[Event] Sinister Sundown (Yuu Kuni - Seijaku Shuyin)

[Hrp : Comme prévu, j’ai débuté notre rp, au moindre soucis tu sais où cogner ]




Le vent dans les cheveux, le regard perdu vers l’horizon qui s’était à peine teinté d’ocre, Shuyin scrutait les environs de Karakura tout en semblant perdu dans ses pensées. Mais en réalité, il était en pleine discussion comme à chaque fois avec Kannon, l’esprit de son zanpakuto qui siégeait non loin de lui. Tous les deux stationnant dans le vide à plusieurs mètres du toit du lycée de Karakura, étaient bien évidement à l’abri des regards. Après tout, seul Seikaju était capable de voir Kannon, ce dernier comme souvent assis en lotus tout comme l’était son possesseur au moment même.
L'ancien shinigami se ressassait les nombreuses rencontres faites plus tôt...

- Les choses sont surement en mouvement, une fois encore… D’autres Vizards…suivi d’un capitaine du Gotei 13… Mais je ne vois rien…

Fermant les yeux, le galeriste attendit une réponse de la part de son compagnon, mais sa seule réponse fut celle du vent doux qui balayait les hauteurs. D’abord indiffèrent, il ajouta une nouvelle observation qui fut elle aussi sans réponse. C’est à ce moment là que ses yeux bleus s’ouvrirent lentement pour se diriger vers sa gauche, là où se tenait toujours l’esprit de son zanpakuto inflexible.

- Il semble que déjà tu ne m’entendes plus, Chadmamukha…

La surprise se fit sur le visage du nommé, ce dernier voyant Kannon approcher sa fleur de lotus vers son visage en conservant la sérénité qu’était la sienne. Le vent vint une fois encore souffler sur eux, mais cette fois-ci fragmentant la fleur de lotus en quelques pétales, pendant que Kannon s’adressait de nouveau à un Shuyin un peu plus anxieux.
Observant ses lèvres, le Vizard vit celle-ci s’articuler au même moment où le vent vint à nouveau effectuer un passage…cachant la voix de l’esprit sage sans pour autant empêcher son interlocuteur de comprendre. Cela fut visible par le faciès d’étonnement qu’il prit tout en suivant la décomposition de Kannon en une myriade de pétales. Ceux-ci effectuèrent un large arc de cercle avant de venir se rassembler en un début de manche de zanpakuto tenu par les mains du Vizard. Lorsque l’arme fut complètement reconstituée sous sa forme scellée, il posa quelques doigts à sa surface avant de réfléchir pour enfin déclarer d’une voix peu audible :

- Kannon n’a pas tord, je n’ai pas été non plus capable de voir… (Il augmenta ensuite le ton de sa voix à l’adresse de ce qu’il ne venait à peine que ressentir) Une telle énergie et je n’ai pu la déceler que maintenant. A sentir la noirceur du reiatsu dégagé, je ne peu douter d’une appartenance aux Hollow…pourtant je suis toujours « vivant »…

Shuyin se redressa aussitôt, tenant son zanpakuto scellé dans la main gauche avant de se retourner pour tourner le dos au soleil couchant. Face à lui, à plusieurs mètres de là se tenait un être qu’il eut difficile à identifié. Cet homme était, de noir vêtu, dégageait un charisme fort tout en arborant des traits simples mais néanmoins sophistiqué. Son visage, et surtout ses yeux n’échappèrent pas au Vizard qui y plongea son propre regard. Il était certain qu’il ne s’agissait pas d’un autre Vizard…mais le galeriste ne pouvait encore certifier exactement à quel classe il pourrait appartenir. Aussi, voyant l’inexpressivité de son interlocuteur, il enchaina :

- Je ne sais pas si vous attendez un remerciement pour ne pas m’avoir attaqué dans le dos…car je vous avoue ne pas me sentir pour autant épargné. J’ai aucune raison apparente pour me dresser contre-vous…mais la présence d’une personne telle que vous à la suite des étranges rencontres que j’ai faites me force à vous demander votre identité….

Un mince sourire sincère se dessina sur ses lèvres…

- Au moins, je pourrai vous remercier…

Il était clair que cette rencontre allait être différente des précédentes, et cela avait été malheureusement deviné par Shuyin en conséquence de la réaction de Kannon. Ce dernier, avant de partir, lui avait laissé une sorte de mise en garde.
Concernait-elle l’être qui se trouvait face à lui…ou ce que la rencontre allait engendrer…

[HRP: Merci! J'espère n'avoir pas mis trop de temps non plus]

Kini avait été séparé du Primero Espada au tout début de l’attaque de Karakura. Il avait fini seul, assis sur le toit du lycée de Karakura.

Il avait attendu, il avait observé les âmes et les corps se déplacer, se battre, s’entretuer, se déchirer.
Il savait que la chance n’était plus forcément de leur côté, car les fidèles de la Soul Society avaient été rejoints par les forces des Vizards. Il s’en voulait de les avoir oubliés.

Il avait fait son rituel. Il avait ouvert sa sacoche, sorti ses osselets, tiré les runes, puis tiré les cartes. Aucune mort ne semblait prévue pour lui, ni malchance ni chance. L’oracle avait parlé de surprise. Il avait évoqué des imprévus, des retournements de situations. Et Kini adorait ça.

Il rangea lentement ses babioles, sachant parfaitement qu’il était entouré d’ennemi, mais se sentant parfaitement apte à les détruire dès qu’il le voudrait. Il doutait même que le reste des âmes qui l’entouraient ait perçu son reiatsu, puisqu’il l’avait fort bien maîtrisé.

Il finit calmement de plier ses pochettes de cuirs et d’en renouer les lacets puis se leva, silencieusement, et se retourna afin d’observer un homme qui planait au dessus de sa tête, sans avoir l’air de l’avoir remarqué.

Il profita de cette inattention pour l’observer. Il était « assis » dans le vide, son zanpakutôh dans les mains, et semblait parler seul. Il nota que cela voulait sans doute dire qu’il entretenait une complicité certaine avec son arme…Un détail à ne pas négliger.

Kini eut soudain beaucoup plus conscience de son propre poids, de ses outils, de ses membres. Il sentait sa sacoche accrochée à son épaule gauche sur ses vêtements noirs, et à droite, à sa hanche, il sentait le poids de son propre Zanpakutôh, Unmeino, attaché par une corde de cuir noir à sa ceinture.

Il inspira une grande goulée d’air frais, bien que cela lui soit inutile. En expirant il sentit la force du cristal parcourant son squelette tout entier et chacun de ses muscles. D’où lui venait cette force ? D’où lui venait cette alliance ? Le cristal se concentrait en lui comme un trou noir absorbant chacun de ses désir, prêt à exploser et à laisser toute sa Rage déverser ses flots hors des limites de son corps.

Cela faisait tellement longtemps qu’il ne s’était pas battu.

L’homme assis en tailleur dans le vide sembla soudain sortir de sa contemplation méditante.
Il semblait différent. En fait, il semblait trop…humain pour être un combattant Vizard. Il avait les yeux bleus, les cheveux bleu-gris et les habits gris. En fait il constituait un dégradé nuancé de ces deux couleurs, des couleurs ternes, lui donnant un aspect de banalité stressante.

Il n’était pas banal. Il n’était pas un shinigami. Il ne portait pas l’uniforme, et dégageait une puissance plus forte que la plupart des shinigamis.

*Haha…Un Vizard…Intéressant…*

Kini savait écouter les paroles des oracles. Il savait qu’il ne devait pas faire trop attention à ses attentes.

La position de l’homme ressemblait fort à une position de méditation bouddhiste. Etait-ce un ancien moine ? Kini sourit en pensant à cela. Lui qui ne croyait plus qu’en Satan…Ou plutôt, son Lucifer, celui qu’il voyait dans chacun de ses rêves, celui qu’il suivait dans chaque combat et dont il était séparé aujourd’hui.
Un élan de haine tenta une rébellion dans ce qui lui restait de cœur. Il réprima la révolte rapidement. Il préférait laisser ses histoires de cœur à plus tard. Un combat s’offrait à lui. Un combat qu’il devait mener à bien un combat qu’il devait gagner.

Il esquissa un sourire lorsque le Vizard se rendit compte de sa présence. Comme prévu, il n’avait pas senti son reiatsu.

Le Secundo Espada n’avait jamais particulièrement apprécié le fait de se jeter sur le combat sans réfléchir, sans connaître d’abord son adversaire. Il devait percevoir ses faiblesse, observer sa mentalité pour mieux détourner son attention et renverser la situation, aussi dangereuse soit-elle, à son avantage.

Il laissa donc le Vizard parler le premier, ne souhaitant pas se dévoiler.

Je ne sais pas si vous attendez un remerciement pour ne pas m’avoir attaqué dans le dos…car je vous avoue ne pas me sentir pour autant épargné. J’ai aucune raison apparente pour me dresser contre-vous…mais la présence d’une personne tels que vous à la suite des étranges rencontres que j’ai faites me force à vous demander votre identité….Au moins, je pourrai vous remercier…

Le Vizard souriait. Il souriait sincèrement, sans la moindre touche d’ironie.

*Naïvement…*

" Je n’aime pas attaquer les gens dans le dos. Cela ne me procure aucune satisfaction. J’ai toujours préféré les combats loyaux. Concernant mon identité, je peux vous dire que je m’appelle Yuu Kini. Rien de plus, car après tout rien ne vaut mieux que la surprise n’est-ce pas ?
Pour les remerciements, je n’en ai nul besoin. Je ne suis pas maître de mes actes. Le destin régit tout, le savez vous ?

Quant à vous, Vizard, que tentez-vous de défendre ici ? Êtes-vous là pour défendre les secrets de la Soul Society, afin que ni moi ni toute autre personne ne puisse connaître leurs plans ou leur véritable puissance ? Pourquoi donc tentez vous de sauvegarder cela, vous qui avez pourtant défié la Soul Society au point de la quitter ? "


Kini était réellement curieux de ces réponses. Il souhaitait en savoir plus sur ces êtres qui s’étaient rebellés contre la soi-disant démocratie de la cité des âmes et qui pourtant s’étaient aujourd’hui ralliés aux shinigami pour contrer les curieux.

Il sourit, d’un sourire honnête, sincère lui aussi, tout en laissant se cacher derrière celui-ci une pointe de sarcasme.

Ce serait une lutte mais surtout une danse...Ce serait un ballet de mots, un opéra de pensées, un saut périlleux empli d'échanges. Ce serait exaltant, suicidaire même peut-être, mais qu'est-ce qu'un suicide lorsqu'on a vécu si longtemps? Ce serait l'allégorie du sourire félin, un égrégore de la puissance, un fantasme réaliste aux couleurs d'amusements.

Il avait hâte. L'excitation bouillonnait dans son buste fin, faisant pulser dans ses mouvements la joie qui illuminait ses yeux bleu nuit impatients.

*Montres moi donc ce que tu vaux, âme dépourvue de Passion…*

Le monde autour d'eux n'était plus que tâches de couleurs fades. Leurs regards accrochés l'un à l'autre, leurs sourires se répondant comme son reflet répondait à Narcisse, la confusion de l'un se perdant dans l'excitation de l'autre.

C'était un début fort.

L’une des premières choses qui interpellèrent Shuyin fut la disparition de ce vent si fréquent, comme si ce dernier venait d’être arrêté…ou que l’atmosphère s’était épaissie et l’empêchait de parvenir à eux. Les deux êtres ne se battaient pas, certes, mais une lutte venait de commencer….surtout sensible dans leurs regards bleutés. Une même couleur, mais une teinte et un monde différents…peut-être était-ce la seule chose qui les rapprochaient.

- Je n’aime pas attaquer les gens dans le dos. Cela ne me procure aucune satisfaction. J’ai toujours préféré les combats loyaux. Concernant mon identité, je peux vous dire que je m’appelle Yuu Kini. Rien de plus, car après tout rien ne vaut mieux que la surprise n’est-ce pas ?
Pour les remerciements, je n’en ai nul besoin. Je ne suis pas maître de mes actes. Le destin régit tout, le saviez-vous ?

Cette phrase fit d’avantage sourire Shuyin, mais cela de façon intérieure. Elle était bien vraie et s’ajustait assez bien avec celles qu’avaient dites Danjo et le chef des moines. Mais l’attention du galeriste fut plus concentrée sur l’interrogation en fin de phrase…le destin se présentait sous plusieurs facettes…

- ...Quant à vous, Vizard, que tentez-vous de défendre ici ? Êtes-vous là pour défendre les secrets de la Soul Society, afin que ni moi ni toute autre personne ne puisse connaître leurs plans ou leur véritable puissance ? Pourquoi donc tentez vous de sauvegarder cela, vous qui avez pourtant défié la Soul Society au point de la quitter

Sa nature n’avait pas échappé au regard perçant de son interlocuteur, prouvant que Shuyin se retrouvais bel et bien prit de vitesse par ce dernier même si aucune attaques ne lui avaient encore été portée. De part la formulation utilisée, Shuyin sut qu’il devait avoir affaire à un ressortissant du Huecco Mundo…un Arrancar surement. Ainsi le passé refaisait bel et bien surface ces derniers temps, entamant son incessante boucle. Mais pour l’instant, le Vizard n’avait pu voir aucun vestige d’un masque ancien, aucune partie osseuse qui confirmerait cette nature d’être mauvais et évolué. D’ailleurs, c’était justement ce même masque qui était le point central entre les deux hommes : ce qui les rapprochaient, mais les éloignaient aussi l’un de l’autre.
A cette question, Shuyin ferma les yeux après avoir vu le sourire fin de l’homme en face de lui. Le sien était toujours présent :

- C’est à la Soul Society de défendre leurs secrets, d’autant que ce monde est de leur juridiction. (Il marqua une pause où il replongea son regard dans celui de Yuu Kini) J'ai longtemps cessé d’exister pour eux, et je n’ai jamais réellement existé au sein du groupe des Vizards de ce monde.

En effet, l’indépendance de Shuyin était l’une de ses dernières libertés. Mais pour que celle-ci continue d’exister, il se devait de porter ses réflexions plus loin. Certes il ne voulait pas être affilié à un des groupes en lutte, mais ses principes et sa nature de Vizard lui forçait d’y participer d’une manière ou une autre.
Il sentait néanmoins que son adversaire ne semblait pas lui laisser le choix.

- La question est de savoir si ce n’est pas moi-même que je dois protéger. Shinigamis…Arrancars…Vizards…Quincy…et même les humains eux-mêmes peuvent être une menace. Tant qu’il en sera ainsi, je ne pourrai laisser quelconque personne nuire à ce cosmos-ci…y compris moi-même.

Malgré qu’il ait répondu sans retenue, Shuyin sentait qu’il omettait de dire certaines choses : notamment son souhait de protéger le monastère de Gobi avec lequel il avait un profond attachement. Mais c’était bien peu par rapport à la curiosité que faisait naître l’Arrancar face à lui.

- Si le destin guide mes pas, je ne peux donc lutter contre lui et imposer ma propre mesure. En me retrouvant ici, il a peut-être souhaité que je protège ce monde tout comme il peut avoir souhaité que je le laisse à ses potentiels ennemis. Si c’est la Soul Society que vous combattez, pourquoi êtes-vous donc venus ici ? Serait-ce une fois encore le destin qui guide nos actes et notre rencontre actuelle ?

Il se mit à rire simplement, sans pour autant éclater de rire. Un rire toujours aussi sincère que son sourire et qui ne fut pas assez long pour être vu comme de la provocation. Écartant les bras, il leva un regard plus apaisé et cessa de sourire pour un visage moins expressif.

- Si le destin veut ma mort en ce moment-même…très bien faites. (Il reprit une posture normale) Mais je crains que mes principes vont au-delà du Destin auquel vous croyiez… Le destin d’autrui n’appartient à personne.

C’est sur ces paroles qu’il laissa son interlocuteur réagir, voulant voir ce qu’il allait répondre à cette fausse invitation, ainsi qu’à ses paroles précédentes. Le cœur de Seijaku ne contenait aucune animosité à l’égard de Yuu Kini, au contraire. Kannon avait cessé de chanter depuis la rencontre avec Okami, mais Shuyin ne pouvait plus affirmer sa complète sérénité. Restait à savoir si le zanpakuto appréhendait l’Arrancar, ou ce que la rencontre de celui-ci avec son possesseur allait engendrer…

La Mort. La Mort sinistre, la Mort diabolique, la Mort effrayante….La Mort si tendre, et amoureuse… Elle faisait peur même à ceux qui étaient déjà morts…

Un Vizard, il avait eu raison. C’était un Vizard indépendant. Etait-il puissant ? Certainement…Les Vizards étaient la plupart du temps de puissance supérieure aux Shinigamis.

Et pourtant… Il parlait déjà de mourir…

Cela signifiait-il que Kini lui faisait peur ?

*La peur luisait dans ses yeux verts. La peur tellement forte qu’elle enduisait sa peau et ses cheveux dorés d’un fluide d’horreur. Elle tremblait. Et lorsque je frappai, elle hurla.*

Oui, Kini faisait peur lorsqu’il était dans une certaine mentalité. Il faisait peur, et aujourd’hui il avait envie de se battre et de tuer, tuer pour gagner, tuer pour se défouler, tuer pour satisfaire celui à qui il aurait offert volontiers son existence.

Un élan de lassitude emplit Kini. Il hésita très rapidement sur la réaction qu’il allait avoir. La paresse et la hâte que le combat commence remportèrent la victoire sur le raffinement du Secundo Espada.

Un air impassible, touchant presque à l’exaspération prit place sur le visage du brun aux yeux bleu nuit, alors que de ses mains il déliait les cordages qui rattachaient son zanpakutôh à sa ceinture, sur sa hanche gauche.

« Je suis désolé, mais l’impatience finit par prendre le dessus…J’espère que tu me pardonneras… »

Il ne put s’empêcher de sourire, une mine narquoise transparaissant derrière sa façade flegmatique.

« Honnêtement, je suis plutôt curieux de voir ce que tu vaux…D’apprendre de nouvelles techniques…Veux-tu bien m’enseigner ? » continua-t-il sur sa lancée.

Son sabre de forme peu commune était désormais délié. En empoignant sa garde il sentit sa puissance déferler en lui. Les flots d’énergie de Unmeino se déversèrent, chauds et onctueux, jusqu’aux parties les plus extrêmes de son corps.

Son sourire devint plus doux. Il sentait que le Destin avait décidé. Il sentait la force qui le mènerait. Il était persuadé, avec une pointe de tristesse, que le sang allait couler.

Depuis combien de temps n’avait-il pas combattu ? Depuis combien de temps n’avait-il fait qu’observer, conseiller, rechercher ou dissimuler ?

Son dernier combat lui revint en mémoire.

Citation :

~°*Flashback*°~
C’était une femme. C’était une femme magnifique, douce, adorable. Elle était tellement franche, tellement fière, tellement forte. Elle l’avait séduit dès ses premières paroles. Elle avait souri, sincèrement, elle lui avait avoué ses faiblesses et ses craintes, ne lui avait rien promis…
Si vraie, si délicate, si vive. Il avait voulu profiter. Elle était splendide. Elle était séduisante, charmante, superbe et elle le savait. Il avait voulu l’aimer juste une nuit. Son amant et lui s’étaient disputés peu de temps auparavant. Oh, il l’aimait encore certes… Mais une femme était si différente d’un homme. Il n’arriva même pas plus tard à culpabiliser vraiment pour son acte charnel….Même si la déception dans le regard de son diable l’avait cloué sur place.

Oui, il l’avait aimée cette femme, cette déesse de la mort aux airs de pécheresse vicieuse. Il l’avait embrassée, enlacée…et finalement tuée.

Elle n’était pas comme lui. Elle était du côté de la Soul Society. Ils s’étaient rencontrés dans le monde des humains, juste une nuit, le temps de vivre une passion assassine. Oui, funeste, fatale… Fatale… Le destin encore une fois ? Etait-ce lui qui avait guidé sa main lorsqu’après une nuit de folles caresses il l’avait réveillée en déchirant sa chair ? Il préférait le croire… Car quelle autre explication, sinon la folie, le sadisme, une véritable pathologie du psychisme qui l’aurait poussé à tuer à plusieurs reprises ses amantes. Il refusait cette hypothèse.
Il n’était pas fou…Non il n’était PAS FOU !!

Et Eshu…Eshu était si amoureux…Peut-être était-ce cela qui l’empêchait de vouloir le tuer ? Peut-être le fait qu’il ne soit pas une femme ajoutait à cette certitude qu’il était loyal et aimant ? Peut-être le fait qu’il avait toujours été si exemplaire, qu’il l’était encore…

Ou peut-être le fait qu’il était si puissant qu’il l’aurait tué, lui au lieu de se laisser tuer…

Cette femme…Cette femme avait péri, les larmes dans les yeux. De la déception. Toujours de la déception.

Il n’apportait que cela aux gens…

~°*End of Flashback*°~

Chassant ses idées sombres par un mouvement trouble de la tête, Kini se rappela sa mission : ne pas décevoir celui qu’il aimait aujourd’hui. Il s’y refusait.

Toutes ces réflexions n’avaient avaient pris moins d’une seconde. Et lorsqu’il ferma les yeux et se téléporta à moins de quinze centimètre de Seijaku, celui-ci n’avait pas eu le temps de cligner des yeux pour se défendre.

Oh évidemment cela ne servirait pas à grand-chose. Kini n’aimait pas bâcler ses combats. Il aimait faire quelques tours, un peu de spectacle.

Il savait que Seijaku réagirait. Il était curieux de savoir comment.

*Vraiment curieux…*

[Hj : Excuse-moi pour le retard, j'ia eu plusieurs problème d'archivage et de temps.]

Une étincelle…non c’était bien plus bref que ça, quasiment inexistant sur l’échelle du temps, mais pourtant bel et bien là. Cela s’était déroulé très vite, le tout non pas guidé par la raison mais l’instinct. Du coup, nul réel souvenir, nulle matière consistante de cet échange furent conservés dans l’esprit du galeriste dont les yeux fixaient l’espada non loin de lui, ce dernier arborant toujours son sourire. Du moins, pas directement…car les images apparurent lentement dans l’ombre de son esprit, remettant peu à peu l’ordre dans le puzzle dans ce qui s’est passé durant les dernières secondes…
Dangereux, très dangereux. Ce fut les premiers mots qui virent à l’esprit du Vizard dont le souffle semblait encore être marqué. Visiblement, il avait du faire un effort soudain, et bien qu’il récupérait très vite son souffle, il s’étonnait de s’en être sorti sans égratignure… Du moins, c’est ce qu’il pensait avant qu’une fine marque écarlate n’apparaisse sur sa joue droite, suivit d’un fin file rouge ne coule de ses lèvres.
Il l’essuya.

Nul doute…c’était bel et bien un zanpakuto. Si je n’avais pas ressenti le flot de reiatsu à temps, je serai sans doute plus apte à confirmer que c’est un Arrancar…un Espada très probablement…

L’échange avait été à la fois furieux et très rapide, cadencé par la maîtrise de chacun. Au départ, ce fut un désir d’esquive qui prit le pas dans l’esprit de Shuyin, mais quelque chose était subtilement venu s’emparer de ses membres avant de lui faire prendre une posture offensive. Et ce quelque chose n’était d’autre que la part commune entre les deux adversaires…son Hollow. Toujours retenu grâce à la volonté et au chant de Kannon, le Hollow de Seijaku restait cloisonné dans l’esprit du Vizard sans pouvoir interagir contre la volonté de ce dernier. Mais la proximité d’une telle soif de sang et d’un reiatsu sombre avait changé la donne, libérant un flot de pulsions qui, Seijaku devait le reconnaître, lui avait sauvé la vie. Shuyin, instruit de cet instinct sombre, s’était vu effectuer un début de mawashigeri tout en reculant l’avant de son corps pour éviter l’étrange lame de son adversaire. Cependant, il avait manqué de vitesse et ne put éviter de recevoir une entaille, tandis que son coup de pied fut facilement évité. En retour, le segundo espada n’en était pas resté là et ce fut un puissant coup du dos du pied qui fut l’acte qui les éloigna l’un de l’autre…

Je dois te remercier. Cependant je ne compte pas avoir recours à tes services pour l’instant… Ma voie sera fleurie…malgré la difficulté ressentie…

- Veuillez excuser ce sursaut, de mauvaises habitudes ont prit le pas… Ceci dit je pense que je n’ai plus le choix… (Il faisait clairement référence à son Hollow, avant de tenir Kannon par le manche) Meilleur que mille mots sans utilité, est un seul mot bénéfique, qui pacifie celui qui l'entend : Sakidame…Shô Kanon.

C’est avec un goût amer qu’il venait de prendre sa décision, caressant le fourreau de son zanpakuto qui se réveilla progressivement. Autour de lui apparurent des pétales issus de la fragmentation de l’étui, tournoyant en une courte tornade parsemé de points roses éphémères. La magie terminée, il orienta son zanpakuto vers sa gauche avant de fermer les yeux.

- Mon seul désir est de vous apprendre qu’il existe un autre…

Shuyin en put achever sa phrase qu’il dut aussitôt parer une seconde attaque armée de la part de l’Espada, le faisant reculer de quelques centimètres sous le choc avant qu’il ne s’échappe de la poussée en effectuant une haute acrobatie. Mais son ennemi était rapide, et semblait décider à le faire agir. Toujours aussi rapidement, il l’avait rejoins dans un sonido de maître, le forçant une fois encore à parer un coup de lame horizontale. Glissant quelques fois son regard dans celui de son agresseur, Seijaku réfutait ses attaques par d’astucieuses parades ou blocages, voulant surtout éviter de recevoir un coup tout en évitant d’en donner. Unmeino était l’image de son possesseur, imprévisible et dangereux. La lame était très coupante, et c’est garce à l’habilité de Kannon et le hakuda mêlé au kenjutsu de Seijaku que ce dernier n’était pas encore en rondelles. Chaque choc entre les deux lames laissaient voleter deux à trois pétales de fleur de lotus, effet du au ninjato du galeriste.
Soudain, alors qu’un bal de déplacements instantané venait de débuter, un dernier échange déstabilisa le Vizard dont le visage se marqua de surprise. Grace à sa forme particulière, Yuu Kini était parvenu à désarmer son adversaire en projetant son ninjato sur le côté gauche. L’ayant suivit du regard, la première pensée du Vizard fut d’aller le récupérer mais il dû d’abord éviter un coup de lame qui effleura de près sa gorge, suivit d’un autre qui le força à effectuer une roue aérienne sur le côté. Durant le court laps de temps, il pointa son index vers le bras armé de l’Espada en concentrant son reiatsu.

- Hadô no ichi : Sho !

Un vif éclat partant du doigt du Vizard apparu, se répercutant sur le bras de l’Arrancar qui bascula vers l’arrière. Ainsi, l’ancien shinigami évita de recevoir une attaque, le temps d’effectuer quelques rapides gestes de la main afin de rappeler son Zanpakuto par télépathie. Dès lors, il fit un shunpo en arrière, serrant son poing libre qui s’illumina d’une lumière violette.

- Bakudô no rokujuuni… (Il fit apparaître une barre de reiatsu dans sa main qu’il lança ensuite vers Yuu) Hyappo Rankan… !

La barre se divisa aussitôt en une multitude d’autres, fonçant droit vers l’ennemi afin de le paralyser en l’empalant. Durant l’attaque, Shuyin serra le manche de Kannon qui produisit quelques pétales supplémentaires. IL se doutait bien que Yuu Kini était capable d’éviter cette pluie de barres paralysantes, aussi restait-il sur ses gardes tout en reprenant un peu de son souffle.

Mieux vaut que je garde mes distances…

[HRP: J'ai adoré ton dessin! =D j'en ferai un à mon prochain post ^^ Tu m'as donné envie de dessiner ]

Le combat était parti. Son adversaire était en pleine chorégraphie. Comme Kini s’amusait ! Que d’excitation !
Il rit lorsqu’il se demanda s’il se souviendrait encore assez de ses techniques pour combattre. Mais ce genre de choses ne s’oubliaient pas.

Et de toutes façons il ne comptait pas combattre vraiment pour le moment. Il aimait attendre le bon moment. Il aimait se faire spectateur de son ennemi. Et aujourd’hui, il se battait contre un Vizard qui semblait avoir un sens de l’esthétique poussé. Parfait !
D’ailleurs, comment s’appelait-il ? Il faudrait qu’il le sache. Il n’aimait pas tuer sans connaître le nom de sa victime.

Peu importait pour l’instant, il devait d’abord se protéger lui même. Certes, ce n’était pas grand chose de dangereux, mais il avait déjà manqué d’attention lorsque le Vizard lui avait envoyé des pétales de lotus. Il avait presque perdu l’équilibre, ce qui l’avait empêché de lancé l’une de ses attaques amusantes.

Il sentait la force de son Zanpakutôh traversant son bras. Il était temps de lui demander de le rejoindre.

« Boku ni haire, Unmeino…» murmura Kini. La phrase signifiait ‘’Entre en moi, Unmeino‘’. Il était plutôt complice avec son Zanpakutôh, ce qui lui permettait de ne pas être obligé de dire à chaque fois la même chose lorsqu’il souhaitait entrer en résurrection. Il remercia le Destin de l’avoir fait Secundo Espada, car la Résurrection pour les Espada de rang inférieur se faisait relativement lentement.

Il s’éleva un peu plus dans l’air pour éviter les barre de reiatsu les plus proches du sol. Pendant ce temps là, son Zanpakutoh s’était incrusté dans son thorax, et la carapace de cristal qui formait leur alliance l’entoura entièrement le transformant en être d’un blanc glacier, pur.

Il savait qu’il devait sûrement ressembler à une statue à cette heure, mais il était capable de se mouvoir avec autant d’aisance qu’un guépard, et sa vue était aussi claire que d’habitude, même enfermé dans ces parois lumineuses. Oui, lumineuses. Il faisait plutôt beau, et le soleil rebondissait sur le cristal qui l’entourait, projetant tout autour de lui des éclats d’arcs-en-ciel multicolores. Ses cheveux devenus d’un blanc neigeux voletaient avec la même volupté qu’avant autour de lui, des perles rouges, vertes et bleues s'étant rajoutées par ci par là parmi ses mèches comme à chacune de ses résurrections. Ses yeux bleu nuit s’étaient éclaircis pour adopter une couleur cyan.

*Presque la même couleur que lui...* remarqua-t-il, amusé.

Sa peau et ses lèvres déjà pâles avaient à présent une couleur laiteuse. Ses vêtements noirs avaient pris une teinte d'argent.

Cela lui avait manqué. Il ne faisait plus qu’un avec la lumière et avec le mirifique minéral qu’était le cristal. Il se sentait plus vivant que jamais. Etonnant lorsqu’on sait qu’il était mort depuis plus d’un siècle et demi!

Il s’était passé moins d’une seconde depuis que le Vizard avait lancé ses barres d’énergie vers lui et elles ne l’avaient pas encore atteint. Il projeta une muraille de cristal à un mètre devant lui pour que les barres se plantent dans cette façades plutôt que directement sur lui.

Il était un peu déçu d’avoir déjà montré sa Résurrection. Il aurait préféré que cela dure un peu plus. Mais ce Vizard ne verrait pas son Bankai. Personne de vivant à part lui-même ne l’avait jamais vu. Et cela ne changerait pas de sitôt. Enfin, le Vizard ne savait toujours pas, au moins, qu’il pouvait projeter son cristal à presque six cent mètres de lui dans toutes les directions et cela de manière pratiquement invisible grâce à sa rapidité et à la transparence du matériau.

Les barres de reiatsu vinrent comme prévu se planter sur le mur de cristal qu’il avait projeté en face de lui. Il était un peu au dessus du Vizard. Il en profita pour s’élever encore un peu, et venir nonchalamment appuyer ses coudes sur la muraille qu’il avait créée.

« Comment t’appelles-tu Vizard ? » s'enquit-il.

Son ennemi profita de pouvoir voir son visage pour lui envoyer de nouvelles barres de reiatsu. Kini fit simplement monter la muraille où il était encore appuyé, sans cacher son visage derrière, et les nouvelles barres de reiatsu vinrent rejoindre les autres et s’enfoncer dans la pierre précieuse translucide.

Kini souriait largement. Il s’amusait, vraiment.

Il se réjouissait plus encore parce qu’il savait qu’il avait à présent l’avantage sur son adversaire. Celui-ci était surpris par sa technique, une technique qu’il n’avait très certainement jamais vue auparavant. De plus, il avait pensé à quelque chose de franchement ingénieux. Un petit plus à sa chorégraphie, une petite surprise supplémentaire qu’il pourrait ajouter au ballet.

Le Vizard ne se douterait de rien.

Un élan d'hystérie et de jouissance s'empara de lui, alors qu'il regardait de haut- dans tous les sens du terme- son adversaire.

«Hahahaha ! Hahahahahahahahahahha !!»

[Hrp : Excuse-moi pour ce Rp de qualité médiocre, mais j’ai eu beaucoup d’obstacle m’empêchant de le mener à bien ]

Les sourcils froncés, le Vizard galeriste regardait son Bakudo se retrouver étrangement inefficace face à cette nouvelle apparence…celle-ci dégageait d’ailleurs un reiatsu si puissant qu’il eut, dans un premier temps, une perturbation du décor environnant. Après un bref regard en biais vers le bas pour voir s’il ne restait aucun étudiant, l’attention de Shuyin se reporta vers l’espada qui avait prit la parole d’un air étrangement hautain…et bien trop confiance pour que ça soit du bluff…

- Comment t’appelles-tu Vizard ?

La question avait surpris le Vizard qui pensait pourtant s’être présenté. Observant toujours la nouvelle forme que revêtait son ennemi, il serra un peu plus le manche de Kannon qui, sous l’effet, produisit quelques pétales supplémentaires. L’esprit de la lame soutenait son possesseur dans l’entreprise, confirmant bien que jusqu’à maintenant, Shuyin ne désirais pas tuer son adversaire aussi dangereux soit-il. Toutefois, d’étranges pulsions en lui contrastaient avec la beauté hyaline de l’être en face de lui. Une chose semblant être si belle était surement extrêmement mortelle…

- Seijaku…Shuyin…

Bien que son visage ne marque aucune animosité, il n’était pas difficile de comprendre que Shuyin voulait lui aussi passer aux choses sérieuses. Du moins, trouver une solution pour éviter que la situation ne tourne beaucoup trop en la faveur de l’espada. Le rire de ce dernier le fit revenir à la réalité, cessant de réfléchir à un moyen adéquat pour éviter toute mort..
Y compris la sienne…

Le Hyappo Renkan aurait du l’attraper…mais à la place il s’est arrêté avant… Est-ce le pouvoir de son zanpakuto ? Es-ce une sorte de télékinésie…

Fixant l’Arrancar droit dans les yeux, l’ancien Shinigami acheva étrangement son sourire simple avant de fermer les yeux. Un vent vint soulever sa mèche, dévoilant l’entièreté de son visage qui avait conservé sa jeunesse mais était marqué par l’expérience de la vie. Ainsi, il laissait les reflets du corps de Yuu Kini caresser son visage, avant de souffler lentement comme se préparant à une lourde besogne.

- Bakudô no nijuuichi (Ayant tendu son bras portant Kannon à l’avant, il orienta le bout du ninjato vers le bas) Sekienton !

D’un coup, l’espace aux pieds du Vizard fut recouvert d’une sorte de déflagration qui masqua complètement sa silhouette, créant une masse informe et dissimulatrice. Profitant de ce court moment d’invisibilité, il exécuta un de ses Shumpos pour aussitôt se retrouver derrière l’espada à plusieurs mètres de lui. La paume vers le dos d l’ennemi, celle-ci s’inonda d’une lumière rouge :

- Hadô no sanjuuichi : Shakka Hô !

Tout aussi rapidement que le précédent sort de Kidô, la boule de feu rouge s’empressa de charger l’Arrancar avant de créer une explosion lors de la collision. Toutefois, cela n’arrêta pas l’assaillant qui réitera un Shumpo pour réapparaître à l’opposé de sa position précédente, toujours en étant éloigné de sa cible. De là, il réitéra le même Kidô, observant la collision d’un œil attentif avant de disparaître une nouvelle fois...

Il a donc un large rayon d’action…

Après deux incantations supplémentaires et plus rapides, Shuyin acheva sa pluie de Shakka Hô d’un Shumpo de recul, lui laissant voir sa cible qui était recouverte d’une fumée rouge caractéristique du sort lancé. Soufflant un peu à cause de l’effort soudain malgré qu’il n’avait pas concentré énormément d‘énergie dans les sorts, Seijaku fronça les sourcils en voyant que l’Arrancar avait essuyé les attaques sans recevoir aucun dommage. Du moins, quelque chose attira l’attention de l’ancien Shinigami…

- Un mur protecteur… (Murmura le Vizard en remarquant la forme qu’avait prit les étranges flammes des Hadô lancés) Comblé à une vitesse d’exécution dépassant la mienne…Je n’ai donc vraiment plus le choix…

L’adversaire qu’il avait en face semblait être bien redoutable. Pour preuve, ce dernier avait une puissance telle qu’il pouvait se permettre de ressentir du plaisir à se battre face au Vizard. Ce dernier, même si ses principes allait à l’encontre d’un possible palisir de bataille, navai pas non plus la prétention de se permettre un pareil plaisir. D’ailleurs, ce fut à contrecœur qu’il murmura : «parasamgate».

- Nehan nyushitte…

Sans prévenir, une forte bourrasque de vent se dégagea autours du Vizard, poussant légèrement l’Arrancar qui put se rendre compte que le reiatsu de son adversaire venait de monter d’un cran. S’en suivit plusieurs pétales familiers, baignant l’air de combat de petites tâches rosâtres, d’un même rose qui entourait le corps de galeriste. Serrant le manche de Kannon dont la lame s’illumina, Shuyin acheva la réalisation de son Bankai à l’arrivée du puissant « Om » venu de nulle part. Il laissa apparaître les trois rosaces qui n’attendirent pas d’apparaître complètement pour tournoyer sur elle-même, avant de présenter le même symbole représentant le domaine de combat qu’allait adopter l’ancien Shinigami : Hohô. Cela fait, le tout disparu, accompagné d’un dernier coup de vent mais dans le sens inverse cette fois-ci.

- …Nyorin Kannon.

Ainsi, après plusieurs années, Shuyin révéla son Bankai à la vue du monde extérieur. S’il s’était juré de ne pas prendre la chose légèrement à le montrer au moindre problème, il savait aussi qu’il n’avait pas le droit à quelconque caprice cette fois-ci. Il avait en face un Espada, surement bien puissant pour dégager un tel reiatsu. Et tant qu’il ne connaissait pas la raison exacte de la venue de ce dernier il ne pouvait le laisser nuire au possible équilibre sur Terre…
Comme s’il on venait de le lui dicté, le concerné disparu aussitôt de la vision de Kini qui remarqua que la vitesse de Shuyin avait fortement augmentée. La lame de Kannon rencontra l’avant bras cuirassé de l’Hollow évolué, créant un bruit étrange qui fit bouger l’oreille du Shinigami.

- Peu importe l’issu de cette bataille, Kini-san… Mais promettez-moi de ne pas lever la main sur les êtres humains… (Ils se regardèrent dans les yeux, la couleur de ceux-ci semblant comme vouloir se lier…avant qu’ils ne se séparent pour entame rune série de chorégraphies martiales) Votre ennemi est al Soul Society et non le monde d’ici…

Le combat se voulait très rapide, contrastant avec les échanges réguliers de la première manche. Dorénavant, même si Shuyin ne pouvait prétendre avoir égalisé complètement la puissance de son ennemi, il pouvait néanmoins paraître lui aussi véloce que ce dernier l’était.
Par le biais de coup de pieds, de lame et du premier Hadô, Suyin parvenait à occuper son ennemi de manière à ce que celui-ci soit plongé dans l’entreprise. En choisissant d’exceller en vitesse, le Vizard voulait avant tout ne pas être surpris par celle de son agresseur et voulait aussi éviter la plupart des coups de ce dernier qui se voulaient surement bien plus dangereux qu’auparavant…

[HRP: Voilà excuse moi pour le retard, j'ai pas trop le temps en ce moment c'est la folie avec les vacances... =D J'espère que t'apprécieras...]

Kini s’était calmé. Son élan de folie l’avait quitté aussi vite qu’il était arrivé. Oui il l’avait quitté lorsqu’il avait vu l’hésitation dans les yeux de son adversaire. Son ennemi Vizard qui tournoyait sans cesse, ses yeux bleus créant comme des faisceaux dans la claire obscurité qui les entourait.

Cette hésitation qu’il avait entendue lorsqu’il avait prononcé son nom…

Seijaku Shuyin…

Oui, ce Seijaku avait semblé désemparé… Puis il était reparti dans une suite de mouvements. Trop de mouvements.

Que faisait-il ? Souhaitait-il à tel point finir ce combat ? Pourquoi était-il si impatient ? Que souhaitait-il ? Mourir ?

Il semblait n’avoir pas vu dès le début le mur de cristal, ce qui était plutôt normal étant donné la transparence de cette pierre. Il tenta donc d’envoyer au Secundo Espada des flammes.

Des souvenirs plus lointains encore lui revinrent.

Citation :

Un incendie. C’était lui qui l’avait allumé. Il souhaitait simplement s’amuser… Mais cela n’avait pas été franchement plaisant finalement.

Il avait tout juste une dizaine d’années. Il était dans une école entièrement bâtie de bois vieilli, dans une salle de classe tapissée d’un parquet non verni et emplie de meubles en boiseries et de papiers, avec celle qu’il appelait à l’époque sa meilleure amie.
Il avait voulu l’impressionner.

« Je sais faire des grandes choses moi tu sais ! Je vais te montrer, je suis sure que tu n’as jamais vu quelqu’un faire ça. »

Les flammes avaient d’abord rongé les feuilles de papiers qu’il avait choisi d’allumer avant de s’attaquer aux pied de la table à côté de laquelle ils étaient. Elles avaient ensuite pris de l’ampleur sans que les gamins n’aient le temps de s’inquiéter vraiment.

La jeune fille s’émerveillait de la beauté de ces flammes rougeoyantes, prenant parfois des teintes bleutées.

Le feu dévorait les murs. Ces murs de bois secs. Ce sol, ces tables et ces feuilles de papier. Tout était rouge. Tout était brûlant. Ils hurlaient tous deux lui et la fillette.
Puis les fenêtres s’étaient embrasées avant de s’effriter doucement, le verre éclaboussant les deux enfants en tombant . Kini était horrifié. Il avait du mal à respirer.

Des bouts de verre s’étaient plantés dans ses mains. Il tenta de grimper sur le rebord de la fenêtre qui formait à présent un immense trou et où le feu s’était endormi. Il finit par réussir à sauter lorsqu’il se retourna pour voir le visage de son amie qui n’avait plus la même couleur. Elle était totalement enveloppée par les flammes. Elle semblait…fondre…Cette vision torturait Kini, plus encore que le fait qu’elle avait l’air de le supplier de l’aider.

Pour se dégager de cette vision horrible il se laissa tomber de l’autre côté de la fenêtre, puis courut, jusqu’à trouver quelqu’un à qui il eut simplement le temps de murmurer « incendie… » avant de sombrer dans le néant de son inconscient blessé à jamais.

Lorsqu’il s’était réveillé, des dames lui avaient demandé s’il savait comment l’incendie était arrivé… Il avait répondu qu’il ne savait pas que c’était simplement arrivé, comme ça.

Puis il avait demandé des nouvelles de son amie…

« Ecoute, il va falloir que tu sois courageux…Tu ne pourras pas revoir ta meilleure amie… » lui avait-on dit. Il avait tout de suite compris bien sûr… Elle était morte. Morte, fondue, elle n’avait sûrement même plus la tête adorable qu’elle avait avant. Elle était morte oui. Certainement. Et c’était de sa faute.

Kini frissonna en revivant mentalement ce passé. Il avait totalement écarté cet événement de son esprit depuis qu’il s’était produit, et il ressortait à présent, au beau milieu d’un combat.

*Les pires maux découlent toujours des meilleures intentions… * (cf l’Epée de Vérité) se dit-il tristement.

La bataille battait toujours de son plein, et il n’avait même pas fait attention à ce qui s’était passé, laissant ses réflexes répondre aux attaques du Vizard.

Peu importe l’issu de cette bataille, Kini-san… Mais promettez-moi de ne pas lever la main sur les êtres humains…Votre ennemi est la Soul Society et non le monde d’ici…

Les mots du Vizard raisonnèrent avec un lueur de cruauté dans l’esprit de l’Espada, engrangeant des questions qu’il s’était empêché de se poser.

Quel était son but aujourd’hui ? Il se battait pour quoi ? Pour le destin ? Oui, ça c’était l’excuse qu’il adorait se donner. Il servait le destin, disait-il souvent. Mais il savait que ce n’était qu’un prétexte à une fuite. En vérité, il ne décidait plus de rien car il avait peur de ses propres bonnes intentions. Et aujourd’hui… Aujourd’hui, qui avait-il peur de tuer ? L’être qui lui était cher n’était pas présent.

Simplement… il suivait des gestes dictés par des objets. Oh, il continuerait certainement, il ne renoncerait pas… Il s’était fait une réputation, son amant aimait le voir tirer les cartes et lui faisait confiance, et de toutes façons, pour les choses banale de son existence au Hueco Mundo, il était bien plus simple de laisser des forces inconnues décider de ses actes, et cela lui évitait de tomber dans une monotonie trop pesante.

Mais aujourd’hui, il n’avait plus envie de se battre jusqu’au bout, simplement pour suivre des ordres venus de nulle part. Il voulait suivre ses propres pensées.

Les Hollows oublient le sens du mot Amour. Les Arrancar, au fur et à mesure qu’ils gagnent en puissance, retrouve la signification de ce sentiment puissant. Avec lui viennent l’amitié, la joie, la tristesse et la douleur aussi…

Il ressentait cet amour, cet amour qui le poussait à agir de temps en temps… Et aujourd’hui il ressentait une compassion pour cet être qui tentait de le vaincre. Une compassion mêlée à une certaine compréhension… Oui, une compréhension envers ses actes et ses paroles. Et cela contredisait complètement ce qu’ils faisaient en ce moment même. Pourquoi donc se battaient-il ?

*Pour avoir des information sur la Soul Society* dit une voix dans sa tête… Oui, c’était cela… Mais quel rapport y avait-il avec ce combat ? Celui-ci précisément… Cet homme ne semblait pas réellement vouloir défendre la Soul Society. Il veillait sur le monde des humains…

Un monde qu’il aimait, un monde qu’il tentait de préserver, sûrement parce qu’il lui avait apporté de la joie, de l’amitié et de l’amour….
Et lui, et Kini ? Aimait-il ce monde des humains ? Que lui avait-il apporté ? Douleur ! Douleur oui ! Douleur et tristesse, sans réel amour…

Le coup de Zanpakutoh que lui avait fait le Vizard avait fait craquer sa carapace de cristal, déjà assez fine, puisqu’une partie de son cristal constituait le mur qu’il avait projeté face à lui.
Toute une partie de son bras était pratiquement mis à nu. Les fragments de cristal rejoignirent avec rapidité l’épaisseur du mur. Si le Vizard frapait à nouveau son bras, il entaillerait sa peau. Mais il ne l’avait pas encore remarqué.

Que faire à présent ?

Le Zanpakutoh de Seijaku avait brisé une partie de sa carapace, au niveau de son avant-bras. Les brisures étaient allées rejoindre le mur qu’il avait bâti un peu plus tôt. Il savait que si Seijaku donnait un nouveau coup sur son avant bras, sa peau serait profondément entaillée. Mais ça, le Vizard ne le savait pas encore. Il profiterait donc du temps qui lui restait avant que son ennemi ne se rende compte des dégâts que son coup avait entraînés.

Il prit sa décision avec une rapidité incroyable, sans réellement y réfléchir en vérité. En une seconde, il était à nouveau derrière Seijaku, et son mur de cristal avait disparu…aux yeux du Vizard. Kini l’avait en réalité transformé et déplacé, afin de gérer sa prochaine attaque.

Il ne tenait pas à tuer aujourd’hui…Il en avait eu envie au début, mais cette envie l’avait déserté. Il souhaitait simplement continuer le combat pour jouer, pour danser, pour changer… Mais il ne tuerait pas car l’esprit du Vizard semblait être aussi pur que celui du Secundo. D’ailleurs il avait en lui une part de Hollow, et cela les rassemblait…

Alors il jouerait. Et il verrait bien où les mènerait ce combat… Après tout, si Seijaku mourrait, cela ne le toucherait pas fondamentalement… S’il survivaient tous les deux, cela le rendrait satisfait.

Les aiguilles de cristal, pratiquement invisibles à trois centaines de mètre des deux ennemis, traversèrent l’air pour fondre avec une vitesse singulière sur l’homme aux cheveux bleu gris. Elles arrivaient de tous les côtés, y compris d’en haut et d’en bas. Kini les contrôlait toutes. Elles étaient très nombreuses. Donner un chiffre aurait été absurde. Mais vous pouvez vous imaginer, puisqu’elle comportaient en elle la même masse que celle qui avait auparavant composé la muraille qui l’avait entouré.

Kini était serein, Seijaku semblait toujours hésitant.

« Je ne peux rien promettre sur des faits aussi aléatoires…Mais je peux promettre de ne pas tuer d’humains sans raisons… A présent j’ai une requête moi aussi… J’aimerais que vous fassiez votre possible pour ne pas mourir aujourd’hui… »

L’idée lui était venue au dernier moment. Il ne restait plus que quelques secondes pour le Vizard. Cela ne faisait qu’ajouter du piment à son jeu, et cela l’aiderait à être satisfait au final.

L’Espada aux cheveux noir de jais haïssait les gens qui se laissaient perdre. Il espérait simplement que Shuyin ne serait pas de ce genre là.

Comme l’avait deviné Yuu Kini, Seijaku ne se battait pas pour la Soul Society mais bien pour le monde des humains. Ce dernier, contrairement à l’Arrancar, ne lui avait pas tourné le dos : au contraire, c’est lui qui lui permit de se relever lors des temps difficiles. Après tout, c’était dans le monde spirituel qu’il avait tout perdu, qu’on lui avait tourné le dos voir même ignoré pour l’abandonner… Même si aujourd’hui il n’en ressentait aucune rancune, il ne se sentait pas pour autant dans le devoir de les protéger.
Comme il se plaisait à le dire : plusieurs escouades ont cette charge et eux sont bien placés pour l’exécuter…un simple galeriste ne peut que protéger le monde d’où provient les expressions artistiques qu’il présente.

Le regard porté à la fois sur la zone d’impact de son attaque, ainsi que le regard de son adversaire, Seijaku assemblait ses idées afin de pouvoir ordonner ses mouvements de manière précise. Sa vitesse nouvellement acquise était suffisante pour devancer l’Arrancar à ce stade, mais cela n’était nullement dans les intentions du Vizard. A la suite de différents essais, la lame de Kannon vint à nouveau frapper l’avant-bras de l’Espada en pulvérisant la couche de cristal qui recouvrait la surface d’impact. Des bris translucide partirent dans tous les sens, sous le regard non attentif du galeriste. Toutefois, ce dernier senti un changement au niveau du reiatsu de son adversaire…de l’appréhension ? Une certaine crainte… ?

Avec une rapidité déconcertante, la silhouette de Yuu Kini disparu de la vue du Vizard avant que ce dernier ne la ressente à son arrière… :

- Je ne peux rien promettre sur des faits aussi aléatoires…Mais je peux promettre de ne pas tuer d’humains sans raisons… A présent j’ai une requête moi aussi… J’aimerais que vous fassiez votre possible pour ne pas mourir aujourd’hui…

Etranges phrases…Shuyin les prit mot pour mot, avant de comprendre ce qui venait de se passer quelques secondes plutôt.
Comme il l’avait pensé, il s’agissait bien d’une crainte qu’il avait ressentit et plus précisément un instinct de survie. Avait-il eu peur de quelque chose ? Cela voudrait donc dire que même les plus impassibles craignaient les choses… Et aujourd’hui, avait-il peur de perdre un adversaire ou simplement préférait-il encore s’amuser ? Tant de questions… Quelque chose n’allait pas…l’atmosphère se fit soudainement très pesante…

- Ca fait un bail… !

Bien que derrière lui, Yuu Kini ne put ignorer la tension apparue dans le regard de Shuyin qui dégagea une onde de reiatsu nouvelle. Prenant de l’espace entre eux, il vit ce dernier serrer son zanpakuto avant de se mettre à frapper la multitude d’aiguilles de la lame de ce dernier, créant des phénomènes hyalins. La rapidité d’exécution était incroyable et imprévue, démontrant que la puissance du bankai de son adversaire était tout aussi incroyable. Mais le plus étrange fut de voir que même si quelques aiguilles passaient à travers la furie de la lame de Kannon, celle-ci ne causait que de très minces dégâts sur le Vizard, comme si l’énergie de ce dernier les affaiblissait grandement : il s’agissait là du pouvoir de Shô Kannon.
Observant ce spectacle qui relevait plus d’une bestialité montante qu’une véritable maitrise de sabre, Kini du effectuer un bon en arrière par surprise. A peine à quelques centimètres de ses yeux passa Kannon, suivit d’un visage machiavéliquement souriant.

- Ne pas mourir…. ?

Une voix sombre, un regard devenu noir et écarquillé ainsi qu’une intense noirceur dans l’expression. Surprit, lui aussi, par son instinct, Shuyin venait à nouveau d’être envahit par son côté sombre. Son hollow intérieur commençait même à montrer sa présence en faisant apparaître lentement un début de masque au niveau du menton. Lentement, il ferma les yeux face à l’espada avant de faire disparaître son sourire malsain. Sans grands efforts, le véritable Shuyin avait reprit le dessus sans pour autant faire partir les vestiges de ce masque près duquel il approcha sa main libre :

- Il est indéniable que pour vous survivre je dois vous connaître d’avantage…ou du moins, me rapprocher de vous…. (Il posta sa main au niveau de sa tempe gauche, avant de la glisser obliquement le long de sa figure) Ma lame n’est pas dirigée sur toi, mais sur ton devoir : sache-le. S’il arrive que je dois mourir, mieux vaut me tuer sous cette forme…

Rabaissant son bras sur le côté, il eut une nouvelle onde de choc se dégageant du corps du Vizard dont le visage entier était à présent recouvert du fameux masque. Un soupir macabre confirma la transformation, changeant complètement l’expression sereine que dégageait le galeriste pour une sorte de soif sanguinaire mais pourtant contrôlée. Sa main serra son manche, créant non pas des pétales roses mais noirs…
Il prit une pose offensive :

- Mea culpa.

Le premier choc fut bien plus féroce que celui qu’avait reçu l’espada, témoignant de l’élan décisif qu’avait prit ce combat. Cela suivit d’un coup de pied retourné, enchainé d’un autre que Yuu Kini bloqua par chance. Mais cela n’arrêta pas le Vizard qui effectua une série de roulade avant d’attaquer la lame en avant, glissant sur le bras, puis la clavicule de Yuu avant que les deux adversaires ne se toisent du regard. Ils restèrent immobiles, du moins Yuu Kini qui ne vit qu’après les rayons violets d’un Cero se préparant à bout-portant, de l’index de la main libre pointé étrangement vers l’entrejambe de Kini.

- Tu penses en avoir des grandes…ou est-ce plus simplement ta g°elle ?

Il eut ensuite une forte détonation, créant une boule de fumée qui masqua les deux adversaires. Peu de temps après, Shuyin réapparu grâce à un Shumpo, posant pieds sur une enseigne lumineuse à peine allumée où y était indiqué «Redeem ». Il releva son visage vers le haut, regardant cette sphère de combustion encore présente. Son adversaire ne s’était pas encore montré…ce qui agaçait le Vizard qui chargea son arme d’un reiatsu indigo .

- Ne joue pas...

Il envoya un bara qui s’incrusta dans la masse avant d’engendrer plus de fumée au contact. Avait-il percuté le corps de Yuu Kini ? Et ce dernier avait-il reçu des dégâts ? Shuyin l’ignorait… Depuis qu’il s’était vêtu de son masque, seul l’échange de coups l’intéressait. Il contrôlait parfaitement son masque et son pouvoir, mais pas les envies qu’il entrainait…

Les aiguilles de cristal ? Bloquées.
Les coups du Secundo Espada ? Evités.
Les réponses à ses questions : données avec un calme et une confiance fort agaçante.
La fierté de Kini…Blessée.

Oh, il n’avait pas peur, loin de là ! Mais il s’en voulait d’avoir sous-estimé son ennemi, et de n’avoir par conséquent pas cherché à se battre sérieusement.
Evidemment, c’était lui-même qui lui avait demandé de tout faire pour ne pas mourir.

Il y avait un avantage non négligeable, c’était qu’il était presque sûr que le Vizard se laissait aller à sa fureur et n’avait pas réfléchi à l’économie de son énergie.

Kini observa silencieusement le masque de Hollow qui avait apparu sur le visage de son adversaire. Il fut tout autant muet lorsque le jeune homme aux yeux bleu clair pointa son index à la lueur violette vers la partie qui était restée, même après la mort la partie la plus sensible de son corps de Vasto Lorde.
Il eut beaucoup de mal à réprimer son sourire lorsque le Vizard à la voix à présent grave et sensuelle parla pour la seconde fois.

« Tu penses en avoir des grandes…ou est-ce plus simplement ta g°elle ?

Suspicieux, son désir éveillé par la taquinerie cachée dans la voix du Vizard, l’Espada se demanda, amusé, excité et franchement curieux à quoi son nemesis avait voulu faire allusion, mais dû laisser sa question à plus tard lorsque la détonation du cero violet retentit, enveloppant Kini d’un nuage noir ébène.
Le cero retirerait une bonne partie de ses forces aux Vizard.

C’était le moment de passer aux choses sérieuses.

« Kana Negacion » murmura la silhouette pâle en regardant Seijaku Shuyin disparaître et avant d’être entièrement submergée par l’obscurité.

Cette technique, uniquement utilisée par les Vasto Lorde, permettait d’emprisonner une âme quelle qu’elle soit dans un univers d’illusions entièrement régit par son créateur. Seul un Espada pouvait se libérer de ce monde tout seul. Le jeu ne faisait que commencer.

Kini fit en sorte que le Vizard ne voie que la sphère de fumée et de feu, et ne le voie pas en sortir. Lorsque le Vizard lança son Bara, Kini était déjà loin.

Il laissa pendant quelques minutes Seijaku perplexe, se demandant où Kini était passé. Grâce aux illusions qu’il lui faisait voir, Seijaku ne voyait qu’un monde totalement immobile devant lui, comme si le temps s’était arrêté.

« Twin Sonido » chuchota Kini, tout en maintenant son illusion quelconque. Il fila dans les airs, se dédoublant à deux reprises, formant ainsi un triangle équilatéral autour du Shinigami au masque de Hollow qui ne voyait toujours rien de nouveau.

Il se doutait que Seijaku sentirait son reiatsu autour de lui, même sans le voir. Mais il était très peu probable qu’il puisse deviner ce qui lui arrivait. Le Kana Negacion avait toujours été l’attaque préférée de Yuu Kini, qui vouait un culte à tout ce qui créait des surprises.

Il répéta le Twin Sonido encore une fois, créant trois nouveaux doubles, qui se placèrent entre les autres, formant ainsi une étoile à six branches.
Il était temps d’utiliser réellement le Kana Negacion. Il rendit tout à coup visible ses cinq clones et lui même, mais y ajouta sept autres doubles de lui qui n’étaient eux, que des illusions, au dessus du Vizard qui eut un moment de doute en voyant apparaître tous ces personnages.

Il devrait à présent retrouver le vrai Kini parmis tous ces clones. Mais cela était encore trop simple.

Les aiguilles qui avait été bloquées avec virtuosité par Seijaku se retrouvèrent invisible elles aussi. Kini les ramena derrière chacune des pointes de son pentacle à six branches, toujours invisibles. Il fit ensuite apparaître dans son illusion d’autres aiguilles bien plus grandes et bien plus nombreuses qui filèrent de partout à nouveau sur le Vizard.

La sphère enflammée de son cero se consommait toujours à quelques vingtaines de mètres de là. Dans son monde de méprises, il la fit se calciner plus rapidement, afin que son adversaire croie que son attaque était moins puissante qu’elle ne l’était réellement et perde confiance.

Les fausses aiguilles fonçaient encore vers le jeune aux croyances de moine.

Que ferait-il ? Le beau Vizard allait-il répondre à cela ?

Kini ne voulait pas emprisonner son ennemi trop longtemps dans un espace imaginaire uniquement rempli de ses propres chimères. Cela ne le satisferait pas. C’était presque de l’abus de pouvoir, aucun mérite... Mais cela était utile pour le moment.

Et il comptait rendre ça utile encore un petit moment. En vérité il avait très envie de s’amuser un peu avec ce jeune et beau Vizard. Le Hueco Mundo tout entier connaissait ses faiblesses. La Luxure était son plus grand pêcher.

Parviendrait-il à tirer quelque chose de ce séduisant hybride ?

Cette question tira un rire au Secundo Espada. Tous ses clones, réels et inventés rirent avec lui.