardait même pas … Heureusement sinon j’aurai eu du mal à garder la dernière note en l’air, mon souffle aurait été coupé, balayé par ses yeux verts. Il leva la tête comme pour me demander du regard si j’en avais pour longtemps. J’avais pensé trop vite et ma note s’enraya en plein milieu, brisant l’atmosphère enchanteresse qui s’était installée. Tout ceci m’amena à penser qu’il fallait de toute façon arrêter et retourner à la réalité. Et quelques minutes plus tard nous marchions de nouveau dans les étranges couloirs de l’immense château. Nous nous installâmes dans ma chambre, face à face, sur une chaise chacun, séparés par une table. Cette frontière semblait bien dérisoire et pourtant je savais qu’il me fallait me retenir pour l’instant. Je me décidai avant que lui n’ouvre la bouche et réduise cette barrière à néant avec sa voix séductrice.

" Bon nous avons très peu de temps pour … Mhmm … Se délecter de nos retrouvailles. Dante ne devrait pas tarder à revenir de la mission que je lui ai donnée, j’aimerai assister à son rapport puis nous devrons partir. Seyl a une mission, il la remplira mais l’ennemi est à l’affut. Qu’il nous trahisse comme il l’a laissé entendre dans son discours de tout à l’heure ou qu’il se fasse prendre au piège, nous serons gagnants dans tous les cas. "

Ma bouche était désagréablement sèche, je n’en pouvais plus, les digues qui retenaient ma conscience étaient sur le point de céder face au raz de marée de désir qui me submergeait. Alors que Kini se levait, je le suivis sans vraiment y réfléchir, guidé par un instinct qui avait totalement pris possession de moi. Le mur derrière mon amoureux se fissura alors que je le plaquai dessus sans retenir ma force, témoin du désir que je manifestais pour lui. Un doigt parcourut sa peau blanche d’albâtre, de la tempe au menton avec douceur, témoin de l’amour que je lui portais. Ce doigt s’imprégna du moindre relief, de la moindre douceur. Pendant ce temps là, mes yeux ne purent s’empêcher de détailler son visage et surtout ses lèvres si attirantes. En même temps, nous approchâmes nos têtes pour nous embrasser, longuement, sans interruption. Ce moment dura longtemps, mais pas pour moi. Une demi-seconde tout au plus dans cette vie d’immortalité. Par ce baiser j’avais passé le flambeau, ce n’était plus moi qui contrôlait la situation, ni même mon instinct et encore moins ma conscience. Kini prit ce qui lui revenait de droit après si longtemps …

Enfin... Enfin la liberté...Finies les interminables réunions, finie la lassitude de Las Noches et l'indisponibilité du Maître.... Fini l'ennui! Kini avait le cœur léger et il avait suivi avec calme et sérénité son supérieur à travers les immenses couloirs de Las Noches, lui enlaçant l’épaule en signe de soutien moral. Souriant, il s’était assis dans la salle sans plafond que préférait Eshu, s’était débarrasser des couches inutiles qui le couvraient pour ne garder finalement que son débardeur blanc et son pantalon noir, et avait écouté son amant jouer de la flûte, une merveilleuse mélodie pendant que leurs longs cheveux voletaient en chœur au gré du vent… Puis le Primera avait laissé sa dernière note se briser, et son regard se perdre sur les courbes de son subalterne. Kini le savait, le premier des Espada était sûrement à cette heure là très excité, plus que lui, et cela, comme d’habitude l’amusait énormément… Un sourire en coin déformant ses lèvres, il suivit son divin Apollon vers sa chambre spacieuse et pénétra dans son obscurité avec le même apaisement que celui qui l’avait envahi depuis la fin de la réunion. Il avait l’habitude de l’attitude gênée de son étalon lorsqu’il était dans cet état d’excitation.

Kini n’avait pas vraiment écouté la tirade d’Eshu à leur arrivée dans sa chambre… Il avait suffisamment entendu parler de missions et de leurs collègues stupides, notamment ce Seyl Luchador qui semblait vouloir attirer l’attention du Primera… Il nota simplement la première phrase de sa proie, parlant de leurs « retrouvailles », mot très fin pour insinuer la scène torride qui aurait lieu quelques minutes plus tard, et la dernière partie de son bredouillage, concernant le fait qu’ils seraient de toutes façon gagnants…

**C’est pas nouveau ça… **se dit-il avec un nouveau sourire intérieur.

Il se leva avec nonchalance et se dirigea vers la cuisine avec l’air de vouloir aller chercher un verre d’eau. En vérité il n’en était rien….Il souhaiter tout simplement faire enfin céder les dernières digues de conscience du seul être qui comptait à présent aux yeux du Secundo. Et évidemment cela réussit parfaitement, puisque son aimé se précipita brutalement sur lui, le plaquant avec violence et férocité contre le mur, comme un tigre affamé… Kini adorait ça… Il était passé de prédateur à proie pendant un court instant, et se battit peu après pour reprendre la place de maître en dominant le baiser que lui vola son ange… ou plutôt son diable à gueule d’ange…

Il en profita pour propulser son amant aux cheveux d’argents et aux yeux rougeoyant sur le lit soyeux qui lui faisait face…Les choses se passèrent de façon assez rapide….En quelques secondes les deux meilleurs Espadas de Las Noches étaient entièrement dévêtus. C’était presque dommage, ils auraient du savourer ce moment, qui serait le dernier avant pas mal de temps… mais l’un autant que l’autre avaient vraiment du mal à se contenir et ne souhaitaient plus qu’une chose : éteindre ce feu qui brûlait entre leur corps, entre leurs yeux, entre leurs esprits...

Tentant de se calmer, Kini laissa ses mains danser sur le corps de l’homme qu’il désirait à présent à n’en plus pouvoir, frôlant à peine sa peau sentant distinctement ses frissons saccadés, qui se répercutaient quelques secondes après dans son propre corps… Ils étaient liés de manière invisible mais presque solide…

Perdu dans un tourbillon de désir torrides, le Secundo aux cheveux noirs de jais ne suivait plus ses propres mouvements. Langues,bouches, doigts, caresses, frissons, gémissements, plaisir!Il aimait le pouvoir qu'il avait dans ces moment là sur son amoureux, qui devenait alors incapable de réagir de manière sensée à quelque évènement que ce soit. Il aimait prendre son temps, sentant le corps sous le siens se tendre, trembler, entendant la voix de son Maître gémir et le supplier… Quel paradoxe délicieux ! Se nourrissant de ces soupirs, de ces mouvements de cet amour, Kini tentait de rendre la pareille, et y arrivait sans réel problème. La lumière perçante du crépuscule rendait la scène encore plus oniriquement surréaliste et des milliers d'images se bousculaient dans les esprits perturbés des deux amants, ballotés par un courant vif de folies ardantes.

**Oh mon Dieu…**

Ni l’un ni l’autre n’avaient plus vraiment de pensées sensées ni politiquement correctes. Les images qu’ils voyaient chacun que ce soit en réalité ou dans leurs têtes seraient peut-être un peu trop choquantes pour les quelques âmes sensibles qui se seraient risquées à lire ce post, c’est pourquoi elles ne seront pas dévoilées ici… Mais il est certains qu’elles concernaient tout sauf les stratégies politiques et idiotes des shinigamis ou les stratagèmes ambitieux de leurs subalternes…

"Haa...je n'en peux plus..." murmura le jeune Brun aux yeux bleus, le coeur au bord de l'explosion.

En retard, en retard, je suis encore en retard (libre pour tous les autres espada)[interdit au moins de 16 ans] Img-1711

~¤~ Ange & Démon ~¤~

Il me poussa délicatement sur mon lit et me toisa de toute sa hauteur, quel être insignifiant et pathétique je pouvais faire en ces moments là ! Lui avait l'allure d'un maître, non d'un Dieu en fait. Oui c'est ça, en ces moments il devenait tout simplement mon Dieu. J'avais bien tenté un acte désespéré de prendre le dessus mais en vain, il contrôlait toujours tout avant, pendant et un peu après ces instants d'intimité que nous nous autorisions quelques fois. Il avait cette retenue que je ne parvenais pas à atteindre, ce calme, cette bienséance que l'on ne peux confondre avec mon espèce de débauche qualifiable d'effusion de fureur conjugale. Oui je l'aimais, à n'en pas douter. Il possédait quelque chose que je ne possédais pas et que je ne possèderai probablement jamais, il arrivait à rester sobre alors que l'excitation me submergeait, il arrivait à faire preuve de tempérance alors que je me laissais aller à un dévergondage désordonné où audace et culot se mêlaient sans le laisser de marbre ni sans égratignure. Aujourd'hui je me sens particulièrement inspiré.

Peut-être que je l'admirais pour ce qu'il avait de plus que moi, ça ne faisait pas de moi le plus soumis des deux pour autant ! Que croyait-il faire au-dessus de moi ainsi, plongeant ses yeux dans les miens, certes je me noyais dans ces étendues bleues, je n'en mourrais pas pour autant. Et je n'étais pas non plus du genre à me laisser abattre facilement. Le désespoir ne m'atteignait pas. Alors je le laissai. Tel un serpent, j'attendais, je me lovai sur le matelas, attendant dans une position alléchante ma proie. Elle s'avança, je faisais preuve d'hésitation, je lu dans son regard l'excitation, comment faisait-il pour ne pas s'en soucier ?? Hein Kini ?! Comment faisais-tu ? Je m'étais toujours défendu de te le demander, de te demander ce que tu ressentais. Au début j'avais cru que tu ne prenais aucun plaisir, que tu te servais de moi comme d'un jouet, que tu me manipulais comme une vulgaire marionnette. Mais au fond ... Comment cela aurait-il pu arriver ?!? Tu t'avancais encore une fois et cette fois-ci je t'attendais, je pouvais lire en toi. Comme une musique gagnant petit à petit en ampleur, la tension montait. Cette musique était calme. Que de douceur entre nous. Puis tu t'amusa comme à ton habitude avec ce que je ressentais, tu te délectais des lueurs qui apparaissaient dans mes yeux, les illuminant de feux étranges et les faisaient brasiller dans le noir. Au final ce n'était qu'un ballet entre deux oppositions qui se jouait. L'aube et le crépuscule. Deux illuminations vertes, phosphorescences annonçant le jour nouveau, face à deux étincelles rougeâtres, halo marquant la fin d'un monde. Mais toute fin apporte son lot de nouveauté, ainsi après le jour vient la nuit, et après l'obscurité vient la lumière. Comme quoi les forces en présences sont aussi prévisibles les unes que les autres.

Un rayon de lumière vint illuminer le corps de mon amant, révélant sa pâleur presque maladive. Ainsi le jour se levait et comme un bon prédateur je n'avais toujours pas agis.

"Haa...je n'en peux plus..."

Chasseur, traqueur, rabatteur, prédateur. Chassez la nature, elle revient au galop. Chez moi, c'était quelque chose d'inné. Mes pièges avaient été placés, la proie s'était fatiguée. Tu n'en pouvais déjà plus mon cher et tendre Kini ? Comme ce fut dommage car pourtant ...

" Cela ne fais que commencer mon amour ... "

Deux scintillements verts dans la pénombre, silence total, le temps semblait avoir abandonné sa course un instant pour observer la scène se déroulant sous ses yeux. Peut-être se demandait-il quelle cause poussait ces deux êtres à s'entêter dans ce combat titanesque. Deux titans rivalisant de fierté. Car nous, les deux êtres les plus puissant résidant dans ce château, sûrement en ce monde, étions les deux titans à la fierté la plus démesurée aussi. Et je gagnerai ...
Je percevais les halètements de mon partenaire, la lutte n'avait pas encore repris. Il se demandait peut-être si je plaisantais. Je pense plutôt qu'il me connaissait très bien et qu'il s'y attendait. Mais ce n'est pas ce qui le sauva ...
Deux statues ? Non il n'y avait jamais rien eu de tel dans ma chambre. Pourtant je me demandai encore en quoi notre peau est faite, elle ressemblait tellement à du marbre, si froide, si douce. Des frissons me parcoururent la nuque, je ne pu retenir plus longtemps mes tressaillements. Je me lèvai avec la grâce d'un félin et m'approchai de lui insensiblement. Ses yeux suivaient le moindre de mes mouvements, le moindre de mes pas. Je posai une main à sa gauche, une main à sa droite. Nos visages étaient si proches, je sentais son souffle saccadé. J'effleurais son oreille du bout de mes lèvres entrouvertes.

" Sais-tu ce à quoi je pense depuis tout à l'heure ... ? "

J'attendais, une main lui caressant les cheveux comme pour réconforter un enfant perdu. Mais sa réponse ne vint pas. J'attendais, me demandant si céder aux pulsions était quelque chose que l'on pouvait considérer comme une fatalité ou si c'était le fait de ne pas y céder qui devait l'être. Mais Kini ne déserrait pas les lèvres. Sa réponse ne vint pas. Je murmurai à nouveau.

" Heureusement car l'appréhension tue généralement beaucoup plus que l'acte en lui même ... "

Les yeux de mon bien-aimé s'écarquillèrent imperceptiblement, j'espère qu'il ne voyait pas dans mon regard le sadisme naissant ni la férocité ou la lubricité qui rendait mon visage inhumain loin de la bonté, le dévouement ou la tendresse qui s'y affichait. Ma tête s'abaissa un peu, mon sourire s'étira, rajoutant une touche barbare au tableau. Mes yeux se réduisirent à deux fentes où les pupilles rouges brillaient et irradiaient de chaleur. Voilà le démon qu'il ne fallait réveiller ...
D'une pression sur le torse mon favori s'effondra. Je le dévisageai à mon tour, l'examinant dans les moindres détails. Quel belle incarnation de la perfection, doté de toutes les qualités par la nature. Ce n'était pas pour autant qu'il s'était laissé aller dans ce don et il n'avait pas hésité à travailler ses faiblesses, si infimes étaient-elles. Je t'aimais, excuse-moi ...
Ma ceinture pendait non loin de moi, j'en dégageai un petit étui de cuir. Kini savait ce qu'il contenait lui et je sentais qu'il se souvenait. Était-ce douloureux la dernière fois ? Était-ce si gênant ? Est-ce qu'il se souvenait des moindres détails ? Moi oui ... Je doutait que sa mémoire avait tout enregistré la dernière fois, vu qu'il avait perdu connaissance peu de temps après que le jeu ai commencé. Mais cette fois je ne pouvais me permettre d'en faire autant, et puis je n'en avait pas l'envie aussi. Je me régalai de sa ressouvenance, sortis le long couteau abrité dans l'étui. Une longue et fine lame en argent, simple, sobre. Un manche travaillé, serti de quelques pierres, léger, simple lui aussi. Dans l'ensemble cet outil avait très peu servi ...

" Let's try something different this time my love ... Isn't it ? "

Cette fois je n'attendis pas sa réponse malgré qu'il ait entreprit d'ouvrir la bouche. J'arrivai sur lui avant qu'il ai pu esquisser un mouvement, la fatigue ... Je dégageai son beau visage des mèches gênantes.

¤ Pas le visage. ¤

Je considèrai chaque courbe, chaque creux ou vallonnement constituant le visage parfait me faisant face. J'étais assis à califourchon sur lui, ce qui me laissait les deux mains en liberté. De ma main droite je reprenais mon manège du tout début, caressant sa peau soyeuse de la tempe au menton avec un doigt. De l'autre je ne pu m'empêcher de jouer avec le futur instrument de tous ses cauchemars.

¤ Pas le visage ! ¤

Je réussis à me détourner au dernier moment du si beau visage de ma marionnette. Maintenant comprenait-il que je suis le maître ? Et qu'il était en mon pouvoir ? Maintenant comprenait-il que j'avais le droit de vie et de mort sur lui ? Comme sur tous les autres ? J'étais le maître de ces lieux et le futur Dieu de tous les mondes !

¤ Non il me faut retrouver le calme ... ¤

Après ceci je retrouverai mon calme ... Alors que je lâchai prise complètement, il ferma les yeux, comme pour attendre son châtiment. Ma main gauche commença à dessiner des arabesques sur son corps, laissant des traces purpurines témoignant en sa faveur. J'étais obnubilé par les lignes courbes mauresques, sinuosités tentatrices reptiliennes. Elles semblaient courir sur le corps de celui que j'aimais tant, sans s'arrêter. La lumière vint ajouter sa touche artistique, jouant avec les couleurs, illuminant ou ombrant à sa guise.

Vidé, harassé, éreinté, rompu, usagé, las, indisponible ... Coupé du monde, je regardai mon œuvre, s'étalant sur ma toile humaine, un chef d'œuvre. Je ne pensai plus à rien, je contemplai. Mon bien-aimé était tombé dans le sommeil au milieu du travail, j'avais veillé sur lui. Il gémit, le rendant attendrissant. Je me rapprochai, le touchant du bout des doigts. La fureur m'avais quittée il y a un petit moment, et comme d'habitude les larmes avaient suivies ... J'étais hypnotisé par l'objet qui avait peint sur "la toile" et le rangeai, loin de ma vision. J'avais envie de vomir. Je rejoint mon amoureux et le prit dans mes bras, il se blottit immédiatement contre ma poitrine. Nous nous endormîmes aussitôt.

¤ When I caught myself, I had to stop myself ! ¤

Quelle ironie en un sens… Toutes leurs nuits passées ensemble, Kini et Eshu n’étaient que des acteurs… Acteurs dont le principal moteur était la fierté, l’orgueil immense qu’ils avaient tous les deux et qu’ils ne supporteraient pas de mettre de côté, même pour quelqu’un d’aussi important, même pour celui qu’ils aimaient…
Oui…Kini aimait Eshu… Il l’aimait d’un amour sans limite, sans mesure, et même lui ignorait en vérité jusqu’où cet amour pourrait bien aboutir…
Ils étaient donc acteurs, puisque leurs jeux de domination, de soumission, de séduction et de sadisme n’étaient que des masques, plus ou moins opaques qui tentaient de cacher le véritable désir animal, fulgurant qui les tenait dès qu’ils s’approchaient l’un de l’autre… Comme quoi, peut-être Kini aurait-il pu être acteur, dans sa vie antérieur, s’il l’avait désiré….

Il chassa rapidement les images qui lui étaient venues à l’esprit lorsqu’il avait repensé à sa vie d’humain, et préféra se concentrer sur le visage paisible de l’ange qui dormait à ses côtés, la lumière douce de l’aube soulignant ses traits androgynes… Kini ne s’était pas endormi en vérité… Il avait fait semblant, juste pour avoir l’avantage sur Eshu… Eshu qui parfois, par trop d’excitation, se laissait aller à ses fantasmes sadiques… Eshu qui semblait parfois ravi à l’idée de faire souffrir son amant et que celui-ci n’aimait pas ses petites séances d’Art sur toile humaine… le cœur du Secundo Espada se serra à cette pensée…

La vérité était que Kini aimait cela… Il aimait voir son bien aimé submergé par l’excitation, il aimait son sourire sadique qui le rendait impatient de connaître la suite de l’histoire… il aimait, enfin, sentir la lame aiguisée s’enfoncer dans sa chair et la déchirer doucement, traçant un chemin vers l’apaisement et la sérénité… c’était pour lui un exutoire bien meilleur que de frapper ou de tuer des gens… Il aimait sentir sa colère, ou son excitation couler, presque littéralement lors de ces « séances de dressage »… Il ne répondait donc pas à ses questions lorsque le « Maître » lui demandait, par pur désir de faire le contraire de ce qu’il disait, ce qu’il pensait d’une séance d’art…

Il appréciait aussi l’idée d’être l’œuvre de son amant… La seule chose qu’il souhaitait c’était qu’il ne touche pas à son visage… Et cette fois-ci, heureusement, Eshu ne s’était pas laissé aller comme d’autres fois…

*Flashback*

Il devait être presque l’aube lorsqu’il décida d’utiliser pour la première fois son arme… J’étais encore tout jeune…du moins en tant qu’Espada… Cela faisait déjà deux années qu’Eshu et moi avions une relation particulière… L’aimais-je ? Je n’en sais rien… Peut-être qu’au début ce n’était qu’une sorte d’admiration poussée à l’extrême et associée à la crainte de perdre ma place au sein de l’Espada.
En tous cas cette nuit là, nous avions fait l’amour, comme d’habitude, mais pour la première fois, c’était moi qui avais dirigé les choses, et j’étais fatigué, comme d’habitude… Mettant tous mes efforts dans mon masque mental, afin de ne pas montrer ni mon excitation, ni le désir extrême que je ressentais à l’Egard de mon Maître, de peur que cela ne montre une quelconque faiblesse, je perdais apparemment bien plus d’énergie que lui, et finissais à chaque fois par m’écrouler, lourd, sur les draps de soie blanche qui couvraient son lit.

D’habitude, après l’acte, nous nous enlacions simplement et dormions, sans un mot sans une parole…cela nous est d’ailleurs resté, jusqu’à maintenant…ou alors je rentrais dans mes propres appartement, encore une fois sans un mot… Cette fois-ci, il refusa que je dorme…
Les yeux rouges, il semblait n’avoir pas totalement apprécié de se faire dominer… Ou alors si, je ne savais pas trop comment interpréter ce sourire sadique que je voyais pour la première fois sur son visage d’ange… Tendu, je l’observai avec incertitude sortir un petit étui en cuir d’une sacoche et l’ouvrir avec délicatesse… Avec une grâce féline et un sourire guépardesque, il en tira un petit couteau, apparemment finement aiguisé et me dévisagea avec un regard presque aussi affamé qu’au tout début de la soirée.

De plus en plus effrayé, je me tassai contre le lit. La scène me rappelait affreusement ma mort, exécutée par la femme que j’avais moi-même tuée, transformée en Vizard.

"Ne bouge pas," sussura mon amant"...je veux te montrer quelque chose.."

Et il me montra… Il commença d’abord par tracer des lignes et des courbes sur mon torse, su mes jambes, sur mes bras… Tétanisé, je n’eus pas le pouvoir de me rebeller, ni de me relever… Le pire fut quand il se tourna vers mon visage, des flammes semblant sortir des Enfers brûlant dans ses yeux…
J’ouvrai la bouche pour parler, mais il me plaqua doucement une main sur la bouche, son sourire plus sadique que jamais me donnant l’impression que le souvenir e cette nuit là me hanterai à jamais…Et l’impression était juste.

"Tu vas voir ce que c'est d'être le maître..."

Je sentis la lame de son précieux objet traverser la peau soyeuse de mon visage, dont j’avais toujours été particulièrement fier… Certaines fois profondément, d‘autres simplement en éraflant doucement afin de créer des sortes de dégradés de sang.

Cela avait duré plus une heure… La réalisation seulement. L’œuvre elle, avait duré quatre ans. Quatre ans avant que les marques ne se referment vraiment. J’avais refusé pendant ces quatre années de passer une nuit avec Eshu. Je pense qu’il avait retenu la leçon. Et moi, depuis, j’avais apprit à apprécier son art…

*Fin du flashback.*

Kini avait donc fait semblant de dormir afin d’ôter à Eshu la satisfaction de le voir dérangé et paralysé par la douleur. En vérité, il se demandait souvent si Eshu l’aimait autant que lui l’aimait… Et n’arrivait jamais à réellement être sur de sa réponse… Un élément venait toujours contredire la conclusion qu’il se faisait… Durant ces petites séances, et même certaines fois pendant l’acte, il avait l’impression de n’être qu’un exutoire à l’homme le plus puissant de Las Noches. Et pourtant, d’autre fois il se sentait aimé, il voyait de la véritable tendresse dans le regard de l’homme aux cheveux longs, presque blancs à présent sous la lumière paisible, et les « mon amour » d’Eshu ne sonnaient certainement pas faux…

Soupirant, il décida de se laisser aller dans les bras de Morphée, incarnée depuis plus d’un siècle par son amant aux yeux de rubis…
Déposant tendrement un baiser sur la joue délicate de son Prince au bois dormant, Kini lui caressa doucement ses cheveux soyeux et ferma les yeux, un sourire serein sur les lèvres.

*Wanna wake up where you are...*

Nuit noire, repos troublé. Yeux clos, fermés comme le tombeau de nos soucis. La clef ? Jetée. Les soucis ? Emprisonnés. Plus jamais je ne les laisserai s'enfuir, plus jamais je ne les laisserai se mettre en travers de mon chemin et entre moi et Yuu. Plus jamais ...
Mes yeux s'ouvrirent d'un coup et la pénombre régnant dans la chambre me surpris tout d'abord, puis ma vision s'acclimatant je percutai. Une rapide armada d'images datant de la veille me submergea, me laissant ébahi devant tant de désir, de plaisir, de passion, de douleur et d'amour. Ce qui s'était passé réellement, je n'en avais pas la moindre idée, ce qu'il me fallait faire maintenant, j'en étais persuadé. Je jetai un coup d'œil par la fenêtre par pur habitude avant de me lever. J'enfilai rapidement les vêtement propres qui me caractérisaient après avoir débattu intérieurement et avoir conclu qu'une toilette n'était pas de mise. Un autre combat se jouait maintenant à l'intérieur de moi à présent, et celui-là m'était fatal. Que faire ? Oh pardon, je sais ce que je dois faire en général, c'est juste par rapport à mon amoureux. Dois-je le réveiller pour qu'il m'accompagne ? ou dois-je le laisser dormir pour son propre repos ? Dans les deux cas je me sentirai coupable et je sentirai en lui des reproches. Je passai ma main dans mes cheveux en signe de frustration et soupirai comme le veut la coutume. Je pouvais le laisser dormir et venir le chercher après avoir assisté au rapport de Dante. Mais s'il se réveillait j'aurai à faire à lui ... Je fis coulisser la lame de clairaube dans son fourreau ... Je ne serai pas long. Mais je n'avais pas envie de me disputer avec lui ... Encore ... Je craquai, par amour.
Je m'approchai de mon lit et donc de mon bien-aimé endormi, la tête reposant adorablement sur l'oreiller moelleux, le corps emmitouflé dans les draps. Comment faisait-il pour ne pas avoir chaud ?? Bref ... Ma main caressa son visage, écartant au passage quelques mèches hasardeuses. Les yeux de mon amant s'entrouvrirent une première fois avant de se refermer.

" Mon amour ... Dante devrai revenir d'un moment à l'autre, je souhaite l'attendre dans la salle. Excuse-moi de t'avoir réveiller mais je ne pouvais me résoudre à te laisser sans nouvelle. Souhaite-tu venir avec moi ou bien te reposer encore ? Dans les deux cas nous partirons de Las Noches ensemble tout de suite après. "

Ses yeux s'ouvrirent cette fois-ci, j'attendais sa réponse avec tendresse. Durant mon discours ma main n'avait pas cessée de parcourir son visage. J'étais tiraillé entre l'envie qu'il vienne pour ne pas être seul et l'envie qu'il se repose ...

[HRP: Désolé du petit poste, je voulais au début te faire agir encore une fois mais ça fait beaucoup donc décide. Si tu décide de venir avec moi, fais nous voyager jusqu'à la salle de réunion s'il te plait, ce sera ça de fait au moins. Merciiii. /HRP]

[OK pas de problème ^^]

Les cauchemars avaient toujours hanté les nuits de Kini... Ils concernaient toujours la même chose: son impuissance. Son impuissance à aider, à agir, à Le sauver, lui qui lui avait tout donné... Ses faiblesses malgré tout l'amour qu'il ressentait pour l'Espada n°1...Il essayait souvent d'analyser ces rêves macabres, d'en comprendre la signification terrible... Parfois il craignait que ces rêves soient des visions prémonitoires et exécutait des rituels pour empêcher qu'ils ne se réalisent... cette nuit là encore, ce fut le cas...

*Dream*

Le Seireitei était lumineux ce jour là... Il faisait beau... Et mon sourire se reflétait distinctement dans les yeux d'un violet pur de mon Maître, et un esquisse de sourire sur son visage d'ange répondait au mien.

J'avais tiré les cartes avant le combat. L'oracle avait été positif à ma question. "Va-t-on les vaincre?". J'avais tiré l'Empereur: le succès, et le chariot: triomphe et surprise...Je m'attendais à m'amuser...

J'avais tort.

Ils étaient une dizaine, des "Dieux de la Mort" qui couraient vers leur mort, se sur-estimant comme d'habitude. J'échange un sourire exaspéré et ironique avec mon amant.

Il me fait signe d'attendre et se dirige vers celui qui semble le plus fort. Peut-être un peu plus dangereux que les autres. Il commence à s'amuser, à notre façon, à nous les Espada. Il lui montre petit à petit tous les revers de sa puissance, paralysant de terreur les autres Shinigamis, grâce à son Reiatsu.

Et là, un coup de l'ennemi. Plus fort que ce que j'avais pensé. Que ce que Eshu avait pensé. Le coup touche mon amant, pas très gravement surement, mais mon cœur explose.

Sans plus pouvoir réfléchir mon Reiatsu devient presque palpable et ma résurrection s'entamma sans moindre prologue. Mon Zanpakutô se fondit en moi et ma carapace d'un blanc cristallin se forma. Je brisai volontairement ma carapace en morceau et fis la pire erreur de ma vie. J'envoyais, fou de rage les milliers de morceaux de cristal partout autour de moi à une vitesse qui aurait pu défier celle de la lumière. J'entendis le bruit des cristaux se plantant dans les corps de ces shinigamis stupides.

Je ris, d'un rire démoniaque et vengeur.... Je ris sans m'arrêter pendant plus d'une minute...

Avant de me rendre compte, trop tard, que mes cristaux n'avaient pas touché que les Shinigamis...

Eshu... Eshu, mon ange ténébreux, mon amant, mon ombre...mon seul et unique Dieu... Je venais de le blesser fortement....Voire plus... Non il ne pouvait pas être.... Il ne serait pas....

Mon hurlement retentit puissant, m'effrayant moi-même, dans le monde des humains qui semblait tout à coup beaucoup plus sombre. Mon esprit était noyé dans la douleur d'avoir moi-même fait mal à celui que j'aimais...Et ce cri, toujours ce cri...

*Dream's End*

Un frisson... Une caresse....Des doigts sur sa peau....son visage...Était-ce encore son rêve? Non...

Kini entrouvrit les paupières presque malgré lui, avant de les refermer, encore enfoui dans la chaleur de la couette qui rendait son sommeil profond.

Les doigts n'arrêtèrent pas. et furent soudain accompagné d'une voix délicieuse qu'il serait capable de reconnaître entre des milliers, pour l'avoir entendu tant de fois.

" Mon amour ... Dante devrait revenir d'un moment à l'autre, je souhaite l'attendre dans la salle. Excuse-moi de t'avoir réveiller mais je ne pouvais me résoudre à te laisser sans nouvelle. Souhaite-tu venir avec moi ou bien te reposer encore ? Dans les deux cas nous partirons de Las Noches ensemble tout de suite après. "

Le cœur de Kini fit un bond. La mission... Ils allaient bientôt partir réellement. Il ouvrit ses yeux inquiets plus largement cette fois-ci, son cauchemar tournoyant encore clairement dans son esprit anxieux. Il aurait voulu exécuter son rituel mais il ne pourrait pas... il devait suivre son ombre...(*quelle paradoxe* se dit-il)...suivre son amant donc dans la salle de réunion. Il ne souhaitait pas le laisser seul, pas après ce qu'il avait vu cette nuit.

"...Je viens..." murmura-t-il, déterminé, avant de se rendre compte qu'il n'était pas très doux contrairement à Eshu qui l'avait réveillé avec une tendresse amoureuse et craquante. Il esquissa un sourire, pour ne pas inquiéter le Primero. "...Merci de m'avoir réveillé mon ange..."

Il se leva, et s'habilla rapidement, n'oubliant pas de prendre son Zanpakutô, Unmeino, avec lui.
La traversée vers la salle de réunion fut plus rapide que leur retour de la veille, puisqu'il ne s'arrêtèrent pas dans l'espace ouvert préféré d'Eshu. Il marchèrent silencieusement, main dans la main.

C'était rare, ils étaient assez discrets en général sur leur relation qui dépassait de loin la simple courtoisie administrative. Mais Eshu semblait être sous l'emprise d'une douceur destinée à Kini plus forte que le simple désir qu'il montrait d'habitue, et le Secundo Espada était trop stressé par son rêve pour accepter de se séparer de celui qui comptait plus que tout à ses yeux, alors qu'ils étaient encore seuls.

Ils marchèrent d'un pas rapide et atteignirent enfin la salle de réunion. Ce serait une question de minutes. Dante ne devrait pas être long. Et s'il l'était, alors tant pis.

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Dante traversa le Garganta et revint dans son monde sans même y faire vraiment attention. Il était un peu fatigué, le flot de découverte et d’expérience qu’il avait subi aujourd’hui avait demandé une certaine énergie. Il ne fît pas attention lorsqu’il déambula distraitement dans les couloirs de Las Noches, se dirigeant instinctivement vers la salle du trône. Sachant pertinemment qu’il avait un peu de retard et qu’Eshu (il avait senti dès l’instant ou il avait posé le pied à Las Noches, les ondes d’énergie, d’une puissance colossale de son Reiatsu, saturé l’air) était déjà dans la salle à l’attendre. Il n’avait pas pour habitude de manquer de ponctualité, au contraire. Non pas, par souci de méticulosité mais simplement par souci d’efficacité. Trainé en chemin était inutile, n’apportait rien si c’était fais pour des raisons de simple distraction ou de flemmardise. Et il n’avait pas de temps à perdre avec ce genre de chose. Il avait tous le loisir de flâner à Las Noches durant les longues et interminables heures qui rythmaient l’entre deux missions et objectifs. Mais cette fois il était en retard, de peu, mais en retard et il avait une bonne raison de l’être ou du moins de son point de vue. Toute la question était de savoir s’il se déciderait à l’exposer au Primera ou s’il garderait ça pour lui, jusqu’à ce que la petite soit en mesure de venir jusiqu’ici.

Il était encore troublé, déstabiliser par tous ce qui venait de lui arriver et qui s’était enchainer si vite. Il savait qu’il devait en faire également mention dans son rapport au Primera, qu’il devait parler de l’humaine. Mais pour une raison qu’il ne s’expliquait pas (du moins pour l’instant), il redoutait que le Primera ne prenne la décision d’écourter lui-même toute tentative de venue de sa part en la supprimant. Soucieux de réparer lui-même une négligence passé. Et il ne voulait pas de la mort de cette humaine. Elle avait réveillé en lui quelques chose qu’il tenait vraiment à explorer, à découvrir ou à redécouvrir plus tôt. Pourtant, il lui raconterait, sachant pertinemment qu’il était extrêmement difficile de cacher quelques choses au maître des lieux . Pour l’heure et avant tout, il devait de toute façon lui exposer prioritairement les résultats de son investigation et de ses analyses sur la faille que le Primera lui avait demandé d’analyser. Cette rencontre avait presque failli lui faire oublier la formidable découverte qu’il avait faite un peu avant. D’un coup l’enthousiasme s’empara de lui, comme une fièvre fulgurante, qui laisserait grimper en flèche la température interne de son corps. Un frisson le parcouru en pensant aux innombrable possibilités qu’ouvrait se portail. Oh bien sûr ce ne serait probablement pas exploitable immédiatement, et ce monde demanderai probablement une étude plus approfondie mais l’idée était la, l’éventualité aussi.

Il savoura un instant les images qu’il avait gardé du monde de passage qu’il avait exploré. Il se délecta de la perspective que ce nouveau défit laissait entrevoir. Et inconsciemment souhaita avec force pouvoir un jour remettre les pieds dans cette antre de beauté pure. Mais il n’était pas idiot et gardait bien à l’esprit les danger qui guettaient les imprudents, les masses colossales et même étourdissante d’énergie qui fluctuaient partout dans ce monde, recouvrant la moindre parcelle de néant. Il n’oubliait pas combien il avait du lutter contre la tentation de se laisser submerger par cette atmosphère saturée d’énergie spirituel pure. Et le délire presque irréversible qu’avait failli causé cet environnement sur lui. Rien n’était acquis n’y gagné. Mais ça rendait le jeux d’autant plus intéressant et promettait de belle découverte future ainsi que de nombreuse heures d’investigation. Et donc forcément moins d’ennui et d’heures passées à ne rien faire. À moins que toutes ces réflexions ne soit veine et que le primera ait prévu autre chose pour lui…Ce qui ne lui déplairait pas complètement mais, le contrarierait un peu. Pour la première fois depuis longtemps, Dante venait en effet de retrouver des motivations et des objectifs personnels. L’idée que quelqu’un fût-il son maître en empêche la réalisation au profit des siens lui déplaisait un peu. Mais, c’était là la réalité de Las Noches et d’un Espada.

Sans s’en rendre compte, Dante venait de rejoindre le couloir qui menait directement vers la porte de la salle du trône, ou il le savait Kini et Eshu l’attendait pour entendre son rapport. Il n’aimait guère que l’amant du Primera soit là lors de ses rapports, estimant que seul leur maître avait le droit d’entendre le premier ce qu’il avait à dire. Heureusement il avait toujours la possibilité de l’exclure de la conversation…Mais ça n’aurait surement pas plus à Eshu, ni à Kini, ce dernier étant qui plus est bien plus fort que lui. Et l’idée de s’en faire un ennemi n’était pas vraiment une perspective réjouissante. Aussi, se limitait-il à penser que s’il était là, c’était parce qu’il en avait le droit, un droit que le Primera lui avait octroyé et donc qu’il n’avait ni à contester ni à juger et encore moins à apprécier, c’était comme ça et c’est tout. Et puis il fallait bien reconnaître que Kini n’était en rien antipathique, il était loin d’être le plus arrogant et était certainement un des Espada les plus intelligent. Ce qui en faisait quelqu’un de beaucoup moins fatiguant que bien d’autre de ses congénères. Ça et le faite qu’il ne se mêle pas constamment d’une discussion qui techniquement ne le regardait pas vraiment. Tout au plus quelques remarques intéressante (ce qui était intéressant c’est ce que Eshu trouvait intéressant, lui n’avait pas voit au chapitre) de temps en temps. Pas vraiment de quoi se sentir frustré ou piquer une crise de nerfs. Quand à la jalousie, elle n’avait pas lieu d’être, Dante n’était pas intéressé par un numéro plus élevé dans l’Espada, ni par les faveurs d’Eshu. Il ne savait pas encore exactement ce qu’il devrait poursuivre à l’avenir. Il n’avait eu que des objectifs personnels à très courts terme jusque maintenant. Mais ça lui suffisait et il était plus que redevable à Eshu d’être encore en vie.

Ses yeux se posèrent un instant sur la grande porte de la salle du trône. Un sourire énigmatique s’épanouit sur ses lèvres cachées, par le colle de sa longue cape rouge et élimée. Il poussa les lourds battants de cette haute porte blanche et en les franchissant posa les yeux sur ses deux future interlocuteurs. Il salua Kini d’un hochement de tête poli et posant ses yeux droit dans ceux du Primera, comme il l’avait toujours fais, sans aucune animosité ni même un soupçon de défit. Il s’inclina légèrement, ni trop ni trop peu. Marque de soumission et de respect, mais pas celle d’un fanatisme ou d’un idolatrisme qui ne lui convenait guère et qui n’était certainement pas l’un de ses traits de caractère. De toute façon, Eshu commençait probablement à le connaître et à comprendre ses petite habitudes et ces gestes au apparence anodine mais qui dans le chef d’un être privé de la parole prenait un sens bien plus important. L’expression chez Dante passait aussi par le corps. C’était finalement le moyen le plus direct d’apprendre à le connaître. Et il savait que le Primera ne s’y était pas trompé. Il lui était fidèle, chacun de ces dis geste le montraient, mais pas aveuglé. Obéissant mais pas bridé ect…

Son Reiatsu tissa rapidement le pont qui devait lui permettre de communiquer, y compris pour Kini. Il n’avait pas procédé de la sorte en réunion, il avait volontairement écarté les autres de la discussion, mais à vrai dire il s’agissait simplement d’un mouvement d’humeur dont il était coutumier. La preuve, il était encore de mauvaise humeur en débarquant sur terre et était passé par tous les états d’âme possible et imaginable avec la jeune humaine. Qu’importe, il se fichait bien de ce que pourrait penser le reste de l’Espada de toute manière, les liens avec les autres Arrancar ne l’intéressait pas. Jusqu’à présent on l’avait enfaite rarement vu en dehors des réunions et des éventuelles convocations du Primera. Et la réunion lui avait rappeler pourquoi. Trop de palabre, trop de questions inutiles soulevées, de provocations vaines et irritantes, rien n’avançait vraiment c’était de constante joute verbale, des fauves qui se mesurait ou se cajolait sans que cela ne lui apparaisse d’un quelconque intérêt. Plus de vingt minutes perdu, pour de simple présentation et une distribution d’ordre de mission…Et encore vingt minutes il était gentil.

Il coupa brusquement cour à ses penser, pendant un dixième de seconde il s’était un peu égaré, rien qui puisse être remarqué et rien d’inhabituel. Mais il se reconcentra sur son rapport. Pas la peine de donner des détails inutiles ni même son opinion ou ce qu’il avait personnellement ressenti à moins que le Primera n’en fasse la demande.

« Comme vous l’aviez demandé Eshu-sama, je suis allez sur terre inspecter et analyser cette faille étrange que vous aviez repéré. Hors il s’avère que l’expérience que j’ai faite et tentée fût fort intéressante. Cette faille était une déchirure dans l’espace temps, qui donnait sur un monde, vraisemblablement un monde de passage, si pas des âmes, ou du flot principale que représente celle-ci, au moins des courants d’énergie spirituel qui se déverse dans tous les mondes. Il n’es constitué à la base que de néant, mais l’énergie qui y est présente sature tant et si bien son environnement qu’elle crée d’immense courant qui forme de véritable couloir s’imbriquant l’un dans l’autre et permettant de voyager à travers cette univers. Il a été très difficile une fois à l’intérieur de la faille, de situer ou se trouvait les points de sortie et d’enter de ces courants dans les différents monde. Simplement parce que la masse d’énergie est tellement importante et si pure, que s’y l’on ni prend pas garde nos sens son submergé et notre esprit est envahi. Ce qui provoque un véritable semi coma, dont on pourrait refusé de se tirer nous même. Enfaite ces courants si on les laisse nous imprégner agissent comme une drogue incroyablement puissante. Ce qui constitue un obstacle majeur au voyage à travers ce monde car il en devient épuisant tant il faut être vigilant et garder ses sens fermé. Ce qui à pour effet de nous rendre également presque aveugle, puisque les courants arborent des couleurs très vives qui empêchent tout recourt à une vision « normal ». »

Dante se calma un instant laissant le flot de pensée qui avait envahi l’esprit des deux Espada se régulariser. Afin aussi qu’il puisse enregistrer toute les informations de ce rapport, il est vrai un peu plus complexe qu’à l’accoutumée. D’autant qu’il savait que les corps étranger au sien avait toujours besoin de s’adapter au lien, qui pouvait être profondément dérangeant, entre leurs esprit. Ou en tous cas son aspect inhabituel n’était parfois que moyennement apprécié. Il remit de sa main gauche, gantée, une mèche noir qui tombait sur son œil gauche et le gênait quelques peu. Soupira, remit un peu d’ordre dans ses pensées avant de se préparer à reprendre. Il ne laissa pas vraiment le temps aux questions, préférant y répondre après. Et de toute façon aucun des deux Espadas ne semblaient vouloir en poser.

« Par contre je sais que cette faille à bien une connexion naturelle avec les trois mondes. Ce qui représente un atout éventuel. Puisque vu l’énergie qui doit se déverser à travers ces passages, c’est une porte ouverte incroyablement discrète sur les autres mondes. Comment identifier un quelconque Reiatsu au milieu d’une masse aussi immense d’énergie spirituel ?! Identifier ces points de sortie pourrait être intéressant. Il reste cependant un autre problème, Ouvrir un passage dans ce monde pourrait être non seulement bien plus difficile qu’ouvrir un passage dans le Garganta, tant les tissus temporels qui l’entoure semblent à la fois plus solide, plus fin et capable de se refermer eux même comme j’ai pu le constater. Mais aussi dangereux, car percer ce monde au mauvais endroit pourrait dévier un des grand courant qui le balaye et déstabiliser l’équilibre des flux qui y circulent. Cela dis je pense, que c’est une piste qu’il serait bon d’explorer minutieusement. »

Raté, au finale il n’avait pu s’empêcher de donner son avis sans qu’on lui demande, rien de grave bien sûr mais Dante doutait que c’était ce qu’attendait le Primera. De toute façon le rapport était là, pour l’essentiel. Quand à l’humaine…

Plus tard, laisse le poser ses questions, s’il en a.

HRP: J'ai posté ici parce que je me suis dis que ça ne valait pas la peine de recréer un topic pour un rapport.

En retard, en retard, je suis encore en retard (libre pour tous les autres espada)[interdit au moins de 16 ans] One_student__s_table_by_IncredibleNancy

~¤~ Observations & Réflexions ~¤~

Dante n'était pas dans la salle quand nous sommes arrivés. Mais il ne fut pas long et, de son long pas pressé, sa silhouette se planta face à nous. J'avais toujours aimé cet homme pour sa discipline, ses aptitudes, sa façon de penser. D'une certaine façon il me ressemblait beaucoup, d'une autre ... Nous étions différents. Même cette façon de communiquer bien à lui, je l'appréciais. Il établit le contact puis me fit son rapport, militairement. Sans interruption il parla pour me donner des informations précieuses que j'analysai de suite puis exploitai.

« Comme vous l’aviez demandé Eshu-sama, je suis allez sur terre inspecter et analyser cette faille étrange que vous aviez repéré. Hors il s’avère que l’expérience que j’ai faite et tentée fût fort intéressante. Cette faille était une déchirure dans l’espace temps, qui donnait sur un monde, vraisemblablement un monde de passage, si pas des âmes, ou du flot principale que représente celle-ci, au moins des courants d’énergie spirituel qui se déverse dans tous les mondes. Il n’es constitué à la base que de néant, mais l’énergie qui y est présente sature tant et si bien son environnement qu’elle crée d’immense courant qui forme de véritable couloir s’imbriquant l’un dans l’autre et permettant de voyager à travers cette univers. Il a été très difficile une fois à l’intérieur de la faille, de situer ou se trouvait les points de sortie et d’enter de ces courants dans les différents monde. Simplement parce que la masse d’énergie est tellement importante et si pure, que s’y l’on ni prend pas garde nos sens son submergé et notre esprit est envahi. Ce qui provoque un véritable semi coma, dont on pourrait refusé de se tirer nous même. Enfaite ces courants si on les laisse nous imprégner agissent comme une drogue incroyablement puissante. Ce qui constitue un obstacle majeur au voyage à travers ce monde car il en devient épuisant tant il faut être vigilant et garder ses sens fermé. Ce qui à pour effet de nous rendre également presque aveugle, puisque les courant arborent des couleurs très vives qui empêches tout recourt à une vision « normal ». Par contre je sais que cette faille à bien une connexion naturelle avec les trois mondes. Ce qui représente un atout éventuel. Puisque vu l’énergie qui doit se déverser à travers ces passages, c’est une porte ouverte incroyablement discrète sur les autres mondes. Comment identifier un quelconque Reiatsu au milieu d’une masse aussi immense d’énergie spirituel ?! Identifier ces points de sortie pourrait être intéressant. Il reste cependant un autre problème, Ouvrir un passage dans ce monde pourrait être non seulement bien plus difficile qu’ouvrir un passage dans le Garganta, tant les tissus temporels qui l’entoure semblent à la fois plus solide, plus fin et capable de se refermer eux même comme j’ai pu le constater. Mais aussi dangereux, car percer ce monde au mauvais endroit pourrait dévier un des grand courant qui le balaye et déstabiliser l’équilibre des flux qui y circulent. Cela dis je pense, que c’est une piste qu’il serait bon d’explorer minutieusement. »

" La riposte shinigami ne saurait tarder et il est des risques que nous ne pouvons nous permettre de prendre. Je comprends ton sentiment, exploiter cette piste ne pourrai que nous donner un avantage mais il n'est pas non plus bon de voir trop loin dans son jeu. Mes calculs nous donnent et nous ont déjà donnés quelques longueurs d'avance sur nos ennemis. Mais ils ne resteront pas les bras croisés à ne rien faire tandis qu'il se font taper dessus. "

Mon cerveau chauffait, mes idées fusaient. Il me fallait un plan. Nova n'était toujours pas rentré et je comptais sur sa présence pour nous accommoder encore d'un petit avantage ... Mais visiblement cette partie là restera en suspend un moment. Non ... Il est quelque chose qui peut marcher et conduire au même résultat. Je sentais le regard appuyé de Kini sur ma nuque, lui qui était resté en retrait avait peut-être une suggestion avant que je ne dévoile mon plan finale ? Oh et puis mince il se manifestera ensuite !

" Il est quelques stratégies militaires qui disent : coupez la tête de l'adversaire et son corps s'effondrera. Il est aussi dit : l'union fait la force, divisez pour régner ! Dante, il me faut Nova Lindermann ici, et très rapidement ! Je veux que tu aille le chercher, que tu interrompt son combat s'il le faut, dis lui que son maître l'attend pour lui remettre sa récompense. Nous, Kini et moi, avons autre chose à faire ... Décapiter l'ennemi ... Le traquer puis lui trancher la tête. "

Derrière cette vision simpliste de la situation s'étalait en fait un immense plan étudié et peaufiné depuis longtemps déjà. Certains se demanderont peut-être comment je pouvais être aussi sûr de moi, comment mes informations pouvaient êtres aussi précises. Peut-être le dénouement de tout ceci leur apportera leurs réponses ...

" Des objections ? Des suggestions ? Éclairez les points noirs qui subsistent ou alors ... "

La façade normalement strictement impartiale de Dante comportait d'étrange faiblesse qui me laissaient percevoir que quelque chose n'allait pas. Était-ce en rapport avec mon plan ?

" Oui ? "

Les émotions de Dante ne m'étaient plus vraiment cachées, lui qui était si réservé d'habitude ... Mais le liseur que j'étais ne pouvais être trompé par son comportement étrange et différent de l'accoutumée.

Tssssssss...Il comprend déjà que quelques chose d’autre me taraude, il est très fort.

Dante avait beau-être un lunatique voir parfois un peu schizophrène sur les bords, les sautes d’humeur étaient bien dissociable de ces petites faiblesses émotives qu’il laissait pour une fois s’entrevoir. De toute façon il faudrait bien qu’il en parle à un moment ou un autre, comme s’il pouvait partir incognito la chercher chez les humains. Au moment même ou il ouvrirait le Garganta Eshu le saurait et ne comprendrait peut-être pas ses motivations, mais l’attendrait à son retour. Il n’y avait pas d’illusions à avoir et à ce faire la dessus et il n’en avait pas. Et puis il n’était de toute façon pas de nature à cacher des choses aussi importante. Surtout qu’après tout elle semblait concerner directement le Primera.

« Oui, il y a autre chose dont je dois faire mention dans ce rapport… »

Les mots qui résonnèrent dans l’esprit d’Eshu n’avait d’hésitant, pas de babillage ou de bégaiement inutile. Cependant, le débit était plus lent, il sélectionnait avec attention ses mots soucieux de ne pas sembler provoquer voire insulter le Primera, il n’était pas encore temps de mourir après tout. Il avait une promesse à honorer. Et il honorait toujours chacune de ses promesses, c’était la dernière choses qui lui tenait encore à cœur et qui passait parfois même avant les ordres. Mais il faisait si peu de promesse que…La parole de Dante était un trésor difficile à obtenir, ce qui rendait d’autant plus étrange qu’il l’ait donné si vite à cette jeune humaine !

« C’est d’une humain dont je dois vous faire mention ici… »

Le lien qu’il avait encré en Kini c’était rompu juste avant cette phrase, plus brusquement qu’il ne l’avait voulu, ses yeux rouges flamboyant se plissèrent quelques peu tandis que son regard restait accroché à celui du Primera. Il était sur la défensive et ne comprenait pas pourquoi lui-même. Même s’il n’était pas évident de s’en rendre compte, une multitude de minuscule détails le montrait. Il jeta un coup d’œil rapide sans aucune animosité sur Kini pour voir si celui-ci ne prenait pas mal le fait d’avoir été si brusquement exclu de la conversation. Il n’en donnait aucun signe en tous cas, ce qui était un bonne chose considéra Dante.

« Je m’apprêtais à partir lorsque cette jeune humaine au cheveux et aux yeux rouges a crié votre nome dans ma direction. C’était une jeune fille…J’ai eu à peine le temps de me retourner que je sentais qu’elle perdait pied en constatant que ce n’était pas vous. J’ai d’abord penser la tuer sur le champ. Mais j’ai retenu mon bras…Je ne sais pour quel raison. Sans même m’en rendre compte je me suis retrouvé en pleine discussion avec cette petite. Je crois que j’ai apprécié son aplomb, peut-être son ouverture d’esprit aussi. Elle me regardait droit dans les yeux comme si elle y cherchait une réponse à ses questions. Elle refusait de voir en moi le Hollow que je suis.
Et son désespoir m’a touché, touché la ou aurait du être mon cœur si j’avais été autre que le Quinta Espada. Parce qu’il était une désespoir et un désarroi de Hollow, d’âme errante et perdu comme nous le sommes tous, au delà de la mort et comme beaucoup d’entre nous le sont encore. Alors je lui ai dis que je ne pouvais la ramener, car je devais avoir votre permission avant tous et que qui plus est, elle ne survivrai pas au voyage, puisque son corps ne pouvait traversé le Garganta sans être perdu. Qu’il devait rester dans son monde et qu’elle devait trouver un moyen quelconque pour séparer son âme de son corps. Et…là je lui ai fais une promesse, une promesse que vous jugerez peut-être stupide mais que j’assume et que j’honorerai. Je luis ai promis que si elle trouvait ce moyen je reviendrais pour la conduire dans le Hueco Mundo. Je lui ai laissé un moyen de me contacter… »

À chacun de ces mots, une image venait avec, celle de ses longs cheveux rouges, le moment ou d’un Sonido il avait failli l’égorger de bout de ses longues griffes d’or, Ses immenses yeux rouges en proie à une tristesse qui le rendait presque ivre, sans le vouloir une de ces scènes, qu’Eshu voyait toujours à travers les yeux de Dante, ou il c’était soudainement mis en colère. Et puis le pacte, en image, il prît cependant bien garde à ne pas lui révéler quoi que ce soit à propos de la boite. Ce secret lui appartenait, à lui et à personne d’autre, c’était ainsi ! Et tout Primera qu’il était ça n’y changerai rien ! Il reprit son souffle au bout de cette longue tirade mental et ce senti soudain étrangement lassé de tous ces palabres. Il ne pourrait pourtant pas se reposer bien longtemps puisqu’il lui fallait déjà repartir…Chercher Nova qui était resté au Seireitei, pris qu’il était par un combat quelconque semblait-il. En temps normal il détestait interrompre le combat d’autrui mais, les ordres était clair, il fallait le ramener à tout prix.

La curiosité l’étreint lorsqu’il se demanda sans aucune arrière pensée ce qu’avait prévu les Shinigamis en riposte et qu’elle était les plans du Primera pour la suite. Il espérait simplement que la suite se révèlerait rythmée et…pourquoi pas pleine de surprise ! Mais dans l’immédiat la véritable question était, qu’elle allait être la véritable réaction du Primera concernant l’humaine ?Car lui, il l’avait dis, il honorerait sa promesse. Pour l’heure attendant la suite Dante se contenta de confirmer qu’il se plierait à son nouvel ordre de mission sans plus attendre. Ce qui était certain c'est qu'à présent, il était étrangement calme, comme un future condamné dans l'attente d'une sentence qui doit être prononcée.

« En ce qui concerne Nova, je partirai dès que nous en aurons fini avec ces fastidieux rapports. Si vous me pardonnez l’expression. »

La suite…

En retard, en retard, je suis encore en retard (libre pour tous les autres espada)[interdit au moins de 16 ans] Dunkan_et_la_toile_by_llewllaw

~¤~ Impatience ~¤~

Autre chose ? Un humain ? Une humaine en fait ... Kini n'avait pas bronché. J'étais étonné. Non en fait, logiquement, il n'avait pas bronché car il ne semblait pas entendre la suite de la conversation ... Dante était un homme intelligent, il ne se lançait jamais sans réfléchir avant et il ne faisait des faux-pas que rarement. Ils avaient tous les deux écoutés mon discours puis Dante avait brouillé son lien avec Kini, nous laissant tous les deux seuls dans sa tête. Craignait-il à ce point mon amant ? Remarque, moi-même je le craignais. Qui sait de quoi il aurait été capable et ce qu'il aurait encore sorti comme débilité sur le destin et le hasard. Non en fait je comprenais Dante et j'approuvais sa manière de faire, très semblable à la mienne. Je le regardais en même qu'il me parlait. Une jeune humaine ? Cheveux et yeux flamboyants ? Elle aurait crié mon nom ? Cela me rappelait quelque chose en effet ...

~¤~ Flash-Back ~¤~

Une torpeur funeste, deux silhouettes immobiles, des mots jetés à l'arrachée sur une page vierges, des pensées trop fortes pour êtres sourdes ...

** J’ai peur pour toi … Sans savoir pourquoi, j’ai peur pour toi qui n’as pas la flamme. Tu n’aurais pas l’énergie de lutter, je ne peux te combattre. Malgré tout tu reste barricadée, une âme froide et esseulée dans un cœur en béton armé. J’ai peur pour toi qui te laisse dériver sur la mer du désespoir. Pourtant tu ne mérites pas le sort que tu te réserve … Mais avec moi tu es comme une poupée, tes yeux sont vides et tes mots sont creux, tes actions sont mécaniques, réveille-toi ! Regarde-moi ! Ton esprit est fuyant, tu es comme déjà morte … **

Et puis ...

"…Au revoir, dans ce cas là…Maboroshii Eshu…"

~~~¤~ Flash-Back ~¤~~~

Je me souvenais à présent, au début un vulgaire appât, elle m'était sortie de la tête. Cet homme, Dante, avait réussi à la renvoyer encore une fois chez nous, d'une façon tellement plus directe. Je me sentais léger sans trop savoir pourquoi. Kini émit un petit bruissement derrière moi, il ne comprenait visiblement pas pourquoi nous étions si long tous les deux dans nos réflexions. Non il devait avoir comprit pourquoi nous nous taisions, il n'étais pas si bête, mais il me craignait lui aussi, au moins autant que je le craignais. Je fixai mes yeux dans ceux de Dante avant de lui répondre.

" Mon cher Dante, je te remercie, je viens d'avoir une idée fabuleuse, qui va, certes, un peu bouleverser mon précédent plan mais qui devrait tous nous amuser. Il y a néanmoins des mots que tu as pensé qui ne me conviennent pas, tels que "touché" ou "apprécié". J'aime ta façon d'agir et de penser, je t'ai choisi parce que je savais que tu serai à même de prendre les bonnes décisions sans mêler autre chose que du professionnalisme. Ne me déçois pas sur ce point là s'il te plait. Pour te punir je ne te permettrai pas de tenir ta promesse, tu ne ramèneras pas cette jeune humaine ... "

Grâce à mon pouvoir j'étendais mon lien jusqu'à Kini pour qu'il puisse entendre le reste de la conversation.

" C'est moi et Kini qui nous en chargeront. Je ne suis pas sûr d'avoir toujours l'avantage finalement sur ces malheureux shinigamis, un atout de plus ne doit jamais être rejeté. Tenons-nous en au plan, tu pars dès maintenant pour le seireitei, zone ouest, en face de la bibliothèque pour arrêter le combat entre la capitaine et Nova. Ramène-le ici. Nous, nous allons récupérer la jeune humaine pour la ramener ici aussi. Rejoignons-nous d'ici quelques jours en cette même salle de réunions, avant la contre-attaque ennemie. Sur-ce, bonne chance Dante, nous y allons nous aussi, j'ai envie de me défouler un peu ... "

En parlant de shinigamis, d'ennemis, de mission, la soif de sang m'était revenue, je désirai combattre, l'escarmouche dans la bibliothèque avait été tellement banale et rapide qu'elle m'avait laissée un goût de satisfaction bien éphémère dans la bouche. De plus, les choses étaient trop immobiles à mon goût, j'étais tellement habitué aux situations changeantes et imprévisibles que les missions routinières et monotones me laissaient presque pantois.
Je tournai le dos à Dante, faisant face à Kini, je n'étais pas sûr qu'il avait bien tout compris mais j'étais persuadé qu'il ne poserait pas de question, que ce qu'il savait lui suffirait et qu'il ne me lâcherait plus. Je posai une main sur son épaule, le regard sérieux et froid.

" Allons-y, à nous d'entrer en scène ... "

Ma cape voleta alors que je prenais la tête de l'équipe la plus puissante de Las Noches et sûrement du monde entier. Maintenant en route,le cortège qui s'annoncerait ... Infernal ...

D’un seul coup, comme si l’on avait sonné le glas de son existence, Dante devint impavide. Il ne prononça pas un mot de plus que ceux qui avait déjà raisonné dans la grande salle du trône de Las Noches. Il n’y avait rien à dire, rien qui puisse changer quoi que ce soit. Il avait parlé…Tous ce qui avait troublé le Quinta Espada jusqu’à présent venait de s’envoler, d’être réduit en miette par un rappel, brutal, d’une réalité qu’il avait fais l’erreur, d’oublier, à laquelle on avait tenté de lui faire échapper. Il s’enroula machinalement un peu plus dans sa cape rouge qui laissait entrevoir un uniforme de l’Espada impeccable. Ses yeux restèrent accrocher à ceux du Primera jusqu’à ce qu’il tourne la tête vers Kini. Il avait complètement oublié ce dernier, le monde venait de se déchiré ne laissant face à lui qu’une faille béante, ou trônait, impassible le Primera, Maboroshii Eshu. C’était ça, sa réalité…Lorsqu’il réalisa qu’il aurait déjà du avoir quitter la salle, ses yeux rouges se plissèrent un instant, un instant d’indécision…Puis se fermèrent et il tourna le dos aux deux Espada, il était temps de quitter cet endroit.

Lorsqu’il eu quitté la salle, un ennui profond s’empara de lui, tout autre créature aurait été déçue, voir en colère ou même triste et au fond il était probablement un peu de tous ça. Mais plus important que tout, il était résigné, car finalement, le plus important était qu’elle arrive jusqu’ici et avec le consentement du Primera. Que ce soit lui ou un autre qui l’amène à Las Noches, ça n’avait pas d’importance. Pour l’heure il devait se concentrer sur la suite et ne surtout pas oublier sa place. Après tous cette humaine ne représentait rien.

Si c’est le cas pourquoi tentes-tu en cet instant de le te le justifier à toi même…N’est-ce pas pathétique…

Dante s’arrêta un instant, le souffle court tout à coup et passa la main dans ses cheveux. C’était un crise d’hystérie, provoquer par une tornade de chose qui déchiraient son être et son esprit en deux. Le problème est qu’ici, il n’arrivait même pas à comprendre l’objet de ce conflit interne. Ses yeux laissèrent un instant de plus son regard se reposer dans le noir que ses paupières venaient de jeter sur lui, le temps que sa respiration se calme et son esprit s’arrête enfin de bouillonner sans raison. Apaisé il reprit sa route, bien décidé à ramener Nova le plus vite possible. À vrai dire cette mission ne l’enchantait guère, elle n’avait rien de vraiment intéressant. Il n’aimait pas jouer les messagers pour les pontes de Las Noches, il estimait ses compétences et son potentiel autrement plus précieux. Mais il était aussi conscient de la nécessité pour chacun de se plier, même aux tâches les plus modestes. Et il savait aussi que Eshu lui confiait parfois ce genre de mission car il était probablement l’un des rares en qui on pouvait avoir confiance pour expédier rapidement ce genre de basse besogne, puisque justement il détestait ça et qu’en plus son sens du travaille était à la limite de l’ultra méticuleux.

Le seul problème qu’allait éventuellement pouvoir posé cette mission, était l’entrée dans la Soul Society. Cette dernière devait être en alerte maximale et arrivé à se faufiler à travers les mailles du filet sans se faire remarquer allait être difficile. Mais pas impossible…Et surement pas pour lui, il s’agirait tous d’abord de masqué son Reiatsu, totalement, au yeux des senseur des Shinigamis. Soit le rendre absolument invisible. Ce qui était dans ses cordes, encore une fois grâce à sa connaissance mais aussi à la maîtrise exceptionnelle qu’il possédait de l’énergie spirituel. Après quoi il faudrait prendre garde d’ouvrir le Garganta dans un endroit assez éloigné et isolé du Seireitei, afin qu’il ne se retrouve pas avec une foule de curieux Shinigamis venu voir ce qui pouvait bien sortir d’un Garganta. Puis bouger le plus vite possible vers le lieu du combat. Le repérer en revanche ne devrait poser que peu de problème. Un combat entre deux être aussi puissant qu’un capitaine et un Espada (pour affronter Nova il fallait au moins que l’adversaire soit du niveau d’un capitaine) faisait des vagues énorme d’énergie qui saturait l’atmosphère et pouvait être ressentie par celui qui possédait des sens assez fin, à une distance très importante du lieu ou se déroulait le dis combat. Pour lui c’était une promenade de santé que de repérer et identifier un Reiatsu, ce que savait à la base vu ses sens ultra développés, faire un Hollow.

Tous ça ne devrait pas vraiment poser de problème…

Le Garganta s’ouvrit devant lui, à nouveau, il était las et aurait apprécié un peu de repos…Mais il semblait que tout ceci ne pouvait attendre une minute de plus. Dante sourit, il se demandait qu’elle pouvait être l’adversaire qui avait retardé si longuement le Sexta Espada si loin de chez lui. Avec un peu de chance il devrait sortir la lame du fourreau pour mettre un terme à leurs joute…Cette perspective ne lui déplaisait pas, cela faisait bien longtemps qu’il n’avait pas laisser Aurora goûter la saveur exquise de l’atmosphère extérieur. Mais il ne devait pas oublier que l’objectif n’était pas celui-là et qu’à moins d’y être réellement contraint, il ne devait pas lui-même prendre part au combat. Soit…Rapide et efficace donc…Comme toujours.

Yuu était agacé. Oui, profondément agacé, et perturbé. Dante avait souhaité lui cacher quelque chose. Il se savait. Heureusement Eshu lui avait permis d’entendre les paroles qu’il avait adressées au Quinta Espada.

Kini voyait dans les yeux de son amant les rouages de son esprit tourner, comme s’il élaborait un plan. Il savait qu’il y avait eu un événement inattendu, et l’être le plus précieux qui lui avait été donné de connaître s’apprêtait à répondre à cela. Il fut surpris d’entendre parler de « jeune humaine », lorsque Eshu étendit à nouveau le lien pour qu’il puisse entendre. Apparemment, il voulait l’amener lui, Kini, chercher cette jeune humaine, dans le monde des humains.
Cette humaine avait-elle un lien particulier avec Eshu ? Dante avait-il eu peur de générer en Yuu Kini une réaction un peu trop forte, était-ce pour cela qu’il avait coupé le lien vers lui ? Quel genre de réaction ? Colère ? Mépris ?

*…Jalousie ??* Chassant ces pensées absurdes de son esprit obscur, Kini préféra se concentrer sur d’autres questions nettement plus importantes.

Eshu allait-il remettre en cause le plan qu’il avait échaffaudé au départ simplement pour cette humaine ? Pourquoi donc était-elle encore en vie, après avoir rencontré deux Espada ? Pourquoi donc voulait-il l’emmener à Las Noches, quelle utilité aurait-elle ici ?

Il repensa ensuite à son rêve… celui qu’il avait fait juste avant cette réunion.

* Eshu... Eshu, mon ange ténébreux, mon amant, mon ombre...mon seul et unique Dieu... Je venais de le blesser fortement....Voire plus... Non il ne pouvait pas être.... Il ne serait pas... *

Il savait qu’il y avait quelque chose là dedans qu’il n’avait pas encore réussi à déchiffrer. Il garda cela en mémoire, de peur d’oublier d’y repenser au moment voulu.

Il observa ensuite avec un air glacial et condescendant celui qui avait voulu lui cacher des éléments tandis que ce dernier tournait le dos et se dirigeait rapidement vers la sortie. Un élan de haine le submergea avant que l’Espada n°5 ne sorte de son champs de vision. Une fois disparu, cependant, il laissa derrière lui la présence apaisante de Eshu.

Réconforté, Kini ressenti soudain une hâte et un enthousiasme fort. Le monde des humains l’attendait. Des batailles l’attendaient, un mystère à résoudre aussi.
Ne pouvant s’empêcher de sourire, il lança à son Maître un regard excité d’une façon toute autre que celle qu’il montrait d’habitude lorsqu’ils étaient seuls tous les deux. Là, il s’agissait plus d’une excitation enfantine, guidée par un désir d’aventure.

» SCOOP: L'Espada N°1 et l'Espada N°2 sontGAY!!
» Requiem pour les morts [Ouvert à tous]
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» Maboroshii Eshu, Primero Espada [validée]
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